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37. (1180) Fables « Marie de France, n° 14. Le lion malade » p. 481

Li bucs de ses cornes l’abute* e li asnes, que pas ne dute, od le pié le fiert sus le piz ; de l’autre part vient li gupilz, as denz le mort par les oreilles.

38. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — X. L’Asne chargé d’éponges, et l’Asne chargé de sel. » p. 180

L’Asnier l’embrassoit dans l’attente D’une prompte et certaine mort.

39. (1180) Fables « Marie de France, n° 29. Le loup qui fut roi » p. 514

La dolente volt meuz mentir que pur verité mort suffrir : dit li que plus süef odur ne senti [unc] mes ne meillur. […] Ne sot li lus qu’il en fesist, kar il nel poeit treire a mort s’il ne li vousist fere tort.

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 170 » pp. 251-251

Je n’ai dérobé à personne ni or, ni argent, ni quoi que ce soit de précieux : c’est un petit grain de blé qui a causé ma mort. » Cette fable s’applique à ceux qui, pour un profit mesquin, s’exposent a un grand danger.

41. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIX. Le Charlatan. » p. 

Soyons bien beuvans, bien mangeans, Nous devons à la mort de trois l’un en dix ans.

42. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 91 » pp. 56-56

Mais on l’accusa à ce propos d’innover en matière de religion, on la traduisit en justice, et ses accusateurs la firent condamner à mort.

43. (1180) Fables « Marie de France, n° 18. Les grenouilles qui demandent un roi » p. 376

La destinee lur enveia une coluvre grandë e fort, que tuz les devore e treit a mort.

44. (1180) Fables « Marie de France, n° 83. L’hirondelle et les moineaux » p. 

Li vileins ad ses engins fet, les muissuns ad pris e a mort tret.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXI. Du Larron, et du Chien. »

Suyvant quoy pour transferer ceste question des choses petites aux grandes, ceux qui gardent, ou qui deffendent des Places pour les Roys, ne peuvent jamais treuver de grace auprés de leurs Maistres, si tant est qu’ils les rendent plustost qu’il ne leur est commandé, c’est à dire, en une extrême necessité, quand mesme ils n’auroient point de confidence avec l’ennemy, et n’auroient failly que par la seule lascheté, qui neantmoins de soy n’est pas punissable de mort, mais bien d’infamie. […] Il s’en treuve beaucoup qui surmontent la crainte de la mort, mais peu qui ne cedent au charme persuasif de la richesse.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Au contraire, nous voyons tous les jours par espreuve, que les biens temporels sont de penible acquisition : qu’il faut suer, courir, combattre, choquer l’un et l’autre, offenser plusieurs personnes, cajoler, faire la Cour, et se distraire de la Vertu, pour les acquerir ; Qu’au reste, la possession en est necessairement limitée par la mort joinct qu’on ne les garde pas tous-jours jusques là ; Et toutesfois, ô la misere de nostre âge ! […] Y eust il jamais une intelligence depuis qu’on se mesle d’aymer, qui ayt continué jusqu’à la mort ? […] Est-ce qu’elle est de longue durée, à cause qu’elle survit à nostre mort ? […] Supposons neantmoins qu’elle vive tant que nous vivons ; C’est asseurément une tres-petite chose qui dure ; mais apres la mort ce n’est du tout rien.

47. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 180 » pp. 329-329

— Je sais bien, répondit-il, que je vis dans l’abondance et que j’ai toutes les satisfactions de l’estomac, mais je suis toujours près de la mort, en combattant les ours et les lions. » Alors les chiens se dirent entre eux : « Nous avons une belle vie, quoique pauvre, nous qui ne combattons ni les lions, ni les ours. » Il ne faut pas, pour la bonne chère et la vaine gloire, attirer sur soi le danger, mais l’éviter au contraire.

48. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVI. Du Chat, et des Rats. »

Le Chat apprit ce dessein des Rats, et ne l’eust pas plûtost découvert, que faisant le mort, il se pendist par les pieds de derriere à une perche, attachée à la muraille.

49. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VI. L’Aigle, la Laye, et la Chate. » p. 488

Elle grimpa chez l’Aigle, et luy dit : Nôtre mort, (Au moins de nos enfans, car c’est tout un aux meres)
 Ne tardera possible gueres.


50. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XX. L’Ours et les deux Compagnons. » p. 65

L’un des deux Compagnons grimpe au faiste d’un arbre ; L’autre, plus froid que n’est un marbre, Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent ; Ayant quelque part oüy dire Que l’Ours s’acharne peu souvent Sur un corps qui ne vit, ne meut, ny ne respire.

51. (1180) Fables « Marie de France, n° 9. La souris des villes et la souris des bois » p. 352

Quand cil eissirent del celer, les suriz revindrent manger ; cele fu murne e en dolur, ki ot eü de mort poür.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVII. Des Oyseaux, et des Bestes à quatre pieds. »

Comme au contraire ; si elle vient de ta lascheté, c’est une action qui ne merite pas la mort, mais une infamie perpetuelle, si bien que pour la mesme raison je te condamne à ne voler que de nuict, et à ne te point trouver en la compagnie de ces victorieux Oyseaux que je commande ». […] Que si l’on m’objecte à cela, que le vice de lascheté estant pernicieux à l’Estat, quand il ne meriteroit point de soy-mesme un rigoureux chastiment, si est-ce qu’à cause de la consequence, il y faudroit proceder le plus severement qu’il seroit possible, pour empescher à l’advenir tous les jeunes hommes de tomber en pareil inconvenient ; A cela je responds, qu’un poltron executé à mort, est enlevé hors de la presence des Vivants, et ne sert point d’un si bel exemple, pour destourner la jeunesse d’une pareille faute, que quand il demeure parmy nous chargé d’opprobres et d’infamie ; Car alors il resveille incessamment la memoire de son supplice, et prend en horreur l’action qui le luy a pû causer.

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 342 » pp. 222-222

Quant à toi, tu sens mauvais, aussi bien de ton vivant qu’après ta mort. » Cette fable montre que les orateurs avisés tournent adroitement à leur éloge les injures de leurs ennemis.

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Il y eust jadis un homme, qui s’amusant à prendre des sauterelles, qu’il tuoit à l’instant, il prit aussi une Cigale, qu’il voulut tuer de mesme ; ce que voyant la Cigale, “ô homme”, luy dit-elle, “ne me donne point la mort : Je ne fais aucun dommage aux blez, et ne t’offence en chose quelconque ; au contraire je resjoüis les passans par l’agreable son qui se forme du mouvement de mes aisles : Tu ne trouveras donc rien en moy, que le chant”.

55. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XXI. La jeune Veuve. » p. 

Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux morts.

56. (1180) Fables « Marie de France, n° 95. La méchante femme et son mari » p. 682

Li vilein les ad escrié, dit que ne sunt pas bien alé ; encuntre l’ewe la deient quere, la la purrunt trover a tere, la la querunt, si ferunt bien : tant ert encuntre tute rien que aval* l’ewe n’est pas alee, od reddur n’est mie turnee ; en sa mort ne feïst ele mie ceo que ne vot fere en sa vie.

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Ces Ambitieux virent finir leur gloire avant leur mort, et treuverent qu’elle n’estoit pas mesme de la durée de leur âge. […] Que si nous voulons venir des ouvrages des Roys, à ceux des Particuliers, n’y en a-t’il pas quantité d’imparfaits par la mort de leur Autheur, entre lesquels il me suffira de nommer l’incomparable Eneïde ?

58. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

A la fin la chose alla si avant, qu’il tomba entre les mains de la Justice : On luy fit donc son procez, et sa déposition ouye, il fut condamné à la mort. […] Elle fit à l’instant un grand cry, pour l’extrême douleur qu’elle sentit, ce qui fût cause, que ceux qui menoient le larron au supplice l’ayant voulu blâmer, non seulement de ses voleries, mais aussi de sa cruauté envers sa Mere ; « Messieurs », leur dit-il, « ne vous estonnez point si j’ay arraché l’oreille à celle qui m’a mis au monde, puis qu’elle est cause que l’on m’en oste aujourd’huy ; car si elle m’eust bien châtié la premiere fois que je luy apportay le livre que j’avois dérobé à mon Compagnon, cela m’eust donné de la crainte, et m’eust empesché de commettre aucun larcin à l’advenir : de maniere que je ne serois point mené maintenant à une mort si honteuse ».

59. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 206 » p. 258

Le renard répondit : « C’est d’écorcher vif un loup, et de te revêtir de sa peau toute chaude. » Le loup fut incontinent mis à mort, et le renard dit en riant : « Il ne faut pas exciter le maître à la malveillance, mais à la douceur, » Cette fable montre qu’en dressant des embûches à un autre on se tend un piège à soi-même.

60. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 357 » pp. 231-231

L’athlète en colère préparait ses ongles pour l’écraser ; mais elle prit son élan, et d’un saut, un de ces sauts dont elle a l’habitude, elle lui échappa et évita la mort.

61. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — VIII. L’Hirondelle et les petits Oyseaux. » p. 39

De là naîtront engins à vous enveloper,
 Et lacets pour vous attraper ;
 Enfin mainte et mainte machine
 Qui causera dans la saison
 Vostre mort ou vostre prison.


62. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 133 » pp. 113-113

Le thon se retournant le vit rendre l’âme et dit : « Je ne suis plus chagrin de mourir, du moment que je vois mourir avec moi celui qui est cause de ma mort. » Cette fable montre qu’on supporte facilement les malheurs, quand on les voit partagés par ceux qui en sont la cause.

63. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 134 » pp. 317-317

Mais dernièrement la Mort et Hadès faisaient de terribles menaces contre tous les médecins, parce qu’ils ne laissent pas mourir les malades, et ils les inscrivaient tous sur un registre.

64. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 211 » p. 259

— Tu vois », répondit l’éléphant, tandis qu’un cousin voltigeait par hasard autour de lui, « tu vois cet être minuscule, qui bourdonne ; s’il pénètre dans le conduit de mon oreille, je suis mort. » Alors le lion se dit : « Qu’ai-je encore besoin de mourir, moi qui suis si puissant et qui surpasse en bonheur l’éléphant autant que le coq surpasse en force le cousin ? 

65. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 252 » pp. 172-172

Il arriva ainsi qu’à deux reprises, en changeant de nom, elle se sauva de la mort.

66. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »

elle qui est souvent cause de la mort des hommes ?

67. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVIII. Le Vieillard et ses enfans. » p. 53

Un Vieillard prest d’aller où la mort l’appelloit, Mes chers enfans, dit-il, (à ses fils il parloit) Voyez si vous romprez ces dards liez ensemble ; Je vous expliqueray le nœud qui les assemble.

68. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 83 » pp. 42-42

Il les fit venir et leur dit : « Mes enfants, je vais quitter ce monde ; mais vous, cherchez ce que j’ai caché dans ma vigne, et vous trouverez tout. » Les enfants, s’imaginant qu’il y avait enfoui un trésor en quelque coin, bêchèrent profondément tout le sol de la vigne après la mort du père.

69. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VIII. L’Aigle et l’Escarbot. » p. 3

L’Escarbot prend son temps, fait faire aux œufs le saut : La mort de Jean Lapin derechef est vangée.

70. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 50 » pp. 36-36

Mais le dieu, reconnaissant son artificieuse intention, répondit : « Assez, l’homme ; car il dépend de toi que ce que tu tiens soit mort ou vivant. » Cette fable montre que la divinité défie toute surprise.

71. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 115 » pp. 68-68

« Alors, reprit l’homme, la mort n’a rien de triste pour moi, si je dois voir mon ennemi mourir avant moi. » Cette fable montre que beaucoup de gens ne s’inquiètent aucunement du dommage qui leur arrive, pourvu qu’ils voient leurs ennemis endommagés avant eux.

72. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 212 » pp. 143-143

Un lion, qui tramait la mort d’un taureau énorme, projeta de s’en rendre maître par la ruse.

73. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

O mort bien digne de la vie de Tamberlan !

74. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

», s’escria-t’il d’une voix debile, « peu s’en est falu que je ne sois mort de froid »

75. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Le Pâtre se tapit, et dit à demy mort, Que l’homme ne sçait guere, helas !

76. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Toutesfois en ceste extraordinaire calamité, jointe à un aveuglement perpetuel, il posseda si bien le repos de son esprit : il s’occupa à de si hautes pensées, et composa des ouvrages si Divins, qu’on luy donna depuis à bon droict le tiltre de Pere des Lettres, et à bon droict aussi sept Villes fameuses débatirent entr’elles apres sa mort, l’honneur de sa naissance et consacrerent des honneurs Divins à celuy qu’ils n’avoient daigné regarder durant sa vie. […] Il supporta toutesfois ceste incommodité avec une merveilleuse resolution, et ne perdit pour cela, ny sa belle humeur, ny la raillerie à l’heure de sa mort, quoy qu’il rendit l’esprit sous un Arbre, à faute d’avoir une malheureuse retraicte pour se loger.

77. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 138 » pp. 115-115

je voulais attraper une proie, et je ne me suis pas aperçu que je devenais moi-même la proie de la mort. » C’est ainsi qu’en ourdissant des embûches à son prochain on tombe le premier dans le malheur.

78. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 231 » pp. 159-159

Alors la brebis commença par lui dire qu’elle aurait voulu ne pas le rencontrer ; puis, qu’à défaut de cela, elle aurait voulu le trouver aveugle ; en troisième lieu, elle s’écria : « Puissiez-vous, méchants loups, périr tous de male mort, puisque, sans avoir souffert de nous aucun mal, vous nous faites méchamment la guerre ! 

79. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 246 » pp. 384-384

Même mort, on peut se venger ; car la justice divine à l’œil sur tout, et proportionne dans sa balance le châtiment à la faute.

80. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 255 » pp. 65-65

L’un monta vite sur un arbre et s’y tint caché ; l’autre, sur le point d’être pris, se laissa tomber sur le sol et contrefit le mort.

81. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »

C’est pour quoy nous voyons tous les jours par épreuve, que les petits qui se treuvent coûpables servent d’exemple au reste du peuple, afin de le détourner des meschantes actions, pource qu’en leur mort il y a peu de gents interessez, et que l’execution de leur arrest est pour l’ordinaire de petite difficulté.

82. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 13 » pp. 79-79

C’est pourquoi il grimpa à une cheville de bois et, s’y étant suspendu, il contrefit le mort.

83. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 55 » pp. 28-28

Un homme pauvre, étant malade et mal en point, promit aux dieux de leur sacrifier cent bœufs, s’ils le sauvaient de la mort.

84. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »

Le Sage Attilius nous en devroit pour jamais destourner par son exemple, veu qu’il courust à une mort certaine, pour s’acquitter de la promesse qu’il avoit faite à ses Ennemis, combien que les Sacrificateurs, et les Magistrats de Rome l’en dispensassent avecque trop de raison. […] Il est arrivé de tout temps une infinité d’exemples de ceste nature, dont je ne rapporteray que celuy de Saül envers David, en la puissance duquel il se treuva si bien reduit dans une Cisterne, qu’il seroit sans doute mort de sa main, si le vertueux jeune homme n’eust moderé son ressentiment.

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

En quoy, certes, elle presage le destin de ces infortunez Courtisans, qui se trouvent n’avoir rien amassé pendant leurs belles années, pour soulager l’incommodité de la vieillesse, et sont contraints de souhaitter la mort pour les calamitez de leur vie. […] Car, dit-elle, je ne suis point sujette à estre chassée, ou mise à mort dans les Palais.

86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

Quelques-uns mettent Dieu en arriere, pour les voluptez sensuelles : D’autres l’oublient, pour les grandeurs de ce monde : Certains, pour un desir de vengeance : D’autres, pour les biens perissables et mortels ; Mais veritablement tous ensemble l’abandonnent pour une ombre, qui s’eschappe en un instant de nous, et laisse au poinct de la mort tous ceux qui l’ont pour suyvie, privez de la vraye et de l’apparente Beatitude.

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIV. Du Lion affoibly de vieillesse. »

En quoy il esprouve veritable le dire du Gentil Poëte, L’injure se grave en metail, Et le bien-fait s’escrit en l’onde : Au lieu que, s’il eust mené une vie modeste et moins tyrannique envers ses inferieurs, il ne reçevroit pas maintenant le desplaisir de les voir bandez contre luy ; Et quoy que possible ses amis ne luy seroient pas plus charitables durant sa vie, si est ce qu’en mourant, il auroit du moins la satisfaction de sa probité, qui est le plus asseuré consolateur que nous ayons, et devant et apres nostre mort.

88. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

De ceste foiblesse n’étoient point coûpables les Meres Lacedemoniennes, qui livroient elles mesmes à la mort ceux de leurs Enfants, qui avoient commis quelque lâcheté, et leur commandoient, ou de se faire mourir, ou d’effacer l’impression que l’on en pouvoit avoir conçeuë.

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