Chambry 315 Ποιμὴν καὶ λύκος <σὺν κυσὶ τρεφόμενος> – Le berger et le loup nourri avec les chiens. […] Quand le louveteau fut devenu grand, si parfois un loup enlevait un mouton, il lui donnait la chasse lui aussi, avec les chiens. Quand parfois les chiens ne pouvaient pas atteindre le loup et par suite s’en retournaient, lui le suivait jusqu’à ce qu’il le joignît, et qu’il eût, en tant que loup, sa part de la proie ; puis il prenait le chemin du retour. Si un loup n’emportait pas de mouton hors de la bergerie, lui-même en tuait un en cachette et le mangeait avec les chiens. Mais à la fin le berger devina et comprit ce qui se passait, et tua le loup en le pendant à un arbre.
Les Loups et les Brebis. Aprés mille ans et plus de guerre declarée, Les Loups firent la paix avecque les Brebis. C’estoit apparemment le bien des deux partis : Car si les Loups mangeoient mainte beste égarée, Les Bergers de leur peau se faisoient maints habits. […] La paix se conclud donc ; on donne des ostages ; Les Loups leurs Louveteaux, et les Brebis leurs Chiens. L’échange en estant fait aux formes ordinaires, Et reglé par des Commissaires, Au bout de quelque temps que Messieurs les Louvats Se virent Loups parfaits et friands de tuerie ; Ils vous prennent le temps que dans la Bergerie Messieurs les Bergers n’estoient pas ; Estranglent la moitié des Agneaux les plus gras ; Les emportent aux dens, dans les bois se retirent.
Chambry 229 Chambry 229.1 Λύκος καὶ ὄνος — Le loup et l’âne. […] Un loup, étant devenu chef des autres loups, établit des lois générales portant que, tout ce que chacun aurait pris à la chasse, il le mettrait en commun et le partagerait également entre tous : de la sorte on ne verrait plus les loups, réduits à la disette, se manger les uns les autres. Mais un âne s’avança, et secouant sa crinière, dit : « C’est une belle pensée que son cœur a’inspirée au loup. […] Apporte-le à la communauté et partage-le. » Le loup confondu abolit ses lois.
Chambry 227 Λύκος καὶ κύων — Le loup et le chien. […] Un loup voyant un très gros chien attaché par un collier lui demanda : « Qui t’a lié et nourri de la sorte ? […] Dieu garde de cela le loup qui m’est cher !
Chambry 223 Λύκος καὶ ἀρνίον <εἰς ἱερὸν καταφυγόν> – Le loup et le jeune agneau réfugié dans un temple. […] Un loup poursuivait un jeune agneau. […] Comme le loup l’appelait à lui et disait que le sacrificateur l’immolerait au dieu, s’il le trouvait là : « Eh bien !
Chambry 206 Λέων καὶ λύκος καὶ ἀλώπηξ — Le lion, le loup et le renard. […] Alors le loup, saisissant l’occasion favorable, accusa le renard par-devant le lion : « il n’avait, disait-il, aucun égard pour celui qui était leur maître à tous, et c’est pour cela qu’il n’était même pas venu le visiter. » Sur ces entrefaites le renard arrivait lui aussi, et il entendit les dernières paroles du loup. […] Le renard répondit : « C’est d’écorcher vif un loup, et de te revêtir de sa peau toute chaude. » Le loup fut incontinent mis à mort, et le renard dit en riant : « Il ne faut pas exciter le maître à la malveillance, mais à la douceur, » Cette fable montre qu’en dressant des embûches à un autre on se tend un piège à soi-même.
Chambry 220 Λύκος <διὰ τὴν ἑαυτοῦ σκιὰν γαυρωθεὶς> καὶ λέων — Le loup fier de son ombre et le lion. […] Un loup errait un jour dans des lieux déserts, à l’heure où le soleil penchait sur son déclin. […] Le loup changeant d’avis s’écria : « La présomption nous est une cause de malheur. »
Chambry 108 Chambry 108.1 Ἔριφος καὶ λύκος <αὐλῶν> – Le chevreau et le loup qui joue de la flûte. […] Un chevreau, étant resté en arrière du troupeau, était poursuivi par un loup. Il se retourna et lui dit : « Je sais bien, loup, que je suis destiné à ton repas ; mais pour que je ne meure pas sans honneur, joue de la flûte et fais-moi danser. » Tandis que le loup jouait et que le chevreau dansait, les chiens accoururent au bruit et donnèrent la chasse au loup.
