Alors le lion l’accusa de trahison. « Ce n’est pas à moi, répliqua le dauphin, mais à la nature qu’il faut t’en prendre : elle m’a fait aquatique et ne me permet pas de marcher sur terre ».
Mais le Renard luy dit pour response, qu’il n’en avoit point plus qu’il ne luy en falloit, et qu’il aymoit beaucoup mieux baleyer la terre de sa queuë, qu’en couvrir les fesses d’un Singe.
Entre les pattes d’un Lion, Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Quand l’alcyon fut de retour et vit ce qui était arrivé, il s’écria : « Que je suis malheureux, moi qui, me méfiant des embûches de la terre, me suis réfugié sur cette mer, pour y trouver encore plus de perfidie !
Va-t-en chetif insecte, excrement de la terre.
La feinte est un païs plein de terres desertes. […] L’enfant met pied à terre, et puis le vieillard monte ; Quand trois filles passant, l’une dit : C’est grand’ honte, Qu’il faille voir ainsi clocher ce jeune fils ; Tandis que ce nigaut, comme un Evesque assis, Fait le veau sur son Asne, et pense estre bien sage.
Ils ne sont pas si prevoyants qu’Agathocles, qui se faisoit servir en vaisselle de terre, pour apprendre à n’oublier que son pere la faisoit, et par consequent à ne s’enfler jamais outre mesure des prosperitez qui luy survenoient. […] En vain tous ces courages ambitieux couvrirent la Mer de vaisseaux, et la terre d’un prodigieux nombre de Soldats, si pas un de ces Elements ne pût supporter leur convoitise excessive. […] Il en prit de mesme qu’à luy à plusieurs Monarques ses imitateurs, qui eurent à peine apres leur mort autant de lieu qui leur en falloit pour leur sepulture, apres avoir voulu conquerir toute la terre durant leur vie.
La fable montre qu’aucun élément, ni la terre, ni l’air, ni l’eau, n’offre de sûreté aux criminels poursuivis par les dieux.
Il aperçut à terre un objet qui ressemblait à une pomme, et voulut l’écraser.
Je veux qu’on tourne ses yeux, non pas vers le ciel, mais en bas vers la terre, et je force les gens à craindre et à trembler, et à se résigner parfois à garder le logis toute la journée. — C’est pour cela, répondit le Printemps, que les hommes ont plaisir à être délivrés de ta présence.
Il avoit dans la terre une somme enfoüie ; Son cœur avec ; n’ayant autre déduit Que d’y ruminer jour et nuit, Et rendre sa chevance à luy-mesme sacrée.
Il m’a dit qu’il ne faut jamais Vendre la peau de l’Ours qu’on ne l’ait mis par terre.
Comme la querelle ne faisait que s’envenimer, elles convinrent de se livrer bataille : celle qui serait victorieuse aurait la possession de la terre et de l’eau.
La pluspart s’en alloient chercher une autre terre, Quand Menenius leur fit voir Qu’ils estoient aux membres semblables ; Et par cet Apologue insigne entre les Fables, Les ramena dans leur devoir.
Mais puisque jusqu’icy l’on ne m’a cruë en rien ; Dés que vous verrez que la terre Sera couverte, et qu’à leurs bleds Les gens n’estant plus occupez Feront aux Oisillons la guerre ; Quand regingletes et rezeaux Attraperont petits Oiseaux ; Ne volez plus de place en place : Demeurez au logis, ou changez de climat : Imitez le Canard, la Gruë, et la Becasse.
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes, Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d’entendre dire, Qu’au Livre du Destin les mortels peuvent lire.
Une chauve-souris, étant tombée à terre, fut prise par une belette.
cette corneille jure par le ciel et la terre qu’il ne tient qu’à toi que je recouvre mes bœufs. » On pourrait appliquer cette fable à un voleur.
Un dauphin l’aperçut, et, le prenant pour un homme, il se glissa sous lui, le soutint et le transporta vers la terre ferme.
