Cependant voylà venir les Chasseurs, qui demanderent au Bucheron s’il n’avoit point veu le Renard. […] Celuy-cy courant fortune d’estre pris, à cause de la soudaine esmotion du Peuple, se jetta dans une ruë auprés de celle où estoit arrivé le combat, et se lança teste baissée dans la premiere porte qu’il pût rencontrer, où après avoir monté le degré, et passé par deux ou trois anti-chambres de plain pied, il vint à la fin en celle d’une Dame, qu’il trouva pour l’heure au lict, à cause de quelque indisposition.
Mais laissons là ce prelude, comme estranger à nostre discours, et venons à l’Allegorie de nostre Fable, par laquelle il nous est enseigné, que les meschants font mieux leur profit par la force, que par une bonne et franche acquisition. […] Car comme en l’amour d’une femme, c’est retrancher ce qu’il y a de plus charmant, que de venir à des caresses forcées, et la reduire à nous favoriser plustost par contraincte, que par affection ; De mesme il semble que les ames genereuses ne vueillent rien exiger de la fortune avec importunité.
Alors, se précipitant à grand bruit, il s’abattit sur un bélier ; mais ses griffes s’étant enfoncées dans les boucles de laine, il battait des ailes sans pouvoir s’en dépêtrer, Enfin le berger, s’avisant de la chose, accourut et le prit ; puis il lui rogna le bout des ailes, et, quand vint le soir, il l’apporta à ses enfants.
Croyant le printemps venu, et qu’il n’avait plus besoin de manteau, il s’en alla le vendre aussi.
Un homme riche vint demeurer près d’un tanneur.
Un renard lui demanda pour quelle raison, quand ni chasseur ni danger ne le pressaient, il affilait ses défenses. « Ce n’est pas pour rien, dit-il, que je le fais ; car si le danger vient à me surprendre, je n’aurai pas alors le loisir de les aiguiser ; mais je les trouverai toutes prêtes à faire leur office. » Cette fable enseigne qu’il ne faut pas attendre le danger pour faire ses préparatifs.
Par les Dieux immortels, je sçay d’où m’est venu un si grand bien : C’est, sans doute du bon accueil que j’ay fait aux Estrangers.
Esope s’estant mis alors à parler, il le fist ainsi. « Puissant Monarque, je ne suis venu vers toy, ny par force, ny par contraincte, ny par necessité non plus ; mais de mon bon gré seulement.
Une servante vient balayer tout l’ouvrage.
Celle-cy prend bien l’asseurance De venir à vos pieds s’offrir, Par zele et par reconnoissance.
Tant l’ot gardé qu’il le vot vendre : deners [en] volt aver e prendre ; pur vint souz, ceo dist, le durra.
Mes, quant ceo vint a l’asemblee, une wespe s’est [es]drescee, si puint le cerf par les costez e il sailli tuz esfreez, qu’il se mesfit vileinement e la bende desrump et fent.
Ele vient aprés hastivement, viande e beivre lur aporta ; que haitié fussent, ceo lur preia.
Au bout d’un certain temps il revint, et il allait se vantant d’avoir accompli mainte prouesse en différents pays, mais surtout d’avoir fait à Rhodes un saut tel qu’aucun athlète couronné aux jeux olympiques n’était capable d’en faire un pareil ; et il ajoutait qu’il produirait comme témoins de son exploit ceux qui s’étaient trouvés là, s’ils venaient jamais en son pays. […] Or celle qui était avancée en âge ayant honte d’avoir commerce avec un amant plus jeune qu’elle, ne manquait pas, chaque fois qu’il venait chez elle, de lui arracher ses poils noirs.
Car pour commencer par les Souverainetez, l’on tient qu’elles viennent toutes d’usurpations, colorées de ce beau nom de Conqueste. […] Que s’il est question de venir à la source de ce mal, l’on cognoistra que tels Voleurs, sur qui la justice des hommes s’exerce, ne tombent d’ordinaire en ceste disgrace, que pour n’avoir esté bien repris en leur Enfance, comme le remarque fort à propos nostre sage Phrygien.
