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5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVI. Le Corbeau voulant imiter l’Aigle. » p. 2

La Moutonniere creature Pesoit plus qu’un fromage ; outre que sa toison Estoit d’une épaisseur extrême, Et meslée à peu prés de la mesme façon Que la barbe de Polipheme.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Pource que ceste Fable du Milan semble contraire en quelque façon à la Religion Chrestienne, en ce que la Mere de cét Oyseau ravisseur ne luy conseille pas d’attendre à l’heure de sa mort aucun bon office des Dieux, apres les avoir offensé mille fois durant sa vie, je ne m’arresteray pas beaucoup à moraliser là dessus.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

Ce qu’il faut faire en toutes façons, s’il est possible, à cause que ceste peine estant de la nature fort ennuyeuse, elle est en cela pire que toutes les autres, qu’elle ne peut servir de satisfaction à nos crimes, pource qu’elle en est elle-mesme un insupportable. […] De plus, il se proposera mille fois devant les yeux l’extrême impertinence de ceste façon de vivre, qui ne nous sçauroit apporter, non pas mesme temporellement aucune sorte de gloire, ny de profit.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Ce divin Poëte ne nous a voulu signifier autre chose par ces exemples, sinon, que l’orgueil est bien souvent abattu d’une façon qui semble extraordinaire, et par des Ennemis impuissants en apparence, mais valeureux en effect. […] Il entend toutesfois par le mot de dol, non une ruse malicieuse, ou une supercherie, mais une adroicte façon de combattre, qui se doit plustost nommer industrie, que fraude. […] Tel fût encore Eumenés parmy les Anciens, et tel a esté naguere dans les troubles d’Allemagne le redouté Mansfeld, qui joignant l’adresse au peu de moyens qu’il avoit, a fait subsister, combattre, et retirer plusieurs fois ses soldats d’une façon du tout extraordinaire.

9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLVII. Du Singe, et du Renard. »

Quant au refus que le Renard fait au Singe de la moitié de sa queuë, on le peut interpreter en deux façons, à bien, et à mal, et de toutes les deux il est aisé d’en tirer de l’instruction.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVIII. Des Taureaux, et du Lion. »

Pour en venir donc à bout, il trouva moyen, premierement de les separer par belles paroles, puis d’attaquer chacun d’eux à part ; si bien que de cette façon il luy fût aisé de les mettre tous en pieces l’un apres l’autre.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIV. Du Charbonnier, et du Foullon. »

Aussi est il vray que l’ignominie, et la mauvaise estime, se communiquent par reflexion à celuy qui leur est le plus proche, tout de mesme que l’honneur touche en quelque façon les amis de la personne honnorée, par un rayon qu’il eslance obliquement sur eux.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE II. Du Loup, et de l’Aigneau. »

De cette façon, c’est une espece de crime, que d’estre pauvre, et une espece de jurisdiction pour le punir, que d’estre bien en ses affaires. […] Que si davanture on resiste en quelque façon à leurs injustices, la Bille du Gentil-homme s’eschauffe ; il menace, il fait des procez, il aposte de faux tesmoins, et persecute l’innocence jusques à une entiere destruction.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — V. Le Loup et le Chien. » p. 346

Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
 Portans bastons, et mendians ;
 Flater ceux du logis ; à son Maistre complaire ;
 Moyennant quoy vostre salaire
 Sera force reliefs de toutes les façons ;
 Os de poulets, os de pigeons :
 Sans parler de mainte caresse.


14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XI. La Grenoüille et le Rat. » p. 384

Tout en fut ; tant et si bien Que de cette double proye L’Oiseau se donne au cœur joye ; Ayant de cette façon, A souper chair et poisson.

15. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XVIII. L’Aigle et le Hibou. » p. 

