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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — FABLE I. Le Lion amoureux. » p. 140

Car outre qu’en toute maniere La belle estoit pour les gens fiers ; Fille se coëffe volontiers D’amoureux à longue criniere. […] Helas comment pourrois-tu faire Que les Bestes devinssent Gens, Si tu nuis aux plus sages testes, Et fais les Gens devenir Bestes !]

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 141 » pp. 319-319

Le cheval lui dit : « Si tu veux vraiment me voir beau, ne vends plus l’orge destinée à ma nourriture. » Cette fable montre que les gens cupides amorcent les pauvres gens par leurs discours séducteurs et leurs flatteries, tandis qu’ils leur ôtent jusqu’au nécessaire.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

Afin qu’il fût plus frais et de meilleur débit,
 On luy lia les pieds, on vous le suspendit ;
 Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre ;
 Pauvres gens, idiots, couple ignorant et rustre.
 […] Quelle farce, dit-il, vont joüer ces gens-là ?
 […] L’un dit : Ces gens sont fous, Le Baudet n’en peut plus, il mourra sous leurs coups.
 […] Je conseille à ces gens de le faire enchasser. […] Quant à vous, suivez Mars, ou l’Amour, ou le Prince ; Allez, venez, courez, demeurez en Province ;
 Prenez femme, Abbaye, Employ, Gouvernement ;
 Les gens en parleront, n’en doutez nullement.

5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XIV. Le Lievre et les Grenoüilles. » p. 138

Les gens de naturel peureux Sont, disoit-il, bien malheureux. […] ma presence Effraye aussi les gens, je mets l’alarme au camp !

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVIII. Le Chartier embourbé. » p. 291

On sçait assez que le destin Adresse là les gens quand il veut qu’on enrage. […] Sa prière estant faite, il entend dans la nuë Une voix qui luy parle ainsi : Hercule veut qu’on se remuë, Puis il aide les gens.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

La partie ainsi faite, il vient avec ses gens : Çà déjeunons, dit-il, vos poulets sont-ils tendres ? […] Il déjeûne trés-bien, aussi fait sa famille, Chiens, chevaux et valets, tous gens bien endentez : Il commande chez l’hoste, y prend des libertez, Boit son vin, caresse sa fille. […] Le bon homme disoit : Ce sont là jeux de Prince : Mais on le laissoit dire ; et les chiens et les gens Firent plus de degât en une heure de temps, Que n’en auroient fait en cent ans Tous les Lievres de la Province.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 98 » p. 247

Alors Diogène, s’approchant du passeur, lui dit : « Je ne te sais plus gré de ton service ; car je vois que ce n’est point le discernement, mais une manie qui te fait faire ce que tu fais. » Cette fable montre qu’à obliger les gens de rien aussi bien que les gens de mérite, on s’expose à passer non pour un homme serviable, mais pour un homme sans discernement.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XX. L’Ours et les deux Compagnons. » p. 65

C’estoit le Roy des Ours au compte de ces gens. […] Voilà mes gens frappez comme d’un coup de foudre.

10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VIII. La Goute et l’Araignée. » p. 587

L’autre tout au rebours voyant les Palais pleins
 De ces gens nommez Medecins,
 Ne crut pas y pouvoir demeurer à son aise. […] Les gens n’ont point de honte
 De faire aller le mal toujours de pis en pis.


11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 49 » pp. 95-95

Un homme avait une femme qui était rude à l’excès envers tous les gens de la maison. […] Quand, après quelques jours, elle fut de retour, il lui demanda comment les gens de sa maison l’avaient reçue

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XIII. L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits. » p. 40

Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d’entendre dire, Qu’au Livre du Destin les mortels peuvent lire. […] Vous ne meritez pas plus de foy que ces gens.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XXI. L’Asne vestu de la peau du Lion. » p. 188358

Force gens font du bruit en France, Par qui cet Apologue est rendu familier.

14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XIII. La Poule aux œufs d’or. » p. 87

Belle leçon pour les gens chiches : Pendant ces derniers temps combien en a-t-on vus Qui du soir au matin sont pauvres devenus Pour vouloir trop tost estre riches ?

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 234 » pp. 161-161

Un des gens qui se trouvaient là, le voyant courir, lui cria : « Hé ! l’ami, toi qui te piquais de prévoir ce qui doit arriver aux autres, tu n’as pas prévu ce qui t’arrive. » On pourrait appliquer cette fable à ces gens qui règlent pitoyablement leur vie et qui se mêlent de diriger des affaires qui ne les regardent pas.

16. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — III. La Grenoüille qui se veut faire, aussi grosse que le Bœuf. » p. 376

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : Tout Bourgeois veut bastir comme les grands Seigneurs ; Tout petit Prince a des Ambassadeurs : Tout Marquis veut avoir des Pages.

