Une colombe, l’ayant aperçue, détacha un rameau d’un arbre et le jeta dans la source ; la fourmi monta dessus et fut sauvée.
Mais les Gentils-hommes s’imaginerent depuis qu’il y auroit plus d’honneur à gaigner pour eux, s’ils introduisoient la coustume de combattre au desceu de tout le monde, et de n’avoir que des arbres et des rochers pour témoins de leur action ; soit que la vaillance leur semblast trop aisée, quand elle avoit des Spectateurs, soit qu’ils voulussent agrandir le peril par la transgression de la Loy, qui les rendoit sujets au supplice.
Alors le Chat monta vistement sur un arbre ; Ce que le Renard ne pouvant faire, il fût à l’instant assiegé des Chiens, qui le prirent.
Il supporta toutesfois ceste incommodité avec une merveilleuse resolution, et ne perdit pour cela, ny sa belle humeur, ny la raillerie à l’heure de sa mort, quoy qu’il rendit l’esprit sous un Arbre, à faute d’avoir une malheureuse retraicte pour se loger.
L’Aigle bâtist donc son nid sur un haut arbre, auprés duquel le Renard fit sa terriere, et mit ses petits dedans.
La maudite Avarice qui les transporte les tient comme Tantale au dessous d’un arbre, sans en cueillir les pommes, et prés de la fontaine sans boire.