Chambry 214 Chambry 214.1 Λέων <μῦν φοϐηθεὶς> καὶ ἀλώπηξ — Le lion qui a peur d’une souris et le renard. […] Un lion dormait ; une souris courut tout le long de son corps. Le lion s’éveilla et se tourna dans tous les sens, cherchant celui qui l’avait affronté. Un renard, le voyant faire, le gourmanda d’avoir peur, lui lion, d’une souris. À quoi le lion répondit : « Ce n’est pas que j’aie eu peur de la souris, mais j’ai été surpris que quelqu’un ait osé courir sur le corps du lion endormi. » Cette fable montre que les hommes sensés ne dédaignent pas même les petites choses.
Chambry 271 Ὄνος καὶ ἀλώπηξ καὶ λέων — L’âne, le renard et le lion. […] Un lion se trouva sur leur chemin. Voyant le danger suspendu sur eux, le renard s’approcha du lion et s’engagea à lui livrer l’âne, si’l lui promettait la sûreté. Le lion ayant déclaré qu’il le laisserait aller, le renard amena l’âne dans un piège où il le fit tomber. Le lion, voyant que l’âne ne pouvait s’échapper, saisit d’abord le renard, et se tourna ensuite vers l’âne.
Chambry 209 Λέων καὶ ὄνος <ὅμου θηρεύοντες> – Le lion et l’âne chassant de compagnie. […] Le lion et l’âne, ayant lié partie ensemble, étaient sortis pour chasser. Étant arrivés à une caverne où il y avait des chèvres sauvages, le lion se posta à l’entrée pour guetter leur sortie, et l’âne, ayant pénétré à l’intérieur, se mit à bondir au milieu d’elles et à braire pour les faire fuir. Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.
Un chasseur cherchait la piste d’un lion. Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.
La Genisse, la Chevre et la Brebis en societé avec le Lion. La Genisse, la Chevre, et leur sœur la Brebis, Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage, Firent societé, dit-on, au temps jadis, Et mirent en commun le gain et le dommage. […] Eux venus, le Lion par ses ongles conta, Et dit : Nous sommes quatre à partager la proye ; Puis en autant de parts le Cerf il dépeça : Prit pour lui la premiere en qualité de Sire ; Elle doit estre à moy, dit-il ; et la raison, C’est que je m’appelle Lion, A cela l’on n’a rien à dire.
Chambry 59 Chambry 59.1 Ἄνθρωπος καὶ λέων <συνοδεύοντες> – L’homme et le lion voyageant de compagnie. […] Un lion voyageait un jour avec un homme. Ils se vantaient à qui mieux mieux, lorsque sur le chemin ils rencontrèrent une stèle de pierre qui représentait un homme étranglant un lion. Et l’homme la montrant au lion dit : « Tu vois comme nous sommes plus forts que vous. » Le lion répondit en souriant : « Si les lions savaient sculpter, tu verrais beaucoup d’hommes sous la patte du lion. » Bien des gens se vantent en paroles d’être braves et hardis ; mais l’expérience les démasque et les confond.
Le Lion abattu par l’Homme. On exposoit une peinture, Où l’Artisan avoit tracé Un Lion d’immense stature Par un seul homme terrassé. […] Un Lion en passant rabattit leur caquet, Je voy bien, dit-il, qu’en effet On vous donne icy la victoire : Mais l’Ouvrier vous a déçus, Il avoit liberté de feindre.
Le Lion amoureux. […] Et voir sans vous épouventer, Un Lion qu’amour sceut dompter ? […] Un Lion de haut parentage En passant par un certain pré, Rencontra Bergere à son gré. […] Le Lion consent à cela Tant son ame estoit aveuglée. […] [Par tes conseils ensorcelans Ce Lion crût son adversaire.
L’Asne vestu de la peau du Lion. De la peau du Lion l’Asne s’étant vestu, Estoit craint par tout à la ronde ; Et bien qu’animal sans vertu, Il faisoit trembler tout le monde. […] Ceux qui ne sçavoient pas la ruse et la malice, S’estonnoient de voir que Martin Chassast les Lions au moulin.
