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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XV. Philomele et Progné. » p. 277

Aussi-bien en voyant les bois,
 Sans cesse il vous souvient que Terée autrefois
 Parmi des demeures pareilles, 
Exerça sa fureur sur vos divins appas.
 […] En voyant les hommes, helas !


3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — IX. Le Cerf se voyant dans l’eau » p. 74

Le Cerf se voyant dans l’eau Dans le crystal d’une fontaine Un Cerf se mirant autrefois, Loüoit la beauté de son bois, Et ne pouvoit qu’avecque peine Souffrir ses jambes de fuseaux, Dont il voyoit l’objet se perdre dans les eaux. […] Disoit-il en voyant leur ombre avec douleur : Des taillis les plus hauts mon front atteint le faiste ; Mes pieds ne me font point d’honneur.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 271 » p. 191

Voyant le danger suspendu sur eux, le renard s’approcha du lion et s’engagea à lui livrer l’âne, si’l lui promettait la sûreté. […] Le lion, voyant que l’âne ne pouvait s’échapper, saisit d’abord le renard, et se tourna ensuite vers l’âne.

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 273 » p. 263

Or l’âne, voyant que leurs charges à tous deux étaient égales, s’indignait et se plaignait que le mulet, jugé digne d’une double ration, ne portât pas plus que lui. […] Quand ils eurent fait encore un bout de chemin, voyant l’âne encore plus épuisé, il lui retira une autre partie de sa charge, et enfin prenant le reste, il l’ôta à l’âne et le fit passer sur le mulet.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVII. Le Chien qui lâche sa proye pour l’ombre. » p. 133

Ce Chien voyant sa proye en l’eau representée, La quitta pour l’image, et pensa se noyer ; La riviere devint tout d’un coup agitée.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XIV. Le Lion devenu vieux. » p. 481

Il attend son destin sans faire aucunes plaintes ; 
Quand voyant l’Asne mesme à son antre accourir,
 Ah c’est trop, luy dit-il, je voulois bien mourir ;
 Mais c’est mourir deux fois que souffrir tes atteintes.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIII. Du Lion, et de la Chévre. »

Le Lion voyant la Chevre penduë au Buisson sur un haut Rocher, luy conseilloit de descendre à la campagne, pour y brouter le thim, et les saules verds. […] Le voyant donc armé d’ongles crochus, d’un poil furieusement herissé, de dents épouvantables, de membres forts ; et sçachant d’ailleurs qu’il est ennemy de toute sa race, elle a beaucoup de raison de se resoudre à ne point aller où il l’invite, et à boucher l’oreille à ses persuasions.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 227 » p. 346

Un loup voyant un très gros chien attaché par un collier lui demanda : « Qui t’a lié et nourri de la sorte ?

10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — X. Le Chameau, et les Bastons flotans. » p. 195177

Et puisque nous voicy tombez sur ce sujet : On avoit mis des gens au guet, Qui voyant sur les eaux de loin certain objet, Ne pûrent s’empêcher de dire, Que c’estoit un puissant navire.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 158 » p. 86

Alors, se voyant près d’être tuée, elle dit : « Malheureuse que je suis !

12. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 182 » p. 253

Un chien habitué à avaler des œufs, voyant un coquillage, ouvrit la gueule et, refermant violemment ses mâchoires, l’avala, le prenant pour un œuf.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Durant ces choses, Esope voyant qu’il n’y avoit point de subtilité qui fust capable de le tirer d’un si grand mal-heur, tout ce qu’il pouvoit faire pour son allegement, c’estoit de se plaindre dans la prison : Ce que voyant un de ses amis, qu’on appelloit Damas, il luy demanda la cause de sa plaincte, qu’Esope luy fit cognoistre en ces termes. « Une femme », dit-il, « ayant depuis peu ensevely son mary, s’en alloit tous les jours à son tombeau, qu’elle arrosoit de ses larmes : Il arriva cependant qu’un certain paysan, qui labouroit la terre assez prés de là, fust surpris de l’amour de ceste femme : ce qui fut cause que delaissant et bœufs et charruë, il s’en alla droict au tombeau ; où s’estant assis, il commença de pleurer comme elle. […] A ce bruict la femme accourut à luy ; Et le voyant ainsi lamenter : “Quoy”, luy dit-elle, “tu pleures encore ?”

14. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 220 » p. 260

En voyant son ombre allongée, il dit : « Moi, craindre le lion, avec la taille que j’ai !

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 290 » p. 197

Les rats du logis, toujours dévorés par l’un et par l’autre, les voyant combattre, sortirent tranquillement de leurs trous.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVII. De l’Asne malade, et des Loups. »

Alors les Loups et les Chiens l’estans allé visiter, et voyant son fils à travers la fente de la porte ; « Comment se porte ton Père ? 

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — III. Le petit Poisson et le Pescheur » p. 18

Tout fait nombre, dit l’homme en voyant son butin ; Voilà commencement de chere et de festin : Mettons-le en nostre gibeciere.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »

Esope se voyant sans enfans, s’advisa d’adopter un gentil homme, qu’on nommoit Ennus ; et le presentant au Roy, le luy recommanda, comme s’il eut esté son fils legitime. […] Le Roy le voyant en si piteux estat, en fut si touché de compassion, qu’il en respandit des larmes, et commanda qu’on eust à le mettre dans le bain, et à l’équipper d’une autre façon.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

Or outre le mal qui nous vient de ne croire un bon amy, qui nous conseille fidellement, il en arrive souvent un autre plus considerable que celuy-là, à sçavoir, que nous perdons presque tousjours l’amitié de celuy qui entreprend de nous exhorter, à cause que se voyant si peu digne de creance envers nous, il se rebutte aisément de nostre praticque, et ne peut souffrir la plus part du temps que nous le tenions pour suspect en sa veritable affection. Ce qu’Esope a fort judicieusement remarqué en la personne de l’Arondelle, qui voyant que les autres Oyseaux mesprisoient les profitables enseignements qu’elle leur avoit donnez, changea de party contre leur esperance ; Et se tournant du costé de l’homme, elle y trouva plus de satisfaction qu’avec ses premiers compagnons.

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 198 » p. 144

Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ? 

21. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — V. L’Asne et le petit Chien. » p. 91

Dans cette admirable pensée, Voyant son Maistre en joye, il s’en vient lourdement, Leve une corne toute usée ; La luy porte au menton fort amoureusement.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »

Xanthus le voyant d’abord ; « Qui est celuy-cy ?  […] Ce que voyant l’homme sans soucy ; « Pour moy », disoit-il, « je trouve ceste viande cuite comme il faut, et si bonne à mon goust, qu’il ne luy manque rien, ce me semble, pour estre bien assaisonné. […] Xanthus oyant ainsi parler ce bon homme, et voyant qu’il n’y avoit point de malice en son fait, s’en estonna grandement, et dit à Esope ; « Vrayment tu n’as pas eu mauvaise raison d’appeller cét homme exempt de soucy, car il l’est en effect ; Voila pourquoy, pour l’avoir si bien rencontré, mesme pour m’avoir vaincu, tu reçevras la recompense que tu merites.

23. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 39 » p. 14

Alors le singe lui montrant les tombeaux répondit : « Comment ne pas pleurer, en voyant les cippes funéraires des affranchis et des esclaves de mes pères ?

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 123 » pp. 221-221

En le voyant Zeus dit : « De tous les autres j’accepte des présents ; mais de ta bouche à toi je les refuse absolument. » Cette fable montre qu’il faut craindre les gracieusetés des méchants.

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »

Ce que voyant Xanthus, « quoy ?  […] Mais cependant que les pieds cuisoient, Xanthus qui ne cherchoit qu’un pretexte pour le battre, le voyant empesché à quelque chose du mesnage, luy déroba secrettement un des pieds, et le cacha.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107

Alors, incapable de se tenir, en voyant l’escarbot voltiger autour de sa litière, le renard sauta dehors, et, au mépris de toute convenance, il essaya de l’attraper.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ».