Si en effet les temps viennent à changer et que cet or passe en d’autres mains, je suis sûre qu’alors c’est à moi, la Fortune, que tu t’en prendras. » Cette fable montre qu’il faut reconnaître qui vous fait du bien et le payer de retour.
Un lion dormait ; un rat s’en vint trottiner sur son corps.
Des guêpes et des perdrix, pressées par la soif, vinrent trouver un laboureur, pour lui demander à boire, promettant, en échange d’un peu d’eau, de lui rendre un service, les perdrix en bêchant sa vigne, et les guêpes en en faisant le tour pour écarter les voleurs avec leurs aiguillons.
Et causant du dégoust pour ces biens prévenus, Les convertir en maux devant qu’ils soient venus ?
» A un mur sunt amdui venu ; ileoc ad li leüns veü defors la porte une peinture cum un vilein par aventure od sa hache oscist un leün ; si apela sun cumpainun : « Ki fist ceste semblance ici, humme u lïuns ?
Signor, se ’l mio venir è stato tardo A visitarvi, non fu già per altro, Che per cagion di quel perfetto amore, Onde di tutto cor v’amo, e desio In tutti i modi la salute vostra.
. — Mais, répondit l’autre, si l’eau de ce puits vient à se dessécher aussi, comment remonterons-nous ?
Soudain un quidam vint à lui et lui annonça que les portes de sa maison étaient ouvertes et qu’on avait enlevé tout ce qui était à l’intérieur.
. – Non pas les tiennes, mon petit, dit la mère, mais celles que tu as mangées. » Cette fable s’adresse au débiteur, qui est toujours prêt à prendre le bien d’autrui ; vient-on à le lui réclamer, il s’en afflige autant que s’il payait de son bien propre.
Ecco, se vuoi Borea conoscer senza più contrasto Qual più vaglia di noi, novo argomento Di venir a provar le forze nostre.
Elle lui reprocha son impiété : non content des crimes qu’il avait déjà commis, il venait encore de mutiler sa mère ! Il répondit : « Si, au temps où je t’apportai pour la première fois la tablette que j’avais volée, tu m’avais battu, je n’en serais pas venu au point où j’en suis : on ne me conduirait pas à la mort. » Cette fable montre que ce qu’on ne réprime pas dès le début grandit et s’accroît.
Il arriva depuis, que passant en ceste mesme forest, il vint à estre attaqué d’une trouppe de Voleurs, de la violence desquels il ne pensoit pas se pouvoir deffendre, lors que son vieil hoste accourut à luy par une estrange merveille, et le sauva de la main de ces Brigands. […] Il n’eust pas cheminé long-temps dans une affreuse solitude, où il s’estoit lancé, qu’il veid venir à luy un Lion d’excessive grandeur, mais si peu furieux, qu’au lieu de le menacer avec un terrible rugissement, il sembloit tout au contraire luy faire des submissions, et le flatter doucement avec une action de suppliant, jettant de temps en temps de hauts cris, qui tesmoignoient apparemment une douleur excessive.
Apres qu’Esope eust fait venir à soy tous les oyseaux du pays, il leur commanda, qu’ils eussent à luy apporter quatre Poussins d’Aigle ; et les ayant eus, il les nourrit à sa mode, et les dressa d’une estrange sorte, à quoy toutesfois nous n’adjoûtons pas beaucoup de foy. […] A ces mots, le bon Esope souriant, « ô Roy », continua t’il, « ne parle point si legerement de Lycerus : Car si tu fais un parallelle de ton Regne avec ton Peuple, il reluira comme le Soleil ; mais si tu viens à t’esgaler à Lycerus, il s’en faudra bien peu que tout cet éclat ne paroisse une obscurité ». […] Nectenabo fist à l’instant appeller Esope ; et s’estant mis à le tancer ; « D’où vient », luy dit-il, « que tu as ainsi fait battre un chat, que tu sçais estre un animal, que nous reverons comme un Dieu ?
