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28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

L’une se vantoit d’estre noble, et de voler comme les Oiseaux ; de frequenter chez les Roys, d’estre toûjours en festin, et de n’avoir rien à faire ; au lieu que l’autre estoit de basse naissance, ne faisoit que ramper à terre, ne se nourrissoit que de quelques chetifs grains qu’elle rongeoit, ne beuvoit rien que de l’eau, et se tenoit tout le jour cachée dans les Cavernes.

29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

Car il leur apprit en volant bien haut, à porter dans des corbeilles certains enfans pendus à leur col, et les sçeut si bien accoustumer à leur obeïr, que ces enfans les faisoient voler où bon leur sembloit ; c’est à dire aussi haut, ou aussi bas qu’ils vouloient.

30. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Mais je suppose que vous soyez asseuré d’avoir la Charge où vous aspirez : il ne faut que le moindre caprice d’un Grand, de qui vous releverez, pour vous mettre aussi bas qu’auparavant.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

O le beau destin que c’est à l’ame raisonnable d’estre venuë du Ciel, d’estre faite pure et incorruptible par les mains de Dieu, et puis d’espouser icy bas la chetive passion d’un vil metail, l’appetit d’une monnoye crasseuse, et pour le dire en un mot, la servitude d’une chaisne d’or.

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