C’est là qu’ils aspirent seulement, comme à leur future patrie, se développant avec allegresse des fausses voluptez de la terre, où il n’y a que du dégoust, et de la revolution.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres, Ni les faire entrer sur vos terres.
Quelque temps apres Nectenabo Roy des Egyptiens, ayant sçeu qu’Esope estoit mort, escrivit incontinent une lettre au mesme Lycerus, par laquelle il luy mandoit qu’il eust à luy envoyer des Ingenieurs, qui fussent si bien versez en leur art, qu’ils peussent bastir une tour, qui ne touchast ny le Ciel, ny la terre, et par mesme moyen qu’il luy fit venir aussi quelqu’un qui sçeut respondre à toutes les choses qu’il luy demanderoit ; concluant que s’il le pouvoit faire, il receveroit le tribut, sinon qu’il le payeroit.
Depuis, quand le lin fust sur le point de sortir de terre, et de reverdir, elle les advisa derechef d’en arracher la semence ; mais ils ne firent encore que s’en mocquer.
Ceux-là mesmes ne furent-ils pas chastiez par les François en la Terre saincte, et par Othoman en l’Asie Mineure, quoy qu’il fust né sujet et serviteur de Saladin leur Roy ?
Cette Merveille de la Terre, et pareillement cette Reine de la Mer, dequoy n’est elle point venuë à bout, depuis douze cens ans tous entiers ? […] Il represente pour cét effet les Ames rampantes par les Serpens attachez à la terre ; La Ruze et la Cruauté par le Renard et le Loup ; L’Aveuglement de l’esprit, et la malice noire, par le Chat-huant, et par le Corbeau ; Comme au contraire, il nous depeint les plus hautes de toutes les Vertus par les plus nobles de tous les Animaux, le Lion, et l’Aigle.
Alors les poussins de l’Aigle, qui ne pouvoient encore voler, sentans l’ardeur de la flamme, se laisserent cheoir à terre, où toutesfois ils ne furent pas long-temps : car le Renard, qui estoit en bas, se jetta sur eux incontinent, et les engloutit en la presence de leur mere. […] J’obmets ce qui advint à Richard, au retour de la Terre saincte, et me contente de conclure ce discours par l’exemple du vertueux Huniade.
L’une se vantoit d’estre noble, et de voler comme les Oiseaux ; de frequenter chez les Roys, d’estre toûjours en festin, et de n’avoir rien à faire ; au lieu que l’autre estoit de basse naissance, ne faisoit que ramper à terre, ne se nourrissoit que de quelques chetifs grains qu’elle rongeoit, ne beuvoit rien que de l’eau, et se tenoit tout le jour cachée dans les Cavernes. […] Elle allegue la sublimité de son vol, et mesprise au contraire les routes que la Fourmy fait sur la terre, representant la grandeur de sa race, et les hauts tiltres dont elle est de long-temps illustre.
Car ce ne sont pas les grandeurs de la terre qui establissent nostre condition devant Dieu, mais plustost c’est la seule vertu ; et celuy-là est le plus considerable en sa Cour, qui est le moins vicieux.
La Tortuë ennuyée de ramper sur terre, commença de promettre monts et merveilles à quiconque la voudroit porter au Ciel.
Le seul Hypocrite, qui cache la malice et l’impieté sous le voile d’une fausse devotion, est capable de tenir les personnes plus long temps abusées, à cause que l’exercice de la Vertu n’est pas sujet à la censure des hommes, mais à celle de Dieu : Son espreuve se fait au Ciel, et non pas en terre.
Autant en est il des meubles precieux des denrées, des terres, des heritages, et de toute autre possession, soit d’un bien necessaire et utile, soit du delectable, et du superflu.
C’est cette puissance souveraine, plutost que la conformité des humeurs, qui apres une particuliere cognoissance de vôtre merite, vous a gaigné le cœur du plus grand et du plus vertueux Prince de la terre.