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29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Avecque cela ; ils ne se croyent pas riches, s’ils ne font part de leurs biens aux pauvres, aussi liberalement qu’ils les ont vertueusement acquis ; aussi Dieu benit le travail de telles gents, et leur envoye pendant leurs jours une joyeuse tranquilité, sans laquelle ils ne trouveroient aucunes richesses, ny agreables, ny avantageuses. […] Cela se verifie en la personne d’Aristote et de Platon, qui passerent une grande partie de leur âge sans vouloir devenir riches, et n’y consentirent qu’à la fin, lors qu’ils recognurent leur esprit assez fortifié contre la corruption qu’apportent les biens du monde.

30. (1180) Fables « Marie de France, n° 34. Le roi des singes » p. 569

Dunc prist femme, si ot enfanz, e tient festes riches e granz.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 269 » pp. 357-357

Cette fable montre qu’il ne faut pas envier les chefs ni les riches, mais penser à l’envie et aux dangers où ils sont en butte, et se résigner à la pauvreté.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

C’est l’Avare qui s’est le premier hazardé sur les Mers, pour transporter les riches denrées d’un lieu en un autre, chercher par le traffic l’augmentation de son bien. […] La simple laine est aussi capable de nous garantir du froid, que ces riches broderies. […] Aussi la judicieuse Antiquité a commis le soing de la richesse au Dieu des Enfers, et l’a appellé Dis, c’est à dire riche. […] A cela l’on peut objecter, qu’un Pere vertueux est bien aise de laisser ses enfans riches, affin qu’ils ne souffrent rien apres leur mort, et qu’ils ne maudissent point la memoire de ceux qui les ont mis au monde. Mais combien seroit-il plus à propos de leur transmettre plusieurs exemples de Vertu avec une petite succession, que de les laisser riches avecque peu de Vertu ?

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