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132. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Ce que mesme ne des-advoüeront pas les Courtisants, ny les hommes engagez dans les plus importantes affaires d’un Estat, du moins si les corruptions où ils sont tous les jours enveloppez, leur laissent assez de vertu dans l’ame, pour dire au vray leurs sentiments.

133. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Je laisse à part les dépenses qu’il leur faut faire, pour reparer le défaut des caresses ; Je ne parlé non plus des chagrins ny des divisions, et passe sous silence une infinité d’autres choses, pour venir à reprendre par un autre biais les mariages contractez entre differentes personnes, et à divertir les jeunes gents à leur tour, de rechercher des femmes âgées.

134. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Mais ces raisons laissées à part, nous dirons avec les Chrestiens, et avec les Peripateticiens, que le seul homme est capable de discourir, et que toutes les actions que nous admirons aux animaux, procedent de l’instinct naturel, qui est en eux, et qui se sert de leurs cinq sens, de leur imagination, et de leur memoire, si ce n’est que Dieu les éleve miraculeusement à la faculté de parler, comme il fit à l’Asnesse de Balaam ; et en ce cas là, nous n’aurions besoin que d’un acquiescement d’esprit, et d’une creance humble et soubmise. […] Mais au défaut de cela nous voyons avec combien de facilité les animaux se laissent dompter à nous, comment ils souffrent d’estre attelez à nos Charruës, à nos Carrosses, et à nos Chars de triomphe ; comment ils endurent la selle et l’esperon ; comment nous leur dressons des pieges, et nous en rendons les Maistres.

135. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Il est impossible de délayer davantage une idée et de la laisser en même temps plus vague. […] Alors nous l’aurions laissé se complaire dans son œuvre, et corriger, polir ou refaire ce qui lui aurait convenu. […] Il est probable aussi que les trente-quatre pages, laissées en blanc à la fin, n’existeraient pas davantage. […] Je crois que Jannelli s’est laissé aller à le défendre outre mesure. […] Car il y a longtemps qu’on laisse cette liberté de se distraire non seulement aux jeunes gens, mais aussi aux poètes plus sérieux.

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