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9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope découvre le derriere de sa Maistresse. Chapitre XX. »

Mais comme il voulut mettre toutes ses provisions dans la salle, ayant trouvé sa Maistresse sur le lict, où elle s’estoit mise pour reposer, « Madame », luy dit-il, « si cela ne vous importune, vous prendrez garde, s’il vous plaist, que les chiens ne mangent ces viandes, tandis que je m’en retourneray à la Cuisine, pour y donner ordre au reste ». « Va t’en où tu voudras », luy respondit-elle, « et n’aye peur que la viande ne soit bien gardée ; car mon derriere a des yeux ».

10. (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — [M. Grunii Corococtæ porcelli testamentum] »

Et nec nominando coco legato dimitto popinam, et pistillum quem mecum atuleram de Tebeste usque ad Terrestre liget sibi collum de reste.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 30 » pp. 24-24

dit-il, reste ici jusqu’à ce que tu redeviennes tel que tu étais en y entrant, et alors tu en sortiras facilement. » Cette fable montre que le temps résout les difficultés.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

La raison en est fondée sur ce que les Vieillards ne sçauroient avoir beaucoup d’amour, sans faire beaucoup d’excez, ny sans joüer de leur reste en des actions pleines d’effort, y employant ce peu de vigueur naturelle qui leur reste. […] Toute l’excuse qui reste doncques à telles gents, s’ils veulent parler veritablement, c’est de dire, que le soing de leur fortune les y conduit, que la volonté de leurs parents l’exige, que la necessité les y pousse, que l’alliance, la commodité, et telles autres raisons les convient à le faire. […] Mais ayant assez parlé des Mariages mal assortis, au moins pour ce qui regarde l’âge, il me suffira d’en avoir dit mon advis, laissant à part quant au reste, l’inégalité des conditions, et toutes les autres differences, qui ont accoûtumé de rendre monstrueuse ceste union.

13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 248 » pp. 66-66

Devinant leur artifice, le boucher dit : « Vous pouvez m’échapper par un faux serment ; mais à coup sûr vous n’échapperez pas aux dieux. » Cette fable montre que l’impiété du faux serment reste la même, quelque habileté qu’on mette à la sophistiquer.

14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522

L’Athlete avoit promis d’en payer un talent :
 Mais quand il le vid, le galand
 N’en donna que le tiers, et dit fort franchement
 Que Castor et Pollux acquitassent le reste.


15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 222 » pp. 155-155

Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins. » Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »

C’est pour quoy nous voyons tous les jours par épreuve, que les petits qui se treuvent coûpables servent d’exemple au reste du peuple, afin de le détourner des meschantes actions, pource qu’en leur mort il y a peu de gents interessez, et que l’execution de leur arrest est pour l’ordinaire de petite difficulté.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Le Loup se douta tout aussi-tost, qu’il avoit envie de luy joüer quelque tour de souplesse, et qu’il n’en vouloit qu’à la mangeaille ; de maniere que pour le renvoyer, il feignit qu’il se trouvoit mal, et que c’estoit la cause qu’il se reposoit ; luy disant au reste, qu’il l’obligeroit fort de s’en aller prier les Dieux pour sa santé. […] Au reste, ils tiennent que ses entrailles sont à demy rongées, et que toutesfois elles renaissent tous-jours ; Par où ils donnent à entendre l’étrange opiniastreté de ce tourment qu’ils nous figurent par le supplice du Geant Titius, à qui un Vautour ronge sans cesse le cœur.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

A la fin comme elle vid qu’il commençoit à meurir, elle leur donna conseil de s’en aller piller les bleds ; ce qu’ils ne voulurent faire, non plus que le reste.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVI. Du Paon, et de la Gruë. »

Ces Médisants blâment les défauts d’autruy avec une langue qui ne sçait point espargner ; Comme au contraire, s’ils ont quelque chose de loüable en eux, ils le mettent à si haut prix, qu’il semble que tout le monde leur en doive beaucoup de reste, et qu’ils soient unicques en leur espece.

20. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Fay donc si bonne chere que tu voudras ; pour moy j’ayme beaucoup mieux estre pauvre avec asseurance, qu’en avoir de reste, et vivre dans ce chagrin ». […] La santé au reste y est parfaitement conservée, loing des dissolutions des Cabarets, des fureurs d’amour, et des contagieuses maladies des mauvais lieux.

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

Asseurément tu en avois de reste naguere, si tu eusses esté sage ; mais maintenant tu as moins que rien, et ta folie en est cause ».

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

ô esprit qui n’étoit ny foible ny interessé de l’amour propre, à la maniere des autres femmes, et des hommes mesmes, qui trouvent seulement loüable et beau ce qui est en leur possession ; Le reste, ils le jugent imparfaict, et de tout poinct defectueux, en cela semblables à ceste Lamie, qui portoit les pechez d’autruy dans le devant de sa besace, et les siens au derriere, pour ne les regarder jamais.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du thresor trouvé par Esope, et de l’ingratitude de Xanthus. Chapitre XXII. »

Esope se mit alors à foüiller prés d’une motte de terre, esloignée de luy d’environ quatre pas, et y trouva le thresor, dont il estoit question : S’estant mis en mesme temps en devoir de le donner à Xanthus : « Tiens », luy dit-il, « voila dequoy : il ne reste plus, sinon que tu me tiennes promesse ». « Je ne suis pas si fol de le faire », respondit Xanthus, « si premierement tu ne m’expliques ces lettres, car ce me sera une chose plus precieuse de les entendre, que de posseder tout l’or, que tu sçaurois jamais trouver ». « A cela ne tienne », reprit Esope ; « Sçache donc, que celuy qui cacha ce thresor dans la terre, comme sçavant qu’il estoit, s’avisa d’y faire graver ces lettres, qui joinctes ensemble, forment un sens qui est tel.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE J. Du Coq, et de la pierre precieuse. »

L’on peut dire le mesme des qualitez intellectuelles, et des vertus, excepté seulement qu’elles ne sont pas sujettes à un trafiq mercenaire, comme le reste, mais elles ont un prix indefiny, et qui n’est mesurable, que par le temps, qu’on met à les acquerir, ou par l’estime et l’admiration qu’on a pour elles.

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Quelle est donc la voye qui leur reste pour se venger de leur Ennemy ?

26. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »

Laissons donc le reste à la prudence du Lecteur, et voyons un nouveau sujet de moraliser.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »

Au reste, nous nous pouvons persuader que toutes nos faveurs sont perduës, si ce n’est que nous en attendions la recompense d’enhaut.

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

» « Il est vray en effet », répondit Esope, « et ils sont si prests, qu’il ne reste plus qu’à leur monstrer le lieu où tu veux qu’on fasse les bastimens ». […] Il ne me reste plus qu’à te faire certaines demandes, pour voir si tu me sçauras respondre.

29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »

Eux cependant joüent de leur reste, comme ils se voyent ainsi persecutez ; Et faisant courage de desespoir, ils en attirent à leur deffence quantité d’autres, qui tels que des Mousches à miel, sortent à la foule de leurs loges, se jettent pesle-mesle sur ces oppresseurs, les picquent jusques au sang, et les contraignent en fin de faire une honteuse retraitte.

30. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Au contraire, nous voyons tous les jours par espreuve, que les biens temporels sont de penible acquisition : qu’il faut suer, courir, combattre, choquer l’un et l’autre, offenser plusieurs personnes, cajoler, faire la Cour, et se distraire de la Vertu, pour les acquerir ; Qu’au reste, la possession en est necessairement limitée par la mort joinct qu’on ne les garde pas tous-jours jusques là ; Et toutesfois, ô la misere de nostre âge ! […] Je voy bien qu’il me reste à destruire le principal de vos charmes, qui est la Gloire.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Ce qui luy estant accordé, il prit congé de luy, et partit de Babylone, à condition neantmoins qu’il y retourneroit, et y passeroit le reste de ses jours.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »

Au reste leurs amis mesme vivent avec eux, comme s’ils devoient un jour estre leurs ennemis, et s’attendent à rompre aux premieres mocqueries, ou pour le moins à s’aymer avecque mediocrité.

