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2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVI. Du Satyre, et du Voyageur. »

En suitte de cela, ils se mirent tous deux à table, où la premiere chose que fist l’Estranger, fût de soufler sa boüillie : Ce que voyant le Satyre, il en voulut derechef sçavoir le sujet ; Et comme il eust appris que c’estoit pour la refroidir, ne pouvant plus souffrir un tel Hoste dans sa cabane, « Sors de ceans », luy dit-il, « car je ne suis pas d’humeur à m’accommoder avec un homme qui se contre-dit ainsi en ses paroles ». […] L’action de ce Satyre nous advise de n’admettre à nostre table un homme double en paroles.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »

Ceste nouveauté ne sembla pas estrange à ce Rustre, qui ne s’enquerant de rien, et ne daignant pas mesme demander le nom de l’homme qui l’invitoit, s’en alla droict au logis de Xanthus, où il se mit à la table, avec des souliers tous sales et tous crottez. […] Comme il eût donc estendu ses pieds, elle luy dit qu’il se lavât, ce qu’il fit incontinent, puis il s’alla mettre à table, où il ne fut pas plutost assis, que Xanthus commanda, qu’on donnât à boire à son hoste : Luy cependant se mit à raisonner de cette sorte. « Certes, il leur appartient bien d’étre servis les premiers, mais puis qu’ils le veulent ainsi, qu’ay-je affaire de m’en donner de la peine ?  […] A la fin, lon n’eust pas si tost mis le gasteau sur la table, que ce Vilain hoste, le tournant de tous costez, commença d’en manger, comme si ç’eust esté du pain, et comme s’il n’en eust jamais gousté de semblable. […] Il se retint neantmoins, et porta sa veuë sur le Païsan, qu’il avoit pour hoste, affin de voir s’il ne se leveroit point de table, pour l’empescher de faire une action si temeraire.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 174 » p. 399

Un homme opulent nourrissait ensemble une oie et un cygne, non point pour le même objet, mais l’un pour son chant, l’autre en vue de sa table.

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 131 » p. 111

Héraclès, admis au rang des dieux et reçu à la table de Zeus, saluait avec beaucoup de bonne grâce chacun des dieux.

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