Mais icy, point d’aubeine ; ou si j’en ay quelqu’une, C’est de coups.
Un noyer qui se trouvait au bord d’une route et que les passants frappaient à coups de pierres, se disait en soupirant : « Malheureux que je suis de m’attirer tous les ans des insultes et des douleurs !
Comme ils se voyent donc la force à la main, à cause de ceux qui les assistent, ou dans un enclos de murailles capable de les deffendre, ils repriment tout à coup leurs ordinaires apprehensions, et ne songent pour ceste heure là qu’à se vanger. […] Ils ne prennent pas celuy des coups, d’autant qu’ils n’ayment point à frapper, et que c’est une chose extraordinaire à leur humeur, quand mesme elle seroit à leur advantage.
La panthère vantait à tous coups la variété de son pelage.
Comme les murs lui renvoyaient les sons, il s’imagina qu’il avait une très belle voix, et il s’en fit si bien accroire là-dessus qu’il décida de se produire au théâtre ; mais arrivé sur la scène il chanta fort mal et se fit chasser à coups de pierres.
Coups de fourche ny d’étrivieres Ne luy font changer de manieres ; Et, fussiez-vous embastonnez, Jamais vous n’en serez les maistres.
Nostre Magot prit pour ce coup Le nom d’un port pour un nom d’homme.
Le Geay s’estant vestu des plumes du Paon, devint tout à coup si fort amoureux de sa gentillesse, et de sa beauté, qu’ennuyé de sa premiere condition, il s’alla mesler avecque les autres Paons, qui recognoissant sa fourbe, le desnuërent de ses plumes empruntées, et le battirent tres-bien. […] Il n’est point de gents relevez, ny d’autres, qui ne leur donnent un coup de bec, et qui n’assaillent leur misere avec des brocards.
Les chênes se plaignaient à Zeus : « C’est en vain, disaient-ils, que nous sommes venus au jour ; car plus que tous les autres arbres nous sommes exposés aux coups brutaux de la hache. » Zeus leur répondit : « C’est vous-mêmes qui êtes les auteurs de votre malheur ; si vous ne produisiez pas les manches de cognée, et si vous ne serviez pas à la charpenterie et à l’agriculture, la hache ne vous abattrait pas. » Certains hommes, qui sont les auteurs de leurs maux, en rejettent sottement le blâme sur les dieux.
Comme les feuilles remuaient, les chasseurs s’étant retournés et pensant, ce qui était vrai, qu’il y avait une bête cachée dessous, tuèrent la biche à coups de traits.
Mais comme on estoit apres, le Prevost ayant invité Xanthus à soupper, tandis que ce Miserable recevoit les coups, « Malheureux que je suis », s’écrioit-il contre son Maistre, « j’ay veu deux Corneilles, et toutesfois je suis battu ; toy au contraire, n’en as veu qu’une, et cependant tu t’en vas faire bonne chere ; l’espreuve donc bien à mon dommage, que cét Augure n’est que trop faux ».
Si le plus aggreable fruict de l’amitié consiste en sa durée, quelle perseverance doit-on attendre d’un faux Amy, qui change à tout coup d’opinions, et comment nous sera fidele celuy qui ne le fût jamais à personne ?
Le Cerf est reconnu ; chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la beste.
Nous, nous vivons dans la liberté ; vous, soumis et asservis aux hommes, vous endurez d’eux les coups, vous portez des colliers et vous gardez les troupeaux ; et quand vos maîtres mangent, ils ne vous jettent que les os.
Mais le mauvais temps étant survenu ensuite et l’atmosphère étant devenue très froide, il vit, en se promenant, l’hirondelle morte de froid. « Malheureuse, dit-il, tu nous as perdus, toi et moi du même coup. » Cette fable montre que tout ce qu’on fait à contretemps est hasardeux.
Heureux qui peut ne le connoistre Que par recit, luy ny ses coups !
du même coup tu aurais perdu les sauterelles que tu as prises. » Cette fable nous enseigne qu’il ne faut pas se comporter de même envers les bons et envers les méchants.
Mais vint le temps de la guerre : le cheval dut porter un cavalier armé de pied en cap, et celui-ci le poussa dans tous les sens et le lança même au milieu des ennemis, où le cheval criblé de coups s’abattit.
Le Loup se mit incontinent à luy rendre ce bon office ; mais il eust à peine arraché l’espine, que l’Asne ne sentant plus de douleur, luy donna un si grand coup de son pied, qui estoit ferré, qu’il luy rompit le front, le museau, et les dents, puis il s’échappa bien viste.
Le Taureau poursuivy par le Lion, cherchoit à se cacher en quelque lieu, quand se trouvant prés d’une Caverne, où il voulut entrer, le Bouc s’en vint au devant de luy, et le reçeut à grands coups de cornes.
Il sort de table, et la cohorte N’en perd pas un seul coup de dent.
Bon homme, c’est ce coup qu’il faut, vous m’entendez, Qu’il faut foüiller à l’escarcelle.
Dés qu’il la voit partie, il contrefait son ton ; Et d’une voix papelarde Il demande qu’on ouvre, en disant Foin du Loup, Et croyant entrer tout d’un coup.
Cependant le Veneur poursuyvoit tousjours sa chasse, et tiroit de grands coups de fléches, dont il y eust une qui atteignist le Tygre, et le blessa grandement. […] On fit voir un jour au Roy Antigonus une trouppe de Soldats qu’on luy debittoit pour les plus vaillants hommes de la terre, et ceux-là estoient tous percez de coups, estropiez de leurs membres, et déguisez de larges et profondes cicatrices.
Tandis qu’il levait ainsi la tête en l’air, il ne s’aperçut pas qu’il mettait le pied sur un aspic endormi, qui se retourna et lui lança un coup de dent.
Les abeilles, enviant leur miel aux hommes, allèrent trouver Zeus et le prièrent de leur donner de la force pour tuer à coups d’aiguillon ceux qui s’approcheraient de leurs cellules.
Dés-lors que ce dessein fut sceu de l’Aloüette, C’est ce coup qu’il est bon de partir, mes enfans.
L’Escarbot se mit alors à prier l’Aigle, de ne point tuër le pauvre suppliant, et la conjura par le grand Dieu Jupiter de ne dédaigner sa petitesse : Mais l’Aigle irritée donna un coup d’aisle à l’Escarbot, puis il mit le Liévre en pieces, et le mangea. […] Voila cependant qu’en passant chemin, l’air se couvrit tout à coup par la violence des pluyes et de l’orage.
La fourmi s’en étant aperçue, mordit le pied de l’oiseleur, qui, sous le coup de la douleur, jeta ses gluaux et fit aussitôt envoler la colombe.
Mais enfin comme il apperçeut que des paroles on en vouloit venir aux coups, se jettant aux pieds de son Maistre, il le pria de se donner un peu de patience.
Son Maistre s’estant mis alors à le tancer aigrement, en adjoustant les coups aux menaces, le pauvre Chien luy répondit, qu’il meritoit bien qu’on luy pardonnast, puis qu’il estoit devenu vieil, et qu’en sa jeunesse il avoit esté aussi bon qu’un autre à la prise ; « Mais je voy bien que c’est », continua-t’il, « tu ne prens plaisir à rien, s’il n’y a du profit : Je ne m’étonne donc point si m’ayant aymé tant que j’ay chassé, tu me veux mal maintenant que je n’ay aucunes dents, et ne puis courir.