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5. (1180) Fables « Marie de France, n° 34. Le roi des singes » p. 569

Par tant poez saveir de tun fiz que ceo est un singetel petiz. » Al tricheür, sun cumpainun, dist me[is]mes ceste raisun ; demanderent de mot a mot.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »

elle qui ruïne les alliances, les Estats, et les Royaumes : Et pour le dire en un mot, elle-mesme d’où procedent la pluspart des fautes et des malheurs qui nous arrivent en cette vie ? » Esope n’eust pas plustost achevé ces mots qu’un des Assistants se tournant vers Xanthus ; « Asseurément », luy dit-il, « si tu ne prends garde à toy, j’ay belle peur que ce poinctilleux ne te fasse devenir fol, Car tel qu’est son corps, tel est son esprit » ; Mais Esope le renvoya bien viste, et sans s’émouvoir autrement : « Va », luy dit-il, « tu me sembles étre un tres mauvais homme de te mesler des affaires d’autruy, et d’irriter sans raison le Maistre contre le serviteur ».

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XIV. Le Renard et le Buste. » p. 27

Le Renard au contraire à fonds les examine, Les tourne de tout sens ; et quand il s’apperçoit Que leur fait n’est que bonne mine, Il leur applique un mot qu’un Buste de Heros Luy fit dire fort à propos.

8. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — II. Le Corbeau et le Renard. » p. 124

A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joye : Et pour monstrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proye.

9. (1180) Fables « Marie de France, n° 99. L’homme et le navire » p. 690

Aprés cel mot tost ariva la u il vot e desira.

10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Esope en moins de mots s’est encore exprimé. […] À ces mots sort de l’antre un Lion grand et fort.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Ils s’entretenoient ensemble de tels discours en s’en allant au logis, où apres qu’ils furent arrivez, Xanthus voulut qu’Esope demeurât devant la porte, pource, disoit il, qu’il sçavoit que sa femme se picquoit un peu de gentillesse, et qu’il ne falloit pas luy presenter un object si difforme, sans l’avoir prevenüe par quelque bon mot. […] Ces langages n’estonnerent point autrement Xanthus, qui se tournant vers Esope, se mit à le reprendre, de ce qu’en chemin le voyant pisser, il luy avoit dit de si bons mots pour rire, et que cependant, il demeuroit muet devant sa femme. […] A ces mots, Esope frappant du pied. « O Dieux », s’écria-t’il, « le Philosophe Xanthus se laisse gouverner par sa femme !  […] A ces mots, la femme de Xanthus ne sçachant que répondre, et n’y pouvant contre-dire, elle se tourna vers son Mary, pour luy demander où il avoit pris ce beau gibier ?

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XIX. L’Oracle et l’Impie. » p. 36

Un Payen qui sentoit quelque peu le fagot, Et qui croyoit en Dieu pour user de ce mot, Par benefice d’inventaire, Alla consulter Apollon.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

Elle part à ces mots.

14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — V. Le Renard ayant la queuë coupée. » p. 17

A ces mots il se fit une telle huée, Que le pauvre écourté ne put estre entendu.

15. (1180) Fables « Marie de France, n° 33. Le voleur et les brebis » p. 575

Les berbiz mut s’en curucerent : entre eus distrent e cunseilerent que ne se veulent pas defendre ; pur dreit’ ire se laissent prendre, ne ja ne se desturnerunt, ne pur murir mot ne dirrunt.

16. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — III. Le Loup plaidant contre le Renard pardevant le Singe. » p. 474

Quelques personnes de bon sens ont cru que l’impossibilité et la contradiction qui est dans le Jugement de ce Singe, estoit une chose à censurer ; mais je ne m’en suis servi qu’aprés Phedre, et c’est en cela que consiste le bon mot, selon mon avis.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Car ce qu’il est entré dans la maison, nous servira d’un beau pretexte, pour inventer plusieurs fourbes à son dommage ; joinct qu’un homme seul ne pourra rien contre deux, et qu’il n’osera dire mot à faute de preuves ». […] Ainsi la calomnie de si meschants valets paroissant à découvert aux yeux de leur Maistre, il commanda qu’ils fussent dépoüillez tous nuds, pour estre foüettez ; Et ce fust alors que l’experience leur fit cognoistre la verité de ce bon mot, que tel veut faire du mal à autruy, qui s’en fait à soy-mesme sans y penser.

18. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIII. Le Villageois et le Serpent » p. 176

A ces mots, plein d’un juste courroux Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Beste, Il fait trois Serpens de deux coups, Un tronçon, la queuë et la teste.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

» A ces mots Zenas s’estant un peu remis. « Ce que je viens icy », respondit-il, « c’est pour vous dire, Seigneur, qu’il est advenu une merveilleuse chose en vostre maison des champs ». « Et quoy », repartit le Maistre, « quelque arbre a t’il porté du fruict avant le temps, ou bien y a-t’il quelque beste qui ait conçeu contre nature ?  […] A ces mots le marchand tourna visage, et bien fâché contre Esope : « va-t’en loing de moy », s’escria-t’il, « mastin que tu és ». « Tout beau », repartit Esope, « à tout le moins dy moy quelle affaire t’ameine en ce lieu ». « Je n’y suis venu », respondit le marchand, « que pour y achepter quelque chose de bon, et voila pourquoy je n’ay pas besoin de toy, qui ne vaux rien, et qui n’és qu’une marchandise inutile et gastée ». « Si est-ce pourtant », adjoûta Esope, « que tu m’achepteras, si tu me veux croire, et je m’asseure que tu ne seras pas fâché de m’avoir ». « Dieux !  […] A ces mots le marchand luy commanda de salüer ses compagnons, et d’entrer plus avant dans le logis ; mais comme il se fût mis en estat de le faire : « Vrayment », dirent ils entr’eux, « c’est un grand malheur à nostre Maistre, d’avoir achepté un valet si monstrueux, et si difforme que celuy-cy, et il semble proprement qu’il ne l’ait pris que pour servir de mal-encontre et de sortilege dans sa maison ».

20. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVI. Le Corbeau voulant imiter l’Aigle. » p. 2

Sur l’animal beslant, à ces mots, il s’abat.

21. (1180) Fables « Marie de France, n° 20. Le voleur et le chien » p. 403

Jeo sai tresbien a escïent que ma buche veus estuper que jeo ne puisse mot suner, si embler[i]ez nos berbiz quant li berkers est endormiz.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »

En un mot, c’est par là que les grosses Republiques traittent la pluspart du temps avec injustice leurs foibles voisins. […] En un mot, qu’il jette les yeux sur la lascheté de son action, qui n’est digne d’aucune sorte de loüange, pource qu’elle ne contient aucune difficulté.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCI. Du Chameau. »

C’est pourquoy je me contenteray d’alleguer icy pour tous exemples celuy de Cesar Borgia, qui mourut miserablement au milieu de ses hauts dessiens, pour ne s’estre contenté de la Duché du Valantinois, et pour avoir embrassé du desir la possession entiere de l’Italie, prenant ce mot pour devise, ou Cesar, ou rien.

24. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XXII. Le Chesne et le Rozeau. » p. 70

Comme il disoit ces mots,
 Du bout de l’orizon accourt avec furie
 Le plus terrible des enfans
 Que le Nort eust porté jusques-là dans ses flancs.


25. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XI. La Grenoüille et le Rat. » p. 384

J’ay regret que ce mot soit trop vieux aujourd’huy, Il m’a toujours semblé d’une énergie extrême.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 34 » pp. 22-22

Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire. Comme le bûcheron lui reprochait que, sauvé par lui, il ne lui témoignait même pas d’un mot sa reconnaissance, le renard répondit : « Je t’aurais dit merci, si tes gestes et tes procédés s’accordaient avec tes discours. » On pourrait appliquer cette fable aux hommes qui font hautement profession de vertu et en fait se conduisent en coquins.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »

Tout cela est passé en mesme Loy de combattre : l’on a voulu rendre toutes ces disputes également mortelles ; Et quiconque a plus fait de duels sur une mine, et sur un demy mot, c’est celuy-là qui encherit sur la vaillance, et a qui l’on donne de hautes loüanges, bien que toutesfois elles ne soient ny justes ny legitimes. […] En un mot, plus un homme en a fait mourir d’autres, et plus on l’estime digne de vivre, comme si les vrais effects du courage ne consistoient qu’à imiter la cruauté des Ours et des Tygres, et à s’entre-tuër inhumainement sur une simple imagination, et pour la moindre picoterie.

