Abstemius 18 De asino, simia et talpa COnquerenti Asino, quod cornibus careret, Simiæ uero, quod cauda deesset, « Tacete inquit Talpa quum me oculis captam esse uideatis. » Hæc fabula ad eos pertinet, qui non sunt sua sorte contenti.
Però giù pon l’invidia ; ché non pate Invidia quel, che di gran lunga avanza Ordinario valor di sorte eguale. E cedendo al voler de la natura Vivi de la tua sorte ognihor contenta : Né tentar con pericol manifesto De le tue forze l’impossibil opra.
Vni autem omnia dedisse aliorum fuisset iniuria. » Hæc innuit fabula deum singulis sua munera ita esse æquali lance largitum, ut quisque esse debeat sua sorte contentus.
Quelqu’un le reconnut ; il se vit bafoüé, Berné, sifflé, moqué, joüé ; Et par Messieurs les Paons plumé d’étrange sorte : Mesme vers ses pareils s’estant refugié Il fut par eux mis à la porte.
Un loup voyant un très gros chien attaché par un collier lui demanda : « Qui t’a lié et nourri de la sorte ?
Ahi di natura ugual disugual sorte, Che non so qual destin da cielo piove : Costui si pasce, e riso avien ch’apporte Al padron, cui tal danno appar che giove : Io fin lontan perseguitato a morte Vengo, se ’l guardo pur pensando altrove : Tal il favore ottien da molti spesso, Che in altri appar minore un fallo stesso.
L’astutia fu, ch’un dì passando il Corvo Vicino a la sua grotta, a sé chiamollo Con debil voce, e con sermone humile Il mosse a gran pietà de la sua sorte : Et lo pregò, ch’ei divulgasse tosto De la sua morte già vicina il nome, Per cortesia fra gli animali tutti, Che facevan soggiorno in quel paese : Che, essendo esso lor Re, debito loro Era di visitarlo, e ritrovarsi Ciascun l’ultimo dì de la sua vita Per honorarlo de l’esequie estreme ; E ch’ei gran voglia havea di rivederli, E dir a chi l’amò l’ultimo vale : E testamento far per far herede Alcun di lor del destinato scetro. […] Le rispose il Leon con voce grave, E ch’a pena parea che suono havesse ; E l’invitava ad accostarsi a lui, Che meglio intenderia de la sua sorte, Senza dargli fatica in parlar forte.
Dunque colui, che sé misero crede, Stia ne gli affanni suoi costante e forte ; E nel voler di Dio paghi sua sorte De l’affanno maggior, che in altri vede.
O de le fiere miserabil sorte, Infelice sciagura, empio destino : Ché, se quando il Leon di sana mente Scorgeva intorno, alcuna atta non era A sostener il suo possente orgoglio ; Che far potrà quand’ei di mente è fuori, E da discorso san tutto lontano ?
Mais quelque imparfaict qu’il fust de corps, cela n’empeschoit pas, qu’il n’eust naturellement un esprit habile, et qui réüssissoit heureusement en toute sorte d’inventions.
Ma trovatolo a sorte uno a cavallo, Che gli venia da la cittade incontra, Di volerlo comprar sembianza fece : E prendendolo in mano, e ponderandol Per farne stima, lo chiedea del prezzo, Quando l’astuto in un medesmo punto Toccò di sprone il suo destrier veloce, E a sciolta briglia in fuga il corso prese.
Tout en parlant de la sorte, Un Limier le fait partir ; Il tâche à se garentir ; Dans les forests il s’emporte.
Il cercar varia sorte è talhor morte.
Pensi tu forse persuader a noi Tutte quel far, sorella, ch’a te sola Ritorna a bene, et è conveniente A la necessità della tua sorte ?
Toy que l’on voit porter à l’entour de ton col Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soyes, Qui te panades, qui déployes Une si riche queuë, et qui semble à nos yeux La Boutique d’un Lapidaire ?
Così l’huomo eloquente ha spesso forza Di lontanarsi da malvagia sorte : E fugge il mal di violente morte Col suo sermone, ond’ei gli animi sforza.
