Laissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bien-tôt pris quatre.
Mes gens s’en vont à trois pieds Clopin clopant comme ils peuvent, L’un contre l’autre jettez, Au moindre hoquet qu’ils treuvent.
La Perdrix le raille et luy dit : Tu te vantois d’estre si vîte : Qu’as-tu fait de tes pieds ?
Sur ces entre-faites, voila survenir en ce mesme endroict, un cauteleux Oyseleur, qui dressa ses gluaux pour prendre la simple Colombe ; Ce qu’apperçevant la Fourmy, elle le mordit au pied de sorte que l’Oyseleur fût contrainct de laisser aller ses gluaux, surpris par la douleur que luy causa ceste picqueure ; Cependant la Colombe effrayée du bruit, s’envola soudain et ainsi elle eschappa du danger present.
L’Arbre tient bon, le Roseau plie ; Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu’il déracine Celuy de qui la teste au Ciel estoit voisine, Et dont les pieds touchoient à l’Empire des Morts.
Sa personne estant ainsi faite, Et ses pieds de devant posez sur sa houlette, Guillot le 2Sycophante approche doucement.
Leve tes pieds en haut, et tes cornes aussi : Mets-les contre le mur.
» demanda Esope. « Si je me fusse tenu debout », repartit Xanthus, « le Soleil m’eust bruslé la teste, et la terre les pieds, joinct que l’acrimonie de l’urine m’eust offensé les narines ». […] Comme elle parloit ainsi, il survint une autre servante, qui le regardant fixement, « Il faut », s’ecria-telle « qu’avant que mettre le pied ceans, tu souffres qu’on te découppe le visage. […] A ces mots, Esope frappant du pied. « O Dieux », s’écria-t’il, « le Philosophe Xanthus se laisse gouverner par sa femme !
Le lion et l’onagre chassaient aux bêtes sauvages, le lion usant de sa force, l’onagre de la vitesse de ses pieds.
Elle se sauve ; et là-dessus Passe un certain Croquant qui marchoit les pieds nus.
Aussi-tost la femme est sur pieds : Elle manqua son avanture.
J’ay, dit la Beste chevaline, Une apostume sous le pied.
Une Mouche s’estant arrestée sur un Chariot de ceux qui couroient dans une lice, où la poussiere estoit grande, tant à cause des chevaux, qui l’esmouvoient de leurs pieds, que du roulement des roües ; « O que je fay lever de poudre ! […] La gloire qui les suit apres tant de travaux, Se passe en moins de temps que la poudre qui vole Du pied de leurs chevaux.
Le Chat apprit ce dessein des Rats, et ne l’eust pas plûtost découvert, que faisant le mort, il se pendist par les pieds de derriere à une perche, attachée à la muraille.
Le Rat fut à son pied par la pate attaché.
Le Hibou de retour ne trouve que les pieds De ses chers nourriçons, hélas !
Celuy-cy courant fortune d’estre pris, à cause de la soudaine esmotion du Peuple, se jetta dans une ruë auprés de celle où estoit arrivé le combat, et se lança teste baissée dans la premiere porte qu’il pût rencontrer, où après avoir monté le degré, et passé par deux ou trois anti-chambres de plain pied, il vint à la fin en celle d’une Dame, qu’il trouva pour l’heure au lict, à cause de quelque indisposition. Ce pauvre homme tout effrayé se jetta d’abord aux pieds de cette personne, et la pria tres instamment de luy sauver la vie ; Ce que la Dame luy ayant accordé, elle luy donna la clef d’un cabinet pour se cacher dedans, en attendant qu’il peust eschapper à la faveur des tenebres.
Celle-cy prend bien l’asseurance De venir à vos pieds s’offrir, Par zele et par reconnoissance.
