/ 140
2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

En un mot, elle estale toutes ses delices, et se mocque du travail perpetuel où est la Fourmy, pour gagner bien petitement sa vie. […] En quoy, certes, elle presage le destin de ces infortunez Courtisans, qui se trouvent n’avoir rien amassé pendant leurs belles années, pour soulager l’incommodité de la vieillesse, et sont contraints de souhaitter la mort pour les calamitez de leur vie. […] Je n’achepte point si cher une chetive volupté comme la tienne : ma vie est esloignée de toute sorte de troubles et de perils : Dans ma maison je ne meurs que d’une vieillesse tranquille, et qui est exempte de crime et de pauvreté. […] J’en appelle à tesmoins Plutarque, Seneque, Ciceron, et une infinité de Poëtes et de Philosophes, qui n’ont jamais eu tant d’esloquence, ny tant de charmes, qu’en escrivant les delices de la vie retirée. […] Mais je sçay bien qu’ils envient, ou qu’ils feignent d’envier les delices d’une vie particuliere, au lieu que les personnes retirées et solitaires ignorent pour la pluspart, et veulent constamment ignorer les delices des grands Seigneurs.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIV. Du Lion affoibly de vieillesse. »

Car comme cét Animal ayant devoré une estrange quantité de bestes, se treuve accablé de vieillesse et de pauvreté, sans avoir la force de se lever pour s’en aller à la chasse ; Ainsi voyons-nous bien souvent, que ceux qui ont appauvry les autres, et qui se sont maintenus du sang du Peuple, ne laissent pas de se treuver au dernier periode de leur vie, dépourveus de toutes commoditez, languissants de faim, et reduicts à la mercy de leurs Ennemis. […] Il n’est abandonné que de ceux qu’il a servy durant sa vie. […] En quoy il esprouve veritable le dire du Gentil Poëte, L’injure se grave en metail, Et le bien-fait s’escrit en l’onde : Au lieu que, s’il eust mené une vie modeste et moins tyrannique envers ses inferieurs, il ne reçevroit pas maintenant le desplaisir de les voir bandez contre luy ; Et quoy que possible ses amis ne luy seroient pas plus charitables durant sa vie, si est ce qu’en mourant, il auroit du moins la satisfaction de sa probité, qui est le plus asseuré consolateur que nous ayons, et devant et apres nostre mort.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — V. La Chauvesouris et les deux Belettes. » p. 172

La voila derechef en danger de sa vie. […] Par cette adroite repartie Elle sauva deux fois sa vie.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

Car il est bien mal aisé de s’accoustumer à une vie molle et faineante, de ne refuser rien à ses sens, et de vivre pour la seule satisfaction de son corps, sans trouver sa fin avant l’âge. […] O mort bien digne de la vie de Tamberlan ! […] Leur fin, comme toute pure et celeste, ne tient rien des songes et des chimeres de ceste vie.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Il n’en est pas ainsi de la vie des champs : elle est toute pleine d’une innocente seureté, toute agreable, et toute voluptueuse. […] Toute l’estenduë du Ciel est à luy, toute la campagne est sienne : il alonge sa vie en dormant peu : il la fortifie en reposant avecque tranquilité. […] Une si douce vie agréoit si fort aux plus grands personnages de l’Antiquité, que Ciceron avoüe ne s’estre jamais tant pleu aux honneurs, qu’on luy deferoit dans Rome, qu’en la metairie Tusculane. […] En un mot, quelque part que je tourne les yeux, je voy les plus excellents personnages de l’Antiquité, qui se sont divertis aux delices de la vie champestre. […] Mais de briser pour cela leurs chaines, et de se jetter, à leur imitation, dans le train d’une vie plus tranquille, c’est à quoy ils ne se peuvent resoudre.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 102 » pp. 304-304

— Si tu te souvenais, répliqua la ronce, des haches et des scies qui te coupent, tu préférerais toi aussi le sort de la ronce. » Il ne faut pas dans la vie s’enorgueillir de sa réputation ; car la vie des humbles est sans danger.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXV. Des Liévres craignans sans cause. »

Car il n’est point d’homme si desesperé, qui ne se plaise à la vie, s’il jette les yeux sur une infinité de Mandiants, chargez d’âge et de maladies, qui toutesfois s’estudient à se conserver, comme si leur vie estoit accompagnée de tout ce qu’on appelle bonne fortune.