Des Loups, et de la Brebis. Combien que les Loups et les Brebis ayent tous jours eu guerre ensemble, il advint neantmoins qu’ils firent treve une fois, et que pour hostages de part et d’autre, les Loups donnerent leurs Louveteaux, et les Brebis leurs Chiens. […] Les Loups sortirent incontinent, et sous pretexte qu’on leur avoit faussé la foy, et rompu la treve, ils se jetterent sur les pauvres Brebis, qu’ils mirent en pieces bien aisément, pource qu’elles n’avoient plus leur garde ordinaire. […] L’on peut apprendre deux choses dans la Fable des Loups et des Brebis ; la premiere, qu’il ne faut pas inconsiderément se fier à un Ennemy reconcilié ; et la seconde, qu’il ne couste rien aux meschants, de supposer un faux pretexte, pour envahir et perdre leurs Ennemis.
Chambry 318 Chambry 318.1 Ποιμὴν <λύκον εἰς μάνδραν εἰσάγων> καὶ κύων — Le berger qui introduit le loup dans la bergerie et le chien. […] Un berger, qui faisait rentrer ses moutons à l’intérieur de l’étable, allait enfermer avec eux un loup, si son chien, qui s’en était aperçu, ne lui eût dit : « Comment toi, qui tiens à la vie de tes moutons, fais-tu entrer ce loup avec eux ?
Chambry 225 Chambry 225.1 Λύκος καὶ ἐρωδιός — Le loup et le héron. […] Un loup, ayant avalé un os, allait partout cherchant qui le débarrasserait de son mal. […] Alors le héron descendit sa tête dans le gosier du loup, retira l’os, puis réclama le salaire convenu. « Hé ! l’ami, répondit le loup, ne te suffit-il pas d’avoir retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il encore un salaire ?
Chambry 218 Λύκοι καὶ πρόϐατα — Les loups et les moutons. […] Des loups cherchaient à surprendre un troupeau de moutons. […] Les moutons ne prévoyant pas ce qui allait arriver, livrèrent les chiens, et les loups, s’en étant rendus maîtres, égorgèrent facilement le troupeau qui n’était plus gardé.
Chambry 226 Λύκος καὶ ἵππος — Le loup et le cheval. […] Un loup, passant dans un champ, y trouva de l’orge ; mais ne pouvant en faire sa nourriture, il la laissa et s’en alla. […] l’ami, si les loups pouvaient user de l’orge comme nourriture, tu n’aurais jamais préféré tes oreilles à ton ventre. » Cette fable montre que ceux qui sont naturellement méchants, même quand ils se targuent d’être bons, n’obtiennent aucune créance.
Chambry 224 Chambry 224.1 Λύκος καὶ γραῦς — Le loup et la vieille. […] Un loup affamé rôdait en quête de nourriture. Arrivé dans un certain endroit, il entendit un petit enfant qui pleurait et une vieille femme qui lui disait : « Ne pleure plus, sinon je te donne au loup à l’instant même. » Le loup pensant que la vieille disait vrai, s’arrêta et attendit longtemps. Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.
Chambry 216 Λύκοι καὶ κύνες <ἀλλήλοις πολεμοῦντες> – Les loups et les chiens en guerre. […] Entre les loups et les chiens la haine se déchaîna un jour. […] Or celui-ci ne se pressait pas d’engager la bataille, malgré les violentes menaces des loups, « Savez-vous, leur dit-il, pourquoi je temporise ; c’est que toujours il convient de délibérer avant d’agir.
Chambry 228 Chambry 228.1 Λύκος καὶ λέων — Le loup et le lion. […] Un jour un loup, ayant enlevé un mouton dans un troupeau, l’emportait dans son repaire. […] Le loup se tenant à distance lui cria : « Tu es injuste de me prendre mon bien. » Le lion se mit à rire et dit : « Toi, en effet, tu l’as reçu justement d’un ami !
Un berger, ayant trouvé un petit loup, le nourrit ; puis, quand il fut devenu louveteau, il lui apprit à enlever des moutons dans les troupeaux du voisinage. Le loup une fois dressé lui dit : « Maintenant que tu m’as habitué à voler, prends garde qu’il ne te manque beaucoup de moutons. » Les gens que la nature a faits redoutables, une fois dressés à la rapine et au vol, ont souvent fait plus de mal à leurs maîtres qu’aux étrangers.
Chambry 282 Chambry 282.1 Ὄνος <χωλαίνειν προσποιούμενος> καὶ λύκος — L’âne faisant semblant de boiter et le loup. […] Un âne, qui paissait dans un pré, voyant un loup s’avancer vers lui, fit semblant de boiter. Le loup, s’étant approché, lui demanda pourquoi il boitait. […] Le loup se laissa persuader. […] Et le loup mal en point dit : « Je l’ai bien mérité ; car pourquoi, ayant appris de mon père le métier de boucher, ai-je voulu, moi, tâter de la médecine ?
