D’ogni superbo cor questo è figura, C’ha di publico honor titolo e nome, E non si porta in suo costume, come La prudenza richiede a sua natura.
Un jour, les ânes excédés d’avoir toujours des fardeaux à porter et des fatigues à souffrir, envoyèrent des messagers auprès de Zeus, pour demander qu’il mît un terme à leurs travaux.
Ensemble od lui porta un pein ; al chien voleit le pain bailler, ki la faude deveit guaiter.
PUR dianzi havea ’l Leon de gli animali Tutti per forza conquistato il Regno, E come Re de gli altri un bando fece Gridar, ch’ogni animal, che senza coda Fusse dal suo tener gisse lontano, E in esiglio da lui lontan vivesse Essendo privo de l’honor, che seco Porta la coda, che vergogna asconde.
Comme il disoit ces mots, Du bout de l’orizon accourt avec furie Le plus terrible des enfans Que le Nort eust porté jusques-là dans ses flancs.
Pour porter des herbes au marché.
Zeus indigné contre elle la condamna à porter partout sa maison sur son dos.
La chienne prétendait que, seule de tous les quadrupèdes, elle avait des portées courtes. « Quand tu dis cela, répartit la truie, reconnais que tu n’enfantes que des aveugles. » Cette fable montre qu’une œuvre se juge, non sur la vitesse, mais sur la perfection de l’exécution.
et que seroit-ce Si vous portiez une maison ?
Hercule, luy dit-il, aide-moy ; si ton dos A porté la machine ronde, Ton bras peut me tirer d’icy.
Così devrebbe il picciolo impotente A far contrasto co’ maggiori suoi Lor ceder sempre, e farsi humile in tutto Verso lo sdegno lor duro e protervo ; Perché contra il possente il debil perde : E l’humiltade ogni durezza doma ; E spesso avien, che la vittoria porta De l’huom superbo e di feroce core Colui, ch’a tempo e loco accorto cede.
Mi percuote il patron tal volta il dosso, Non per odio, o dispetto, in ch’ei mi tenga ; Ma per amor, ch’egli mi porta, e farmi Di quello instrutto, ond’io possa esser atto Ne i suoi servigi, e più felice farmi.
En cecy il faut remarquer si ce glorieux mespris des foibles, qui nous oblige à souffrir patiemment leurs injures, vient de la seule raison, ou si l’instinct de la nature mesme est capable de nous y porter. […] Cela se fait donc, à mon advis, par la naturelle amour que nous portons à la gloire, qui nous empesche de nous arrester à des actions faciles et ravalées, pource que la vraye nature de la gloire consiste en la difficulté. […] Mais c’est assez parlé des causes de ceste Vertu ; Il faut finir, apres avoir exhorté tous les hommes vindicatifs de ne se laisser jamais porter à leur passion contre les foibles, et de ne s’arrester point à leurs injures, non plus que les chevaux ne laissent pas de passer outre pour l’aboy des petits chiens.
Comme le courant l’entraînait vers le milieu, les autres, postés sur la berge, lui crièrent : « Ne nous abandonne pas, reviens, et montre-nous le passage par où nous pourrons boire sans danger. » Et lui, emporté par le courant, répondit : « J’ai un message pour Milet, et je veux l’y porter ; à mon retour je vous ferai voir le passage. » Ceci s’applique à ceux qui par fanfaronnade se mettent eux-mêmes en danger.
Quand ils eurent pris un certain nombre de pièces, le lion partagea et fit trois parts qu’il étala. « Je prendrai la première, dit-il, comme étant le premier, puisque je suis roi ; la deuxième aussi, comme associé à part égale ; quant à la troisième, celle-là te portera malheur, si tu ne te décides pas à décamper. » Il convient en toutes choses de se mesurer à sa propre force, et de ne point se lier ni s’associer à de plus puissants que soi.
Einz que a vile feussent venu, garda li lus, si ad veü cum le chien porta sun coler, sa chaene le vit traïner.
l’ami, c’est nous qui portons toute la charge, et c’est toi qui cries !
Or l’âne, voyant que leurs charges à tous deux étaient égales, s’indignait et se plaignait que le mulet, jugé digne d’une double ration, ne portât pas plus que lui.
Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat, Qui sous son minois hypocrite Contre toute ta parenté D’un malin vouloir est porté.