Il avint qu’au Hibou Dieu donna geniture, De façon qu’un beau soir qu’il estoit en pasture, Nostre Aigle apperceut d’avanture, Dans les coins d’une roche dure, Ou dans les trous d’une mazure (Je ne sçai pas lequel des deux), De petits monstres fort hideux, Rechignez, un air triste, une voix de Megere.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 342 » pp. 222-222

. – Cela même est une preuve de plus que la déesse me chérit, puisqu’elle repousse absolument quiconque me tue ou me maltraite de quelque façon que ce soit.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Par quelle advanture Esope reçeut le don de bien parler. Chapitre IIII. »

De ceste façon Esope tout réjouy d’une si belle advanture, se remit à son travail.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Mais le monde se raffinant peu à peu, commença d’avoir en haine ceux qui regnoient par la force, comme il avoit auparavant mesprisé les autres, qui ne regnoient que par la beauté ; de façon que les hommes sages, c’est à dire, ceux qui parvindrent à une plus haute cognoissance des choses, conspirerent à debusquer les forts, et à les jetter dans des pieges, d’où toutes leurs fougues, ny toutes leurs violences ne les sçeurent jamais tirer. […] Les autres se donnerent plus de soing de la multitude, et voulurent prevenir les murmures de la populace, qu’ils trouvoient tumultueuse et violente, de façon que ils constituërent l’Estat Democratique.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCII. De deux Amis, et de l’Ours. »

Alors, comme si ce leur estoit une honte de nous avoir cognus, ils sont les premiers à nous reprocher nostre misere, pour paslier en quelque façon leur legereté. […] Mais il faut qu’ils me confessent aussi, que l’évenement en est si rare, qu’entre mille Amis que plusieurs se vantent d’avoir, à peine en trouveront-ils au besoin dix mediocres, et un excellent ; de façon qu’il faut estre extrémement heureux pour le rencontrer.

20. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

S’estant mis alors à parler plus hardiment, « Messieurs », leur dit-il, « pource que la fortune, qui ayme les divisions a proposé un prix de gloire au Maistre et au Valet, quand il arrive que ce dernier est moindre que l’autre, il n’en remporte que des coups ; Que s’il est trouvé plus excellent, cela n’empesche pas qu’il ne soit encore tres-bien battu : De ceste façon, quoy qu’il en advienne, à droit ou à tort, le Maistre est tousjours oppressé. […] » Mais luy ne s’en esmouvoit en façon quelconque, et n’y vouloit pas entendre. […] Cette nouvelle, et l’apprehension qu’ils avoient d’estre sous la domination de Cresus, les ayant fait assembler pour en consulter ; ils treuverent à propos de prendre l’advis d’Esope, qui pour response à leur demande ; « Messieurs », leur dit il, « quand les principaux d’entre vous auront opiné à vous rendre tributaires du Roy de Lydie, vous n’aurez plus besoin de mon conseil : je suis content neantmoins de vous faire un conte qui vous apprendra, de quelle façon vous aurez à vous comporter en cecy.

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Bref, en toute la suite de leur vie, ils semblent en quelque façon s’éloigner de la nature brutale, et se rendre compagnons de la nostre, de mesme qu’ils le sont de la demeure ; ce qui n’est possible pas sans mystere. Car il n’y a celuy qui ne sçache bien que de la façon qu’ils ayment nostre Espece, ils ne s’en éloignent jamais, ny pour les coups, ny pour la faim et que toutes choses leur semblent indifferentes au prix de leur Maistre, voire mesme que ceste amitié dure apres la mort. […] S’il y en a une, elle ne peut estre que la raison : De ceste façon, ou il sera le mesme qu’eux, ou il en sera distingué, pource qu’il est raisonnable. […] Bref, il n’y auroit aucune sorte de brutes, qui ne pût en quelque façon se distraire de nostre obeïssance. […] Car il est tres-veritable qu’ils ne cessent de chanter les loüanges de Dieu ; c’est à dire que la Nature le loüe par leur voix, de la mesme façon qu’un excellent portraict publie la gloire de son autheur, ou qu’un luth qui est touché d’une bonne main, annonce luy-mesme l’addresse du Musicien.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LII. De l’Oyseleur, et du Merle. »

D’ailleurs, selon la maxime des Philosophes, une chose est maintenuë par les mesmes causes dont elle est produite, puis que la conservation est une maniere de seconde production ; Or le commencement ou la source des Republiques, c’est la sincerité d’autant que toutes les fois que deux ou trois mesnages s’assemblent en mesme lieu, et en mesme façon de vivre, il faut que ce soit, pource qu’ils se fient les uns aux autres, et qu’ils n’ont pas mauvaise opinion de ceux avec qui ils entrent en societe ; autrement ils se fuyroient comme ennemis, au lieu de se rechercher comme freres.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIII. De deux pots flottans sur l’eau. »