Chambry 219 Λύκοι καὶ πρόϐατα καὶ κριός — Les loups, les moutons et le bélier. […] Les loups envoyèrent des députés aux moutons, offrant de faire avec eux une paix perpétuelle, s’ils leur livraient les chiens pour les faire périr.
De l’Asne malade, et des Loups. […] Alors les Loups et les Chiens l’estans allé visiter, et voyant son fils à travers la fente de la porte ; « Comment se porte ton Père ?
Chambry 222 Chambry 222.1 Λύκος καὶ ἀρήν — Le loup et l’agneau. […] Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. […] Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l’an passé tu as insulté mon père. — Je n’étais pas même né à cette époque, » répondit l’agneau. Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins. » Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet.
Chambry 231 Chambry 231.1 Λύκος <κεκορεσμένος> καὶ πρόϐατον — Le loup rassasié et la brebis. […] Un loup gorgé de nourriture vit une brebis abattue sur le sol. […] Alors la brebis commença par lui dire qu’elle aurait voulu ne pas le rencontrer ; puis, qu’à défaut de cela, elle aurait voulu le trouver aveugle ; en troisième lieu, elle s’écria : « Puissiez-vous, méchants loups, périr tous de male mort, puisque, sans avoir souffert de nous aucun mal, vous nous faites méchamment la guerre ! » Le loup reconnut sa véracité et la laissa partir.
Chambry 217 Chambry 217.1 Λύκοι καὶ κύνες <πρὸς αὐτοὺς καταλλαγέντες> – Les chiens réconciliés avec les loups. […] Les loups dirent aux chiens : « Pourquoi, étant de tout point pareils à nous, ne vous entendez-vous pas avec nous, comme des frères ? […] Mais croyez-nous ; livrez-nous tous les troupeaux et nous les mettrons en commun pour nous en rassasier. » Les chiens prêtèrent l’oreille à ces propositions ; et les loups, pénétrant à l’intérieur de l’étable, égorgèrent d’abord les chiens.
Chambry 64 Ἀρότης καὶ λύκος — Le laboureur et le loup. […] Or un loup affamé, qui cherchait pâture, ayant rencontré la charrue, se mit tout d’abord à lécher les côtés intérieurs du joug, puis peu à peu, sans s’en apercevoir, il descendit son cou dedans, et, ne pouvant l’en dégager, il traîna la charrue dans le sillon.
Chambry 221 Λύκος καὶ αἴξ — Le loup et la chèvre. […] Un loup vit une chèvre qui paissait au-dessus d’un antre escarpé.
Chambry 275 Ὄνος καὶ κόραξ καὶ λύκος — L’âne, le corbeau et le loup. […] Un loup qui passait le vit et se dit à lui-même : « Malheureux que nous sommes !
Chambry 107 Chambry 107.1 Ἔριφος <ἐπὶ δώματος ἑστὼς> καὶ λύκος — Le chevreau qui est dans la maison et le loup. […] Un chevreau qui se trouvait à l’intérieur d’une maison vit passer un loup. Il se mit à l’injurier et à le railler, Le loup répliqua : « Pauvre hère, ce n’est pas toi qui m’injuries, c’est le lieu où tu es. » Cette fable montre que souvent c’est le lieu et l’occasion qui donnent l’audace de braver les puissants.
Chambry 232 Chambry 232.1 Λύκος <τετρωμένος> καὶ πρόϐατον — Le loup blessé et la brebis. […] Un loup, ayant été mordu et mis à mal par des chiens, s’était abattu sur le sol.
Chambry 185 Chambry 185.1 Κύων <κοιμώμενος> καὶ λύκος — Le chien endormi et le loup. […] Un loup fondit sur lui, et il allait faire de lui son repas, quand le chien le pria de ne pas l’immoler tout de suite : « À présent, dit-il, je suis mince et maigre ; mais attends quelque temps : mes maîtres vont célébrer des noces ; moi aussi j’y prendrai de bonnes lippées, j’engraisserai et je serai pour toi un manger plus agréable. » Le loup le crut et s’en alla. […] Alors le chien : « Ô loup, dit-il, si à partir d’aujourd’hui tu me vois dormir devant la ferme, n’attends plus de noces » Cette fable montre que les hommes sensés, quand ils se sont tirés d’un danger, s’en gardent toute leur vie.
Marie de France, n° 65b Les loups Par veille essample recunte ici que tuit le lu sunt enveilli en cele pel u il sunt né ; la remainent tut lur eé.
Marie de France, n° 77 Le loup et le hérisson Un lu s’esteit acumpainez al hyriçun e bien afïez.
Les Loups mangent gloutonnement.