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XII. Le Soleil et les Grenoüilles. » p. 314

Esope seul trouvoit que les gens estoient sots De témoigner tant d’allegresse.

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 194 » p. 139

Un milan, l’ayant aperçue, dit : « Tu n’as que ce que tu mérites, puisque, née oiseau, tu cherchais ta vie sur la mer. » Ainsi les gens qui abandonnent leur propre métier pour en prendre un qui n’est pas le leur sont justement malheureux.

19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — X. Le Chameau, et les Bastons flotans. » p. 195177

Et puisque nous voicy tombez sur ce sujet : On avoit mis des gens au guet, Qui voyant sur les eaux de loin certain objet, Ne pûrent s’empêcher de dire, Que c’estoit un puissant navire.

20. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522

Les parens de l’Athlete estoient gens inconnus,
 Son pere un bon Bourgeois ; luy sans autre merite ;
 Matiere infertile et petite.
 […] Les conviez sont gens choisis,
 Mes parens, mes meilleurs amis.


21. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 316 » p. 366

Le loup une fois dressé lui dit : « Maintenant que tu m’as habitué à voler, prends garde qu’il ne te manque beaucoup de moutons. » Les gens que la nature a faits redoutables, une fois dressés à la rapine et au vol, ont souvent fait plus de mal à leurs maîtres qu’aux étrangers.

22. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XIX. Le Lion s’en allant en guerre. » p. 

L’Asne effrayra les gens nous servant de trompete ; Et le Liévre pourra nous servir de courrier.

23. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIV. Le Lion malade, et le Renard. » p. 142

De par le Roy des Animaux Qui dans son antre estoit malade, Fut fait sçavoir à ses vassaux Que chaque espece en ambassade Envoyast gens le visiter : Sous promesse de bien traiter Les Deputez, eux et leur suite ; Foy de Lion trés-bien écrite.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 93 » p. 326

Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.

25. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 121 » p. 108

Il arriva par là que les hommes de petite taille, remplis par leur portion, furent des gens sensés, mais que les hommes de grande taille, le breuvage n’arrivant pas dans tout leur corps, eurent moins de raison que les autres.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 132 » p. 110

Comme il ne cessait de dépenser et de consommer en sacrifices des sommes considérables, le demi-dieu lui apparut la nuit, et lui dit : « Cesse, mon ami, de dilapider ton bien ; car, si tu dépenses tout et que tu deviennes pauvre, c’est à moi que tu t’en prendras. » Ainsi beaucoup de gens, tombés dans le malheur par leur sottise, en rejettent la responsabilité sur les dieux.

27. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 290 » p. 197

Il en est de même dans les États : les gens qui s’immiscent dans les querelles des démagogues deviennent sans s’en douter les victimes des deux partis.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 256 » p. 236

Des gens, qui voyageaient pour certaine affaire, rencontrèrent un corbeau qui avait perdu un œil.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 339 » pp. 374-374

Je n’en fournirai pas moins tout le vin nécessaire, lorsqu’on te sacrifiera. » Cette fable confond les gens ingrats et qui veulent voler leurs amis.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 145 » pp. 321-321

s’écria-t-il ; ce qui était derrière moi, je le vois à présent passer devant moi. » Cette fable trouve son application dans un État où les derniers et les imbéciles dominent à la place des premiers et des gens sensés.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188

Mais le renard, qui avait justement entendu sa voix auparavant, lui dit : « N’en doute pas, tu m’aurais fait peur à moi aussi, si je ne t’avais pas entendu braire. » C’est ainsi que des gens sans éducation, qui, par leurs dehors fastueux, paraissent être quelque chose, se trahissent par leur démangeaison de parler.

32. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — II. Le Pot de terre et le Pot de fer. » p. 378

Mes gens s’en vont à trois pieds Clopin clopant comme ils peuvent, L’un contre l’autre jettez, Au moindre hoquet qu’ils treuvent.

33. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XX. Testament expliqué par Esope. » p. 512

Esope seul trouva Qu’aprés bien du temps et des peines, Les gens avoient pris justement Le contrepied du Testament. […] Le peuple s’étonna comme il se pouvoit faire Qu’un homme seul eust plus de sens Qu’une multitude de gens.

34. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 25 » pp. 282-282

Les gens d’une médiocre fortune se sauvent aisément ; mais on voit rarement un homme qui jouit d’une grande renommée échapper aux périls.

35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 198 » p. 144

» Ainsi les gens qui excitent de plus forts qu’eux ont naturellement à supporter les conséquences de leur folie.

36. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 221 » p. 157

Mais la chèvre lui répondit : « Ce n’est pas pour moi que tu m’appelles au pâtis, c’est pour toi qui n’as pas de quoi manger. » Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens qui les connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 331 » pp. 216-216

Cette fable montre que certaines gens ne reculent pas à l’idée de mourir avec leurs ennemis.

38. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — V. L’Asne et le petit Chien. » p. 91

Peu de gens que le Ciel cherit et gratifie, Ont le don d’agréer infus avec la vie.

39. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XX. La Discorde. » p. 

Elle nous fit l’honneur en ce bas Univers De préferer notre Hemisphere A celuy des mortels qui nous sont opposez ; Gens grossiers, peu civilisez, Et qui se mariant sans Prestre et sans Notaire, De la Discorde n’ont que faire.

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 137 » pp. 396-396

Les gens vulgaires et jaloux envient les qualités contraires à leur nature et perdent celles qui y sont conformes.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 275 » p. 190

il suffit qu’on nous aperçoive, pour qu’on nous donne la chasse ; mais que ceux-ci osent s’approcher, on leur fait risette. » Cette fable fait voir que les gens malfaisants se reconnaissent à leur mine même et à première vue.

42. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 329 » p. 269

Ainsi bien des gens, en voulant, sous le coup d’une colère aveugle, se venger de leurs ennemis, se jettent sous le joug d’autrui.

43. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIX. L’Enfant et le Maistre d’Ecole. » p. 211

Je blâme icy plus de gens qu’on ne pense.


44. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVI. Le Corbeau voulant imiter l’Aigle. » p. 2

Tous les mangeurs de gens ne sont pas grands Seigneurs, Où la Guespe a passé, le Mouscheron demeure.

45. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VII. L’Yvrogne et sa femme. » p. 246

Telles gens n’ont pas fait la moitié de leur course,
 Qu’ils sont au bout de leurs écus.


46. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XIII. Les Loups et les Brebis. » p. 153

Ils avoient averti leurs gens secretement.


47. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107

Cette fable montre que les gens de rien ont beau prendre des dehors plus brillants, ils ne changent pas de nature.

48. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXV. De la Grenoüille, et du Bœuf. »

Je croy que la vraye Mithologie de ceste Fable, c’est l’exemple des gens de peu, qui se veulent rendre égaux en despence et en mine, à ceux de haute condition.

49. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVI. La Femme noyée. » p. 682

Il arriva que sur les bords
 Du fleuve auteur de sa disgrace
 Des gens se promenoient, ignorans l’accident.


50. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — IV. Jupiter et le Métayer. » p. 

Mercure en fit l’annonce ; et gens se presenterent, Firent des offres, écouterent : Ce ne fut pas sans bien tourner.

51. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — VI. Le Renard, le Singe, et les Animaux. » p. 81

Il fut démis : et l’on tomba d’accord Qu’à peu de gens convient le Diadême.

52. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XI. L’Asne et ses Maistres. » p. 179

Le Sort avoit raison ; tous gens sont ainsi faits : Nostre condition jamais ne nous contente : La pire est toujours la presente.

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 10 » p. 5

Un acheteur se présenta et demanda si la truie était féconde. « Oui, elle est féconde, répondit-il, elle l’est même extraordinairement : aux Mystères elle enfante des femelles, et aux Panathénées des mâles. » Comme l’acheteur était surpris de ce qu’il entendait, le créancier ajouta : « Cesse de t’étonner ; car cette truie te donnera aussi des chevreaux aux Dionysies. » Cette fable montre que beaucoup de gens n’hésitent pas, quand leur intérêt personnel est en jeu, à jurer même des choses impossibles.

54. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 128 » pp. 314-314

» Beaucoup de gens à tête légère se réjouissent de choses qui n’ont rien de réjouissant.

55. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 139 » pp. 318-318

» Ne soyez pas trop fier de la force que donne la jeunesse ou la renommée : pour bien des gens le temps de la vieillesse s’est consumé en pénibles travaux.

56. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 153 » pp. 250-250

» Cette fable vise les gens qui ne retirent que des désagréments de leurs propres biens.

57. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 188 » pp. 132-132

Un renard le vit et lui dit : « Pauvre sire, tu poursuivais le lion, et tu n’as même pas pu supporter son rugissement. » On pourrait conter cette fable à propos des présomptueux qui se mêlent de dénigrer des gens plus puissants qu’eux, et qui se rejettent brusquement en arrière, quand ceux-ci leur font tête.

58. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 209 » p. 151

Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.

59. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 230 » p. 234

» Il en est de même chez les hommes : quand on confie un dépôt à des gens cupides, il est naturel qu’on le perde.

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