9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VIII. Du Laboureur et du Serpent. »

tu me rends donc le mal pour le bien, et veux oster la vie à celuy qui te l’a donnée !  […] Il remplira toute ta cabane de trouble et de peril ; il s’eslancera contre toy-mesme ; il fera peur à tes enfants, et tu seras à la fin contrainct de le tuer de ceste mesme main dont tu luy as desja conservé la vie. […] Mais je laisse en arriere tous ces exemples, pour alleguer seulement celuy qui est arrivé à la personne mesme de nostre Autheur, et qui est escrit cy-devant en l’Histoire de sa vie ; A sçavoir, qu’Esope estant dans Babylone, à la Cour du Roy Lycerus, adopta pour fils un jeune homme, qui luy sembla le plus aymable, et le mieux conditionné de toute la Ville, auquel il donna une entiere esperance de ses biens, et mit toute son affection en luy, comme s’il eust esté veritablement son enfant. […] Car quand nous ne regorgerions pas d’ingratitude les uns envers les autres, nostre vie qu’est-elle autre chose qu’une perpetuelle mescognoissance envers Dieu.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Le Renard sortit en mesme temps du logis, sans rien dire au Bucheron, qui le blâma de ceste incivilité, luy reprochant qu’il luy avoit sauvé la vie, et que neantmoins il s’en alloit, et ne l’en remercioit point. Mais le Renard qui l’ouyt, luy respondit de fort bonne grace en se retournant, « Hola, mon amy, je n’aurois eu garde de m’en aller, comme tu dis, sans te remercier, si ta main, tes actions, tes mœurs, et ta vie, eussent esté semblables à tes paroles ». […] La mesme chose est arrivée en plusieurs Histoires, et particulierement en celle de Massinissa, qui viola non seulement l’hospitalité, mais encore les loix du mariage, en la personne de Sophonisbe, qui avoit parole de luy d’une entiere amour, et d’une parfaicte asseurance de sa vie. […] Ce pauvre homme tout effrayé se jetta d’abord aux pieds de cette personne, et la pria tres instamment de luy sauver la vie ; Ce que la Dame luy ayant accordé, elle luy donna la clef d’un cabinet pour se cacher dedans, en attendant qu’il peust eschapper à la faveur des tenebres.

11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XII. Les Medecins. » p. 114170

S’il m’eust cru, disoit l’autre, il seroit plein de vie.

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — Epilogue »

Amour ce tyran de ma vie Veut que je change de sujets ; Il faut contenter son envie.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »

Mais je voudrois bien sçavoir, s’il y a rien de meilleur que la Langue, en ceste vie mortelle : Nenny, sans doute, puis qu’il n’est point de doctrine, ny point de Philosophie, qui par son moyen ne soit enseignée aux hommes. Par elle nous donnons et reçevons : Par elle on fait des harangues, des prieres, des compliments : on plaide des causes : on paroist éloquent : on traicte les mariages : on bastit les villes : on pourvoit à la seureté des hommes : Et pour le dire en un mot, par elle mesme nostre vie se maintient : par où l’on peut voir qu’il n’y a rien de meilleur que la langue ».