33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »

De dire au reste de poinct en poinct les regles de ceste beauté, c’est ce que je laisseray aux Peintres, et aux Dames.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVII. Des Oyseaux, et des Bestes à quatre pieds. »

C’est au reste avec une grande sagesse qu’Esope fait ordonner de la punition d’une si cruelle perfidie.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Au reste, les Sages ne sont pas tous-jours d’humeur d’acquerir des biens perissables ; leur ordinaire est de les mespriser bien fort, et se tenir au dessus de ceste basse occupation.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Subtile response d’Esope, touchant les superfluitez que la Nature rejette. Chapitre XVIII. »

Cela estant, vous devez tous, ce me semble, vous contenter, et ne toucher plus au reste, vous, dis-je, que le vin a mis en si belle humeur, pour en avoir assez beu ».

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Mais la revolution des temps fist qu’ils se détromperent enfin, quant à l’excellence du corps, et trouverent qu’il y avoit une plus noble et plus loüable qualité en nous, à sçavoir la cognoissance des choses, et la veritable force de l’ame ; Qu’au reste, ceste derniere faculté n’alloit pas tousjours conjoinctement avecque les graces corporelles, mais qu’on voyoit d’ordinaire les belles personnes foibles et stupides ; et au contraire quantité de corps monstrueux, doüez d’un entendement extraordinaire.

38. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »

Or ne croy-je pas qu’aucun homme raisonnable voulust contre-dire cette verité : autrement il faudroit advoüer que l’estat de maintenant ne pourroit pas estre appellé naturel ; ce qui seroit un miracle aussi bien que le reste.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

Ils pourroient dire encore, que l’action du Vertueux estant posée entre les deux extrêmes, il est impossible de ceder et de fléchir d’un costé, sans se détourner du milieu, qui est le juste poinct de la mediocrité, et par consequent le siege de la Vertu ; Qu’au reste, plus on est ferme, plus on est sage, et que c’est une proprieté presque Divine, d’estre constant et inébranlable en toute sorte d’évenements.

40. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

S’il ne reste aux vieillards pour le soulagement de leurs chagrins, que le repos et le respect dont la jeunesse est obligée de leur donner des témoignages continuels, n’est-ce pas une maniere de desespoir à ces pauvres gents, de se voir accueillis d’une inquietude necessiteuse, et abandonnez au mespris de tous les autres hommes ?

41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Elle est au reste Raisonnable, Morale, et Meslée, ou Propre, ou tres propre.

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »

Le Renard ne fut pas plustost de retour, qu’il recognut le cruel carnage qui s’estoit faict en son absence, et en fût extrémement fasché : mais d’autant que pour estre quadrupede, et n’avoir des aisles, afin de poursuivre son ennemy, il jugeoit comme impossible de s’en venger ; s’aidant du commun remede, qui reste seul aux miserables, et à ceux qui ne peuvent faire ce qu’ils voudroient bien, il se mit à maudire l’Aigle, et souhaitta que toutes sortes de maux luy advinssent, tant a de pouvoir la haine, apres une amitié violée.

43. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Mais pour response à ces objections, la Fourmy disoit, que pour son particulier elle se contentoit fort de son extraction, qui n’estoit pas si vile que la Mouche la faisoit ; qu’une demeure arrestée luy plaisoit autant qu’à elle une façon de vivre inconstante, et mal asseurée ; que les grains de bled dont elle se nourrissoit, et l’eau des fontaines, luy sembloient d’aussi bon goust, qu’à son ennemie ses pastez et ses vins delicieux ; qu’au reste elle joüyssoit de tous ces biens par un honneste travail, et non par une infame paresse.

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

La fin de sa vie en est encore une preuve bien apparente, veu qu’apres avoir esté affranchy par le commandement des Samiens, il ne fist tout le reste de ses jours que voyager dans la Cour des Princes du Leuant, comme, en celle de Licerus et de Nectenabo ; ce qui ne se pouvoit faire asseurément sans quelque espece de dépendance.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope est derechef vendu. Chapitre VII. »

», adjoûta le Philosophe ; « C’est », dit Esope, « de ce que mes compagnons se sont vantez de sçavoir tout, et qu’ainsi ils ne m’ont rien laissé de reste ».

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