Ils envoyèrent des députés demander aux moutons de livrer leurs chiens.
Car qu’y a-t’il de si extravagant, ou de si hors de saison, que de faire à son amy des demandes superfluës, sur le poinct d’une pressante necessité ?
Je me souviens que j’ay assez amplement prouvé ceste verité par l’exemple de tous les Conquerants, qui ont esté dépoüillez, ou de leurs Royaumes, ou de la vie, pour n’avoir voulu mettre des bornes à leur convoitise, et qui pour tout demander ont tout perdu.
Puis lur ala quere vïande si cume nature le demande.
Sa mere apela li feüns ; demanda li que cil huem fu.
Puis demande quei avis li fu, quë ele en aveit entendu, si li prez fu od falcs fauchez u [si] od forces fust trenchez.
Un acheteur se présenta et demanda si la truie était féconde. « Oui, elle est féconde, répondit-il, elle l’est même extraordinairement : aux Mystères elle enfante des femelles, et aux Panathénées des mâles. » Comme l’acheteur était surpris de ce qu’il entendait, le créancier ajouta : « Cesse de t’étonner ; car cette truie te donnera aussi des chevreaux aux Dionysies. » Cette fable montre que beaucoup de gens n’hésitent pas, quand leur intérêt personnel est en jeu, à jurer même des choses impossibles.
Un choucas, qui dépassait en grosseur les autres choucas, prit en mépris ceux de sa tribu, se rendit chez les corbeaux et demanda à partager leur vie.
Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.
Mais des voyageurs qui venaient en sens inverse, lui demandèrent ce qui lui avait souillé les mains ; il répondit qu’il venait de descendre d’un mûrier.
Les Grenoüilles qui demandent un Roy.
Tutes les bestes asembla e les oiseus a sei manda ; puis ad fet a tuz demander si nul le* seit mediciner.
L’urse cumença dunc a cria ; puis si li prist a demander : « Mauveis gupil, quei f[e]ras tu ?
La serpent al vilein preia e par amur li demanda que leit li aportast suvent deus feiz le jur par tel covent que grant sen li enseignereit e ke riche hume le fereit ; si li mustra sun estre, u fu e u lung tens aveit jeü, dedenz une piere cavee u ele s’esteit arestee. […] Sa cupe bat, merci cria, e la serpent li demanda quei il quert la u tut sun leit.
» demanda Esope. « Si je me fusse tenu debout », repartit Xanthus, « le Soleil m’eust bruslé la teste, et la terre les pieds, joinct que l’acrimonie de l’urine m’eust offensé les narines ». […] Mais apres qu’elle eust appellé ce gentil serviteur, et qu’avec une contenance asseurée il luy eust dit, « me voila, c’est moy », la servante toute estonnée, luy demanda s’il n’estoit point celuy qu’on nommoit Esope ? […] A ces mots, la femme de Xanthus ne sçachant que répondre, et n’y pouvant contre-dire, elle se tourna vers son Mary, pour luy demander où il avoit pris ce beau gibier ?
Le Daufin l’alloit mettre à bord ; Quand par hazard il luy demande : Estes-vous d’Athenes la grande ?
Puis li cumence a demander qu’il veit dedenz, [e] cil li dit que sun ymagine memes vit.
Or quoy qu’elle fust bien asseurée de ne luy rien devoir, si ne laissa t’elle pas, à cause du Loup, qui estoit là present, de luy promettre, qu’elle satisferoit à sa demande. […] Tellement que le droict de la nature, et des peuples, nous permet de le demander, et mesme il nous y convie.
Les Grenoüilles estans en pleine liberté, prierent Jupiter de leur donner un Roy ; Mais luy se mocqua d’une si sotte demande : Ce refus neantmoins ne servit qu’à les rendre importunes ; De maniere que se voyant sollicité de plus en plus, il fût contrainct de leur accorder leur priere. […] La premiere, d’avoir demandé un Roy, quand elles estoient libres.
Arrivée devant la métairie, elle leur demanda comment elles allaient : « Bien, répondirent-elles, si tu t’en vas d’ici. » C’est ainsi que les hommes sensés lisent dans le jeu des méchants, malgré toutes leurs affectations d’honnêteté.