Je doute au commencement de ce Discours, si je le dois rapporter aux promesses des Arrogants et des Presomptueux, ou taxer generallement l’Orgueil et la Vanité des hommes, qui cherchent à se rendre immortels par des Bastiments, qui mettent sur pied des Armées, qui dévorent les Provinces entieres des yeux et du desir, et au partir de là, leur Ambition n’aboutit qu’à un peu de fumée. […] Ce sera, sans doute, celuy qui par un excés d’Ambition met dix-huict cents mille hommes sur pied, et n’aboutit qu’à la desfaicte de son Armée, tandis que ce Philosophe se rit de la vanité de ce Temeraire, et qu’il condamne sa presomption, jugeant fort à propos avec Esope, que c’est la grossesse d’une Montagne, qui n’accouche que d’une Souris.
L’aigle ne se montra pas ingrat envers son bienfaiteur ; mais le voyant assis au pied d’un mur qui menaçait ruine, il vola vers lui et enleva dans ses griffes le bandeau qui lui ceignait la tète.
Un jour une puce alla d’un saut se poster sur un doigt de pied d’un athlète malade, et tout en sautant elle lui fit une morsure.
On luy dit : Pauvre beste, Tandis qu’à peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-dessus de ta teste ?
Le pendu ressuscite ; et sur ses pieds tombant Attrape les plus paresseuses.
Ils allaient aussi t’inscrire ; mais je me suis jeté à leurs pieds, en les suppliant, et leur ai juré que tu n’étais pas un vrai médecin, et qu’on t’avait incriminé sans motif. » La fable présente met au pilori les médecins dont toute la science et le talent consistent en belles paroles.
Aussi quand on le découvre et qu’on le poursuit pour les lui couper, comme il sait pourquoi on le poursuit, il fuit jusqu’à une certaine distance, et il use de la vitesse de ses pieds pour se conserver intact ; mais quand il se voit en prise, il se coupe les parties, les jette, et sauve ainsi sa vie.
Luy cependant en tenoit le manche, extrémement aise de ce que le Taureau ne le pouvoit frapper, ny de ses cornes, ny de ses pieds.
Mais vint le temps de la guerre : le cheval dut porter un cavalier armé de pied en cap, et celui-ci le poussa dans tous les sens et le lança même au milieu des ennemis, où le cheval criblé de coups s’abattit.
Un manant luy coupa le pied droit et la teste.
Tandis qu’il levait ainsi la tête en l’air, il ne s’aperçut pas qu’il mettait le pied sur un aspic endormi, qui se retourna et lui lança un coup de dent.
La Main, et le Pied, formerent jadis une plaincte contre le Ventre, alleguants que par sa paresse il engloutissoit tout le gain qu’ils pouvoient faire : Ils vouloient donc, ou qu’il travaillast, ou qu’il ne demandast point à estre nourry.
La Renommée ayant dit en cent lieux, Qu’un fils de Jupiter, un certain Alexandre, Ne voulant rien laisser de libre sous les Cieux, Commandoit que sans plus attendre, Tout peuple à ses pieds s’allast rendre ; Quadrupedes, Humains, Elephans, Vermisseaux, La Republique des Oiseaux : La Deesse aux cent bouches, dis-je, Ayant mis par tout la terreur En publiant l’Edit du nouvel Empereur ; Les Animaux, et toute espece lige De son seul appetit, creurent que cette fois Il falloit subir d’autres loix.
La fourmi s’en étant aperçue, mordit le pied de l’oiseleur, qui, sous le coup de la douleur, jeta ses gluaux et fit aussitôt envoler la colombe.
Mais enfin comme il apperçeut que des paroles on en vouloit venir aux coups, se jettant aux pieds de son Maistre, il le pria de se donner un peu de patience.
Un Veneur encourageoit son Chien à la chasse, mais c’estoit en vain, pource que la pesanteur de ses pieds tardifs ne luy permettoit pas d’aller viste.
Il répondit qu’il avait, en franchissant une clôture, mis le pied sur une épine, et il le pria de la lui enlever d’abord, après quoi il pourrait le manger, sans se percer la bouche en mâchant.
Ce sont mes pieds, qui devaient me trahir, qui me sauvaient ; et ce sont mes cornes, en qui j’avais toute confiance, qui me perdent. » C’est ainsi que souvent dans le danger les amis que nous suspectons nous sauvent, et ceux sur qui nous comptons fermement nous trahissent.