Chambry 320 Πόλεμος καὶ Ὕϐρις — Le dieu de la guerre et la violence. […] Tous les dieux ayant décidé de se marier, chacun prit la femme que le sort lui assignait. Le dieu de la guerre, étant resté pour le dernier tirage, ne trouva plus que la Violence.
Simonide préservé par les Dieux. On ne peut trop loüer trois sortes de personnes ; Les Dieux, sa Maistresse, et son Roy. […] Voyons comme les Dieux l’ont quelquefois payée. […] Enfin l’éloge de ces Dieux Faisoit les deux tiers de l’ouvrage. […] Chacun cria miracle ; on doubla le salaire Que meritoient les vers d’un homme aimé des Dieux.
Héraclès, admis au rang des dieux et reçu à la table de Zeus, saluait avec beaucoup de bonne grâce chacun des dieux. […] Zeus étonné de son attitude lui demanda pourquoi, après avoir salué complaisamment tous les dieux, il détournait les yeux du seul Plutus.
Un jour un vaisseau ayant coulé à fond avec ses passagers, un homme, témoin du naufrage, prétendait que les arrêts des dieux étaient injustes, puisque, pour perdre un seul impie, ils avaient fait périr aussi des innocents. […] Alors Hermès lui apparut, et le frappant de son caducée, lui dit : « Et maintenant tu n’admettras pas, toi, que les dieux jugent les hommes comme tu juges les fourmis ? » Ne blasphémez pas contre les dieux, quand il arrive un malheur ; examinez plutôt vos propres fautes.
Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ». […] Pource que ceste Fable du Milan semble contraire en quelque façon à la Religion Chrestienne, en ce que la Mere de cét Oyseau ravisseur ne luy conseille pas d’attendre à l’heure de sa mort aucun bon office des Dieux, apres les avoir offensé mille fois durant sa vie, je ne m’arresteray pas beaucoup à moraliser là dessus.
Le chariot étant tombé dans un ravin profond, au lieu d’aider à l’en sortir, le bouvier restait là sans rien faire, invoquant parmi tous les dieux le seul Héraclès, qu’il honorait particulièrement. Héraclès lui apparut et lui dit : « Mets la main aux roues, aiguillonne tes bœufs et n’invoque les dieux qu’en faisant toi-même un effort ; autrement tu les invoqueras en vain. »
Comme le loup l’appelait à lui et disait que le sacrificateur l’immolerait au dieu, s’il le trouvait là : « Eh bien ! répondit l’agneau, je préfère être victime du dieu que de périr par toi. » Cette fable montre que, si l’on est réduit à mourir, il vaut mieux mourir avec honneur.
Un homme pauvre, étant malade et mal en point, promit aux dieux de leur sacrifier cent bœufs, s’ils le sauvaient de la mort. Les dieux, voulant le mettre à l’épreuve, lui firent très vite recouvrer la santé, et il se leva de son lit. Mais, comme il n’avait pas de vrais bœufs, il en modela cent avec du suif, et les consuma sur un autel, en disant : « Recevez mon vœu, Ô dieux. » Mais les dieux, voulant le mystifier à leur tour, lui envoyèrent un songe, et l’engagèrent à se rendre sur le rivage : il y trouverait mille drachmes attiques.
Aucun acheteur ne se présentant, il se mit en tête d’en attirer en criant qu’il vendait un dieu pourvoyeur de biens et de profits. […] — C’est que moi, répondit-il, j’ai besoin d’un secours immédiat, et que lui n’est jamais pressé de procurer ses bienfaits. » Cet apologue convient à un homme bassement intéressé et qui ne se soucie même pas des dieux.
Un des naufragés, qui nageait à côté de lui, lui dit : « Fais appel à Athéna, mais aussi à tes bras » Nous aussi invoquons les dieux ; mais n’oublions pas de travailler de notre côté pour nous sauver. Estimons-nous heureux, si en faisant effort nous-mêmes, nous obtenons la protection des dieux ; si nous nous abandonnons, les démons seuls peuvent nous sauver.
Chambry 267 Chambry 267.1 Ὄνος βαστάζων ἄγαλμα — L’âne qui porte une statue de dieu. […] Un homme, ayant mis une statue de dieu sur le dos d’un âne, le conduisait à la ville.
Une magicienne faisait profession de fournir des charmes et des moyens d’apaiser la colère des dieux. […] la femme, toi qui te faisais fort de détourner la colère des dieux, comment n’as-tu même pas pu persuader des hommes ?
Car quel est le hasard ou le dieu qui a fait un lion d’or ? […] Ô faveur d’un dieu qui devient une défaveur !
Un corbeau malade dit à sa mère : « Prie les dieux, mère, et ne pleure pas. » La mère lui répondit : « Lequel des dieux, mon enfant, aura pitié de toi ?
Comme vous estes Roy, vous ne considerez Qui ny quoy : Rois et Dieux mettent, quoy qu’on leur die, Tout en mesme categorie. […] Il se plaint, et les Dieux sont par luy suppliez De punir le brigand qui de son deüil est cause.