Combien de pieds ont deux Pourceaux », luy demanda t’il ?
Li lus al bugle demanda coment le cerf departira.
Li chaz al gupil demanda par quels engins* se defendera la u il erent entrepris.
Le satyre lui demanda pourquoi il en usait ainsi. […] Le satyre lui demanda de nouveau pourquoi il agissait ainsi.
Une chauve-souris entendit de loin sa voix, et, s’approchant de lui, lui demanda pour quelle raison il se taisait le jour et chantait la nuit. « Ce n’est pas sans motif, dit-il, que j’en use ainsi ; car c’est de jour que je chantais, lorsque j’ai été pris ; aussi depuis ce temps, je suis devenu prudent. » La chauve-souris reprit : « Mais ce n’est pas à présent qu’il faut te mettre sur tes gardes, alors que c’est inutile : c’est avant d’être pris que tu devais le faire. » Cette fable montre que, quand le malheur est venu, le regret ne sert à rien.
Arrivé aux portes de la ville, il aperçut un boiteux qui sortait et lui demanda qui il était et où il allait.
Mais ayant pris garde qu’il soufloit dans ses mains, il luy en demanda la cause : A quoy le Voyageur respondist, qu’il le faisoit pour les échauffer.
Quant ele le vit si enginné demanda li qu’il ad la quis.
Un renard lui demanda pour quelle raison, quand ni chasseur ni danger ne le pressaient, il affilait ses défenses. « Ce n’est pas pour rien, dit-il, que je le fais ; car si le danger vient à me surprendre, je n’aurai pas alors le loisir de les aiguiser ; mais je les trouverai toutes prêtes à faire leur office. » Cette fable enseigne qu’il ne faut pas attendre le danger pour faire ses préparatifs.
Demande moy donc ce que tu voudras, et je te l’accorderay ». « Seigneur », adjousta Esope, « toute la priere que j’ay à te faire, c’est qu’il te plaise laisser en paix les Samiens ». « Je le veux », dit le Roy et alors Esope prosterné à ses pieds, l’en remercia tres-humblement.
Il la demande en mariage.
Li leaus hum les esguarda ; l’emperere li demanda quei lui semblot de sa meisnee si ele esteit bele e enseignee.
Sa femme leidist e blasma ; e la dame li demanda pur quei parlast issi vers li ; e ses baruns li respundi qu’il ot veü sun lecheür ki li fist hunte e deshonur, e aler od li vers la forest.
Quant el marché furent entré, un humme borne unt encuntré qui le destre oil aveit perdu ; ensemble od eus l’unt retenu, si li demandent sun avis que del cheval die le pris.
Quand, après quelques jours, elle fut de retour, il lui demanda comment les gens de sa maison l’avaient reçue
Des guêpes et des perdrix, pressées par la soif, vinrent trouver un laboureur, pour lui demander à boire, promettant, en échange d’un peu d’eau, de lui rendre un service, les perdrix en bêchant sa vigne, et les guêpes en en faisant le tour pour écarter les voleurs avec leurs aiguillons.
Une chatte, l’ayant vu, lui demanda qui il était et d’où il venait.
Or estant advenu de bonne fortune, qu’il rencontra un des valets du logis, il luy demanda s’il n’y avoit point là dedans quelque chose de bon à vendre. « Pourquoy cela ?
Li liuns li ad dunc demandé si lui semblot cum einz ot fet.
Un autre renard, qui passait par là, entendit ses plaintes et s’approchant lui en demanda la cause.
Ayant remarqué qu’il remuait continuellement les oreilles : « Qu’as-tu, lui demanda-t-il » et pourquoi donc ton oreille ne saurait-elle rester tant soit peu sans bouger ?
Sur le moment, la fourmi ne répondit rien ; mais plus tard, quand vint l’hiver et que la pluie détrempa les bouses, l’escarbot affamé vint demander à la fourmi l’aumône de quelque aliment.
Se voyant sur le point d’être tuée, elle demanda la vie.
Il appelle la mort, elle vient sans tarder ; Luy demande ce qu’il faut faire.