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIX. De la Fourmy, et de la Colombe. »

Alors une Colombe branchée fortuitement sur un arbre, qui panchoit sur l’eau, voyant la pauvre Fourmy en danger de mort, rompit incontinent avecque son bec un rameau de l’arbre, qu’elle laissa cheoir dans la fontaine ; et ainsi la Fourmy qui l’aborda, se preserva du danger d’estre noyée, et se mit en seureté.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 165 » p. 131

Mais le fil s’étant enroulé aux branches, l’oiseau ne put s’envoler et, se voyant sur le point de mourir, il dit : « Je suis bien malheureux : pour n’avoir pas supporté l’esclavage chez les hommes, je me suis sans m’en douter privé de la vie. » Cette fable pourrait se dire des hommes qui, en voulant se défendre de médiocres dangers, se sont jetés à leur insu dans des périls plus redoutables.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 215 » p. 152

Un brigand, ayant assassiné un homme sur une route, et se voyant poursuivi par ceux qui se trouvaient là, abandonna sa victime ensanglantée et s’enfuit.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 98 » p. 247

Un homme qui avait l’habitude de faire passer l’eau, le voyant perplexe, s’approcha, le prit sur ses épaules, et le transporta complaisamment de l’autre côté.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Il y avoit une fois un Liévre, qui se voyant tenu de prés par une Aigle, et ne sçachant où se cacher, se retira dans la terriere de l’Escarbot, luy requerans d’avoir soing de sa conservation. […] Voyant donc qu’il ne les pouvoit fléchir en façon quelconque, il se mit à leur faire cét autre conte. « Hommes cruels et meurtriers », reprit-il, « donnez-vous la patience d’écouter ce que j’ay encore à vous dire. […] Cela dit, sur le poinct qu’ils le vouloient precipiter, il leur raconta ceste autre fable. « Il advint un jour, qu’un homme envoya sa femme aux champs, pource qu’estant amoureux de sa fille, il avoit envie d’en abuser, comme en effect il n’y manqua pas ; Et ce fut alors que ceste pauvre fille toute dolente se voyant prise par force ; “Helas !”

33. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 91 » pp. 56-56

En la voyant emmener du tribunal, un quidam lui dit : « Hé !

34. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 147 » pp. 117-117

Le chameau, voyant le taureau se prévaloir de ses cornes, l’envia et voulut lui aussi en obtenir autant.

35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 214 » pp. 146-146

Un renard, le voyant faire, le gourmanda d’avoir peur, lui lion, d’une souris.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus voulant tromper Esope, est trompé luy-mesme. Chapitre XI. »

Comme il fut donc question de servir sur table, Esope ayant vuidé les pieds dans le plat, et Xanthus en voyant cinq. « Qu’est cecy », dit-il, « en voy-la plus que je n’en ay fait achepter ». « Il est vray » respondit Esope, « et voicy comment.

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 27 » pp. 26-26

Un des habitants du voisinage, le voyant faire, lui reprocha de troubler la rivière et de les forcer à boire de l’eau trouble.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 184 » pp. 254-254

Le boucher s’étant retourné et le voyant fuir, s’écria : « Toi, sache bien que, partout où tu seras, je te tiendrai à l’œil : car ce n’est pas à moi que tu as pris le cœur, bien au contraire tu m’en as donné. » Cette fable montre que souvent les accidents sont des enseignements pour les hommes.

39. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 236 » pp. 72-72

À son retour, l’éleveur, voyant les ruches vides, s’arrêta à les examiner.

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 259 » pp. 177-177

De là voyant flotter au loin des broussailles, ils les prirent pour un grand vaisseau de guerre ; aussi attendirent-ils, pensant qu’il allait aborder.

41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVI. Du Chat, et des Rats. »

Les Rats cependant, voyant qu’il ne se passoit guere jour qu’il n’y eust quelqu’un des leurs de mangé, firent une assemblée entr’eux, pour y consulter de leur affaire. « Il ne faut plus », disoient-ils, « que nous descendions là bas, si nous ne voulons faire estat d’estre tous perdus ; demeurons doncques plustost çà haut où nostre Ennemy ne peut monter ».

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVI. Du Satyre, et du Voyageur. »

En suitte de cela, ils se mirent tous deux à table, où la premiere chose que fist l’Estranger, fût de soufler sa boüillie : Ce que voyant le Satyre, il en voulut derechef sçavoir le sujet ; Et comme il eust appris que c’estoit pour la refroidir, ne pouvant plus souffrir un tel Hoste dans sa cabane, « Sors de ceans », luy dit-il, « car je ne suis pas d’humeur à m’accommoder avec un homme qui se contre-dit ainsi en ses paroles ».

