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83. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Que s’il faut ceder quelque chose au pouvoir de ce doux Tyran, et luy deferer quelqu’un des hommages que toute la nature luy rend, sans doute la campagne est le lieu où il exerce son Empire avecque plus de grace et de naïfveté.

84. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »

Il est arrivé de tout temps une infinité d’exemples de ceste nature, dont je ne rapporteray que celuy de Saül envers David, en la puissance duquel il se treuva si bien reduit dans une Cisterne, qu’il seroit sans doute mort de sa main, si le vertueux jeune homme n’eust moderé son ressentiment.

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

sçavez-vous pas que c’est à l’esprit de l’homme, qu’il faut s’arrester, et non pas à son visage, puis que bien souvent dans un laid corps, la Nature ne laisse pas de cacher une belle ame ?

86. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Enfin rendons, en terminant, un légitime hommage à son inébranlable amour du bien, et disons que Phèdre fut une nature honnête, un moraliste convaincu, qui eut, en restant pauvre, le rare mérite de suivre ses propres préceptes, et, en rêvant sans cesse l’immortalité, le courage de ne la demander qu’à la seule valeur de ses écrits. […] Si la nature de cette étude ne m’imposait pas d’étroites limites, je tâcherais de peindre ici cette figure qui fut une des plus pures de son époque ; je me bornerai à en tracer une légère esquisse. […] Les notes de Gude fournissent donc des renseignements plus précieux ; elles n’en sont pas moins de nature à causer à leur tour une grande perplexité à ceux qui s’en serviront. […] Elles comprennent des fables de Phèdre et des fables d’Avianus, un fragment d’un hymne d’Aurelius Prudentius, et enfin des poésies généralement épigrammatiques composées par Perotti lui-même, le tout, encore une fois, mélangé sans préoccupation ni des sources diverses ni de la nature variée des sujets. […] La copie du manuscrit que d’Orville lui avait adressée était de nature à lui donner de l’incertitude ; mais sa prévention était trop forte pour ne pas l’emporter, et c’est dans la préface précitée qu’il l’accuse sans ménagement.

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