Un jur furent ensemble alé pur eus deduire par un pré.
Ahi quanto di ragion mi vien la Morte Spogliando del vigor, che mi reggea, Poi ch’io medesma la cagion ne fui, Offendendo con mio non picciol danno Colei, ch’a l’ombra de le foglie sue La cara vita mi salvò pur dianzi : Ond’hebbe poi da me sì ingiusto merto.
Jamais un plaisir pur, toujours assauts divers.
STUPIDO il Porco disse un giorno al Cane : Non so, caro fratel, perché tu stai Vicin sempre al patron, che spesso spesso Ti batte, e più tu l’accarezzi ognihora : Tal ch’io, che mai da lui non sento offesa, Anzi nutrito son due volte il giorno, Non me ’l posso giamai veder da presso Con cor sicuro, pur temendo quello, Che tu provato ognihor par che non temi.
E per provar se tutti far contenti Potea pur, prese alfin novo partito, Onde tanti parer fossero spenti. […] Vario è ’l parer d’ogni huom, diverso il gusto : Ognun de la sua voglia si compiace ; Chi loda il pan mal cotto, e chi l’adusto, Né pur Venere stessa a tutti piace.
Io dal timor, ch’ei non mi divorasse, Mi posi in fuga : et ei mai non restossi Di seguitarmi pien di gridi e rabbia Per fin che salvo a te pur mi condussi. […] Ahi come, figlio, tua semplicitade Te stesso inganna ; e non conosci anchora Il ben dal male come quel, che sei Pur dianzi uscito del mio ventre al mondo, Et d’ogni esperienza ignudo e privo.
Aussi avez-vous, comme luy, la science de les cognoistre, et vostre affection, comme la sienne, n’est pas vne temeraire et aveugle inclination de nature ; mais un pur effect de jugement et de raison. […] Je sçay, MONSIEUR, qu’à les considerer en leur escorce, elles semblent aux ames vulgaires de pures extravagances, et des bagatelles inutiles ; comme nous voyons que les diamans bruts, pour n’avoir qu’un foible éclat par le dehors avant qu’estre mis en œuvre, sont des happelourdes aux yeux des mauvais Lapidaires et des Ignorans, qui n’en sçavent pas le prix.
Gratez la tere a vostre pé tant que afermer vus i pussez, e puis amunt [tres] bien saudrez, que si pussez ça hors eissir ; e jeo ferai od mei venir autres suriz pur mei aider as cordes, que ci sunt, detrencher, e as resels ki sunt tenduz ne serez mis si retenuz. » L’enseignement a la suriz fist li leüns, qu’il fu gariz.
Le leal humë unt dunc pris, si l’unt desiré e maumis ; pur sun veir dit li firent hunte.
Les serganz saillirent aprés, aval l’ewe curent adés pur li tenir, que ele ne passast e que li floz ne l’en* portast.
Visto alfin l’ostinato suo pensiero L’Aquila, e vana ogni ragion con lei, Disse : dunque, se pur cotanto brami L’opra tentar, ch’a te natura vieta, Adopra quanto puoi le mani e i piedi, Poi che penne non hai per tal mestiero ; Che ben ti converrà destra mostrarti, Se da periglio tal salvar ti dei.
Li lïuns dist qu’il l’* escharnist, ne suffera pas qu’i l’ocesist pur nule rien, unc ne pensa.
E dove dianzi pur su l’acque a galla Di par col topo havea tenuto il corso, Rivolta in dietro sotto l’acque entrando Tentava trar quel miserello al fondo Per devorarlo poi che estinto ei fosse.
Tal ch’egli desto a l’improviso suono Tosto uscì fuor de la sentita voce, E veduta la Volpe immantinente Le corse adosso, et atterrolla in breve, Facendo a lei quel, ch’essa haveva al Gallo Di far pensato con l’astutie sue, Senza che pur la ria se n’avvedesse.
Udito ciò il Leon, benché assai dura Cotal condition pur le paresse, Ma forse ragionevole, concluse Alfin tra sé di voler prima i denti Perder, e l’ugne, che star vivo senza Colei, che più, che ’l viver proprio amava.
