Mais à la fin il arriva que les loups se présentèrent réellement.
Ceux-cy trament des menées artificieuses avec un but interessé, et sur le poinct que leurs pratiques s’en vont esclorre, ils se tiennent aux aguets pour en voir l’issuë, et rencontrent à la fin leur accommodement dans les fatigues des autres hommes, avec lesquels ils ont fait une amitié de dessein, et qui n’est ny noble ny vertueuse.
Ce Lion, que nous voyons estendu à l’entrée de sa caverne, est un Tableau de la fin des meschans hommes.
C’est pour cela mesme que les Seigneurs gourmandent souvent les petits sujets ; que les forts et vigoureux soldats volent en chemin une foible femme, et que les chicaneurs fins et bien apparentez dressent toûjours quelques pieges et quelques aguets aux biens de la vefve et de l’orfelin.
Toutesfois il arrive par la permission de Dieu, que l’on découvre à la fin telles impostures.
De ceste coustume l’on vient à la fin à une espece de Loy, qui ne nous permet plus de les mes-estimer, ny de les croire defectueux, mais elle attache constamment nostre approbation, qu’elle a surprise, et nous rend ingenieux à excuser leurs manquements.
Le mauvais temps ayant pris fin, il les fit toutes sortir dans le pâtis ; mais les chèvres sauvages, gagnant la montagne, s’enfuirent.
Così due pesi l’Asinel sofferse, Il padre su le spalle, il figlio in groppa, Fin che trovò chi l’occhio in lui converse.
S’il fallait en croire Scheffer, ce serait le désir de la vengeance qui aurait mis fin à son incertitude. […] En effet, à la fin des variantes qu’il en extrait, il l’appelle vet. ex. […] Pithou, au contraire, rien n’annonce une fin ; il y en avait même un feuillet déchiré à la fin, et il y en avait d’autres dans le corps de l’ouvrage. […] Elle est fine, mais très lisible. […] Elle est très fine, mais très nette.
A la fin il sçeut si bien cajoler la Gruë, qu’à force de flateries et de promesses, il luy persuada de luy fourrer son bec dans la gueule, et mesmes son col, pour arracher l’os qu’il avoit dedans.
Mais en fin, toute crainte laissée à part, elles s’apprivoiserent si bien, que ce fust à qui sauteroit la premiere sur ce beau Roy, jusques à se mocquer ouvertement de luy, disant qu’il n’avoit ny esprit, ny mouvement.
Alors un des lièvres, qui paraissait être plus fin que les autres, dit : « Arrêtez, camarades ; ne vous faites pas de mal ; car, vous venez de le voir, il y a des animaux plus peureux encore que nous. » Cette fable montre que les malheureux se consolent en voyant des gens plus malheureux qu’eux.
Voi, cui posto ha la cieca instabil Dea De le terrene cose in mano il freno E voi, ch’a più poter veloci andate Con sommo desiderio a i regii alberghi Per vender sol la libertà e la vita Ciechi o dal fumo de l’ambitione, O dal vano splendor del lucid’oro ; Deh raffrenate la superbia, e ’l fasto ; Deh misurate i passi vostri alquanto ; E con sano discorso giudicate Del corso e stato vostro il dubbio fine : Che anchor che retto da propitia stella Arrivar possa al desiato segno, Non ha però felice un giorno solo.
Il remplira toute ta cabane de trouble et de peril ; il s’eslancera contre toy-mesme ; il fera peur à tes enfants, et tu seras à la fin contrainct de le tuer de ceste mesme main dont tu luy as desja conservé la vie.
Mais plus que tous ces gents-là, les Ambitieux sont sujets à faire de pernicieux desseins, et qui n’aboutissent en fin qu’à leur confusion.
Cela se verifie en la personne d’Aristote et de Platon, qui passerent une grande partie de leur âge sans vouloir devenir riches, et n’y consentirent qu’à la fin, lors qu’ils recognurent leur esprit assez fortifié contre la corruption qu’apportent les biens du monde.
Asseurément, mon amy, tu peux dire que c’est fait de toy, si les meschants entrent à la fin trop familierement en ta Maison, quand mesme ils seroient chargez de caresses et de presents.
Que deviennent-ils qu’un peu de poussiere et de cendre, et encore cela n’arrive-t’il pas à la fin, mais au milieu de leurs conquestes ; comme il en prit à Pyrrhus, à Alexandre le Grand, à Attila, et tout nouvellement au Roy de Perse, decedé depuis six mois, au fort de ses plus belles actions.
Le Renard devisant avecque le Chat, se vantoit d’étre si fin, qu’il avoit, disoit-il, une plaine besasse de tromperies.
A la fin, lon n’eust pas si tost mis le gasteau sur la table, que ce Vilain hoste, le tournant de tous costez, commença d’en manger, comme si ç’eust esté du pain, et comme s’il n’en eust jamais gousté de semblable.
Aussi la premiere fin de l’establissement des Roys a esté pour contenir les Peuples en l’observation de ce qui est honneste et vertueux.