Chambry 198 Λέων <ἐγκλεισθεὶς> καὶ γεωργός — Le lion enfermé et le laboureur. […] Un lion pénétra dans l’étable d’un laboureur. […] Ne pouvant sortir, le lion dévora d’abord les moutons, puis s’attaqua aux bœufs. […] Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ?
Le Lion devenu vieux. Le Lion, terreur des forests, Chargé d’ans, et pleurant son antique proüesse, Fut enfin attaqué par ses propres sujets, Devenus forts par sa foiblesse. […] Le malheureux Lion languissant, triste et morne ; Peut à peine rugir, par l’âge estropié.
Du Lion, et du Rat. […] Comme en effet le Lion relascha son prisonnier, imputant à lascheté de tuër une si petite beste. […] Le Rat survint à ce bruict, et recogneut par le rugissement, que c’estoit le Lion qu’on avoit pris. Il accourut donc pour le secourir, et sçeut si bien chercher les nœuds des cordages, que les ayant treuvez, il se mit à les ronger, et par ce moyen il delivra le Lion. […] Or il advint de bonne fortune, que le mesme Lion, dont il avoit esté le Medecin, luy fust presenté à combattre, pour donner du passe-temps au Peuple.
Chambry 188 Chambry 188.1 Κύων <λέοντα διώκων> καὶ ἀλώπηξ — Le chien qui poursuit un lion et le renard. […] Un chien de chasse, ayant aperçu un lion, s’était mis à sa poursuite. Mais le lion se retourna et se mit à rugir. […] Un renard le vit et lui dit : « Pauvre sire, tu poursuivais le lion, et tu n’as même pas pu supporter son rugissement. » On pourrait conter cette fable à propos des présomptueux qui se mêlent de dénigrer des gens plus puissants qu’eux, et qui se rejettent brusquement en arrière, quand ceux-ci leur font tête.
Chambry 206 Λέων καὶ λύκος καὶ ἀλώπηξ — Le lion, le loup et le renard. […] Le lion devenu vieux était couché, malade, dans son antre, et tous les animaux étaient venus rendre visite à leur prince, à l’exception du renard. Alors le loup, saisissant l’occasion favorable, accusa le renard par-devant le lion : « il n’avait, disait-il, aucun égard pour celui qui était leur maître à tous, et c’est pour cela qu’il n’était même pas venu le visiter. » Sur ces entrefaites le renard arrivait lui aussi, et il entendit les dernières paroles du loup. Alors le lion poussa un rugissement contre le renard. […] » Le lion lui enjoignit de dire aussitôt quel était ce remède.
Chambry 189 Κώνωψ καὶ λέων — Le cousin et le lion. […] Un cousin s’approcha d’un lion et lui dit : « Je n’ai pas peur de toi, et tu n’es pas plus puissant que moi. […] Quant au lion, il se déchirait de ses propres griffes, jusqu’à ce qu’il renonça au combat. Le cousin, ayant vaincu le lion, sonna de la trompe, entonna un chant de victoire, et prit son essor.
Chambry 203 Λέων καὶ δελφίς — Le lion et le dauphin. […] Un lion errant sur une plage vit un dauphin qui sortait la tête hors de l’eau. […] Or le lion, qui était depuis longtemps en guerre avec un taureau sauvage, appela le dauphin à son secours. […] Alors le lion l’accusa de trahison. « Ce n’est pas à moi, répliqua le dauphin, mais à la nature qu’il faut t’en prendre : elle m’a fait aquatique et ne me permet pas de marcher sur terre ».
Chambry 208 Chambry 208.1 Λέων καὶ ὄναγρος — Le lion et l’onagre. […] Le lion et l’onagre chassaient aux bêtes sauvages, le lion usant de sa force, l’onagre de la vitesse de ses pieds. Quand ils eurent pris un certain nombre de pièces, le lion partagea et fit trois parts qu’il étala. « Je prendrai la première, dit-il, comme étant le premier, puisque je suis roi ; la deuxième aussi, comme associé à part égale ; quant à la troisième, celle-là te portera malheur, si tu ne te décides pas à décamper. » Il convient en toutes choses de se mesurer à sa propre force, et de ne point se lier ni s’associer à de plus puissants que soi.
