En sun lit malade se feint ; a tutes bestes si se pleint qu’il ne pot mie respasser*, qui* l’alouent revisiter.
Il se rendit donc dans une caverne et s’y coucha, contrefaisant le malade ; et ainsi, quand les animaux vinrent le visiter, il les saisit et les dévora.
Une vieille femme, qui avait les yeux malades, fit appeler, moyennant salaire, un médecin.
Ils ont multiplié leurs tirans, au lieu de se mettre en liberté : A quel propos donc nous disent-ils que les choses ne leur semblent desirables que pour l’usage, puis qu’ils ne le cognoissent jamais, et qu’ils demeurent immuables et perclus dans leurs cabinets, à faute d’estendre la main, pour tirer les pistolles de leur place, et en faire part liberalement aux malades, et aux necessiteux ?
Préface de la première édition Je me propose de publier, en faisant précéder les textes de leur histoire et de leur critique, tout ce qui reste des œuvres des fabulistes latins antérieurs à la Renaissance. C’est une vaste tâche que personne encore ne s’est imposée, et qui, je le crains du moins, m’expose à être un peu soupçonné de présomption. Pour me prémunir contre un pareil soupçon, je désire expliquer comment j’ai été conduit à l’assumer. De tous les auteurs anciens qui guident les premiers pas de l’enfant dans l’étude de la langue latine, Phèdre est celui qui lui laisse les plus agréables souvenirs. Ses fables sont courtes, faciles à comprendre et intéressantes par l’action qui en quelques vers s’y déroule.