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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 271 » p. 191

Chambry 271 Ὄνος καὶ ἀλώπηξ καὶ λέων — L’âne, le renard et le lion. […] Un âne et un renard, ayant lié société, sortirent pour chasser. […] Voyant le danger suspendu sur eux, le renard s’approcha du lion et s’engagea à lui livrer l’âne, si’l lui promettait la sûreté. Le lion ayant déclaré qu’il le laisserait aller, le renard amena l’âne dans un piège où il le fit tomber. Le lion, voyant que l’âne ne pouvait s’échapper, saisit d’abord le renard, et se tourna ensuite vers l’âne.

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 193 » p. 333

Chambry 193 Λαγωὸς καὶ ἀλώπηξ — Le lièvre et le renard. […] Le lièvre dit au renard : « Fais-tu réellement beaucoup de profits, et peux-tu dire pourquoi on t’appelle le « profiteur ? » — Si tu en doutes, répondit le renard, viens chez moi, je t’offre à dîner. » Le lièvre le suivit. Or à l’intérieur le renard n’avait rien à dîner que le lièvre.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 39 » p. 14

Chambry 39 Ἀλώπηξ καὶ πίθηκος <περὶ εὐγενείας ἐρίζοντες> – Le renard et le singe disputant de leur noblesse. […] Le renard et le singe voyageant de compagnie disputaient de leur noblesse. […] Le renard lui en demanda la cause. […] dit le renard, tu peux mentir à ton aise : aucun d’eux ne se lèvera pour te démentir ».

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 335 » p. 241

Chambry 335 Τέττιξ καὶ ἀλώπηξ — La cigale et le renard. […] Un renard qui voulait la dévorer imagina la ruse que voici. […] Le renard accourut, croyant que c’était la cigale. « Tu te trompes, compère, lui dit-elle, si tu as cru que je descendrais : je me défie des renards depuis le jour où j’ai vu dans la fiente de l’un d’eux des ailes de cigale. » Les malheurs du voisin assagissent les hommes sensés.

6. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 341 » p. 242

Chambry 341 Ὕαινα καὶ ἀλώπηξ — L’hyène et le renard. […] Or une hyène, apercevant un renard, lui reprochait de la repousser, alors qu’elle voulait devenir son amie. « Ce n’est pas à moi qu’il faut t’en prendre, repartit le renard, mais à ta nature, qui fait que j’ignore si j’aurai en toi une amie ou un ami. » Ceci vise l’homme ambigu.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188

Chambry 268 Ὄνος <ἐνδυσάμενος λεοντῆν> καὶ ἀλώπηξ — L’âne revêtu de la peau du lion et le renard. […] Il aperçut un renard et voulut l’effrayer aussi. Mais le renard, qui avait justement entendu sa voix auparavant, lui dit : « N’en doute pas, tu m’aurais fait peur à moi aussi, si je ne t’avais pas entendu braire. » C’est ainsi que des gens sans éducation, qui, par leurs dehors fastueux, paraissent être quelque chose, se trahissent par leur démangeaison de parler.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107

Chambry 120 Ζεὺς καὶ ἀλώπηξ — Zeus et le renard. […] Zeus, émerveillé de l’intelligence et de la souplesse d’esprit du renard, lui conféra la royauté des bêtes. […] Alors, incapable de se tenir, en voyant l’escarbot voltiger autour de sa litière, le renard sauta dehors, et, au mépris de toute convenance, il essaya de l’attraper.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 41 » pp. 17-17

Chambry 41 Chambry 41.1 Ἀλώπηξ κολουρός — Le renard écourté. […] Un renard, ayant eu la queue coupée par un piège, en était si honteux qu’il jugeait sa vie impossible ; aussi résolut-il d’engager les autres renards à s’écourter de même, afin de cacher dans la mutilation commune son infirmité personnelle. […] Mais un des renards prenant la parole dit : « Hé !

10. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 37 » pp. 12-12

Chambry 37 Chambry 37.1 Ἀλώπηξ καὶ πάρδαλις — Le renard et la panthère. […] Le renard et la panthère contestaient de leur beauté. […] Le renard prenant la parole dit : « Combien je suis plus beau que toi, moi qui suis varié, non de corps, mais d’esprit. » Cette fable montre que les ornements de l’esprit sont préférables à la beauté du corps.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 58 » pp. 283-283

Chambry 58 Chambry 58.1 Ἄνθρωπος καὶ ἀλώπηξ — L’homme et le renard. […] Un homme avait de la rancune contre un renard qui lui causait des dommages. […] Mais un dieu fit aller le renard dans les champs de celui qui l’avait lancé.

12. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 33 » p. 268

Chambry 33 Ἀλώπηξ καὶ δράκων — Le renard et le dragon. […] Un renard, ayant aperçu un dragon endormi, envia sa longueur, et, voulant l’égaler, il se coucha près de lui et essaya de s’allonger, jusqu’à ce que, outrant son effort, l’imprévoyant animal creva.

13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 35 » pp. 20-20

Chambry 35 Chambry 35.1 Ἀλώπηξ καὶ κροκόδειλος — Le renard et le crocodile. […] Le renard et le crocodile contestaient de leur noblesse. Le crocodile s’étendit longuement sur l’illustration de ses aïeux et finit par dire que ses pères avaient été gymnasiarques. « Tu peux t’épargner la peine de le dire, répliqua le renard : ta peau fait assez voir que depuis de longues années tu es rompu aux exercices du gymnase. » Il en est de même chez les hommes : les menteurs sont confondus par les faits.

14. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Il dit au renard, qu’il aimait et avec qui il entretenait commerce : « Si tu veux que je guérisse et que je vive, séduis par tes douces paroles le gros cerf qui habite la forêt, et amène-le entre mes mains ; car j’ai envie de ses entrailles et de son cœur. » Le renard se mit en campagne et trouva le cerf qui bondissait dans les bois. […] Alors le renard claqua ses mains l’une contre l’autre, dépité d’avoir perdu sa peine ; et le lion se mit à gémir en poussant de grands rugissements ; car la faim le tenaillait, et le chagrin aussi ; et il supplia le renard de faire une autre tentative et de trouver une nouvelle ruse pour amener le cerf. […] Va renarder avec d’autres qui ne te connaissent pas, choisis d’autres bêtes pour en faire des rois et leur monter la tête. » Le renard répondit : « Es-tu si couard et si lâche ? […] Le renard était là, qui regardait. […] Alors le renard, se tenant à distance, lui dit : « Véritablement ce cerf n’avait pas de cœur ; ne le cherche plus ; car quel cœur pouvait avoir un animal qui est venu par deux fois dans le repaire et les pattes du lion ? 

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 36 » p. 41

Chambry 36 Ἀλώπηξ καὶ κύων — Le renard et le chien. […] Un renard s’étant glissé dans un troupeau de moutons, prit un des agneaux à la mamelle et fit semblant de le caresser.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 161 » p. 126

Chambry 161 Κολοιὸς καὶ ἀλώπηξ — Le choucas et le renard. […] Un renard, le voyant s’éterniser là, lui en demanda la raison.

17. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 281 » pp. 360-360

Chambry 281 Chambry 281.1 Ὄνος <παλιούρους ἐσθίων> καὶ ἀλώπηξ — L’âne qui broute des paliures et le renard. […] Un renard l’ayant aperçu lui adressa ces railleuses paroles : « Comment avec une langue si tendre et si molle peux-tu mâcher et manger un mets si dur ? 

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 191 » pp. 256-256

Chambry 191 Chambry 191.1 Λαγωοὶ καὶ ἀλώπεκες — Les lièvres et les renards. […] Les lièvres un jour, étant en guerre avec les aigles, appelèrent à leur secours les renards.

19. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 40 » pp. 9-9

Or un bouc pressé par la soif étant venu au même puits, aperçut le renard et lui demanda si l’eau était bonne. Le renard, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, fit un grand éloge de l’eau, affirmant qu’elle était excellente, et il l’engagea à descendre. […] Quand il eut étanché sa soif, il se consulta avec le renard sur le moyen de remonter. Le renard prit la parole et dit : « J’ai un moyen, pour peu que tu désires notre salut commun. […] Comme le bouc lui reprochait de violer leurs conventions, le renard se retourna et dit : « Hé !

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 30 » pp. 24-24

Chambry 30 Chambry 30.1 Ἀλώπηξ ἐξογκωθεῖσα τὴν γαστέρα — Le renard au ventre gonflé. […] Un renard affamé, ayant aperçu dans le creux d’un chêne des morceaux de pain et de viande que des bergers y avaient laissés, y pénétra et les mangea. […] Un autre renard, qui passait par là, entendit ses plaintes et s’approchant lui en demanda la cause.

21. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 3 » pp. 1-1

Un aigle et un renard, ayant fait amitié ensemble, décidèrent d’habiter l’un près de l’autre, dans la pensée que la cohabitation affermirait leur liaison. Et alors l’aigle prenant son essor s’établit sur un arbre très élevé et y fit sa couvée, tandis que le renard, se glissant dans le buisson qui était au pied de l’arbre, y déposa ses petits. Mais un jour que le renard était sorti pour chercher pâture, l’aigle à court de nourriture fondit sur le buisson, enleva les renardeaux et s’en régala avec ses petits. À son retour, le renard, voyant ce qui s’était passé, fut moins affligé de la mort de ses petits que de l’impossibilité de se venger ; en effet il ne pouvait, lui quadrupède, poursuivre un volatile. […] Le renard accourut et sous les yeux de l’aigle les dévora tous.

22. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 63 » pp. 288-288

Chambry 63 Chambry 63.1 Ἄρκτος καὶ ἀλώπηξ — L’ours et le renard. […] Le renard lui répondit : « Plût aux dieux que tu déchirasses les morts, et non les vivants ! 

23. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 34 » pp. 22-22

Chambry 34 Chambry 34.1 Ἀλώπηξ καὶ δρυτόμος — Le renard et le bûcheron. […] Un renard qui fuyait devant des chasseurs aperçut un bûcheron, et le supplia de lui trouver une cachette. […] Quelques instants après les chasseurs arrivèrent et demandèrent au bûcheron s’il n’avait pas vu un renard passer par là. […] Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire. Comme le bûcheron lui reprochait que, sauvé par lui, il ne lui témoignait même pas d’un mot sa reconnaissance, le renard répondit : « Je t’aurais dit merci, si tes gestes et tes procédés s’accordaient avec tes discours. » On pourrait appliquer cette fable aux hommes qui font hautement profession de vertu et en fait se conduisent en coquins.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 181 » pp. 252-252

Chambry 181 Chambry 181.1 Κύων καὶ ἀλεκτρυὼν καὶ ἀλώπηξ — Le chien, le coq et le renard. […] Or le coq ayant, suivant son habitude, chanté avant le jour, un renard l’entendit, accourut et, s’arrêtant en bas de l’arbre, le pria de descendre vers lui ; car il désirait embrasser une bête qui avait une si belle voix. […] Alors, comme le renard cherchait à parler au portier, le chien bondit brusquement et le mit en pièces.

25. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 188 » pp. 132-132

Chambry 188 Chambry 188.1 Κύων <λέοντα διώκων> καὶ ἀλώπηξ — Le chien qui poursuit un lion et le renard. […] Un renard le vit et lui dit : « Pauvre sire, tu poursuivais le lion, et tu n’as même pas pu supporter son rugissement. » On pourrait conter cette fable à propos des présomptueux qui se mêlent de dénigrer des gens plus puissants qu’eux, et qui se rejettent brusquement en arrière, quand ceux-ci leur font tête.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 38 » pp. 81-81

Chambry 38 Chambry 38.1 Ἀλώπηξ καὶ πίθηκος <βασιλεὺς αἱρεθείς> – Le renard et le singe élu roi. […] Le renard en fut jaloux et, ayant vu un morceau de viande dans un lacs, il y mena le singe en lui disant qu’il avait trouvé un trésor, mais qu’au lieu d’en user lui-même, il le lui avait gardé, comme étant un apanage de la royauté, et il l’engagea à le prendre. […] Comme il accusait le renard de lui avoir tendu un piège, celui-ci répliqua : « O singe, sot comme tu es, tu veux régner sur les bêtes ! 

27. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 29 » p. 232

Chambry 29 Ἀλώπεκες <ἐπὶ τῷ Μαιάνδρῳ> – Les renards au bord du Méandre. […] Un jour des renards se rassemblèrent sur les bords du Méandre, dans l’intention de s’y désaltérer.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 43 » pp. 27-27

Chambry 43 Chambry 43.1 Ἀλώπηξ πρὸς μορμολύκειον — Le renard et le masque. […] Un renard s’étant glissé dans la maison d’un acteur, fouilla successivement toutes ses hardes, et trouva, entre autres objets, une tête de masque artistement travaillée.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 151 » pp. 116-116

Chambry 151 Chambry 151.1 Καρκῖνος καὶ ἀλώπηξ — Le crabe et le renard. […] Un renard affamé l’aperçut ; comme il n’avait rien à se mettre sous la dent, il courut sur lui et le prit.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 214 » pp. 146-146

Chambry 214 Chambry 214.1 Λέων <μῦν φοϐηθεὶς> καὶ ἀλώπηξ — Le lion qui a peur d’une souris et le renard. […] Un renard, le voyant faire, le gourmanda d’avoir peur, lui lion, d’une souris.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 166 » pp. 124-124

Chambry 166 Chambry 166.1 Κόραξ καὶ ἀλώπηξ — Le corbeau et le renard. […] Un renard l’aperçut, et, voulant se rendre maître de la viande, se posta devant lui et loua ses proportions élégantes et sa beauté, ajoutant que nul n’était mieux fait que lui pour être le roi des oiseaux, et qu’il le serait devenu sûrement, s’il avait de la voix. […] Le renard se précipita et, saisissant le morceau, dit : « Ô corbeau, si tu avais aussi du jugement, il ne te manquerait rien pour devenir le roi des oiseaux. » Cette fable est une leçon pour les sots.

32. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 210 » pp. 149-149

Chambry 210 Chambry 210.1 Λέων καὶ ὄνος καὶ ἀλώπηξ — Le lion, l’âne et le renard. […] Le lion, l’âne et le renard, ayant lié société ensemble, partirent pour la chasse. […] Puis il enjoignit au renard de faire le partage.

33. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 69 » pp. 289-289

Chambry 69 Chambry 69.1 Βάτραχος <ἰατρός> καὶ ἀλώπηξ — La grenouille médecin et le renard. […] Un jour une grenouille dans un marais criait à tous les animaux : « Je suis médecin et je connais les remèdes. » Un renard l’ayant entendue s’écria : « Comment sauveras-tu les autres, toi qui boites et ne te guéris pas toi-même ! 

34. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 116 » pp. 96-96

Chambry 116 Chambry 116.1 Ἔχις καὶ ἀλώπηξ — La vipère et le renard. […] Un renard qui passait, l’ayant vue, s’écria : « Le pilote vaut le vaisseau. » Ceci s’adresse à un méchant homme qui se livre à des entreprises perverses.

35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 42 » pp. 10-10

Chambry 42 Chambry 42.1 Ἀλώπηξ <μηδέποτε θεασαμένη λέοντα> – Le renard qui n’avait jamais vu de lion. […] Un renard n’avait jamais vu de lion.

36. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 195 » pp. 257-257

Chambry 195 Chambry 195.1 Λέαινα καὶ ἀλώπηξ — La lionne et le renard. […] Un renard reprochait à une lionne de ne jamais mettre au monde qu’un seul petit. « Un seul, dit-elle, mais un lion. » Il ne faut pas mesurer le mérite sur la quantité, mais avoir égard à la vertu.

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 328 » pp. 224-224

Chambry 328 Chambry 328.1 Σῦς ἄγριος καὶ ἀλώπηξ — Le sanglier et le renard. […] Un renard lui demanda pour quelle raison, quand ni chasseur ni danger ne le pressaient, il affilait ses défenses. « Ce n’est pas pour rien, dit-il, que je le fais ; car si le danger vient à me surprendre, je n’aurai pas alors le loisir de les aiguiser ; mais je les trouverai toutes prêtes à faire leur office. » Cette fable enseigne qu’il ne faut pas attendre le danger pour faire ses préparatifs.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 6 » pp. 275-275

Chambry 6 Chambry 6.1 Ἀετὸς <τὰ πτερὰ τιλθεὶς> καὶ ἀλώπηξ — L’aigle aux ailes écourtées et le renard. […] Un renard, l’ayant aperçu, lui dit : « Ce n’est pas à celui-ci qu’il faut le donner, mais à ton premier maître ; le deuxième en effet est naturellement bon ; tâche plutôt de te faire bien venir de l’autre, de peur qu’il ne te reprenne et ne t’arrache les ailes. » Cette fable montre qu’il faut généreusement payer de retour ses bienfaiteurs, et tenir prudemment les méchants à l’écart.

39. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 31 » pp. 19-19

Chambry 31 Chambry 31.1 Ἀλώπηξ καὶ βάτος — Le renard et la ronce. […] Un renard, franchissant une clôture, glissa, et se voyant sur le point de tomber, saisit une ronce pour s’aider de son secours.

40. (1180) Fables « Marie de France, n° 58. Le renard et le reflet de la lune » p. 669

Marie de France, n° 58 Le renard et le reflet de la lune D’un gupil dit quë une nuit esteit alez en sun deduit.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 32 » pp. 15-15

Chambry 32 Chambry 32.1 Ἀλώπηξ καὶ βότρυς — Le renard et les raisins. […] Un renard affamé, voyant des grappes de raisin pendre à une treille, voulut les attraper ; mais ne pouvant y parvenir, il s’éloigna en se disant à lui-même : « C’est du verjus. » Pareillement certains hommes, ne pouvant mener à bien leurs aflaires, à cause de leur incapacité, en accusent les circonstances.

42. (1180) Fables « Marie de France, n° 10. Le renard et l’aigle » p. 1

Marie de France, n° 10 Le renard et l’aigle Dë un gupil cunt la manere quë ert eissuz de sa tesniere ; od ses enfanz devant jua.

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 197 » pp. 142-142

Chambry 197 Chambry 197.1 Λέων <γηράσας> καὶ ἀλώπηξ — Le lion vieilli et le renard. […] Or beaucoup avaient déjà péri, quand le renard, ayant deviné son artifice, se présenta, et s’arrêtant à distance de la caverne, s’informa comment il allait. « Mal », dit le lion, qui lui demanda pourquoi il n’entrait pas. « Moi, dit le renard, je serais entré, si je ne voyais beaucoup de traces d’animaux qui entrent, mais d’animal qui sorte, aucune. » Ainsi les hommes judicieux prévoient à certains indices les dangers, et les évitent.

44. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIV. Le Lion malade, et le Renard. » p. 142

Les Renards gardant la maison, Un d’eux en dit cette raison.

45. (1180) Fables « Marie de France, n° 88. Le loup et le renard » p. 

Marie de France, n° 88 Le loup et le renard Un gupil e un lu s’aïrierent e ensemble se curucerent, si que nul nes pot acorder ne lur raisun a bien turner.

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