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3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

Certes, s’il en faut croire mon jugement, je treuve que tu as de l’avantage par dessus les Cygnes, et que tu és plus beau que du lierre blanc. […] Ils vont du contraire au contraire, et donnent impunément le titre de bonté à ce qui est une pure malice ; Semblables en cela au Renard de ceste Fable, qui ose bien dire au Corbeau qu’il est blanc, et démentir en luy l’experience de tout le monde. […] Les Livres sont des amis qui ne trompent point ; on y peut voir l’Image de la Verité, que les hommes vivants ne nous transmettent qu’à travers des rideaux : c’est là qu’il est raisonnable de s’exprimer, au lieu de faire comme le Corbeau, qui se persuade non seulement d’estre blanc, mais encore de bien chanter, et laisse tomber la proye en la gueule de son flatteur.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 216 » p. 343

Même la couleur n’est pas uniforme et pareille pour tous : les uns sont noirs, les autres roux, d’autres blancs ou cendrés.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

Le lendemain Nectenabo, ainsi se nommoit le Roy, commanda que ses Conseillers eussent à se vestir de robbes blanches ; et pour luy il en prit une rouge, se mettant sur la teste une couronne de pierrerie. […] Le jour d’apres s’estant advisé de s’habiller au contraire de la journée precedente, à sçavoir d’une robe blanche, il en fit prendre de rouges à ses amis ; puis quand Esope fut derechef entré ; « Que penses-tu de moy », luy dit-il, « et de ceux qui sont à l’entour de ma personne ? 

6. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 51 » pp. 33-31

La jeune, de son côté, reculant à l’idée d’avoir un vieux pour amant, lui enlevait ses poils blancs.

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