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2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »

Du second service de Langues. […] Esope s’en alla donc au marché, et sans rien changer de mets precedents, il achepta derechef des langues, les fit cuire, et les servit sur la table. […] voicy donc encore des langues qu’on nous presente ?  […] » « Et quoy, mon Maistre », respondit Esope, « y a-t’il rien de plus mauvais que la langue ?

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 281 » pp. 360-360

Un renard l’ayant aperçu lui adressa ces railleuses paroles : « Comment avec une langue si tendre et si molle peux-tu mâcher et manger un mets si dur ? » Cette fable s’adresse à ceux dont la langue profère des propos durs et dangereux.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 351 » pp. 377-377

L’hirondelle disait à la corneille : « Moi, je suis vierge, et athénienne, et princesse, et fille du roi d’Athènes », et elle raconta en outre comment Térée lui avait fait violence et lui avait coupé la langue. La corneille repartit : « Que serait-ce, si tu avais ta langue, alors que l’ayant perdue, tu fais tant de commérages ! 

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 77 » pp. 59-59

Or il arriva que, sa langue s’usant, il en coula beaucoup de sang ; et elle s’en réjouissait, s’imaginant qu’elle enlevait quelque chose au fer, tant qu’enfin elle perdit la langue.

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