« Ceo est », fet il, « en mun seignur, qui nus devum porter honur. » Li leüns ad dit e juré que tut ert suen pur verité, la primere part avereit pur ceo que reis ert, e dreiz esteit ; [e l’altre part pur le gu[a]ain pur ceo qu’il le terz cumpain ;] l’autre partie avera, ceo dist, raisun estait, kar il l’ocist ; e ki la quarte part prendreit, ses enemis morteus serreit.
Primes le saluent cum rei, e chescune li pramet fei ; tutes le tienent pur seignur, si li portent [mut] grant honur.
En cela, Monseigneur , Vous imitez entierement ce digne Chevalier Morosini , vôtre Oncle, qui faisant comme vous en cette Cour la charge d’Ambassadeur ordinaire, au temps du feu Roy d’heureuse memoire, fut honoré parce Grand Prince du haut Privilege de pouvoir porter trois Fleurs de lis dans ses Armes. […] S’estant agrandie par ses sages Maximes, elle a maintenu la Paix au dedans, et porté la Guerre au dehors ; D’où elle s’est acquise la gloire de ne s’estre pas moins fait considerer à ses Alliez par son adresse au Conseil, que redouter à ses Ennemis par la force de ses Armes. […] Vous avez, comme le Lion un Cœur genereux, porté de luy-mesme aux actions magnanimes ; et comme l’Aigle une Inclination aux choses relevées, convenables par consequent à vostre Naissance.
Mais qui sera l’homme si ennemy de soy-mesme, que se fier à leurs impostures, principalement apres en avoir porté la penitence ?
Toutesfois elle en porta bien-tost la punition : car les Oyseaux ayant gagné la Victoire, sous les auspices de l’Aigle, ils la bannirent de leur compagnie, la condamnant à ne se mesler parmy eux à l’advenir, et à ne voler jamais de jour. […] Car d’y proceder plus rigoureusement, ce seroit violenter un Mal-heureux, et luy faire porter la penitence des defauts de sa nature.
Nous, nous vivons dans la liberté ; vous, soumis et asservis aux hommes, vous endurez d’eux les coups, vous portez des colliers et vous gardez les troupeaux ; et quand vos maîtres mangent, ils ne vous jettent que les os.
Autresi est del traïtur que meseire vers sun seignur a ki il deit honur porter e leauté e fei garder ; si sis sires ad de li mestier, as autres se veut dunc ajuster, a sun busuin li veut faillir e od autres se veut tenir ; si sis sires vient el desus, ne peot lesser sun mauveis us ; dunc vodreit* a lui returner : de tutes pars veut meserrer, si honur en pert e sun aveir e repruver en unt si heir, a tuz jurs en est si hunis cum fu dunc la chalve suriz que ne deit mes par jur voler, në il ne deit en curt parler.
Il y avait dans le champ d’un laboureur un arbre qui ne portait pas de fruit, et qui servait uniquement de refuge aux moineaux et aux cigales bruissantes.
En ce dernier rang se doit mettre l’entreprise de nostre Corbeau, qui ne s’enhardit pas tant d’enlever le Mouton, par un desir qui le porta naturellement à le faire comme pour sembler égal à l’Aigle, et ne devoir rien ceder aux genereuses entreprises de cét Oyseau. […] De là viennent tant de desordres que nous voyons en public : et dans nos maisons : De là les dissentions et les meurtres, qui desolent miserablement les Estats, et font porter aux petits la penitence de l’Ambition des Grands.
Ne te separe jamais d’avecque ta femme, de peur qu’elle ne vueille faire essay d’un autre homme que de toy : Car les femmes tiennent cela de leur sexe d’estre naturellement volages, et moins portées au mal quand on les sçait avoir par la flatterie : Ne preste point l’oreille à des paroles legeres, et ne parle que fort peu.
Il ne faut que cela pour nous mettre à couvert de leurs embusches : C’est un moyen infaillible de les éviter, que de les bien cognoistre, et de voir les interests qui les portent apparemment à la complaisance qu’ils nous témoignent.
Et elle lui dit : « Entre la meule à tourner et les fardeaux à porter, ta vie est un tourment sans fin, » et elle lui conseillait de simuler l’épilepsie, et de se laisser tomber dans un trou pour avoir du repos.
Mais vint le temps de la guerre : le cheval dut porter un cavalier armé de pied en cap, et celui-ci le poussa dans tous les sens et le lança même au milieu des ennemis, où le cheval criblé de coups s’abattit.