Du Cheval, et du Lion. […] Le Lion en demeura d’accord, et mesme il se mit en devoir de le faire ; Mais le Cheval luy fit quitter bien viste cette besongne : car il le frappa droict au front de toute sa force, et s’enfuyt à mesme temps. Le Lion, qui de ce coup estoit presque demeuré sur la place, estant à la fin revenu à soy ; « Malheureux que je suis », dit il, « que je porte à bon droict la peine de ma sottise ! […] Ce n’est point une affaire de jeu, que l’entreprise de ce vieil Lion. […] Mais comme la force vient à luy manquer, à cause de son extraordinaire vieillesse, il veut s’ayder de la ruse, et oublier pour quelque temps qu’il est Lion, c’est à dire, le plus genereux de tous les animaux.
Chambry 213 Chambry 213.1 Λέων <λυσσῶν> καὶ ἔλαφος — Le lion enragé et le cerf. […] Un lion était enragé. […] Que ne fera pas ce lion dans sa fureur, lui qui, même de sang-froid, nous était insupportable ?
Chambry 220 Λύκος <διὰ τὴν ἑαυτοῦ σκιὰν γαυρωθεὶς> καὶ λέων — Le loup fier de son ombre et le lion. […] En voyant son ombre allongée, il dit : « Moi, craindre le lion, avec la taille que j’ai ! […] » Comme il s’abandonnait à l’orgueil, un puissant lion le prit et se mit à le dévorer.
Du Lion, et de quelques autres Bestes. Le Lion, et la Brebis, avec quelques autres animaux, estant demeurez d’accord d’aller à la chasse ensemble, et de posseder en commun tout ce qui en proviendroit, il arriva qu’ils prirent un Cerf. […] Mais le Lion, qui ne prenoit pas plaisir à cela ; « Tout beau », leur dit-il en rugissant, « la premiere de ces parts est mienne, pour-ce qu’il n’y a pas un de vous qui me vaille ; la seconde l’est aussi, à cause des grands advantages que ma force me donne par dessus vous ; et la troisiesme m’appartient encore, pour avoir plus travaillé que tous à prendre le Cerf ». […] Ce partage que fait le Lion aux animaux, ses inferieurs, de la venaison qu’ils ont prise ensemble, represente les injustes avantages que les riches prennent sur les pauvres, qu’ils ont accoûtumé de tromper, en retenant leurs salaires ; de s’attribuër des honneurs immoderez, de rehausser l’excellence de leur protection, de rendre leur conduitte necessaire à l’appuy des affligez, et par toutes ces raisons usurper injustement ce que la nature, ou le hazard leur fait escheoir.
Le Lion et le Moucheron. […] C’est en ces mots que le Lion Parloit un jour au Moûcheron. […] Dans l’abord il se met au large ; Puis prend son temps, fond sur le cou Du Lion qu’il rend presque fou. […] Le malheureux Lion se déchire luy-mesme, Fait resonner sa queue à l’entour de ses flancs, Bat l’air qui n’en peut mais ; et sa fureur extrême Le fatigue, l’abbat : le voilà sur les dents.
Un vieillard craintif avait un fils unique plein de courage et passionné pour la chasse ; il le vit en songe périr sous la griffe d’un lion. […] Il avait fait peindre, pour le distraire, des animaux de toute sorte, parmi lesquels figurait aussi un lion. […] Un jour s’approchant du lion : « Mauvaise bête, s’écria-t-il, c’est à cause de toi et du songe menteur de mon père qu’on m’a enfermé dans cette prison pour femmes. […] » À ces mots, il asséna sa main sur le mur, pour crever l’œil du lion. […] Le lion, pour n’être qu’un lion en peinture, n’en tua pas moins le jeune homme, à qui l’artifice de son père ne servit de rien.
Le lion, l’âne et le renard, ayant lié société ensemble, partirent pour la chasse. Quand ils eurent pris du gibier en abondance, le lion enjoignit à l’âne de le partager entre eux. L’âne fit trois parts égales et dit au lion de choisir. Le lion indigné bondit sur lui et le dévora. […] Celui-ci entassa tout sur un seul lot, ne se réservant que quelques bribes ; après quoi il pria le lion de choisir.
