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109. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — VIII. L’Hirondelle et les petits Oyseaux. » p. 39

Prophete de malheur, babillarde, dit-on,
 Le bel employ que tu nous donnes !


110. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVIII. Le Chat et un vieux Rat. » p. 79511

Comme il void que dans leurs tanieres
 Les souris estoient prisonnieres ;
 Qu’elles n’osoient sortir ; qu’il avoit beau chercher ;
 Le galand fait le mort ; et du haut d’un plancher
 Se pend la teste en bas.

111. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 134 » pp. 317-317

Ils allaient aussi t’inscrire ; mais je me suis jeté à leurs pieds, en les suppliant, et leur ai juré que tu n’étais pas un vrai médecin, et qu’on t’avait incriminé sans motif. » La fable présente met au pilori les médecins dont toute la science et le talent consistent en belles paroles.

112. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 211 » p. 259

Sans doute Prométhée l’avait fait grand et beau, il lui avait armé la mâchoire de dents et muni les pattes de griffes, il l’avait lait plus fort que tous les autres animaux ; « mais avec tout cela, ajoutait-il, j’ai peur du coq. » Prométhée lui répondit : « Pourquoi m’accuses-tu à la légère ?

113. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »

Les escoliers loüerent d’abord une si belle entrée de table, qui leur sembla fort propre à des Philosophes ; pource que c’est par le moyen de la langue qu’on exprime ses pensées.

114. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »

» Esope n’eust pas plustost achevé ces mots qu’un des Assistants se tournant vers Xanthus ; « Asseurément », luy dit-il, « si tu ne prends garde à toy, j’ay belle peur que ce poinctilleux ne te fasse devenir fol, Car tel qu’est son corps, tel est son esprit » ; Mais Esope le renvoya bien viste, et sans s’émouvoir autrement : « Va », luy dit-il, « tu me sembles étre un tres mauvais homme de te mesler des affaires d’autruy, et d’irriter sans raison le Maistre contre le serviteur ».

115. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 181 » pp. 252-252

Or le coq ayant, suivant son habitude, chanté avant le jour, un renard l’entendit, accourut et, s’arrêtant en bas de l’arbre, le pria de descendre vers lui ; car il désirait embrasser une bête qui avait une si belle voix.

116. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. »

Ennus estant remis en grace, Esope l’accueillit si genereusement, qu’il ne le voulut fascher en rien ; au contraire il le traicta mieux que jamais, et comme son propre fils, luy donnant plusieurs belles instructions, dont les principales furent celle-cy. « Mon fils, ayme Dieu sur toutes choses, et rends à ton Roy l’honneur que tu és obligé de luy rendre.

117. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ne laisse entrer qu’un seul de tous ceux que son Maistre avoit conviez. Chapitre XXI. »

Ceux qui vindrent en suitte, eurent la mesme advanture que luy, et s’en retournerent tous, pensant qu’on les accueillist à belles injures.

118. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXV. Du Renard, trahy par le Coq. »

Or d’autant que le Coq avoit esté le seul tesmoin de cette prise, il le supplia tres-instamment, ou de luy apporter un coûteau pour coupper ses lacs, ou de n’en dire rien à son Maistre, jusqu’à ce qu’il les eust rompus à belles dents.

119. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

Les belles paroles de Ciceron, les subtils passages de Seneque : les hautes conceptions de Platon : la grace majestueuse de Plutarque ; et pour le dire en un mot, toutes les persuasions des Anciens et des Modernes, ne sont pas si capables de toucher un cœur envenimé, que l’object d’une vie vertueuse.

120. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

« Tant mieux », adjoûta ce beau Docteur, « c’est bon signe ».

121. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

Disant ces mots, il fait connoissance avec elle ; Auprés de luy la fait asseoir ; Prend une main, un bras, leve un coin du mouchoir ; Toutes sotises dont la Belle Se défend avec grand respect ; Tant qu’au pere à la fin cela devient suspect.

122. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Que quelque jour ce beau marmot Vienne au bois cueillir la noisette.

123. (1180) Fables « Marie de France, n° 93. Le loup et le bouc » p. 680

Mut est mauveise ta pramesse, unc[es] mes n’oï peiur messe. » — « Par ma fei, sire », dist li bucs, « tut autresi priai pur vus cum vus vousistes pur mei feire, kar fel estes e de put eire ; ja ne poeie jeo merci aveir que jeo vesquisse tresque al seir : pur ceo m’estut de mei penser e vus leisser u ublïer. » Ceo veit hum de meinte gent, que quident tut a escïent que autre deive pur eus preer e lur message bien porter ; si parolent le plus pur eus e leissent si ublïent iceus a ki il eurent bel premis, ne lur funt unc[es] fors le pis.

124. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [93.]. DE GLI ARBORI, E DEL PRUNO. » p. 262

VOLEAN d’accordo gli altri arbori tutti Che l’Uliva di lor l’imperio havesse : Ma quella, che di sua sorte contenta Già si viveva una tranquilla vita, Non volse acconsentir d’haver tal carco ; E così disse : ben pazza sarei S’io, che de le mie frondi e grasse e belle Sì, che son care a gli huomini, e a gli Dei Ho sol la cura, che lieta mi rende ; Volessi abbandonar le cose mie Per macerarmi e giorno e notte sempre Ne i tristi affanni de l’altrui governo.

125. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »

Le lendemain un des Disciples de Xanthus fist un beau festin, où il invita son Maistre, et les autres escoliers. […] » « A ma bien aymée », continua Xanthus, Esope fit alors venir la chienne, et s’adressant à Xanthus : « Il est bien à croire », adjousta-il, « que celle-cy t’ayme grandement ; Car quelque bonne inclination que ta femme se die avoir, pour toy, si est-ce que si elle s’offense de la moindre chose, elle en vient incontinent aux injures ; Elle contredit à tout ; elle s’en va : Il n’en est pas ainsi de ta chienne : Tu as beau la chasser, elle ne bouge et ne crie point.

126. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Mais supposons que tout cela fût necessaire à nostre commodité, pourquoy ne leur voyons-nous jamais mettre en praticque ce bel object de leur Convoitise, à sçavoir l’usage et la dépense du bien ? […] Les Ambitieux aussi sont plus dignes de pardon que les Avares, en ce qu’ils affectent la loüange des hommes, qui est une chose assez noble et delicate de soy ; Et quoy qu’elle soit vaine et remplie d’incertitude, c’est pour le moins la maladie d’une belle ame. […] O le beau destin que c’est à l’ame raisonnable d’estre venuë du Ciel, d’estre faite pure et incorruptible par les mains de Dieu, et puis d’espouser icy bas la chetive passion d’un vil metail, l’appetit d’une monnoye crasseuse, et pour le dire en un mot, la servitude d’une chaisne d’or. […] Voylà un beau mariage pour des Esprits éternels, comme les nôtres. […] En tel cas, ils ne trouveroient point une si belle matiere où s’employer, et leurs débauches ne s’enflammeroient par l’abondance de l’or, ny leurs yvrogneries par l’excessive quantité des vignobles dont ils heritent.

127. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 135 » pp. 114-114

mon bel ami, reprit l’un d’eux, ce n’est pas à présent qu’il fallait dire cela, alors que cela ne sert plus à rien ; c’est quand il pouvait encore en profiter que tu devais lui donner ce conseil. » Cette fable montre que c’est au moment où ils en ont besoin qu’il faut prêter son aide à ses amis, au lieu de faire l’habile homme, quand leurs affaires sont désespérées.

128. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle ; Jupiter comme un autre : introduisons celuy Qui porte de sa part aux Belles la parole : Ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’huy.

129. (1180) Fables « Marie de France, n° 3. La souris et la grenouille » p. 384

En mi cel pré en un wascel fussums ore, que mut est bel : la est la meie mansïun ; bele amie, kar i alum !

130. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [40.]. DEL CERVO, E ’L CAVALLO, E L’HUOMO. » p. 269

PASCEANO il Cervo, et il Cavallo insieme Dentro un bel prato di novella herbetta Per lunga usanza, e con invidia ognuno, Che ’l compagno godesse un tanto bene, E consumasse quella parte, ch’esso, Se l’altro non ci fusse, havria per sua.

131. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIV. D’un vieil Chien, et de son Maistre. »

Jugez, je vous prie, si ce n’est pas une belle satisfaction à ces miserables, au lieu de treuver la recompense de leurs travaux, d’estre payez d’ingratitude, et de risée, et encore par la personne du monde, qu’ils ont le plus obligée.

132. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLI. Du Cerf, et du Chasseur. »

Tu verras bien-tost à quel poinct sont empeschants ces grands Andoüillers dont tu te vantes, et par mesme moyen tu donneras une belle instruction aux hommes, de ne mettre leur avantage en la vaine monstre des grandeurs et des richesses, mais en la tranquilité de leur ame.

133. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIII. Du Cerf, et du Cheval. »

L’on peut appliquer à ceste Fable deux belles Allegories, l’une Politique, et l’autre Moralle, comme, de dire que le riche devenu pauvre se rend tellement esclave des biens du monde, qu’il est esperonné d’une perpetuelle avarice, retenu par la bride de la chicheté, interdit de la possession d’une chose qui luy appartient, et reduit enfin au mesme destin de ce Cheval, qui reçoit bien le plaisir de voir abattu son Ennemy, mais il y perd la liberté, et trouve que toute la Victoire se tourne au profit de celuy qui le monte.

134. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

Je n’ay donc pas mauvaise raison de les imiter, en vous offrant celuy-cy, qui pour estre d’une invention aussi belle que profitable, et où le bon sens et l’esprit éclattent par tout, n’a pas esté mal nommé de quelques Sçavans, Un ingenieux Amas de Fictions utilement imaginées. Bien qu’il soit vray, Monseigneur , qu’elles n’ont pour Autheur qu’un pauvre Captif, qui durant tout le cours de sa vie fut le Jouët de la Nature, et de la Fortune : si est-ce que sa condition servile, ny sa mauvaise mine n’ont pû luy oster le glorieux tiltre du plus libre et du plus bel Esprit de son siecle.

135. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Pour ce qui est des delices, dont se vante l’impertinente Mouche, qui sont, les beaux et spacieux logements, les viandes exquises et delicates, les vins excellents, et quantité d’autres douceurs, qui accompagnent la vie des personnes relevées en condition ; la sage et prevoyante Fourmy a beaucoup de choses à y respondre, principalement qu’elle n’est point au dessous d’elle en cela, puis qu’elle ne l’envie pas. […] En quoy, certes, elle presage le destin de ces infortunez Courtisans, qui se trouvent n’avoir rien amassé pendant leurs belles années, pour soulager l’incommodité de la vieillesse, et sont contraints de souhaitter la mort pour les calamitez de leur vie.

136. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

En la belle saison du Printemps, un certain homme eslevé dans les delices, et qui n’estoit ny trop jeune, ny trop vieil, car les cheveux ne commençoient qu’à luy grisonner, épousa deux femmes ; dont l’une estoit assez âgée, et l’autre assez jeune. […] N’est-ce pas une belle chose à voir, qu’un Vieillard assotté prés d’un enfant, ou si vous voulez, qu’un homme qui devroit donner des Loix aux Republiques, en reçoive d’une petite Niaise, qui ne sçaura pas seulement conter son âge ? […] ô la belle occupation pour un Vieillard !

137. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

Pour le regard des Amants, c’est presque l’ordinaire de voir, que n’estant pas rassasiez de la possession d’une femme legitime, ou de la conqueste d’une belle Maistresse, ils se jettent inconsiderément dans de nouvelles amours, où la cognoissance qu’on a de leur legereté, empesche le succés de leur dessein, et ne leur laissant attrapper que l’ombre, les rend semblables au Chien d’Esope, en leur faisant perdre le vray morceau de chair qu’ils avoient en leur possession.

138. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XI. De l’Aigle, et de la Corneille. »

Aussi nostre sage Phrygien n’attribuë ceste deception qu’au plus noble des Oyseaux, et nous donne à entendre par là, que c’est le vice d’une belle ame, que la facilité.

139. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIX. De la Grenoüille, et du Renard. »

Par exemple, l’on pourroit blâmer à bon droict ceux qui feroient semblant d’avoir la taille belle, et qui neant-moins l’auroient presque toute gastée, ou ceux qui se picqueroient d’estre bien à cheval, et qui n’auroient pas seulement l’assiette ferme, ou ces autres qui s’attribuëroient le don de bien dire, et qui cependant auroient une extrême difficulté à trouver les paroles.

140. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Xanthus rasseuré par ces paroles d’Esope, se resolut de le croire, et ne faillist point le lendemain de se trouver en la Maison de Ville, ou, suivant le conseil de son serviteur, il se mit à parler aux Assistants, qui le prierent incontinent de faire venir Esope A son arrivée, il se tint debout devant les Samiens, qui bien estonnez de voir un homme de ceste mine, s’en rioient ouvertement, et disoient tout haut. « Vrayment voila un bel homme, pour nous expliquer le Prodige, dont nous sommes si fort en peine. […] sçavez-vous pas que c’est à l’esprit de l’homme, qu’il faut s’arrester, et non pas à son visage, puis que bien souvent dans un laid corps, la Nature ne laisse pas de cacher une belle ame ?

141. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53

Il avait beau les exhorter : ses paroles étaient impuissantes à les faire changer de sentiments ; aussi résolut-il de leur donner une leçon en action, Il leur dit de lui apporter un fagot de baguettes.

142. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE III. Du Rat, et de la Grenoüille. »

Car en quel temps un tiers a-t’il plus beau jeu pour profiter du dommage de ses deux concurrents, que lors qu’ils se treuvent affoiblis de coups mutuels, et espuisez par des guerres continuelles ; voire mesme qu’ils sont reduits à ce poinct d’aveuglement, que d’appeller à leur ayde la personne du monde, qui leur doit estre la plus suspecte ?

143. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Le Chevreau voyant d’une senestre passer le Loup, se mocquoit de luy, et osoit bien le poursuivre à belles injures.

144. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

Ce que les anciens Sages sçeurent remarquer fort judicieusement, lors qu’ils establirent des jeux publics, pour émouvoir les jeunes gents aux belles actions, par une honneste jalousie de leurs semblables.

145. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

Le Loup contemploit du haut d’un Rocher deux Chiens, qui au lieu de se tenir en paix prés du troupeau qu’ils avoient en garde, s’entre-battoient, et se deschiroient à belles dents.

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