Comme le gui venait de pousser, l’hirondelle, sentant le danger qui menaçait les oiseaux, les assembla tous et leur conseilla avant tout de couper le gui aux chênes qui le portaient ; mais si cela leur était impossible, de se réfugier chez les hommes et de les supplier de ne pas recourir à l’effet de la glu pour les attraper.
Le lendemain il le fût encore visiter, et luy demanda comment il s’estoit porté la nuict passée ?
Quant il voleient avant porter, si nel porent mie trover.
Mut est mauveise ta pramesse, unc[es] mes n’oï peiur messe. » — « Par ma fei, sire », dist li bucs, « tut autresi priai pur vus cum vus vousistes pur mei feire, kar fel estes e de put eire ; ja ne poeie jeo merci aveir que jeo vesquisse tresque al seir : pur ceo m’estut de mei penser e vus leisser u ublïer. » Ceo veit hum de meinte gent, que quident tut a escïent que autre deive pur eus preer e lur message bien porter ; si parolent le plus pur eus e leissent si ublïent iceus a ki il eurent bel premis, ne lur funt unc[es] fors le pis.
D’ailleurs, ayant plus de sujet que les forts de s’humilier, et de se recognoistre, ils sont blasmables au double de jetter en arriere toutes considerations, et se porter opiniastrément à une action eslevée au dessus de leur pouvoir, qui est en cela d’autant plus mauvaise, qu’elle est accompagnée d’une autre faute ; à sçavoir, de la temerité.
Il est en effect tellement hideux, qu’il les rend plus execrables que les mauvais esprits : car encore que ce soit leur mestier de mentir incessamment, si est-ce qu’il y a des circonstances où ils font forcez à dire la verité, et ne sçauroient en ce cas là porter un faux tesmoignage, comme il arrive aux adjurations et aux exorcismes.
Le grand Alexandre ne porta-il pas les armes des Grecs jusques chez les mesmes Perses, et les Romains ne vengerent-ils point le Monde de la domination des Grecs ?
Comme en effet, il ne tarda guere a estre vangé : car sur le poinct qu’en ce mesme temps on faisoit un sacrifice de chevres à la campagne, l’Aigle en ayant ravy un lopin, où estoient attachez quelques charbons encore flambants, porta le tout en son nid : et d’autant qu’il estoit fait de foin, et de semblable matiere seiche et legere, joinct qu’il faisoit fort grand vent, le feu ne tarda guere à s’y mettre, et le consomma. […] Ou si c’est qu’en sa naissance l’Aigle fût un Animal genereux et noble, de qui la Vertu s’abâtardit insensiblement en une Cour, depuis que ce Roy des Oiseaux vint à estre le favory de Jupiter, qu’il fût employé à porter les armes, et qu’il se mesla de l’infame ministere de ses amours ?
Car comme il est plus aisé de pousser un cheval à toute bride, que de le retenir au milieu de la Carriere ; il est de mesme bien plus difficile de dégourdir nostre ame contre les miseres, et la porter dans le chemin de la consolation, que d’arrester tout à coup ses mouvements, quand la bonne Fortune l’emporte avec violence au delà de ses limites. […] Au contraire d’avoir toutes ces aydes pour devenir honnestes gents, il arrive la pluspart du temps que nous avons des parents ou des amis, qui pour mieux participer à nostre fortune, nous conseillent follement de la porter au delà de l’impossible, au lieu que s’ils nous aymoient veritablement, ils nous prescheroient sans cesse la moderation, et tascheroient de retenir nos ames dans les limites de la modestie.
Mais il fut de nouveau mécontent, parce qu’on le chargeait davantage et qu’on lui faisait porter l’argile et la poterie.
Le Lion, qui par un excés de cruauté s’estoit fait plusieurs ennemis en ses jeunes années, en porta la peine en sa vieillesse.
La Tortuë ennuyée de ramper sur terre, commença de promettre monts et merveilles à quiconque la voudroit porter au Ciel.
Les Fanfarons tout de mesme, ont beau porter leurs longues espées, faire les Rodomonts dans les ruës, morguer les uns et les autres, alonger leurs pas, et affermir leur contenance, s’ils n’ont autant de cœur que de mine ils ne tiennent rien.
L’ALLODOLA è un augel poco maggiore Del Passero, et di piuma a lui simile, Ma sopra il capo un cappelletto porta Di piume, ch’assai vago in vista il rende : Questa di far il nido ha per usanza Dentro a le biade de gli aperti campi ; In cui suol partorir le picciol uova De la stagion de l’anno in quella parte, Che può bastarle a far prender il volo Ai nati figli al cominciar la messe.