/ 64
15. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VI. Le combat des Rats et des Belettes. » p. 165

La nation des Belettes, Non plus que celle des Chats, Ne veut aucun bien aux Rats ; Et sans les portes étretes De leurs habitations, L’animal à longue eschine En feroit je m’imagine, De grandes destructions.

16. (1180) Fables « Marie de France, n° 4. Le chien et la brebis » p. 478

Li chiens i vient, sa leine en porte, e li escufles d’autre part, e puis li lus, trop li est tart que la chars fust entre eus destreite, kar de vïande eurent suffreite ; ne la berbiz plus ne vesqui : sis sires del tut la perdi.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Ils s’entretenoient ensemble de tels discours en s’en allant au logis, où apres qu’ils furent arrivez, Xanthus voulut qu’Esope demeurât devant la porte, pource, disoit il, qu’il sçavoit que sa femme se picquoit un peu de gentillesse, et qu’il ne falloit pas luy presenter un object si difforme, sans l’avoir prevenüe par quelque bon mot. Il entra donc plus avant dans le logis, où l’ayant trouvée ; « Ma Maistresse », luy dit-il, « vous ne me reprocherez plus desormais les devoirs que me rendent vos servantes ; Car je vous ay achepté un Valet qui est devant nostre porte, en qui vous remarquerez une si excellente beauté, que vous n’en avez jamais veu de semblable ». […] Cependant la femme de Xanthus ayant commandé qu’on appellât ce nouveau valet, pour le faire entrer, il y en eust une qui courut à la porte plus promptement que les autres, estimant par ce bon office, de tenir des-ja des erres de son futur mariage.

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 253 » p. 262

» Et les arbres dirent au figuier : « Viens régner sur nous. » Et le figuier lui aussi répondit : « Moi, que je renonce à la douceur qui est en moi et à l’excellent fruit que je porte, pour aller régner sur les arbres ! 

19. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 267 » pp. 182-182

Chambry 267 Chambry 267.1 Ὄνος βαστάζων ἄγαλμα — L’âne qui porte une statue de dieu.

20. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVIII. La Chate metamorphosée en Femme. » p. 50

Qu’on luy ferme la porte au nez, Il reviendra par les fenestres.

21. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIX. Le Charlatan. » p. 

Un des derniers se vantoit d’estre En Eloquence si grand Maistre, Qu’il rendroit disert un badaut, Un manant, un rustre, un lourdaut, Ouy, Messieurs, un lourdaut, un Animal, un Asne : Que l’on ameine un Asne, un Asne renforcé, Je le rendray Maistre passé ; Et veux qu’il porte la soutane.

22. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 333 » pp. 294-294

Le paon se moquait de la grue et critiquait sa couleur. « Moi, disait-il, je suis vêtu d’or et de pourpre ; toi, tu ne portes rien de beau sur tes ailes. – Mais moi, répliqua la grue, je chante tout près des astres et je m’élève dans les hauteurs du ciel ; toi, comme les coqs, tu marches sur le sol, avec les poules. » Il vaut mieux être illustre sous un vêtement pauvre que de vivre sans gloire, en se panadant dans la richesse.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — L’ingratitude de Xanthus. Chapitre XIX. »

Va-t’en à la porte, et prends bien garde si tu ne verras point deux Corneilles : Que si tu en vois deux, ce sera bon signe ; Comme au contraire, s’il n’y en a qu’une l’Augure en sera mauvais ».

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope découvre le derriere de sa Maistresse. Chapitre XX. »

» « Seigneur », respondit Esope, « quand j’ay mis les viandes sur la table, j’ay prié Madame, de prendre garde que les chiens ne les mangeassent, et elle m’a fait response que ses fesses avoient des yeux, à cause dequoy la trouvant endormie, je les luy ay découvertes ». « Infame Boufon », dit Xanthus, « tu peux bien remercier mes amis : car n’estoit le respect que je leur porte, et que je les ay conviez, je te punirois si bien, que tu n’aurois pas sujet de t’en mocquer ».

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Celuy-cy courant fortune d’estre pris, à cause de la soudaine esmotion du Peuple, se jetta dans une ruë auprés de celle où estoit arrivé le combat, et se lança teste baissée dans la premiere porte qu’il pût rencontrer, où après avoir monté le degré, et passé par deux ou trois anti-chambres de plain pied, il vint à la fin en celle d’une Dame, qu’il trouva pour l’heure au lict, à cause de quelque indisposition. […] Elle attendit donc que l’obscurité de la nuict donnast moyen au Meurtrier de s’échapper de ce lieu, et luy ouvrant elle mesme la porte ; « Va », luy dit-elle, « ô miserable, contre qui j’ay plus de haine que contre tous les hommes du monde, joüy à ton ayse des fruicts de ma loyauté ».

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 186 » pp. 133-133

Chambry 186 Chambry 186.1 Κύων κρέας φέρουσα — Le chien qui porte de la viande.

27. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 356 » pp. 244-244

et si parfois cela m’arrive, ils se fâchent et me jettent à la porte. – Va te promener, ma belle dame ; il n’y a pas de comparaison à faire entre nous ; ma voix n’agace pas les maîtres comme la tienne. » Cette fable convient aux critiques malveillants toujours prêts à jeter le blâme sur les autres.

28. (1180) Fables « Marie de France, n° 37. Le lion et le paysan » p. 284

» A un mur sunt amdui venu ; ileoc ad li leüns veü defors la porte une peinture cum un vilein par aventure od sa hache oscist un leün ; si apela sun cumpainun : « Ki fist ceste semblance ici, humme u lïuns ?

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 31 » pp. 19-19

. — Eh bien ; tu t’es fourvoyé, l’ami, dit la ronce, en voulant t’accrocher à moi qui ai l’habitude d’accrocher tout le monde. » Cette fable montre que chez les hommes aussi ceux-là sont des sots qui ont recours à l’aide de ceux que leur instinct porte plutôt à faire du mal.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 234 » pp. 161-161

Soudain un quidam vint à lui et lui annonça que les portes de sa maison étaient ouvertes et qu’on avait enlevé tout ce qui était à l’intérieur.

31. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVI. La mort et le Buscheron. » p. 60

Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.


32. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 266 » pp. 180-180

Chambry 266 Chambry 266.1 Ὄνος ἅλας βαστάζων — L’âne qui porte du sel.

33. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VIII. L’Aigle et l’Escarbot. » p. 3

L’Oyseau qui porte Ganimede, Du Monarque des Dieux enfin implore l’aide ; Dépose en son giron ses œufs, et croit qu’en paix Ils seront dans ce lieu, que pour ses interests Jupiter se verra contraint de les défendre.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

mon amy », luy respondit-il, « je me porte tousjours bien, à ce qu’on me dist, et toutesfois je m’en vay mourant ».

35. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522

Chacun estant en belle humeur,
 Un domestique accourt, l’avertit qu’à la porte
 Deux hommes demandoient à le voir promptement.


36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »

Comme ils se fûrent tous mis à table, la premiere chose que fit Xanthus, fût de choisir quelques-unes des viandes les plus exquises, et les donnant à Esope, qui estoit auprés de luy ; « Va-t’en », dit-il, « et porte cecy à ma bien-aymée ». […] Il falloit donc bien, ce me semble, Seigneur, que tu me disses, Esope porte cecy à ma femme, et non pas à ma bien aymée ».

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 199 » pp. 140-140

Dès lors le laboureur n’eut plus que mépris pour lui, et, lorsqu’il se présenta, il le mit à la porte à coups de bâton.

38. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle ; Jupiter comme un autre : introduisons celuy Qui porte de sa part aux Belles la parole : Ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’huy.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

Dequoy le marchand bien estonné ; « Asseurément », dit il, « Esope a des-jà gaigné l’argent que il me couste, puis qu’il est si ardant et si prompt à la fatigue, car, à ce que je voy, il porte la charge d’un cheval ».

40. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIII. Du Cerf, et du Cheval. »

Le Vaincu fut alors Victorieux, bien que toutesfois cela n’ait pû empescher depuis, qu’il n’ayt esté destiné pour servir toûjours à l’homme, car il le porte sur son dos, et luy met-on un frein à la bouche.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 245 » pp. 352-352

Comme ils s’apprêtaient à commencer le festin, soudain un homme ouvrit la porte.

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »

Quel honneur est-ce à un homme riche et bien qualifié, de venir à bout d’un petit ennemy, qui n’a non plus de force qu’un vermisseau, et qui succumbe au premier coup qu’on luy porte ?

43. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

Quant à l’aveugle affection que le Singe porte à ses Enfans, elle nous apprend combien nous sommes susceptibles de telles foiblesses, et combien les choses du monde nous sont déguisées, quand nous les voyons par les yeux de l’amitié.

44. (1180) Fables « Marie de France, n° 72. L’homme et le serpent » p. 51

Ele li respunt hastivement, s’il [en] voleit sun cunseil feire, qu’il en purreit a bon chef treire : ocie la, si fera mut bien, puis ne la crendra de nule rien ; en dute en est, ore en sa merci, bien se deit deliverer de li, n’avera dute de sun mesfet ; le buket li porte plein de leit, puis si l’asie* a tere jus, si s’e traië un poi ensus ; quant la serpent vendra avant, sa hache tienge bien trenchant, si la fierge si durement que n’[i] ait mes recovrement.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE II. Du Loup, et de l’Aigneau. »

Ne trouve donc pas estrange, si tu en portes la peine aujourd’huy ».

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »

Pour le premier poinct à sçavoir que ce n’est pas un crime d’y consentir, il suffit de s’en tenir à la loy naturelle, qui porte tout le monde à sa propre conservation, non seulement au pris de dire un mensonge, mais encore de faire un homicide, ou quelque action plus tragique et plus extraordinaire.

/ 64