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29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Il advint en ce temps-là une chose estrange en la ville de Samos, où comme on celebroit publicquement une certaine feste, l’on fut tout estonné de voir une Aigle, qui prenant son vol d’en-haut, arracha l’aneau public, et le laissa choir au sein d’un Esclave. […] Comme il se vit donc en liberté, et en pleine assemblée des Samiens ; « Messieurs », se mit-il à dire, « l’Aigle (comme vous sçauez) estant le Roy des oiseaux, ce qu’elle a ravy cét anneau, qui est une marque de puissance, et l’a laissé choir au sein d’un homme de servile condition, signifie que parmy les Roys, qui sont maintenant vivans, il y en a un, qui de libres que vous estes, vous veut rendre serfs, et annuller les loix que vous avez de si longtemps establies ».

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 192 » pp. 138-138

Les lièvres s’étant un jour assemblés se désolaient entre eux d’avoir une vie si précaire et pleine de crainte : n’étaient-ils pas en effet la proie des hommes, des chiens, des aigles et de bien d’autres animaux ?

31. (1570) Cento favole morali « Présentation »

[1668] —La Fontaine, Jean de, Fables choisies et mises vers (livres I à VI) : « Le Coq et le Renard », II, 15 (Verdizzotti, nº 30) ; « Le Loup devenu berger », III, 3 (Verdizzotti, nº 42) ; « L’Aigle et le Hibou », V, 18 (Verdizzotti, nº 4) ; « Jupiter et le Métayer », VI, 4 (Verdizzotti, nº 99) ; « Le Cochet, le Chat et le Souriceau », VI, 5 (Verdizzotti, nº 21).

32. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Préface de la première édition Je me propose de publier, en faisant précéder les textes de leur histoire et de leur critique, tout ce qui reste des œuvres des fabulistes latins antérieurs à la Renaissance. C’est une vaste tâche que personne encore ne s’est imposée, et qui, je le crains du moins, m’expose à être un peu soupçonné de présomption. Pour me prémunir contre un pareil soupçon, je désire expliquer comment j’ai été conduit à l’assumer. De tous les auteurs anciens qui guident les premiers pas de l’enfant dans l’étude de la langue latine, Phèdre est celui qui lui laisse les plus agréables souvenirs. Ses fables sont courtes, faciles à comprendre et intéressantes par l’action qui en quelques vers s’y déroule.

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