Ce qu’ils ne feroient jamais, s’ils sçavoient bien considerer qu’en nos affaires propres nous sommes tous-jours interessez, et que par cette raison notre esprit ne voyant pas les choses toutes pures, mais par les yeux du profit tant seulement, n’est point capable de les examiner avec tant de soing, ny si sainement, que s’il n’y avoit aucune part.
Leur fin, comme toute pure et celeste, ne tient rien des songes et des chimeres de ceste vie.
DELL’AQUILA, ET DELLA VOLPE L’AQUILA altera, et la sagace Volpe Già di stretta amicitia unite insieme D’insieme anco habitar preser partito, Sperando pur che ’l conversar frequente Crescesse in lor di più sincero affetto La carità de l’amicitia nova.
La Cicogna, che in riva al fiume stava, In ch’ei lavar solea le bianche piume, Se gli fa incontra, e la cagion li chiede Del suo cantar poi ch’è vicino a morte, Che per natura ogni animal paventa, E pianger suol pur a pensarvi il giorno, Ch’ella sia per venir, benché lontana.
Ils vont du contraire au contraire, et donnent impunément le titre de bonté à ce qui est une pure malice ; Semblables en cela au Renard de ceste Fable, qui ose bien dire au Corbeau qu’il est blanc, et démentir en luy l’experience de tout le monde. […] Il faut adjouster à cela, qu’il est presque impossible qu’une amitié se conserve toute pure dans les occasions qu’il y a de la corrompre et de l’interesser.
Ond’ei, che disegnato Gran tempo haveva di soggetto farsi Quell’animal per li servigi suoi, Tosto pronto s’offerse in sua difesa : Ma disse ; che, se ben d’ingegno e forza Era bastante a superar il Cervo Quando quel si fermasse a la battaglia : Pur, quando ei si fuggisse, esso non era Possente di seguir sì lieve corso : Però mistier facea, ch’egli in sul dorso Là nel portasse, ove trovando il Cervo Non li giovasse la veloce fuga : Et ch’a bisogno tal egli devea Lasciarsi por da lui la sella, e ’l freno, D’accomodarsi seco, e dargli il modo D’intender la sua voglia ove il bisogno Cercasse, ch’ei per lui volgesse il piede.
Voici ce qui en est résulté : quand les hommes accomplissent le temps que leur a donné Zeus, ils sont purs et bons ; quand ils arrivent aux années qu’ils tiennent du cheval, ils sont glorieux et hautains ; quand ils en sont aux années du bœuf, ils s’entendent à commander ; mais quand ils achèvent leur existence, le temps du chien, ils deviennent irascibles et grondeurs.
C’est ainsi que l’Historien Tite-Live, loüe perpetuellement les Romains en tout son ouvrage, si ce n’est de hazard quand leurs fautes sont trop visibles, pour les taire ; Encore s’étudie-t’il alors à les paslier avecque tant d’art, qu’il est aisé de cognoistre que la pure flaterie parle dans ses escrits. […] Tellement qu’ils se rendent suspects de mensonge, à cause que leurs originaux en sont soupçonnez aussi ; Et voy là comment il est mal-aisé d’avoir une Histoire toute pure, et qui ne contienne que des succés veritables.
Mais Esope n’ayant vuidé dans les escuelles que l’eau toute pure, se mit à la distribuer à un chacun ; Dequoy Xanthus bien estonné, « Où est la lentille, luy demanda-t’il ?
Car comment pourroit estre pure et naturelle l’inclination, qui a le gain et l’advantage pour objects ?
Quant au second, je n’en veux point d’autre preuve que celle de ce prodigieux Milon de Crotone, que l’on tient avoir couru une stade entiere aux jeux Olympiques, portant sur ses espaules un Bœuf, qu’il tua d’un coup de poing, apres l’avoir déchargé ; Ce qui fut asseurément un pur effet de l’exercice et de l’habitude, par qui la Vertu cultivée, a de tout temps rendu merveilleuses, et comme incroyables, les actions des hommes extraordinaires.