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »

A ces mots le Larron se dépoüilla, et se jetta dedans pour la chercher. […] Mais pource que nous avons des-jà traitté plusieurs fois de la premiere, je me contenteray de dire un mot de la seconde.

29. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VIII. La Goute et l’Araignée. » p. 587

Elle la prend au mot, se glisse en la cabane :
 Point de coup de balay qui l’oblige à changer.

30. (1180) Fables « Marie de France, n° 45. Encore la femme et son amant » p. 

Puis afierez la vostre fei que jamés mot n’en sunerez ne jamés nel me repruverez. » — « Volunters, dame », il li respunt.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »

Par elle nous donnons et reçevons : Par elle on fait des harangues, des prieres, des compliments : on plaide des causes : on paroist éloquent : on traicte les mariages : on bastit les villes : on pourvoit à la seureté des hommes : Et pour le dire en un mot, par elle mesme nostre vie se maintient : par où l’on peut voir qu’il n’y a rien de meilleur que la langue ».

32. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVI. La mort et le Buscheron. » p. 60

Je joints toutefois ma Fable à celle d’Esope : non que la mienne le merite : mais à cause du mot de Mecenas que j’y fais entrer, et qui est si beau et si à propos que je n’ay pas cru le devoir omettre.

33. (1180) Fables « Marie de France, n° 46. Les oiseaux et leur roi » p. 652

Unc[es] li cuccu mot ne dist ne peiur semblant ne l’en fist.

34. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VIII. L’Aigle et l’Escarbot. » p. 3

L’Oyseau de Jupiter, sans répondre un seul mot, Choque de l’aîle l’Escarbot, L’étourdit, l’oblige à se taire ; Enleve Jean Lapin.

35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 212 » pp. 143-143

Le taureau vint ; mais apercevant force bassins, de grandes broches, mais de mouton nulle part, il s’en alla sans mot dire.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ne laisse entrer qu’un seul de tous ceux que son Maistre avoit conviez. Chapitre XXI. »

A ces mots Xanthus tout enflammé de colere, envoya chercher Esope, et luy demanda, pour quelle raison il avoit ainsi honteusement chassé ses amis. « Mon Maistre », luy dit Esope, « ne m’as-tu point commandé exprés, de ne laisser venir à ton Festin des gents du commun, et des ignorants mais seulement des hommes doctes ? 

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

Les belles paroles de Ciceron, les subtils passages de Seneque : les hautes conceptions de Platon : la grace majestueuse de Plutarque ; et pour le dire en un mot, toutes les persuasions des Anciens et des Modernes, ne sont pas si capables de toucher un cœur envenimé, que l’object d’une vie vertueuse.

38. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

Disant ces mots, il fait connoissance avec elle ; Auprés de luy la fait asseoir ; Prend une main, un bras, leve un coin du mouchoir ; Toutes sotises dont la Belle Se défend avec grand respect ; Tant qu’au pere à la fin cela devient suspect.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Par ces mots de raillerie il vouloit monstrer, qu’en matiere de valeur il ne faut jamais donner des loüanges excessives à certains hommes, estant veritable que l’on ne voit point de si mauvais garçon, qui ne puisse facilement rencontrer son Maistre. […] Il entend toutesfois par le mot de dol, non une ruse malicieuse, ou une supercherie, mais une adroicte façon de combattre, qui se doit plustost nommer industrie, que fraude.

40. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Enfin, je ne dis qu’un mot de celui de Florence. […] De là les doubles leçons pour le même mot. […] Berger de Xivrey, ne débutait pas par les mots Primo namque. […] Il y avait lieu de supprimer le mot Item. […] Or, il n’en dit pas un mot.

41. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XX. Testament expliqué par Esope. » p. 512

En l’un les maisons de bouteille, Les buffets dressez sous la treille, La vaisselle d’argent, les cuvettes, les brocs, Les magasins de malvoisie, Les esclaves de bouche, et pour dire en deux mots, L’attirail de la goinfrerie : Dans un autre celuy de la coquetterie ; La maison de la Ville, et les meubles exquis, Les Eunuques, et les Coëffeuses, Et les Brodeuses, Les joyaux, les robes de prix.

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