Elle eust à peine proferé ces mots, que le Loup qui les ouyst, esperant de trouver quelque butin, s’approcha de la porte du logis ; Mais il fût contraint de s’en retourner au bois à jeun, pource qu’à la fin l’Enfant s’endormit.
Car n’ayant jamais eu des forces complettes, ils firent teste fort longtemps à la plus victorieuse nation du monde, et ne cederent à la fin que par une espece d’oppression trop inégale.
Peut-on pas dire le mesme de LOUYS LE JUSTE, son tres-digne Successeur, à present regnant ; Prince d’incomparable Vertu, et qui par des merveilles de Valeur et de Pieté, a mis à fin tant de hautes entreprises.
camarade, si tu avais autant d’idées que de poils au menton, tu ne serais pas descendu avant d’avoir examiné le moyen de remonter. » C’est ainsi que les hommes sensés ne doivent entreprendre aucune action, avant d’en avoir examiné la fin.
Celuy-cy ayant reçeu des outrages non-pareils du Prince de Valachie, voire mesme ayant esté plusieurs fois reduit au poinct de mourir par son commandement au retour de la bataille de Varne, fut à la fin sauvé de la prison par l’entremise des Seigneurs d’Hongrie, et revenant quelques jours apres dans le Pays des Valaques, defit en Bataille, et prit prisonnier son mortel Ennemy, auquel encore qu’il voulust laisser la vie, selon son ordinaire generosité, si luy fust-il impossible d’obtenir cela des Hongres, qui vengerent sa querelle en despit de luy-mesme, et se rendirent les Juges de celuy qui avoit eu dessein d’estre son homicide.
La fin de sa vie en est encore une preuve bien apparente, veu qu’apres avoir esté affranchy par le commandement des Samiens, il ne fist tout le reste de ses jours que voyager dans la Cour des Princes du Leuant, comme, en celle de Licerus et de Nectenabo ; ce qui ne se pouvoit faire asseurément sans quelque espece de dépendance.
Il faut donc, s’il veut dire le vray, qu’il s’adonne à raconter des choses indifferentes ; Et en ce cas là, outre qu’il peut estre mal adverty, on luy demandera tous-jours de qui il tient ces memoires, et trouvera-t’on à la fin qu’ils viennent ordinairement de personnes amies ou ennemies : veu que les indifferentes ne se peineroient pas beaucoup pour s’en instruire.
La fortune nous monstre en ceste vie deux chemins bien differents, dont l’un est celuy de la liberté, l’entrée duquel est grandement difficile ; mais l’issuë aysée ; Et l’autre celuy de la servitude, qui tout au contraire a un commencement fort doux, et une fin espineuse ».
Le troisiesme poinct de mon Discours sera le vray but d’Esope, compris dans la fin de la Fable, à sçavoir qu’on ne change pas de mœurs, pour changer de condition.
Nous croyons bien tous que les dons du Ciel ne se corrompent jamais : nous sçavons qu’il y a là haut une felicité qui surpasse toutes les autres ; qu’elle est incapable de fin, de dégoust, et de rallantissement.
L’experience, en ce qu’ordinairement les volleurs s’entre-battent pour le partage d’un butin, les querelleux se perdent en fin par leurs propres dissentions, et les Fourbes en font de mesme, pour jouyr du fruict de leur tromperie, apres avoir cherché leur advancement dans la ruyne des familles.
Je veux dire par là, que puis-qu’il est vray que tant d’excellens hommes ont fait l’Amour sur le declin de leur âge, et que cette dangereuse passion les a perdus à la fin, il faut inferer de necessité qu’elle est estrangement violente, et juger comme cela pour nostre regard ; Que si des gents si habiles en ont senti les atteintes à leur dommage, à plus forte raison nous en devons-nous deffendre, veu les ruines qu’elle pourroit faire à nostre esprit.
La source, à mon advis, en est tirée de bien plus loing, à sçavoir de la Metempsicose de Pythagore, qui ayant publié par toute l’Italie, que les ames humaines passoient d’un corps à l’autre jusques à la fin des siecles, donna sujet à ceste opinion, et fist croire à beaucoup de gents, que les esprits vertueux avoient leur retraicte asseurée dans des corps aggreables et tranquilles, comme sont le Cygne, la Brebis, et quantité d’autres ; que les genereux ranimoient des Aigles ou des Lions, et que les Malicieux avoient à devenir Renards, les Voluptueux, Pourceaux, les Bien-advisez, Elephants, les Fideles, Chiens, les Ingenieux, Singes, et ainsi des autres ; Puis il disoit, que ces mesmes ames rentroient dans des corps humains, et revenoient faire une course en leur premiere lice, continüant de cette sorte jusqu’à l’entiere revolution des siecles, qu’ils appelloient la Grande Année, à sçavoir celle-là qui ramenoit les choses à leur premier poinct, et faisoit revenir en mesme estat, en mesme circonstance, et en mesme progrez toutes les actions de la vie. […] C’est donc la Prudence qui nous tire des dangers : Elle qui conduit nos entreprises à une heureuse fin : elle qui fait les Loix, et les Legislateurs, qui rend heureux les Amants, et qui favorise les Guerriers.