Par exemple, le Prince abaisse et diminuë sa haute condition, et augmente en quelque façon celle du Favory, quand il est question de luy communiquer un secret, encore telle espece de bien veüillance est presque tousjours sujette à une fin dangereuse, si le Favory ne se gouverne avec beaucoup de prudence ; ce qui ne procede que de l’extrême inégalité des deux Amis, et par consequent il faut necessairement qu’il y ait de la proportion entre l’un et l’autre.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »

Car encore que l’homme du monde qui a le plus d’habitude au vice, ne soit pas incapable d’une action vertueuse, si est-ce qu’il deshonore en quelque façon les gents de bien, lors qu’il les approche pour les assister, à cause qu’il rend leur Vertu suspecte, et semble la vouloir faire dépendre de sa malice.

25. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVI. La mort et le Buscheron. » p. 60

Ce sujet a esté traité d’une autre façon par Esope, comme la Fable suivante le fera voir.

26. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. »

Rejette un mauvais conseil, et n’ensuy point la façon de vivre des méchants ».

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Il faudroit dire à telles gents ce que dit autresfois Apelles à un Cordonnier, qui se mesloit de reprendre quelque chose en un visage de sa façon ; « Mon amy, ne juge que de ta Pantoufle ».

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

De cette façon, semblables à Tantale, ils béent incessamment aprés la possession de leurs Maistresses, et ne peuvent toutesfois accomplir les actions qu’elles leur permettent, peine insupportable à ces miserables, qui par un effet de leur imagination blessée, entretiennent dans le cœur un brasier ardant, et tout le demeurant de la personne de glace.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 23 » pp. 13-13

Mais l’un d’eux, un vieillard, leur dit : « Cessons de nous affliger, mes amis ; car la joie parait-il, a pour sœur le chagrin ; et il fallait qu’après nous être tant réjouis à l’avance, nous eussions de toute façon quelque contrariété. » Or donc nous non plus nous ne devons pas, si nous considérons combien la vie est changeante, nous flatter d’obtenir toujours les mêmes succès, mais nous dire qu’il n’y a si beau temps qui ne soit suivi de l’orage.

30. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »

Car il y a de l’apparence que pour en venir là, il faut avoir necessairement une volonté de pecher, tout à fait noire et déterminée, ce qui tient du desespoir en quelque façon.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Voyant donc qu’il ne les pouvoit fléchir en façon quelconque, il se mit à leur faire cét autre conte. « Hommes cruels et meurtriers », reprit-il, « donnez-vous la patience d’écouter ce que j’ay encore à vous dire. […] C’est de la mesme façon que je m’attriste, pource que ce ne sont pas des gens de courage et d’honneur qui me font mourir ; mais des hommes de peu, et qui ne peuvent estre pires qu’ils sont ».

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

De ceste mesme façon, comme le soir fût venu, il fit la distribution des pains au lieu où ils soupperent, de sorte que ne restant plus rien dans sa corbeille, il la chargea tout à son aise sur ses espaules, et se mit à marcher si viste, que devançant de bien loing ses compagnons, ils ne sçavoient qu’en penser, et mettoient en doute si celuy qu’ils voyoient devant eux estoit ce vilain Esope, ou bien quelque autre que luy.

33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »

Le Roy le voyant en si piteux estat, en fut si touché de compassion, qu’il en respandit des larmes, et commanda qu’on eust à le mettre dans le bain, et à l’équipper d’une autre façon.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »

Avecque cela, les malins esprits sont en quelque façon excusables, à cause des peines qu’ils souffrent depuis tant d’années, et qu’il leur faudra souffrir eternellement.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXII. Du Chat, et du Coq. »

De ceste mesme façon, si pour la juste deffence de sa vie quelqu’autre a mis l’espée à la main contre un qui soit un peu en faveur, ou en credit, à cause de sa noblesse, ou de son argent, on alleguera simplement l’action, et là dessus on le fera servir d’exemple, quoy qu’en effect il en serve tres-innocemment.

36. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 224 » pp. 158-158

Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIV. De l’Asne, et du Lion. »

Nous ne manquerons pas d’exemples pour confirmer ceste verité, si nous representant devant les yeux les plus excellents hommes des siecles passez, nous sçavons considerer leurs mœurs, leur façon de vivre, et leurs habitudes.

38. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Ainsi, bien que ceste Engeance de Poltrons soit toute embrasee de hayne, elle ne laisse pas toutesfois d’estre glacée de crainte ; Que si elle modere en quelque façon les témoignages de son ressentiment, ce n’est point par un effect de Vertu, mais par une violence qui naist de la peur.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

De quelque façon que je considere ceste Fable, elle me semble susceptible de plusieurs sens differents, comme nous voyons qu’une mesme matiere se peut appliquer à divers usages.

40. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSIEUR. MONSIEUR. DE SAINCT SYMON, premier Gentil-homme de la Chambre. du Roy, et son premier Escuyer. »

Mais sçachant qu’en quelque façon que la Vertu soit logée, et sous quelque habit qu’elle paroisse devant vous, vous la recueillez tousjours favorablement, j’ay pris, MONSIEUR, la hardiesse de vous le presenter auec sa vie et ses œuvres, que les plus grands personnages de tous les siecles ont admirées.

41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »

Mais quant à nos propres successions, il est permis à qui que ce soit d’y renoncer, plustost qu’à sa vie, voire mesme à sa seureté, pource qu’en cela il n’y a rien qui offence la majesté divine, non plus que les hommes, qui n’ont nulle part à ce qui nous appartient ; et pour ceste raison ne se peuvent plaindre, de quelque façon que nous en usions.

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »

Mais qu’arrive-t’il de ceste imprudente façon de vivre ?

43. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »

En quoy, certes, je me suis tenu dans une simple façon de moraliser, et de dire des choses plustost vrayes que subtiles : car en ces Discours tout mon dessein n’a esté que d’acheminer les hommes à la Vertu, combien que je sois l’homme du monde le moins Vertueux.

44. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721


L’Asne, qui goustoit fort l’autre façon d’aller
 Se plaint en son patois.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

De ceste mesme façon, lors que j’estois bien esloigné de vostre ville, je vous admirois comme des personnes qui me sembliez valoir beaucoup, et meriter de grandes loüanges : mais depuis mon arrivée en ce lieu, je me suis veu bien trompé, vous ayant trouvé plus inutiles que tous les autres ».

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »

D’ailleurs, il est comme impossible de bien prouver un sujet, sans alleguer quantité d’Histoires, que l’on ne peut ny déguiser, ny diversifier, à la façon des Romans.

47. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »

Bien que nous puissions entendre ceste Allegorie en deux façons, et accuser le Maistre de cette Oye, ou d’estre trop immoderé en ses volontez, ou trop violent à les executer, nous ne la prendrons neantmoins que du dernier biais, à cause que nous avons cy devant discouru assez au long, contre l’Avarice et la Convoitise des Richesses.

48. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

Mais il ne nous sera pas malaisé de respondre à tout cela, pourveu que nous distinguions deux choses, à sçavoir les déportements du Sage, eu égard à soy-mesme, et pareillement la façon de vivre, en tant qu’elle se rapporte à d’autres personnes.

49. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »

Et toutesfois, ils ne les exerçoient pas avecque la mesme perfection : Car la complexion de Milon le Crotoniate estoit plus robuste quant au corps, et le rendoit par consequent plus capable que tout autre, de la lutte, de l’escrime, et de la course ; au lieu que le temperament d’Aristote estoit plus subtil et plus delié ; son sang pur, et aërien, et les sieges de l’entendement, et de la memoire, plus favorablement organisez en luy qu’en nul autre homme de son âge, pour vacquer à la contemplation des choses de la Nature ; Tellement que son Genie le portoit à mediter, et à raisonner ; En quoy certes il a excellé de la façon que ses escrits le tesmoignent.

50. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

Nous pouvons esperer tant de choses des Grands, et ils sont capables de nous accommoder en tant de façons, qu’il est mal-aisé de n’estre pas mercenaire auprés d’eux, quand mesme nous y serions venus avec une intention libre de tout interest.

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

De ceste façon la vieillesse ne les fit jamais déchoir d’un estat prospere à une condition penible et traversée.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

De ceste façon il arrive, que la froideur de ses proches enflamme toutes ses esperances, et que ceux qui le haïssent, luy font du bien, lors qu’ils y pensent le moins, tellement que l’on peut dire à contre-sens, Hayr ainsi, c’est proprement aymer.

53. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Mais ce Traistre ne porta guere loing la peine de son forfaict, non plus que l’infidele Renard ; Car il fût puny de la façon qu’il le meritoit, et se trouva compagnon de la disgrace qu’il avoit procurée.

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