Chambry 62 Ἄνθρωπος λέοντα χρυσοῦν εὑρών — L’homme qui a trouvé un lion d’or. […] Un avare, qui était peureux, ayant trouvé un lion d’or, disait : « Je ne sais que devenir en cette aventure. […] Car quel est le hasard ou le dieu qui a fait un lion d’or ? […] Je m’en vais et j’amènerai ici mes serviteurs pour prendre le lion avec cette troupe d’alliés, et moi, de loin, je les regarderai faire. » Cette fable s’applique à un riche qui n’ose ni toucher à ses trésors, ni les mettre en usage.
Chambry 270 Chambry 270.1 Ὄνος καὶ ἀλεκτρυὼν καὶ λέων — L’âne, le coq et le lion. […] Comme un lion marchait sur l’âne, le coq poussa un cri, et le lion (on dit en effet qu’il a peur de la voix du coq) prit la fuite. L’âne, s’imaginant que, si le lion fuyait, c’était à cause de lui, n’hésita pas à lui courir sus. Quand il l’eut poursuivi jusqu’à une distance où la voix du coq n’arrivait plus, le lion se retourna et le dévora.
Chambry 205 Λέων καὶ λαγωός — Le lion et le lièvre. […] Un lion, étant tombé sur un lièvre endormi, allait le dévorer ; mais entre temps il vit passer un cerf : il laissa le lièvre et donna la chasse au cerf. Or le lièvre, éveillé par le bruit, prit la fuite ; et le lion, avant poursuivi le cerf au loin, sans pouvoir l’atteindre, revint au lièvre et trouva qu’il s’était sauvé lui aussi. « C’est bien fait pour moi, dit-il, puisque lâchant la pâture que j’avais en main, j’ai préféré l’espoir d’une plus belle proie. » Ainsi parfois les hommes, au lieu de se contenter de profils modérés, poursuivent de plus belles espérances, et lâchent imprudemment ce qu’ils ont en main.
Econduire un Lion rarement se pratique. […] Le Lion n’y fut pas, qu’à ses gens Il se plaignit d’estre malade. […] On déballe ; et d’abord le Lion s’écria D’un ton qui témoignoit sa joye : Que de filles, ô Dieux, mes pieces de monnoye Ont produites ! […] C’eust esté Lion contre Lion ; Et le Proverbe dit : Corsaires à Corsaires, L’un l’autre s’attaquant ne font pas leurs affaires.
Chambry 207 Chambry 207.1 Λέων κιὰ μῦς <ἀντευεργέτης> – Le lion et le rat reconnaissant. […] Un lion dormait ; un rat s’en vint trottiner sur son corps. Le lion, se réveillant, le saisit, et il allait le manger, quand le rat le pria de le relâcher, promettant, s’il lui laissait la vie, de le payer de retour. Le lion se mit à rire et le laissa aller.
Chambry 280 Chambry 280.1 Ὄνος <νομιζόμενος λέων εἶναι> – L’âne qui passait pour être un lion. […] Un âne revêtu d’une peau de lion passait aux yeux de tous pour un lion et il faisait fuir les hommes, il faisait fuir les bêtes.
De l’Asne, et du Lion. Le Coq paissoit un jour avec l’Asne, que le Lion attaqua, mais il s’enfuyt bien viste, pource qu’il ouyt le chant du Coq, qu’il abhorre naturellement. […] La premiere, c’est la crainte que le Lion a du Coq, marque irreprochable que rien n’est si asseuré, ny si accomply de sa nature, qui n’ayt son escueil, ou son sujet d’achopement et de honte. […] Ce que l’ingenieux Esope nous represente accortement par la Fable du Lion, qui estant Roy absolu sur tous les animaux, comme plus vaillant qu’il est, et plus courageux, reçoit neantmoins la honte de s’enfuyr, en oyant chanter un simple Coq. La seconde chose que je considere en ceste Fable, c’est l’orgueil de l’Asne, qui pour voir fuyr le Lion devant luy, vient à tel point de stupidité, que de croire que ce soit à son occasion.
