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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XII. Les Medecins. » p. 114170

Le Medecin Tant-pis alloit voir un malade, Que visitoit aussi son confrere Tant-mieux, Ce dernier esperoit, quoique son camarade Soûtinst que le gisant iroit voir ses ayeux.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »

En ce dernier rang se doit mettre l’entreprise de nostre Corbeau, qui ne s’enhardit pas tant d’enlever le Mouton, par un desir qui le porta naturellement à le faire comme pour sembler égal à l’Aigle, et ne devoir rien ceder aux genereuses entreprises de cét Oyseau.

4. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

Quant à ce dernier poinct, il y a si peu d’hommes qui soient touchez d’une si juste et honneste consideration, qu’à peine s’en treuvera t’il un seul parmy des miliers ; Et pour le premier, l’experience fait voir aux Grands, qu’ils se trompent fort de croire qu’ils soient purement et veritablement aymez.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

S’estant mis alors à parler plus hardiment, « Messieurs », leur dit-il, « pource que la fortune, qui ayme les divisions a proposé un prix de gloire au Maistre et au Valet, quand il arrive que ce dernier est moindre que l’autre, il n’en remporte que des coups ; Que s’il est trouvé plus excellent, cela n’empesche pas qu’il ne soit encore tres-bien battu : De ceste façon, quoy qu’il en advienne, à droit ou à tort, le Maistre est tousjours oppressé.

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