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57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

Il se mit donc en chemin, et son Esclave apres luy ; Et ne fût pas plustost arrivé en sa maison, que deux enfants qui estoient à la mammelle voyant Esope, en eurent peur aussi-tost, et se mirent à crier. Ce que voyant Esope ; « Et bien », dit-il à son nouveau Maistre, « ne voila-t’il pas un effect de ma promesse ».

58. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »

Ce que voyant l’Asne, il en souspira profondement, touché du souvenir de sa miserable condition. […] Cette resolution prise, il arriva quelque temps apres, que voyant son Maistre de retour en la maison, il voulut voir quelle seroit l’issuë de son entreprise ; S’en allant pour cét effet au devant de luy, il se jetta sur ses espaules, et le frappa rudement des pieds, luy pensant faire de grandes caresses.

59. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

Vne Nourrice voyant pleurer son Enfant, le menaça de le faire manger au Loup, s’il ne s’appaisoit. […] La Louve le voyant donc de retour, luy demanda où estoit la proye. « Il n’y en a point », respondit le Loup extrémement triste, « car la Nourrice qui promettoit de me livrer son Enfant s’il pleuroit, ne m’a donné que des paroles, et m’a trompé meschamment ».

60. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 32 » pp. 15-15

Un renard affamé, voyant des grappes de raisin pendre à une treille, voulut les attraper ; mais ne pouvant y parvenir, il s’éloigna en se disant à lui-même : « C’est du verjus. » Pareillement certains hommes, ne pouvant mener à bien leurs aflaires, à cause de leur incapacité, en accusent les circonstances.

61. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 202 » pp. 141-141

Il attendit quelque temps, puis, la voyant sortir de l’étang, il s’approcha et l’écrasa, en disant : « Eh quoi !

62. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 248 » pp. 66-66

Voyant le boucher occupé d’un autre côté, l’un d’eux déroba des abattis et les jeta dans le sein de l’autre.

63. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CV. Du Laboureur, et du Taureau. »

Ce qu’ils ne feroient jamais, s’ils sçavoient bien considerer qu’en nos affaires propres nous sommes tous-jours interessez, et que par cette raison notre esprit ne voyant pas les choses toutes pures, mais par les yeux du profit tant seulement, n’est point capable de les examiner avec tant de soing, ny si sainement, que s’il n’y avoit aucune part.

64. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VIII. L’Aigle et l’Escarbot. » p. 3

L’Aigle estant de retour, et voyant ce ménage, Remplit le Ciel de cris, et pour comble de rage, Ne sçait sur qui venger le tort qu’elle a souffert.

65. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 8 » pp. 4-4

Se voyant près de mourir, le rossignol le pria de le laisser aller, alléguant qu’il n’était pas capable de remplir à lui seul le ventre d’un épervier, que celui-ci devait, s’il avait besoin de nourriture, s’attaquer à des oiseaux plus gros.

66. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 66 » pp. 44-44

Zeus, voyant leur simplicité, lança un morceau de bois dans le marais.

67. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 150 » pp. 84-84

Son camarade le voyant gras et en bon corps, lui rappela sa promesse et lui reprocha de ne lui avoir rien rapporté. « Ne t’en prends pas à moi, répondit-il, mais à la nature du lieu : il est possible d’y trouver à vivre, mais impossible d’en emporter quoi que ce soit. » On pourrait appliquer cette fable à ceux qui poussent l’amitié jusqu’à régaler leurs amis, mais pas plus loin, et qui refusent de leur rendre aucun service.

68. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 247 » pp. 168-168

Un naufragé, rejeté sur le rivage, s’était endormi de fatigue ; mais il ne tarda pas à s’éveiller, et, voyant la mer, il lui reprocha de séduire les hommes par son air tranquille ; puis, quand elle les a reçus sur ses eaux, de devenir sauvage et de les faire périr.

69. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 269 » pp. 357-357

En voyant cela, l’âne changea d’avis et plaignit le cheval.

70. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 312 » pp. 207-207

Un berger qui paissait un troupeau sur le bord de la mer, en voyant le calme des flots, se mit en tête de naviguer pour faire du commerce.

71. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Le pauvre Loup se voyant ainsi trompé, et s’en prenant à soy-mesme ; « Cela m’est bien deu, dit-il, car à quel propos ay-je voulu maintenant estre Chirurgien, moy qui n’ay jamais esté qu’un Boucher ? 

72. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXV. Du Renard, trahy par le Coq. »

Le Paysan s’arma en mesme temps d’une massuë, pour en assommer son Ennemy, qui le voyant venir de loin. « Mal heureux que je suis ! 

73. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

Vne Mouche tomba dans une marmite pleine de chair, et voyant que le broüet l’estouffoit ; « Voila que c’est », dit-elle à part soy, « j’ay tant beu et tant mangé, et me suis si bien plongée dans le pot, que je meurs saoule de potage ».

74. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

De pareille nature sont encore ceux qui voyant leurs Amis malades à l’extremité, n’osent toutesfois leur parler de confession, pource, disent-ils, que la peur redouble l’accez du mal, et que c’est les hazarder que de leur nommer le nom d’un Prestre.

75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Esope entra tout à mesme temps, et se presenta devant la femme de Xanthus, qui le voyant si difforme ; « Malheureux », dit-elle à son mary, « d’où m’avez-vous amené ce Monstre ? […] Ces langages n’estonnerent point autrement Xanthus, qui se tournant vers Esope, se mit à le reprendre, de ce qu’en chemin le voyant pisser, il luy avoit dit de si bons mots pour rire, et que cependant, il demeuroit muet devant sa femme.

76. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 80 » pp. 52-52

Alors les chiens, voyant ce qui se passait, se dirent entre eux : « Il faut nous en aller d’ici, car si le maître a osé toucher aux bœufs qui travaillent avec lui, comment nous épargnera-t-il ? 

77. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 92 » pp. 300-300

Une génisse, voyant un bœuf au travail, le plaignait de sa peine.

78. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 222 » pp. 155-155

Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer.

79. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 261 » pp. 178-178

Il la ramassa, s’imaginant que c’était de l’argent, la secoua, et, voyant ce qu’elle renfermait, le mangea ; puis, prenant les coquilles des amandes et les noyaux des dattes, il les plaça sur un autel en disant : « Je suis quitte, ô Hermès, de mon vœu ; car j’ai partagé avec toi le dehors et le dedans de ce que j’ai trouvé. » Cette fable s’applique à l’avare qui, par cupidité, ruse même avec les dieux.

80. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 13 » pp. 79-79

Or les rats, se voyant toujours pris, s’enfonçaient dans leurs trous.

81. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 210 » pp. 149-149

Cette fable montre qu’on s’instruit en voyant le malheur de son prochain.

82. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

Le Chien voyant l’extrême desir qu’avoit le Loup de changer de condition, luy promit de faire en sorte envers son Maistre, qu’il luy donneroit quelque charge dans sa maison, pourveu qu’il voulust retrancher un peu de sa felonie accoustumée, et s’addonner à le bien servir. […] Mais comme il fût jour, le Loup voyant le col du Chien tout pelé, s’advisa de luy en demander la cause. « Tu dois sçavoir », luy respondit le Chien, « qu’au commencement je soulois aboyer aux Estrangers, et mesme à ceux de cognoissance, sans que ma dent espargnast non plus les uns que les autres.

83. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 239 » pp. 165-165

Or les rats, se voyant toujours battus, se réunirent en assemblée, et, s’imaginant que c’était faute de chefs qu’ils éprouvaient ces revers, ils se choisirent des stratèges et les élurent à main levée.

84. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 274 » pp. 179-179

En voyant quel métier faisait ce maître, il dit en soupirant : « Hélas !

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XI. De l’Aigle, et de la Corneille. »

Elle cependant demeura en bas, pour en attendre l’issuë, qui fut telle, que l’Aigle ayant laissé cheoir sa proye, la coquille se rompit : ce que voyant la Corneille, elle en desroba le poisson, et ainsi la mocquerie et la perte en demeurerent à l’Aigle.

86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »

Mais voyant qu’elle n’avoit point dequoy payer, elle luy enfonça ses serres si avant, que la miserable en mourut.

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Ce que voyant le Preteur, « Asseurément », luy dit-il, « si tu ne veux obeyr au peuple, j’affranchiray Esope tout maintenant, et il sera fait semblable à toy ». […] Mais depuis, voyant qu’elles avoient de leur costé quantité de chiens qui les chassoient, ils leur firent sçavoir par des Ambassadeurs envoyez exprés, que si elles vouloient desormais vivre en paix, et oster tout soupçon de guerre, qu’elles eussent à leur envoyer les chiens ; comme en effect les brebis furent si sottes, et si mal-advisées, que de les donner, en se laissant persuader une chose qui ne leur pouvoit estre que dommageable.

88. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 282 » pp. 187-187

Un âne, qui paissait dans un pré, voyant un loup s’avancer vers lui, fit semblant de boiter.

89. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE III. Du Rat, et de la Grenoüille. »

Car voyant les Villes de la Grece en division, pour l’Empire et la liberté, il les sçeut si à propos tenir en balance, tantost par son amitié, tantost par sa haine, que de tous les Princes qui disputoient la domination entr’eux, luy seul y trouva son compte, et gaigna le principal advantage.

90. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Le Chevreau voyant d’une senestre passer le Loup, se mocquoit de luy, et osoit bien le poursuivre à belles injures.

91. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

Ce que voyant le Bœuf ; « malheur t’advienne », luy dit-il, « puis que tu és si envieux, que tu ne veux ny manger du foing, ny permettre que j’en mange ».

92. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

C’est ce qui nous est enseigné par les saintes lettres, où il est dit, « Que tout Royaume en soy divisé sera desolé » ; et ce que le Roy Silurus recommanda tres-expressément à ses Enfans, lors que se voyant à l’article de la mort, il les asseura que le vray moyen de se maintenir long-temps invincibles contre leurs ennemis, estoit d’observer une inviolable Union entr’eux.

93. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

Le Liévre voyant un jour la Tortuë, qui se traisnoit à pas lents, se mit à sousrire, et luy dit plusieurs mots de raillerie, pour blâmer son extrême tardiveté.

94. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Il se sentit fier de ses cornes, en voyant leur grandeur et leur diversité ; mais il était mécontent de ses jambes, parce qu’elles étaient grêles et faibles, Il était encore plongé dans ces pensées, quand un lion apparut qui le poursuivit.

95. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 201 » pp. 147-147

Un renard, qui passait, les voyant énervés, et le faon gisant au milieu, l’enleva et s’en alla en passant entre eux deux.

96. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »

Les Grenoüilles estans en pleine liberté, prierent Jupiter de leur donner un Roy ; Mais luy se mocqua d’une si sotte demande : Ce refus neantmoins ne servit qu’à les rendre importunes ; De maniere que se voyant sollicité de plus en plus, il fût contrainct de leur accorder leur priere.

97. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 192 » pp. 138-138

Alors un des lièvres, qui paraissait être plus fin que les autres, dit : « Arrêtez, camarades ; ne vous faites pas de mal ; car, vous venez de le voir, il y a des animaux plus peureux encore que nous. » Cette fable montre que les malheureux se consolent en voyant des gens plus malheureux qu’eux.

98. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXI. Du Larron, et du Chien. »

Le Chien voyant qu’un Larron luy donnoit du pain, pour le faire taire ; « Meschant, luy dit-il, je cognoy ta tromperie : Tu m’offres du pain, pour m’empescher d’aboyer : mais je n’ay que faire de ton present ; car si je le prens, tu volleras tout dans ceste maison ».

99. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 34 » pp. 22-22

Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire.

100. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »

Mais comme il eust bien foüillé, voyant qu’il avoit perdu son temps, il remonta en haut, où il ne trouva ny sa robe, ny l’Enfant, qui l’avoit subtilement emportée.

101. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 179 » pp. 328-328

Je vais bâfrer et m’en donner tout mon soûl, de manière à n’avoir pas faim de tout demain. » Tandis qu’il parlait ainsi à part lui, tout en remuant la queue, comme un ami qui a confiance en son ami, le cuisinier le voyant tourner la queue de-ci, de-là, le prit par les pattes et le lança soudain par la fenêtre.

102. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Subtile response d’Esope, touchant les superfluitez que la Nature rejette. Chapitre XVIII. »

Voila cependant qu’un des Disciples de Xanthus voyant que le vin luy avoit osté la raison, « Mon Maistre », luy demanda t’il, « y a t’il quel-qu’un qui puisse boire la Mer ? 

103. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 3 » pp. 1-1

À son retour, le renard, voyant ce qui s’était passé, fut moins affligé de la mort de ses petits que de l’impossibilité de se venger ; en effet il ne pouvait, lui quadrupède, poursuivre un volatile.

104. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »

Le Lion abattu de chaleur, et de lassitude, se reposoit à l’ombre, et sur la verdure, lors que voila survenir une trouppe de Rats qui se voulurent joüer sur sa croupe, mais luy s’estant esveillé, en saisit un de sa patte, qui se voyant pris, se mit à luy demander pardon, se disant indigne de la colere d’un si genereux animal.

105. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XX. Des Colombes, et du Faucon leur Roy. »

Les Colombes ayant à faire la guerre au Milan ; afin de le vaincre plus facilement, elles esleurent le Faucon pour leur Souverain ; Mais luy se voyant declaré Roy, les gouvernoit comme ennemy, et leur estant aussi cruel que le Milan mesme, les ravissoit, les mettoit en pieces, et les mangeoit.

106. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »

L’Aigle vola du haut d’un Rocher dessus le dos d’un Aigneau ; ce que le Corbeau voyant de loing, il en voulut faire autant, et s’alla jetter sur la toison du Mouton, où il s’enveloppa si bien qu’il ne pût s’en retirer, si bien qu’il fut pris, et donné aux Enfans pour s’en joüer.

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