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18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Au temps que les bestes parloient, il arriva que les loups firent la guerre aux brebis. Mais depuis, voyant qu’elles avoient de leur costé quantité de chiens qui les chassoient, ils leur firent sçavoir par des Ambassadeurs envoyez exprés, que si elles vouloient desormais vivre en paix, et oster tout soupçon de guerre, qu’elles eussent à leur envoyer les chiens ; comme en effect les brebis furent si sottes, et si mal-advisées, que de les donner, en se laissant persuader une chose qui ne leur pouvoit estre que dommageable. Aussi arriva-t’il que les loups ayant mis en pieces les chiens, il leur fût facile d’en faire de mesme des brebis ».

19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Il avoit vû sortir gibier de toute sorte ; Veaux de lait, Agneaux et Brebis, Regimens de Dindons, enfin bonne Provende.

20. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Un Pâtre à ses Brebis trouvant quelque méconte, Voulut à toute force attraper le Larron.

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »

En suitte de ceste question, il y en eust un qui demanda, pourquoy la Brebis ne crioit point quand on la menoit à la boucherie, au lieu que le Pourceau faisoit un estrange bruict ? « Pource », respondit Esope, « qu’on a accoustumé de tirer le laict à la Brebis, et de luy tondre la laine, ce qui est cause qu’elle suit paisiblement, et se laisse prendre par les pieds, ne se doutant point qu’on luy vueille faire du mal, ny qu’elle doive rien endurer plus que l’ordinaire.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

Cette guerre intestine entre ses deux Ennemis, luy fist esperer, qu’il luy seroit bien-aisé de s’en aller assaillir les Brebis, sans courir aucun danger.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »

Le Loup venoit de manger une Brebis, dont quelques os luy étoient demeurez dans la gueule, ce qui l’incommodoit fort.

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