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 164 » pp. 129-129

Et lui, voyant la bonne chère des pigeons lui échapper, revint chez les choucas.

44. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 257 » pp. 67-67

. – Ne dis pas, reprit le premier : nous avons trouvé, mais : tu as trouvé. » Quelques moments après, ils furent rejoints par ceux qui avaient perdu la hache, et celui qui l’avait, se voyant poursuivi, dit à son compagnon de route : « Nous sommes perdus. – Ne dis pas : nous sommes perdus, reprit celui-ci, mais : je suis perdu ; car, lorsque tu as trouvé la hache, tu ne m’as pas mis de moitié dans ta trouvaille. » Cette fable montre que, si l’on n’a point de part aux heureux succès d’un ami, on ne lui est pas non plus fidèle dans le malheur.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Il y eust jadis un homme, qui s’amusant à prendre des sauterelles, qu’il tuoit à l’instant, il prit aussi une Cigale, qu’il voulut tuer de mesme ; ce que voyant la Cigale, “ô homme”, luy dit-elle, “ne me donne point la mort : Je ne fais aucun dommage aux blez, et ne t’offence en chose quelconque ; au contraire je resjoüis les passans par l’agreable son qui se forme du mouvement de mes aisles : Tu ne trouveras donc rien en moy, que le chant”.

46. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VIII. La Goute et l’Araignée. » p. 587

L’autre tout au rebours voyant les Palais pleins
 De ces gens nommez Medecins,
 Ne crut pas y pouvoir demeurer à son aise.

47. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 4 » pp. 3-3

Ce lièvre, se voyant dénué de tout secours, recourut au seul être que le hasard offrit à ses yeux ; c’était un escarbot ; il le supplia de le sauver. L’escarbot le rassura, et, voyant approcher l’aigle, il la conjura de ne pas lui ravir son suppliant.

48. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 79 » pp. 296-296

L’aigle ne se montra pas ingrat envers son bienfaiteur ; mais le voyant assis au pied d’un mur qui menaçait ruine, il vola vers lui et enleva dans ses griffes le bandeau qui lui ceignait la tète.

49. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 291 » pp. 196-196

En le voyant étendu mort, il dit : « Hé !

50. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Invention d’Esope, pour faire retourner sa Maistresse avec Xanthus. Chapitre XIII. »

Quelques jours apres, Xanthus voyant qu’il ne pouvoit fléchir sa femme, ny faire sa paix avec elle, si fort elle estoit fâchée, luy envoya quelques uns de ses Alliez, pour l’obliger à revenir au logis.

51. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 31 » pp. 19-19

Un renard, franchissant une clôture, glissa, et se voyant sur le point de tomber, saisit une ronce pour s’aider de son secours.

52. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 68 » pp. 43-43

En le voyant, l’une dit à l’autre : « Amie, descendons ensemble dans ce puits. — Mais, répondit l’autre, si l’eau de ce puits vient à se dessécher aussi, comment remonterons-nous ? 

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 234 » pp. 161-161

Un des gens qui se trouvaient là, le voyant courir, lui cria : « Hé !

54. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 252 » pp. 172-172

Se voyant sur le point d’être tuée, elle demanda la vie.

55. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 317 » pp. 208-208

Le berger, étant descendu, et voyant le méfait, s’écria : « Méchantes bêtes, vous donnez aux autres de la laine pour se vêtir, et à moi qui vous nourris, vous m’avez enlevé même mon manteau. » Ainsi beaucoup de gens obligent sottement ceux qui ne leur sont rien, et se conduisent vilainement envers leurs proches.

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »

A ces paroles furent semblables celles de cét autre, qui voyant qu’une personne suspecte de desservir la Patrie, le supplioit instamment de vouloir estre son amy ; « Je seray », luy respondit-il, « ce que tu voudras, pourveu que tu sois ce que tu dois estre ».

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

Il se mit donc en chemin, et son Esclave apres luy ; Et ne fût pas plustost arrivé en sa maison, que deux enfants qui estoient à la mammelle voyant Esope, en eurent peur aussi-tost, et se mirent à crier. Ce que voyant Esope ; « Et bien », dit-il à son nouveau Maistre, « ne voila-t’il pas un effect de ma promesse ».

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