Il les fit venir et leur dit : « Mes enfants, je vais quitter ce monde ; mais vous, cherchez ce que j’ai caché dans ma vigne, et vous trouverez tout. » Les enfants, s’imaginant qu’il y avait enfoui un trésor en quelque coin, bêchèrent profondément tout le sol de la vigne après la mort du père.
Le soir venu, le coq monta sur un arbre pour y dormir, et le chien se coucha au pied de l’arbre qui était creux.
Quand il forgeait, le chien dormait ; mais quand il se mettait à manger, le chien venait se mettre à ses côtés.
Cecy semble contenir le mesme sens mystique, que la Fable d’Ulysse, qui pour n’ouyr les chants des Syrenes, se boucha les oreilles de cire, de peur que leurs charmes nuisibles ne vinssent à se glisser par l’ouye jusques au fonds de son ame, et ne l’empoisonnassent secrettement.
De là vient cét endurcissement d’esprit, qui nous fait tenir pour suspects nos meilleurs amis, jusques à les accuser de perfidie, combien qu’ils ne soient guidez que du veritable zele de nous servir.
Io ti rendo sorella ogni maggiore Gratia, ch’io possa di sì caro aviso : Ch’a tutti porgerà pace, e salute : E credo ben che la novella intorno Tosto si spargerà per tutto il mondo, C’homai ne dee sentir gioia infinita : Poi che due cani veltri anchor lontani Veggio venir ver noi correndo in fretta Forse per far l’ufficio, che tu stessa Facendo vai di messaggier del fatto.
Son maître ayant fait venir le vétérinaire, lui demanda un remède pour le blessé.
répartit le pêcheur, je serais un sot de lâcher le butin que j’ai dans la main, pour compter sur le butin à venir, si grand qu’il soit. » Cette fable montre que ce serait folie de lâcher, sans espoir d’un profit plus grand, le profit qu’on a dans la main, sous prétexte qu’il est petit.
Tout d’abord les grenouilles effrayées par le bruit se plongèrent dans les profondeurs du marais ; puis, comme le bois ne bougeait pas, elles remontèrent et en vinrent à un tel mépris pour le roi qu’elles sautaient sur son dos et s’y accroupissaient.
Hermès voulant mettre à l’épreuve l’art divinatoire de Tirésias et voir s’il était véridique, lui vola ses bœufs à la campagne, puis vint le trouver à la ville, sous la figure d’un mortel, et descendit chez lui.
Une mule engraissée d’orge se mit à gambader, se disant à elle-même : « J’ai pour père un cheval rapide à la course, et moi je lui ressemble de tout point. » Mais un jour l’occasion vint où la mule se vit forcée de courir.
Le taureau vint ; mais apercevant force bassins, de grandes broches, mais de mouton nulle part, il s’en alla sans mot dire.
Mais vint le temps de la guerre : le cheval dut porter un cavalier armé de pied en cap, et celui-ci le poussa dans tous les sens et le lança même au milieu des ennemis, où le cheval criblé de coups s’abattit.
Assez longtemps après, un homme vint à passer.
Le lion lui répondit : « Tu ne m’en imposeras pas ; s’il a un messager si amer, quand il viendra lui-même, que ferai-je ?
Le Taureau poursuivy par le Lion, cherchoit à se cacher en quelque lieu, quand se trouvant prés d’une Caverne, où il voulut entrer, le Bouc s’en vint au devant de luy, et le reçeut à grands coups de cornes.
Dans le moment qu’ils tenoient ces propos, Le Lion sort, et vient d’un pas agile.
Guarda, si vit un lu venir ; ne pot esturner ne guenchir : en mi la lande s’arestut.