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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 48 » p. 306

Tandis qu’il parlait ainsi, comme il y avait beaucoup de fourmis à l’endroit où il se trouvait, il arriva qu’une d’elles le mordit, et lui, pour avoir été mordu par une seule, les écrasa toutes. […] » Ne blasphémez pas contre les dieux, quand il arrive un malheur ; examinez plutôt vos propres fautes.

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 28 » p. 25

Mais un jour qu’il était sorti pour aller à la pâture, il arriva que la mer, soulevée par une bourrasque, s’éleva jusqu’au nid, le couvrit d’eau et noya les petits. Quand l’alcyon fut de retour et vit ce qui était arrivé, il s’écria : « Que je suis malheureux, moi qui, me méfiant des embûches de la terre, me suis réfugié sur cette mer, pour y trouver encore plus de perfidie ! 

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 259 » pp. 177-177

Des voyageurs, cheminant sur le bord de la mer, arrivèrent sur une hauteur. […] Une fois arrivées au rivage, ils virent que c’étaient des broussailles, et se dirent entre eux : « Comme nous étions sots d’attendre une chose qui n’était rien ! 

5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VI. L’Oyseau blessé d’une fléche. » p. 276

Cruels humains, vous tirez de nos aîles De quoy faire voler ces machines mortelles ; Mais ne vous mocquez point, engeance sans pitié : Souvent il vous arrive un sort comme le nostre.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »

Ce qui donne tant de creve-cœur à ceux qui estoient naguere leurs Esgaux, qu’ils se destinent pour jamais à leur rendre de mauvais offices, et se réjouyssent de leur recheute, comme s’il leur estoit arrivé quelque faveur extraordinaire. […] Quant à la troisiesme cause de leur achoppement, elle leur est, sans comparaison, beaucoup plus commune qu’aux hommes de condition, veu qu’il est presque asseuré, qu’apres un bonheur extrême, il arrive une disgrace infaillible. […] Cela suffira donc pour prouver que le changement de condition est plein d’un peril extraordinaire, et par consequent qu’il ne faut pas estre si ardent à s’eslever au delà de sa naissance, de peur que tombant de trop haut, on ne s’écrase comme la Tortuë ; joinct qu’il arrive souvent, que les Grands qui nous ont avancez, deviennent eux-mesmes nos persecuteurs.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 308 » pp. 218-218

Or il arrive par une fatalité divine que le petit que sa mère soigne avec complaisance et serre avec force dans ses bras meurt étouffé par elle, et que celui qu’elle néglige arrive à une croissance parfaite.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIII. De deux pots flottans sur l’eau. »

Le pot de terre apprehendant pour lors d’estre cassé ; « N’aye peur », luy dit l’autre, « je sçauray bien empescher que cela ne nous arrive ». « Voila qui est bon, respondit le pot de terre, mais si je viens à me briser contre toy, ou par l’impetuosité de l’eau, ou autrement, cela ne se pourra faire qu’il n’y aille tous-jours du mien ; voylà pourquoy il vaut mieux que je mette ma seureté à me separer d’avecque toy ». […] Par ceste Fable il nous est enseigné de ne nous accoster guere de personnes plus puissantes que nous, veu le dommage qui nous en peut arriver, en cas que l’amitié vienne à se rompre.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIII. Les Voleurs et l’Asne. » p. 147

Arrive un troisiéme larron,
 Qui saisit Maistre Aliboron.


10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De la response qu’Esope fist à un Juge. Chapitre XVII. »

Comme il y fût arrivé, il apperçeut qu’il y avoit quantité de gens, et devant la porte une pierre, à laquelle s’aheurtoient tous ceux qui entroient, et qui sortoient. […] Mais comme il y fust arrivé, y trouvant du monde à la foule, « Qu’est-cecy », luy dit-il, « ô menteur Esope, ne m’as tu pas asseuré que tu n’as veu ceans qu’un homme ? 

11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XV. Le Cerf et la Vigne. » p. 77

Il luy fut inutile De pleurer aux Veneurs à sa mort arrivez.

12. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 306 » pp. 73-73

Quand on arriva à Sunion, promontoire de l’Attique, une tempête violente se déchaîna. […] Comme il arrivait au Pirée, entrepôt maritime d’Athènes, il demanda au singe s’il était Athénien.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »

Les hommes ont tort de se plaindre des malheurs qui leur arrivent, et d’accuser la Fortune des disgraces dont ils sont eux-mesmes la seule cause. […] La mesme chose arrive entre les Chicaneurs, qui se surprennent les uns les autres par les papiers qu’ils se prétent, et obligent quelquesfois les personnes ignorantes en ce mestier, à signer des actes contre leur propre cause, sans sçavoir le dommage qu’ils se font.

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXV. De la Chauue-souris, et du Buisson, et du Plongeon. »

Quand il arrive que dans un corps Politique quelques-uns des Membres sont lâches et endormis, ou plongez dans les delices, et les autres entierement adonnez à leur proffit, il est presque impossible que leur gouvernement soit bon, ny que leurs entreprises réüssissent au gré de la multitude. […] Ce fondement supposé, nous avons eu raison de dire, qu’en tous les Estats, où l’administration des affaires est donnée aux Stupides, aux Voluptueux, et aux Avares, il ne se peut faire qu’il n’y arrive du desordre, ou de la ruyne, et que leurs entreprises ne soient aussi malheureuses que celles du Buisson, de la Chauve-souris, et du Plongeon, assemblez pour le mesme commerce.

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 177 » p. 135

Ne pouvant les atteindre, ils convinrent entre eux de boire toute l’eau, pour arriver ensuite aux peaux.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Icy je ne puis m’empescher que je ne m’anime contre les tragiques Histoires qu’on a veu arriver par l’Ingratitude, depuis la creation du Monde jusques à nos jours. […] Mais je laisse en arriere tous ces exemples, pour alleguer seulement celuy qui est arrivé à la personne mesme de nostre Autheur, et qui est escrit cy-devant en l’Histoire de sa vie ; A sçavoir, qu’Esope estant dans Babylone, à la Cour du Roy Lycerus, adopta pour fils un jeune homme, qui luy sembla le plus aymable, et le mieux conditionné de toute la Ville, auquel il donna une entiere esperance de ses biens, et mit toute son affection en luy, comme s’il eust esté veritablement son enfant. Mais il arriva que celuy-cy, par une extrême ingratitude, fust cause de sa condemnation, et le reduisit à tel poinct, qu’il demeura long-temps enfermé dans un sepulchre, à la maniere des morts, jusques à ce qu’on eust encore besoin de son sçavoir, et que par ce moyen il fust tiré vivant hors du tombeau.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »

Il en arrive de mesme aux Nageurs, entre lesquels, ceux qui vont tout à leur aise sont presque tous-jours asseurez de se sauver du danger, au lieu que ces autres, qui precipitent leurs mouvements plus que de raison, n’ont pas assez de force pour aller jusques au bout de l’endroict perilleux, et ne recouvrent point en l’avancement de leur route ce qu’ils perdent en la durée de leur vigueur. […] C’est pour cela que les jeunes gens pour estre plus brusques que les Vieillards, sont aussi plus sujets à faillir ; à raison dequoy ils s’imaginent bien les moyens d’arriver à leur but, mais ils ne s’en proposent pas les obstacles, comme le remarque fort judicieusement dans ses Ethiques le Prince des Philosophes. […] Mais nous sommes si hastez d’arriver à la fin, à cause de la grosseur de ce Volume, que possible ce ne fera point une faute d’user icy de la promptitude que nous blasmons en autruy.

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 121 » p. 108

Il arriva par là que les hommes de petite taille, remplis par leur portion, furent des gens sensés, mais que les hommes de grande taille, le breuvage n’arrivant pas dans tout leur corps, eurent moins de raison que les autres.