Così la prova d’un passato male Render suol l’huomo di temenza pieno, Per non cader di novo a sorte tale, Di quello ancor, che dee temersi meno.
Bien plus, si pour un sou d’orage en quelque endroit S’amassoit d’une ou d’autre sorte, L’homme en avoit sa part, et sa bourse en souffroit.
D’ailleurs, quelqu’un de ces gents-là peut raisonner de ceste sorte et raisonner veritablement. « Si Dieu m’a voulu faire tant de bien, à moy qui suis sans merite et sans vertu, que de m’eslever à la grandeur et au commandement sur les autres, n’est-il pas juste que le les traitte avecque douceur, et sans user envers eux d’aucune inhumanité ? […] En un mot, qu’il jette les yeux sur la lascheté de son action, qui n’est digne d’aucune sorte de loüange, pource qu’elle ne contient aucune difficulté.
Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ».
Quelle que soit la pente et l’inclination Dont l’eau par sa course l’emporte, L’esprit de contradiction L’aura fait floter d’autre sorte.
Il ajuste d’une autre sorte La temperature des Cieux.
Quelqu’un vint au secours : qui ce fut, il n’importe ; C’est assez qu’on ait veu par là qu’il ne faut point Agir chacun de mesme sorte.
Talché come al partir da l’acque chiare PACELe gambe lo salvar da dura sorte, Queste cagion li fur di pene amare.
Così molti lontan chiaman la Morte, Che quando se la senton poi vicina Fuggon tremando con la faccia china Per non provar di lei la dura sorte.
M’è certo a gran ragion questo avenuto : Ch’essend’io nato per mia buona sorte Atto de gli animali al far macello ; Il medico facendo, inutilmente Derogar volsi al natural valore.
» Et les arbres dirent à l’épine : « Viens régner sur nous. » Et l’épine répondit aux arbres : « Si vraiment vous m’oignez pour régner sur vous, venez vous mettre à l’abri sous moi ; sinon, qu’il sorte du feu de l’épine, et qu’il dévore les cèdres du Liban !
Il y a de plus une autre sorte de dissimulation, qui ne nuist à personne, mais qui sert en quelque chose au dissimulateur, à sçavoir, lors que nous nions d’avoir eu une entreprise, apres que nous la voyons inutile.
Ainsi dit, il vient à pas comptez, Se dit Ecolier d’Hippocrate ; Qu’il connoist les vertus et les proprietez De tous les Simples de ces prez : Qu’il sçait guerir, sans qu’il se flate, Toutes sortes de maux.
Et mentre si dibatte la meschina Più si sommerge et dentro a quello intrica, Come la sorte sua ve la destina.
E fatto un giorno assai copiosa preda, E sendo a l’Asinel toccato in sorte Il far le parti del comun guadagno, Il tutto giustamente in tre divise : Perché ciascun il suo dovere havesse.
Je laisseray à part le perfide Ganes, qui perdit les douze Pairs, à qui il avoit mille sortes d’obligations, tant à cause de leurs bons offices, que de la parenté, et une infinité d’autres de l’histoire ancienne et de la moderne, qui non seulement ont sçeu peu de gré à leurs bien-facteurs, mais encore ont procuré leur totale destruction ; En cela plus cruels, que le Loup de ceste Fable, qui se contente de faire perdre à la Gruë l’esperance de son salaire, luy representant plaisamment qu’elle est encore trop heureuse d’estre eschappée de sa gueule, pendant qu’elle avoit le bec dans le gosier du Loup. […] Que celuy-là donc s’estime heureux avec la Gruë d’Esope, qui estant engagé dans l’intrigue des meschants, en peut eschapper, sans ressentir contre soy-mesme les effects de leur iniquité, et que cependant tout homme sage se garde bien de leur rendre aucune sorte de bons offices, si ce n’est d’avanture ceux qu’enseigne la vraye Charité, ne leur donnant pas loisir d’infecter nostre renommée par leur hantise, et de tourner contre nous-mesmes l’exercice de leurs desseins.
Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte ; Et ne voudrois pas mesme à ce prix un tresor.