Un homme avait un dieu de bois, et, comme il était pauvre, il le suppliait de lui faire du bien. Comme il en usait ainsi et que sa misère ne faisait qu’augmenter, il se fâcha, et prenant le dieu par la jambe, il le cogna contre la muraille. La tête du dieu s’étant soudain cassée, il en coula de l’or.
L’Oyseau qui porte Ganimede, Du Monarque des Dieux enfin implore l’aide ; Dépose en son giron ses œufs, et croit qu’en paix Ils seront dans ce lieu, que pour ses interests Jupiter se verra contraint de les défendre. […] Mais les deux ennemis ne voulant point d’accord, Le Monarque des Dieux s’avisa, pour bien faire, De transporter le temps où l’Aigle fait l’amour, En une autre saison, quand la race Escarbote Est en quartier d’hyver, et comme la Marmote Se cache et ne voit point le jour.
Comme les médecins désespéraient de le sauver, il s’adressa aux dieux, promettant de leur offrir une hécatombe et de leur consacrer des ex-voto, s’il se rétablissait. […] — Penses-tu donc, répondit-il, que je vais me rétablir pour que les dieux me le réclament ?
Il voulait, si le dieu répondait « inanimé », faire voir le moineau vivant ; s’il disait « vivant », présenter le moineau, après l’avoir étranglé. Mais le dieu, reconnaissant son artificieuse intention, répondit : « Assez, l’homme ; car il dépend de toi que ce que tu tiens soit mort ou vivant. » Cette fable montre que la divinité défie toute surprise.
Avant que partir de ces lieux, Si tu fais, disoit-il, ô Monarque des Dieux, Que le drosle à ces laqs se prenne en ma presence, Et que je goûte ce plaisir, Parmi vingt Veaux je veux choisir Le plus gras, et t’en faire offrande. […] Pour trouver le Larron qui détruit mon troupeau, Et le voir en ces laqs pris avant que je parte, O Monarque des Dieux, je t’ay promis un Veau ; Je te promets un Bœuf, si tu fais qu’il s’écarte.
Comme il ne cessait de dépenser et de consommer en sacrifices des sommes considérables, le demi-dieu lui apparut la nuit, et lui dit : « Cesse, mon ami, de dilapider ton bien ; car, si tu dépenses tout et que tu deviennes pauvre, c’est à moi que tu t’en prendras. » Ainsi beaucoup de gens, tombés dans le malheur par leur sottise, en rejettent la responsabilité sur les dieux.
Le Dedale des cœurs en ses détours n’enserre Rien qui ne soit d’abord éclairé par les Dieux.
Ne plaise aux Dieux que je couche Avec vous sous mesme toit.
Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle ; Jupiter comme un autre : introduisons celuy Qui porte de sa part aux Belles la parole : Ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’huy. […] Le Roi des Dieux ne sçait auquel entendre.
Cet homme, qui était curieux, voulut savoir ce qu’il y avait dedans ; il souleva le couvercle, et tous les biens s’envolèrent chez les dieux.
Non, non, ne plaise aux Dieux que jamais ma main coupe La gorge à qui s’en sert si bien.
Le dieu leur dit de se présenter aux hommes, non pas tous ensemble, mais l’un après l’autre.
tu fais les délices des dieux et des hommes.
La Deesse Discorde ayant broüillé les Dieux, Et fait un grand procès là-haut pour une pomme ; On la fit déloger des Cieux.
Le renard lui répondit : « Plût aux dieux que tu déchirasses les morts, et non les vivants !
On l’avoit reservé pour la bouche des Dieux.
Certain Payen chez luy gardoit un Dieu de bois ; De ces Dieux qui sont sourds, bien qu’ayans des oreilles.
Mais, quand il fut arrivé dans le pays des Arabes, le chariot, dit-on, se brisa soudain ; et les Arabes, comme s’il s’agissait d’un chargement précieux, pillèrent le contenu du chariot, et ne laissèrent pas le dieu aller chez d’autres peuples.
Il recourt au Monarque des Dieux : Il confesse son imprudence.
On dit que les animaux furent façonnés d’abord, et que Dieu leur accorda, à l’un la force, à l’autre la vitesse, à l’autre des ailes ; mais que l’homme resta nu et dit : « Moi seul, tu m’as laissé sans faveur. » Zeus répondit : « Tu ne prends pas garde au présent que je t’ai fait, et pourtant tu as obtenu le plus grand ; car tu as reçu la raison, puissante chez les dieux et chez les hommes, plus puissante que les puissants, plus rapide que les plus rapides. » Et alors reconnaissant le présent de Dieu, l’homme s’en alla, adorant et rendant grâce.
Mais ce dieu lui répondit : « Misérable, comment me fierais-je à toi, qui as renié et frustré ton premier maître ?
L’un des passagers déchirant ses vêtements invoquait les dieux de son pays avec larmes et gémissements et leur promettait des offrandes en actions de grâces, s’ils sauvaient le vaisseau.