Il dit au renard, qu’il aimait et avec qui il entretenait commerce : « Si tu veux que je guérisse et que je vive, séduis par tes douces paroles le gros cerf qui habite la forêt, et amène-le entre mes mains ; car j’ai envie de ses entrailles et de son cœur. » Le renard se mit en campagne et trouva le cerf qui bondissait dans les bois. […] Le cerf se sauva en toute hâte dans les bois. […] Le renard répondit : « C’est une commission pénible et difficile que celle dont tu me charges ; pourtant je t’y servirai encore. » Alors, comme un chien de chasse, il suivit la trace du cerf, ourdissant des fourberies, et il demanda à des bergers s’ils n’avaient pas vu un cerf ensanglanté. […] Le cerf, plein de colère et le poil hérissé, lui répondit : « Misérable, tu ne m’y prendras plus ; si tu t’approches tant soit peu de moi, c’en est fait de ta vie. […] Alors le renard, se tenant à distance, lui dit : « Véritablement ce cerf n’avait pas de cœur ; ne le cherche plus ; car quel cœur pouvait avoir un animal qui est venu par deux fois dans le repaire et les pattes du lion ?
Marie de France, n° 24 Le cerf qui buvait à la source Issi avient que un cerf beveit a une ewe, kar sei aveit ; guarda dedenz, ses cornes vit.
Un Cerf s’estant sauvé dans une estable à bœufs, Fut d’abord averty par eux, Qu’il cherchât un meilleur azile. […] Jusques-là pauvre Cerf, ne te vante de rien. […] Le Cerf est reconnu ; chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la beste.
Chambry 213 Chambry 213.1 Λέων <λυσσῶν> καὶ ἔλαφος — Le lion enragé et le cerf. […] Un cerf l’ayant vu de la forêt s’écria : « Hélas !
Dans les lacqs de la Chevre un Cerf se trouva pris. […] Eux venus, le Lion par ses ongles conta, Et dit : Nous sommes quatre à partager la proye ; Puis en autant de parts le Cerf il dépeça : Prit pour lui la premiere en qualité de Sire ; Elle doit estre à moy, dit-il ; et la raison, C’est que je m’appelle Lion, A cela l’on n’a rien à dire.