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »

A cela l’on peut adjouster, que par cét adveu contre son profit particulier, l’on ne fait tort ny à Dieu, ny aux hommes, ny à soy mesme : A Dieu, pource qu’en la distribution qu’il a faite des biens du monde, il ne nous a pas rendu possesseurs des nostres propres, à condition de les maintenir au peril mesme de nostre vie, qui est un bien infiniment plus cher qu’un heritage, ou une dignité, qui n’en sont que les accessoires. Que si nous sommes obligez de hazarder la vie, la liberté, c’est plustost pour la deffense des biens publics, que non pas des nostres, principalement si on les a commis à nostre charge et qu’on nous en ait fait les dispensateurs, comme des forteresses, des villes, et des possessions destinées au service de Dieu (que nous appellons benefices, et qu’on nommoit anciennement le territoire sacré). Mais quant à nos propres successions, il est permis à qui que ce soit d’y renoncer, plustost qu’à sa vie, voire mesme à sa seureté, pource qu’en cela il n’y a rien qui offence la majesté divine, non plus que les hommes, qui n’ont nulle part à ce qui nous appartient ; et pour ceste raison ne se peuvent plaindre, de quelque façon que nous en usions.

15. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — IX. Le Loup et la Cicogne. » p. 156

Un Loup donc estant de frairie,
 Se pressa, dit-on, tellement,
 Qu’il en pensa perdre la vie.


16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 154 » pp. 118-118

Aussi quand on le découvre et qu’on le poursuit pour les lui couper, comme il sait pourquoi on le poursuit, il fuit jusqu’à une certaine distance, et il use de la vitesse de ses pieds pour se conserver intact ; mais quand il se voit en prise, il se coupe les parties, les jette, et sauve ainsi sa vie. Parmi les hommes aussi, ceux-là sont sages qui, attaqués à cause de leurs richesses, les sacrifient pour ne pas risquer leur vie.

17. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 355 » p. 378

Le pot de terre dit au pot de cuivre : « Nage loin de moi, pas à mes côtés ; car si tu me touches, je vole en éclats, même si je m’approche de toi sans le vouloir. » La vie n’est pas sûre pour le pauvre qui a pour voisin un prince rapace.

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 194 » p. 139

Un milan, l’ayant aperçue, dit : « Tu n’as que ce que tu mérites, puisque, née oiseau, tu cherchais ta vie sur la mer. » Ainsi les gens qui abandonnent leur propre métier pour en prendre un qui n’est pas le leur sont justement malheureux.

19. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 321 » p. 368

Alors précipitant son courant sur elle : « Cherche un autre nom, dit-elle ; car je t’aurai vite rendue molle. » Souvent les audacieux et les orgueilleux sont terrassés par les malheurs de la vie.

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 158 » p. 86

pour le plaisir de manger, je me prive de la vie. » La fable s’adresse au débauché qui se perd par le plaisir.

21. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 349 » p. 229

Aux raisons de l’hirondelle la corneille répliqua : « Ta beauté ne fleurit que pendant la saison du printemps, tandis que moi, j’ai un corps qui défie même l’hiver. » Cette fable montre qu’il vaut mieux prolonger sa vie que d’être beau.

22. (1180) Fables « Marie de France, n° 92. Le corbeau et son petit » p. 679

Ore sui sanz dute de ta vie ; a mes autres oiseus irai, a mun poeir lur aiderai. » Par cest essample nus dit tant : quant hum ad nurri sun enfant, qu’il le veit sagë e veizié, le queor [en] ad joius e lié ; a sun cunseil le deit leisser e puis les autres avancer.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

S’ils ont doncques si peu de plaisir en de semblables conversations, et s’ils voyent d’ailleurs combien elles sont nuisibles au commerce de leur vie, n’est-ce pas à eux une imprudence extraordinaire de se trouver en des compagnies honteuses, et tout à fait insupportables à leur humeur ? […] Cela estant, qu’une mauvaise honte, de celles que Plutarque nous dépeint, ne nous empesche point de leur fermer nostre porte, et de leur feindre des affaires, quand mesme ils sçauroient que nous n’en aurions aucunes ; Que s’ils ont quelque bon mouvement dans l’ame, pour changer la condition de leur vie, il les faut esprouver auparavant que s’apprivoiser avec eux, et les renvoyer aux gents d’âge et de profonde sagesse, pour lesquels je n’escris point ces instructions ; au contraire, je desirerois prendre les leurs, et pour la conduite de ma vie, et pour l’ornement de mon ouvrage.

24. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — IX. Le Rat de Ville, et le Rat des Champs. » p. 352


Je laisse à penser la vie
 Que firent ces deux amis.



25. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVII. La Belette entrée dans un Grenier. » p. 24

Là vivant à discretion,
 La galande fit chere lie,
 Mangea, rongea ; Dieu sçait la vie, 
Et le lard qui perit en cette occasion.


26. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XIX. L’Oracle et l’Impie. » p. 36

Dés qu’il fut en son sanctuaire, Ce que je tiens, dit-il, est-il en vie ou non ?

27. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

Prés de là tout heureusement La Fortune passa, l’éveilla doucement, Luy disant, Mon mignon, je vous sauve la vie.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 260 » p. 355

» Elle répondit : « Parce que, dans les temps anciens, le mensonge ne se rencontrait que chez un petit nombre d’hommes ; maintenant il est chez tous, quoi qu’on entende et quoi qu’on dise. » La vie devient mauvaise et pénible pour les hommes, lorsque le mensonge prévaut sur la vérité.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 318 » pp. 365-365

Un berger, qui faisait rentrer ses moutons à l’intérieur de l’étable, allait enfermer avec eux un loup, si son chien, qui s’en était aperçu, ne lui eût dit : « Comment toi, qui tiens à la vie de tes moutons, fais-tu entrer ce loup avec eux ? 

30. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — III. Le Loup plaidant contre le Renard pardevant le Singe. » p. 474

Un Renard son voisin, d’assez mauvaise vie, Pour ce pretendu vol par luy fut appellé.

31. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — III. Le petit Poisson et le Pescheur » p. 18

Le petit Poisson et le Pescheur Petit poisson deviendra grand, Pourveu que Dieu lui preste vie.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »

Car j’en trouve les embusches si dangereuses, qu’il est impossible, à mon advis, de les éviter, si ce n’est d’avanture en se dérobant le plus qu’on peut à la frequentation des hommes : Encore arrive-t’il bien souvent que ceux-là mesme qui nous cognoissent le mieux, dressent quelquesfois, et à nostre honneur, et à nostre vie, des pieges si dangereux, qu’il est presque impossible d’en eschapper. […] Ils levent la main devant leur Juge ; ils appellent leur Createur à tesmoin ; ils jurent mesme sur l’Evangile, pour tendre croyables leurs impostures, et ostent la vie ou le repos à l’Innocent, qui n’a pas moyen de se garantir du tort qu’on luy fait, et n’en peut demander justice qu’à Dieu seulement.

33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXII. Du Chat, et du Coq. »

Car comme il n’est point d’homme si vertueux dans le monde, en la vie duquel il n’y ait tous-jours quelque chose à dire : aussi n’en est-il point de si abandonné, qui ne trouve un pretexte à ses malices, et ne colore ses actions par une assez specieuse apparence. […] De ceste mesme façon, si pour la juste deffence de sa vie quelqu’autre a mis l’espée à la main contre un qui soit un peu en faveur, ou en credit, à cause de sa noblesse, ou de son argent, on alleguera simplement l’action, et là dessus on le fera servir d’exemple, quoy qu’en effect il en serve tres-innocemment.

34. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — V. L’Asne et le petit Chien. » p. 91

Peu de gens que le Ciel cherit et gratifie, Ont le don d’agréer infus avec la vie.

35. (1180) Fables « Marie de France, n° 52. Le dragon et l’homme » p. 663

Pur ceo nus dit en cest sermun que a tricheür ne a felun ne deit l’um comander sun or ne sa vie ne sun tresor.

36. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [48.]. DELL’ASINO, CHE PORTAVA IL SIMOLACRO. » p. 182

UN ASINEL, che sopra il tergo vile Havea di Giove un simolacro d’oro, Ch’al Tempio il suo padron seco trahea, Mentre passava per diverse vie Era inchinato da la gente tutta, Che con divotion s’humiliava Del nume vano a quella ricca imago.

/ 140