Celuy-cy, dit le Vent, prétend avoir pourvû A tous les accidens ; mais il n’a pas préveu Que je sçauray souffler de sorte, Qu’il n’est bouton qui tienne : il faudra, si je veux, Que le manteau s’en aille au Diable.
Il a la voix perçante et rude ; Sur la teste un morceau de chair ; Une sorte de bras dont il s’éleve en l’air, Comme pour prendre sa volée ; La queuë en panache étalée.
Aussi, sans mentir, l’exemple du Vice nous en doit luy-mesme détourner, et nous faire raisonner de ceste sorte. […] Voylà pour ce qui est d’étouffer toute sorte de ressentimens contre son ennemy, ce qui me semble la plus dangereuse action que puissent faire les offencez. […] Il l’auroit asseurément incommodé d’une étrange sorte, s’il en étoit devenu moins ferme, et moins constant. […] Elle consiste doncques en ce que la parfaite amitié ne se propose pour but que la Vertu seulement, et que toute autre sorte de bien-veillance ne peut ny ne doit legitimement porter le nom de vraye amitié.
Il leut devant eux les lettres du Roy, par lesquelles il leur fit voir, comme par une autre sorte de liberté, qu’il leur avoit obtenuë, celle qu’ils luy avoient donnée n’aguere, estoit abondamment recompensée.
Et d’autant que ceux du pays l’ouyrent tres-volontiers parler, sans que toutesfois ils le respectassent autrement, et luy fissent aucune sorte d’honneur, Esope s’adressant à eux ; « Hommes Delphiens », leur dit-il, « je viens de m’adviser tout maintenant, que vous ressemblez à quelque piece de bois qui va flottant sur la Mer. […] Ceux de Delphes l’oyant parler de ceste sorte, apprehenderent d’abord qu’il ne se portast à mesdire d’eux, passant par les autres Villes : Ce qui fut cause qu’ils conspirerent meschamment contre sa vie.
Car celuy là ne merite pas d’avoir part à l’heureuse fortune de ses amis, qui ne l’a voulu prendre à leur disgrace ; Autrement ce seroit recompenser de mesme sorte les meschants et les gens de bien, et donner à la trahison les mesmes avantages qu’à la probité. […] Elle la condamne seulement à ne se trouver plus avec les autres Oyseaux, et à ne paroistre jamais en plein jour, comme si elle eust raisonné de ceste sorte. « Si la faute que tu as faite provient de haine contre moy, ô infidelle et chetive Chauve-souris, n’attends pas que je te fasse l’honneur de m’en vanger.
L’une et l’autre trouva de la sorte son compte, Et fit trés-sagement de changer de logis.
Un mois de la sorte se passe L’autre mois on l’employe à changer tous les jours Quelque chose à l’habit, au linge, à la coiffure.
Cedi, misero, cedi a un altro il peso Di tanto grado, che di te più forte Possa più degnamente in sorte haverlo, Con sicurezza di noi tutti insieme, E de la vita, e del tuo proprio honore.
Ils pourroient dire encore, que l’action du Vertueux estant posée entre les deux extrêmes, il est impossible de ceder et de fléchir d’un costé, sans se détourner du milieu, qui est le juste poinct de la mediocrité, et par consequent le siege de la Vertu ; Qu’au reste, plus on est ferme, plus on est sage, et que c’est une proprieté presque Divine, d’estre constant et inébranlable en toute sorte d’évenements. […] L’on peut voir par là de quelle sorte le Sage doit s’accommoder à l’occasion, sans déchoir toutesfois de l’égalité de son esprit, à l’imitation de nostre Roseau, qui ploye veritablement sous l’effort de la tempeste, mais qui conserve ses racines fermes et durables, au lieu que cét arbre orgueilleux, pour s’estre roidy contre les coups de l’orage, se trouve entierement déplacé de son assiette, voire mesme enveloppé de ses propres ruynes.
Un loup, étant devenu chef des autres loups, établit des lois générales portant que, tout ce que chacun aurait pris à la chasse, il le mettrait en commun et le partagerait également entre tous : de la sorte on ne verrait plus les loups, réduits à la disette, se manger les uns les autres.