Cist mal m’est [a]venu par tei : tu me donas cunseil de mal, fol e felon e desleal. » Ele respunt a sun barun : « Jeo ne sai cunseil ne mes un, fors tant que tu voises a li, si li criez pur Deu merci. » Al vilein est tart qu’il i aut.
L’on pourra m’objecter là dessus, que je peche moy-mesme imprudemment contre l’advis que je donne aux autres, en ce que je n’entretiens mon Lecteur que de pures Fables, et que je m’amuse à gloser dessus des choses imaginaires.
Mais ce qu’il y a d’insupportable en leur humeur, c’est qu’il ne s’en trouve que trop parmy eux, qui sont bien contents de faire comme l’Ours de ceste Fable, c’est à dire, de manger la plus pure substance des Innocents, et de ne vouloir pas toutesfois que ces pauvres gents s’en ressentent ; Car alors s’ils en reçoivent le moindre déplaisir, il n’est pas à croire combien est grande la violence où leur passion les porte.
Ma non sì tosto prima gli assaggiaro, Che con romor, che gli rendeo sospesi, Ecco scuotendo mille chiavi, e l’uscio Subito aprendo con un lume in mano Il maestro venir de la cucina Per porre in salvo certe altre vivande, Che pur dianzi levate havea di mensa.
Il y en a une autre bien plus excellente, et plus pure, qui ne contient rien de perissable, ny d’imparfaict, mais au contraire elle resiste à l’injure du temps, et n’est susceptible d’aucune tache, ny d’aucune defectuosité.
Le dessein de nostre Autheur en cette Fable, est de nous apprendre que la naïfve prudence est plus pure en toutes choses, qu’une conduitte pleine d’artifices, et de captieuses subtilitez.
Et toutesfois, ils ne les exerçoient pas avecque la mesme perfection : Car la complexion de Milon le Crotoniate estoit plus robuste quant au corps, et le rendoit par consequent plus capable que tout autre, de la lutte, de l’escrime, et de la course ; au lieu que le temperament d’Aristote estoit plus subtil et plus delié ; son sang pur, et aërien, et les sieges de l’entendement, et de la memoire, plus favorablement organisez en luy qu’en nul autre homme de son âge, pour vacquer à la contemplation des choses de la Nature ; Tellement que son Genie le portoit à mediter, et à raisonner ; En quoy certes il a excellé de la façon que ses escrits le tesmoignent.
Ce qu’ils font asseurément d’un pur zele, et non par aucune consideration humaine, comme gents qui ne mendient que pour l’amour de Jesus-Christ, et qui rejettent bien loing ceste honte, dont Cardan veut qu’ils ne soient affranchis, qu’à cause du general consentement des hommes.
O le beau destin que c’est à l’ame raisonnable d’estre venuë du Ciel, d’estre faite pure et incorruptible par les mains de Dieu, et puis d’espouser icy bas la chetive passion d’un vil metail, l’appetit d’une monnoye crasseuse, et pour le dire en un mot, la servitude d’une chaisne d’or.
Seulement il ne faut s’y tromper : ce qu’il craignait, ce n’étaient pas les hommes dont la conscience n’était pas pure et qui pouvaient voir dans ses fables un importun et permanent reproche, et, dans leur colère, essayer de se venger de lui. […] Si la nature de cette étude ne m’imposait pas d’étroites limites, je tâcherais de peindre ici cette figure qui fut une des plus pures de son époque ; je me bornerai à en tracer une légère esquisse. […] Édouard de Blives à la Bibliothèque de Troyes. » Cette mention est signée et datée ainsi : « Édouard de Blives, petit-fils de Bréban, le 8 septembre 1871. » L’exemplaire qui porte le nº 222 est admirablement relié et conservé ; ses marges sont pures de toute annotation. […] Tant il est vrai que les œuvres de pure érudition n’intéressent qu’un petit nombre de personnes et que, pour les entreprendre, il faut posséder tout à la fois un grand amour de la science et une forte dose d’abnégation.