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33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIX. De la Grenoüille, et du Renard. »

Par exemple, l’on pourroit blâmer à bon droict ceux qui feroient semblant d’avoir la taille belle, et qui neant-moins l’auroient presque toute gastée, ou ceux qui se picqueroient d’estre bien à cheval, et qui n’auroient pas seulement l’assiette ferme, ou ces autres qui s’attribuëroient le don de bien dire, et qui cependant auroient une extrême difficulté à trouver les paroles.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE J. Du Coq, et de la pierre precieuse. »

Par exemple, quoy qu’en l’achapt des chevaux, les Princes, les Gentils-hommes, et les Soldats, fassent librement de la despense pour en avoir, et qu’il n’y ait point de peuples qui les prisent plus que font les François, les petits Tartares, les Causaques, et les Arabes ; Il y a toutesfois une certaine mediocrité, proportionnée à la valeur de cét animal, selon laquelle il est juste de l’achepter, et de le vendre.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

Car quand elles oyent hannir les chevaux qui sont en Babylone, elles conçoivent incontinent. […] » « Pourquoy non », respondit Esope en sousriant, « s’il se peut faire, comme tu dis, que les juments d’Egypte conçoivent en oyant hannir les chevaux de Babylone ? 

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

Mais c’est assez parlé des causes de ceste Vertu ; Il faut finir, apres avoir exhorté tous les hommes vindicatifs de ne se laisser jamais porter à leur passion contre les foibles, et de ne s’arrester point à leurs injures, non plus que les chevaux ne laissent pas de passer outre pour l’aboy des petits chiens.

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Jupiter”, disoit-il, “en quoy t’ay-je offensé, pour estre si miserablement mis à mort, non par des chevaux courageux, ny par de bons et fors mulets, mais par de malheureux asnes ?”

38. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Préface de la première édition Je me propose de publier, en faisant précéder les textes de leur histoire et de leur critique, tout ce qui reste des œuvres des fabulistes latins antérieurs à la Renaissance. C’est une vaste tâche que personne encore ne s’est imposée, et qui, je le crains du moins, m’expose à être un peu soupçonné de présomption. Pour me prémunir contre un pareil soupçon, je désire expliquer comment j’ai été conduit à l’assumer. De tous les auteurs anciens qui guident les premiers pas de l’enfant dans l’étude de la langue latine, Phèdre est celui qui lui laisse les plus agréables souvenirs. Ses fables sont courtes, faciles à comprendre et intéressantes par l’action qui en quelques vers s’y déroule.

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