Chambry 211 Λέων καὶ Προμηθεὺς καὶ ἐλέφας — Le lion, Prométhée et l’éléphant. […] Le lion se plaignait souvent de Prométhée. […] Mais c’est ton âme qui faiblit à ce seul objet. » Le lion déplorait donc son sort et s’accusait de lâcheté ; à la fin il voulut en finir avec la vie. […] — Tu vois », répondit l’éléphant, tandis qu’un cousin voltigeait par hasard autour de lui, « tu vois cet être minuscule, qui bourdonne ; s’il pénètre dans le conduit de mon oreille, je suis mort. » Alors le lion se dit : « Qu’ai-je encore besoin de mourir, moi qui suis si puissant et qui surpasse en bonheur l’éléphant autant que le coq surpasse en force le cousin ?
Chambry 228 Chambry 228.1 Λύκος καὶ λέων — Le loup et le lion. […] Mais un lion, se trouvant sur son chemin, le lui ravit. Le loup se tenant à distance lui cria : « Tu es injuste de me prendre mon bien. » Le lion se mit à rire et dit : « Toi, en effet, tu l’as reçu justement d’un ami !
Des Taureaux, et du Lion. […] L’effet en fût tel que le Lion qui les voyoit paistre, n’osa jamais les attaquer ensemble, quelque grande faim qu’il eust. […] Quant à l’union de ces quatre Taureaux, qui assemblent leur force pour resister au Lion, et sont invincibles par le moyen de leur bonne intelligence, elle contient une Allegorie assez commune, et que nous avons des-ja veuë plusieurs fois dans les Discours precedents.
Entre les pattes d’un Lion, Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie. […] Quelqu’un auroit-il jamais crû Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ? Cependant il avint qu’au sortir des forests, Ce Lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissemens ne le pûrent défaire.
Chambry 105 Chambry 105.1 Ἔλαφος καὶ λέων <ἐν σπηλαίῳ> – La biche et le lion dans un antre. […] Une biche poursuivie par des chasseurs arriva à l’entrée d’un antre où se trouvait un lion. Elle y entra pour s’y cacher ; mais elle fut prise par le lion et, tandis qu’il la tuait, elle s’écria : « Malheureuse que je suis !
Chambry 338 Chambry 338.1 Τοξότης καὶ λέων — L’archer et le lion. […] Tous les animaux s’enfuirent ; seul, le lion le provoqua au combat. L’homme lui lança un trait et l’ayant atteint, lui dit : « Vois quel est mon messager, après quoi j’irai à toi moi aussi. » Le lion blessé se mit à fuir. […] Le lion lui répondit : « Tu ne m’en imposeras pas ; s’il a un messager si amer, quand il viendra lui-même, que ferai-je ?
Le Lion et le Chasseur. […] À ces mots sort de l’antre un Lion grand et fort. […] Un Fanfaron, amateur de la chasse, Venant de perdre un Chien de bonne race, Qu’il soupçonnoit dans le corps d’un Lion, Vid un Berger. […] Dans le moment qu’ils tenoient ces propos, Le Lion sort, et vient d’un pas agile.
Du Lion affoibly de vieillesse. Le Lion, qui par un excés de cruauté s’estoit fait plusieurs ennemis en ses jeunes années, en porta la peine en sa vieillesse. […] Cependant le pauvre Lion bien affligé, « helas ! […] Ce Lion, que nous voyons estendu à l’entrée de sa caverne, est un Tableau de la fin des meschans hommes. […] Car tous les animaux, que le Lion avoit offensez, se mettent à l’assaillir avec des reproches et des coups, et prennent une cruelle vengeance de ses affronts.
Du Lion, et de l’Homme. Le Lion et l’Homme voyageoient ensemble, et comme ils devisoient en passant chemin, c’estoit à qui se priseroit d’avantage. Voila cependant qu’ils rencontrerent certaines colomnes de marbre, et un pied-estail, où se voyoit en relief un homme qui estouffoit un Lion. Alors l’Homme se tournant vers son compagnon ; Asseurément, luy dit-il, tu peux bien voir par cecy, que les hommes sont beaucoup plus forts que les Lions, et que toutes les autres bestes. Cela n’est pas mal imaginé, luy répondit le Lion ; Mais si les Lions avoient des Sculpteurs et des Peintres comme les hommes en ont, tu verrois en peinture, et en marbre beaucoup plus d’hommes étouffez par des Lions, que tu ne verrois de Lions étouffez par des Hommes.