Les Princes mesme combien ont-ils de Ministres et d’Officiers, qui n’ayant pour but que leur interest propre, tiennent pour indifferent celuy de leur Maistre, et font leurs delices de la substance et du sang des pauvres sujets ; En cela mille fois plus inhumains que les Cannibales, pource que leur ardente Avarice les aveugle de telle sorte, qu’il semble à leur imagination que la richesse doive estre plus pretieuse à l’homme que la vie. […] Elle ne nous a pas rendu necessaires les hauts et superbes bastiments : Une cabane, qui nous deffend de l’injure du temps est aussi commode que cela, pourveu qu’elle soit propre. […] Nous les rencontrons tous-jours dans les ruës tous debiffez et mal propres, s’ils sont de condition d’estre bien vestus ; à pied, s’ils sont de qualité d’aller en carrosse ; mal suivis, si leur naissance merite des Pages ; bref, il n’y a rien de si contemptible que le train de leur vie, rien de si chetif que leur habillement, rien de si mal en ordre que leurs maisons.
Horace et Martial loüent à tout propos certaines maisons de plaisance de leurs amis, voire les leurs propres.
La mesme consequence que l’on tire pour rendre l’Histoire suspecte de flatterie, quand on parle de ses amis, ou de sa nation, la peut aussi faire accuser de malignité, quand on met en jeu les Ennemis de sa Patrie, ou mesme les siens propres.
Ils rapportent entre plusieurs Histoires celle d’un certain Elephant, qui entendoit parfaictement le langage de son Maistre, et faisoit beaucoup de choses de celles que font les hommes, voire mesme jusques là que d’avoir sçeu écrire ces propres paroles.
Pour me renseigner, ignorant l’existence de ce petit volume, je consultai les autres ouvrages qui me parurent le plus propres à m’éclairer. […] Elle avait pour objet de déterminer l’époque à laquelle vécut Pétrone, afin d’en tirer un argument propre à établir que Phèdre était bien l’auteur des fables nouvelles. […] On comprend sans peine la colère de Jannelli, voyant paraître en même temps que son Codex Perottinus, la brochure de Cassitto qui contenait ses propres conjectures pillées par ce dernier. […] Lors même que nous ne posséderions pas sa propre déclaration, le double emploi que j’ai signalé suffirait à établir que son recueil fut souvent abandonné et repris par lui, et qu’avant d’en avoir écrit la moitié il avait perdu de vue le commencement. […] Enfin, suivant lui, on ne comprendrait pas qu’après avoir, dans ses commentaires, été si religieux observateur des textes de Martial et de Stace, Perotti, à l’égard de Phèdre, eût pu fouler aux pieds ses propres principes.