19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

Il n’arrive rien dans le monde Qu’il ne faille qu’elle en réponde.

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 295 » p. 162

Il arriva ainsi que le corbeau de l’arche, s’abattant sur le haut de sa tête, le tua.

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Le Maistre d’Esope le croyant inhabile aux affaires domestiques, s’advisa de l’envoyer travailler aux champs, où il ne fust pas plustost arrivé, qu’il mit tout de bon la main à l’œuvre Cependant, comme il eust pris fantaisie à son Maistre de s’en aller en sa Mestairie, pour y voir le travail de son nouveau serviteur, il arriva qu’un certain Laboureur luy fist present de belles et grosses figues.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »

Mais un peu apres il arriva qu’Ennus eust affaire à la Maistresse d’Esope, qui sçachant cela, le voulut mettre bien viste hors de sa maison. […] Mais il arriva de bonne fortune, qu’Hermippus, qui lui avoit toujours esté ami, témoigna qu’il l’estoit encore à ce besoin, car au lieu de le mettre à mort, il le tint si bien caché dans un tombeau, où il le nourrit secrettement, que nul ne s’en apperçeut.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

Telle fût la Prophetesse Cassandre, qui ayant predit aux Troyens l’entiere destruction de leur Ville, s’ils ne faisoient rendre Heleine à Menelas, eust le malheur de n’estre point creuë en tout ce qu’elle leur dist, et de voir arriver l’effect de sa Prophetie, à faute de les avoir sçeu persuader. […] Or outre le mal qui nous vient de ne croire un bon amy, qui nous conseille fidellement, il en arrive souvent un autre plus considerable que celuy-là, à sçavoir, que nous perdons presque tousjours l’amitié de celuy qui entreprend de nous exhorter, à cause que se voyant si peu digne de creance envers nous, il se rebutte aisément de nostre praticque, et ne peut souffrir la plus part du temps que nous le tenions pour suspect en sa veritable affection.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 193 » p. 333

Le lièvre lui dit : « J’apprends pour mon malheur, mais enfin j’apprends d’où te vient ton nom : ce n’est pas de tes gains, mais de tes ruses. » Il arrive souvent de grands malheurs aux curieux qui s’abandonnent à leur maladroite indiscrétion.

25. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 221 » p. 157

Ne pouvant arriver jusqu’à elle, il l’engagea à descendre ; car elle pourrait, disait-il, tomber par mégarde ; d’ailleurs le pré où il se trouvait était meilleur ; car le gazon y était tout fleuri.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 279 » pp. 184-184

Ainsi, quand on a des désirs contraires à la nature, non seulement on n’arrive pas à les satisfaire, mais encore on encourt les plus grands malheurs.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »

Un peu apres il arriva, que lors qu’il couroit dans la forest, il tomba fortuitement dans les filets des Chasseurs, où il pût bien rugir à loisir, mais non pas s’en développer. […] Il arriva depuis, que passant en ceste mesme forest, il vint à estre attaqué d’une trouppe de Voleurs, de la violence desquels il ne pensoit pas se pouvoir deffendre, lors que son vieil hoste accourut à luy par une estrange merveille, et le sauva de la main de ces Brigands. […] Mais en fin il arriva que le malheureux Androde fût recogneu, et reconduit à son ancien Maistre, qui apres plusieurs inhumanitez exercées contre luy, le destina pour dernier supplice à servir aux spectacles des bestes farouches.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 39 » p. 14

Tandis que chacun d’eux détaillait ses titres tout au long, ils arrivèrent en un certain endroit.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 65 » p. 40

Comme il se lamentait et criait, un passant entendit ses gémissements, s’approcha, et apprenant ce qui était arrivé, lui dit : « Hé !

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 131 » p. 111

Mais Plutus étant arrivé le dernier, Héraclès baissa les yeux sur le pavé et se détourna de lui.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 359 » p. 273

reprit la puce, pour moi ce frottement qui te plaît est le pire des malheurs, quand il m’arrive par hasard d’être prise entre leurs mains. » Les fanfarons de paroles se laissent confondre même par un homme simple.

32. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 319 » pp. 210-210

Mais à la fin il arriva que les loups se présentèrent réellement. […] Il arriva ainsi qu’il perdit ses moutons.

33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

Toutesfois il arrive par la permission de Dieu, que l’on découvre à la fin telles impostures. […] La mesme chose arriva, mais plus effroyablement, en la personne de ce fameux Docteur, que toute l’Université de Paris reputoit pour sainct personnage, et qui toutesfois, Dieu le permettant ainsi, se leva du cercueil par trois fois, pour publier sa condemnation, et des-abuser luy-mesme les hommes de l’opinion qu’ils avoient de sa saincteté.

34. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 113 » pp. 309-309

Mais, quand il fut arrivé dans le pays des Arabes, le chariot, dit-on, se brisa soudain ; et les Arabes, comme s’il s’agissait d’un chargement précieux, pillèrent le contenu du chariot, et ne laissèrent pas le dieu aller chez d’autres peuples.

35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 218 » p. 153

Les moutons ne prévoyant pas ce qui allait arriver, livrèrent les chiens, et les loups, s’en étant rendus maîtres, égorgèrent facilement le troupeau qui n’était plus gardé.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Toutesfois ce que dit un grand Docteur, estant veritable, à sçavoir, qu’il arrive difficilement que celuy qui n’a fait autre chose que vivre mal, ait l’avantage de bien mourir, il ne faut pas jusques là nous reposer en ceste haute Bonté, que nous n’ayons soing de nous en rendre dignes : Car c’est en abuser que de faire des fautes pour la requerir.

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXV. De la Grenoüille, et du Bœuf. »

Quant au succez qui en arrive, il est tel, qu’ils demeurent au milieu de leur entreprise, et crevent comme la Grenoüille, ou de dépit, ou d’impuissance.

38. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVI. La Femme noyée. » p. 682

Il arriva que sur les bords
 Du fleuve auteur de sa disgrace
 Des gens se promenoient, ignorans l’accident.


39. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 96 » p. 63

La demande accordée, il commença ainsi : « Déméter, l’hirondelle et l’anguille faisaient route ensemble ; elles arrivèrent au bord d’une rivière ; alors l’hirondelle s’éleva dans les airs, l’anguille plongea dans les eaux », et là-dessus il s’arrêta de parler. « Et Déméter, lui cria-t-on, que fit-elle ?

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 162 » p. 123

Il arriva ainsi qu’il fut exclu de la société et des uns et des autres.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 175 » p. 233

Son maître, l’entendant, lui dit : « Si tu ne chantes que quand tu vas mourir, j’ai été bien sot de te prier de chanter jadis au lieu de t’immoler. » Il arrive ainsi quelquefois que, ce qu’on ne veut pas faire de bonne grâce, on le fait par contrainte.

42. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 209 » p. 151

Étant arrivés à une caverne où il y avait des chèvres sauvages, le lion se posta à l’entrée pour guetter leur sortie, et l’âne, ayant pénétré à l’intérieur, se mit à bondir au milieu d’elles et à braire pour les faire fuir.

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 215 » p. 152

Et le mûrier lui dit : « Je ne suis pas fâché de servir à ton supplice : c’est toi en effet qui as commis le meurtre, et c’est sur moi que tu en as essuyé le sang. » Il arrive souvent ainsi que des hommes naturellement bons, quand ils se voient dénigrer par des calomniateurs, n’hésitent pas à se montrer méchants à leur égard.

44. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 302 » pp. 201-201

Il arriva ainsi qu’elle tomba à terre et fut prise par quelqu’un qui était là.

45. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — X. Le Lievre et la Tortuë. » p. 226

A la fin quand il vid Que l’autre touchoit presque au bout de la carriere ; Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit Furent vains ; la Tortuë arriva la premiere.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

C’est ce qui fait qu’un genereux Empereur, arrivé depuis peu à ceste souveraine dignité, rencontrant son ennemy dans la ruë ; « Tu és », luy dit-il, « eschappé de mes mains », donnant à entendre par ces paroles, que la disproportion de leurs qualitez, et les faciles moyens qu’il avoit de le perdre, luy en ostoient pour jamais la resolution. […] Le mesme arrive ordinairement aux fiévres, et aux intemperies des corps humains. […] Si donc ceste experience est visible, et au temperamment de nos personnes, et en la nature du feu, n’aurons-nous pas raison de dire aussi, qu’il en arrive de mesme en la vengeance des animaux, à sçavoir que le sang leur boüillant autour du cœur par le moyen de la colere, ne s’aigrit pas si aisément pour une petite resistance, que pour une grande, ny ne desploye pas toutes ses forces naturelles contre un petit object, voire mesme le laisse aller bien souvent sans le toucher, pource qu’une si chetive presence n’est pas assez forte sur sa fantasie, pour l’esmouvoir à courroux.

47. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 58 » pp. 283-283

Il faut être indulgent, et ne pas s’emporter sans mesure ; car il arrive souvent que la colère cause de grands dommages aux gens irascibles.

48. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 98 » p. 247

Diogène le Cynique étant en voyage, arriva sur le bord d’une rivière qui coulait à pleins bords, et s’arrêta sur la berge, embarrassé.

49. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 151 » pp. 116-116

Alors le crabe, sur le point d’être dévoré, s’écria : « J’ai mérité ce qui m’arrive, moi qui, habitant de la mer, ai voulu devenir terrien. » Il en est ainsi des hommes : ceux qui abandonnent leurs propres occupations pour se mêler d’affaires qui ne les regardent pas, tombent naturellement dans le malheur.

50. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 157 » pp. 121-121

Comme les murs lui renvoyaient les sons, il s’imagina qu’il avait une très belle voix, et il s’en fit si bien accroire là-dessus qu’il décida de se produire au théâtre ; mais arrivé sur la scène il chanta fort mal et se fit chasser à coups de pierres.

51. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XII. La Colombe et la Fourmy. » p. 235

Un brin d’herbe dans l’eau par elle estant jetté, Ce fut un promontoire où la Fourmy arrive.

52. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Un cerf pressé par la soif arriva près d’une source. […] Tant que la plaine fut nue, il maintint l’avance qui le sauvait ; mais étant parvenu à un endroit boisé, il arriva que ses cornes se prirent aux branches et que, ne pouvant plus courir, il fut pris par le lion.

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 105 » pp. 76-76

Une biche poursuivie par des chasseurs arriva à l’entrée d’un antre où se trouvait un lion.

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VI. Du Lion, et de quelques autres Bestes. »

Le Lion, et la Brebis, avec quelques autres animaux, estant demeurez d’accord d’aller à la chasse ensemble, et de posseder en commun tout ce qui en proviendroit, il arriva qu’ils prirent un Cerf.

55. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 45 » pp. 32-32

Etant arrivé au bord du Nil, il rencontra un loup ; il eut peur et monta sur un arbre de la rive, ou il se cacha.

56. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 62 » p. 71

Ce qui m’arrive là jette la discorde dans mon âme : elle aime l’or, mais elle craint l’œuvre qu’on a tirée de l’or ; le désir me pousse à la saisir, mon caractère à m’abstenir.

57. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 236 » pp. 72-72

» Il arrive assez souvent ainsi que par ignorance on ne se méfie pas de ses ennemis, et qu’on repousse ses amis, les tenant pour suspects.

58. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 299 » p. 239

Arrivé aux portes de la ville, il aperçut un boiteux qui sortait et lui demanda qui il était et où il allait.

59. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — En quel temps Esope composa ses Fables. Chapitre XXV. »

Comme il s’en alloit ainsi par le monde, il arriva en Babilone, et y donna de si belles preuves de son sçavoir, qu’il se mit en faveur auprés du Roy Lycerus, qui le fit un des plus grands de sa Cour.

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