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23. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — V. Le Cochet, le Chat et le Souriceau. » p. 716

Garde-toy tant que tu vivras De juger des gens sur la mine.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Fay donc si bonne chere que tu voudras ; pour moy j’ayme beaucoup mieux estre pauvre avec asseurance, qu’en avoir de reste, et vivre dans ce chagrin ». […] Car de flotter incessamment dans le doute, d’avoir de la peine pour son Maistre, pour ses Ennemis, et pour ses amis, de ne voir point d’heure ny d’occasion où le danger ne se mesle, d’estre sujet à rendre un severe compte de son administration, de veiller, sans recompense, pour les affaires publiques, et de s’incommoder pour les querelles des particuliers ; Ces miseres où vivent les gens de la Cour, ne sont-elles pas capables d’ennuyer les plus resolus d’entr’eux, et de leur donner du tourment ? […] la plus part des Gentils-hommes sont enchantez jusques là dans ceste façon de vivre, que la seule pensée de la quitter leur est insupportable.

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Mais pour response à ces objections, la Fourmy disoit, que pour son particulier elle se contentoit fort de son extraction, qui n’estoit pas si vile que la Mouche la faisoit ; qu’une demeure arrestée luy plaisoit autant qu’à elle une façon de vivre inconstante, et mal asseurée ; que les grains de bled dont elle se nourrissoit, et l’eau des fontaines, luy sembloient d’aussi bon goust, qu’à son ennemie ses pastez et ses vins delicieux ; qu’au reste elle joüyssoit de tous ces biens par un honneste travail, et non par une infame paresse. […] D’un costé la Mouche plaide la cause des gents de Cour, et de ces Ambitieux, qui ne vivent que pour l’orgueil, ou pour le luxe, et songent tant seulement à faire voir leur magnificence à leurs semblables. […] Au contraire, elle reproche à son ennemie, qu’elle faict mestier d’escornifler, que sa paresse la reduit à la mercy d’autruy, et à vivre, comme l’on dit, du jour à la journée, sans donner ordre à s’empescher de mourir de faim en temps d’hyver.

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 56 » pp. 29-29

Un charbonnier qui exerçait son métier dans une certaine maison, ayant vu un foulon établi près de lui, alla le trouver et l’engagea à venir habiter avec lui, lui remontrant qu’ils en seraient plus intimes et qu’ils vivraient à moins de frais, n’ayant qu’une seule demeure.

27. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 333 » pp. 294-294

. – Mais moi, répliqua la grue, je chante tout près des astres et je m’élève dans les hauteurs du ciel ; toi, comme les coqs, tu marches sur le sol, avec les poules. » Il vaut mieux être illustre sous un vêtement pauvre que de vivre sans gloire, en se panadant dans la richesse.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 176 » pp. 92-92

ce n’est pas moi qu’il faut blâmer, mais notre maître qui m’a appris, non à travailler, mais à vivre du travail d’autrui. » C’est ainsi que les enfants paresseux ne sont pas à blâmer, quand leurs parents les élèvent dans la paresse.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 217 » pp. 342-342

Nous, nous vivons dans la liberté ; vous, soumis et asservis aux hommes, vous endurez d’eux les coups, vous portez des colliers et vous gardez les troupeaux ; et quand vos maîtres mangent, ils ne vous jettent que les os.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 301 » pp. 265-265

Elle le supplia en ces termes : « Laisse-moi vivre ; à ma place je te ferai prendre beaucoup de perdrix. – Raison de plus pour te tuer, repartit l’homme, puisque tu veux prendre au piège tes camarades et tes amis. » Cette fable montre que l’homme qui trame des machinations contre ses amis tombera lui-même dans les embûches et le danger.

31. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — II. Les Membres et l’Estomach. » p. 130

De travailler pour luy les membres se lassant,
 Chacun d’eux resolut de vivre en Gentil-homme,
 Sans rien faire, alleguant l’exemple de Gaster.


32. (1180) Fables « Marie de France, n° 95. La méchante femme et son mari » p. 682

Issi avient : plusurs estrivent vers lur seignurs, tant cum il vivent ne saver ne veulent ne sentir quels maus lur [en] peot avenir ; lur riote tienent avant.

33. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LII. De l’Oyseleur, et du Merle. »

D’ailleurs, selon la maxime des Philosophes, une chose est maintenuë par les mesmes causes dont elle est produite, puis que la conservation est une maniere de seconde production ; Or le commencement ou la source des Republiques, c’est la sincerité d’autant que toutes les fois que deux ou trois mesnages s’assemblent en mesme lieu, et en mesme façon de vivre, il faut que ce soit, pource qu’ils se fient les uns aux autres, et qu’ils n’ont pas mauvaise opinion de ceux avec qui ils entrent en societe ; autrement ils se fuyroient comme ennemis, au lieu de se rechercher comme freres.

34. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — VIII. L’Hirondelle et les petits Oyseaux. » p. 39

Ceci ne me plaist pas, dit-elle aux Oysillons,
 Je vous plains : Car pour moy, dans ce peril extrême
 Je sçauray m’éloigner, ou vivre en quelque coin.


35. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 6 » pp. 275-275

Celui-ci lui rogna les ailes et le lâcha dans sa basse-cour pour vivre avec la volaille.

36. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVIII. Le Vieillard et ses enfans. » p. 53

Enfin se sentant prest de terminer ses jours, Mes chers enfans, dit-il, je vais où sont nos peres ; Adieu, promettez-moy de vivre comme freres ; Que j’obtienne de vous cette grace en mourant.

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 346 » pp. 415-415

Le forgeron, lui ayant jeté un os, lui dit : « Malheureuse bête, toujours endormie, quand je frappe mon enclume, tu dors ; mais quand je remue les mâchoires, aussitôt tu t’éveilles. » Les gens endormis et paresseux qui vivent du travail d’autrui se reconnaîtront en cette fable.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 66 » pp. 44-44

Les grenouilles, fâchées de l’anarchie où elles vivaient, envoyèrent des députés à Zeus, pour le prier de leur donner un roi.

39. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 150 » pp. 84-84

Son camarade le voyant gras et en bon corps, lui rappela sa promesse et lui reprocha de ne lui avoir rien rapporté. « Ne t’en prends pas à moi, répondit-il, mais à la nature du lieu : il est possible d’y trouver à vivre, mais impossible d’en emporter quoi que ce soit. » On pourrait appliquer cette fable à ceux qui poussent l’amitié jusqu’à régaler leurs amis, mais pas plus loin, et qui refusent de leur rendre aucun service.

40. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

Car il est bien mal aisé de s’accoustumer à une vie molle et faineante, de ne refuser rien à ses sens, et de vivre pour la seule satisfaction de son corps, sans trouver sa fin avant l’âge.

41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »

Elle voulut s’excuser alors, alleguant qu’elle estoit de ce genre d’animaux que la nature avoit destinez à vivre comme elle ; Surquoy le priant tres-instamment de la laisser, puis qu’aussi bien elle ne pouvoit luy faire beaucoup de mal ; « Tu t’abuses », luy respondit l’homme en soubs-riant ; « et c’est pour cela mesme que j’ay sujet de te vouloir tuer, pource qu’il ne faut offencer personne, ny peu, ny prou ».

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLI. Du Cerf, et du Chasseur. »

Ce qui se dit des exemples generaux, doit, à mon jugement, estre entendu des particuliers : Car les embusches que nos Envieux nous tendent, et les factions que les meschants trament contre nous, viennent de nostre seule prosperité : Ceux qui vivent dans une mediocre fortune n’attirent point contr’eux la calomnie, ny l’usurpation, non plus que les brossailles ne sont pas si sujettes aux coups de coignée, que les grands arbres.

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 245 » pp. 352-352

Moi, pauvret, je vais vivre en grignotant de l’orge et du blé, mais sans craindre ni suspecter personne. » Cette fable montre qu’il vaut mieux mener une existence simple et paisible que de nager dans les délices en souffrant de la peur.

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XI. De l’Aigle, et de la Corneille. »

N’est-ce pas destruire les fondements de l’amitié, qui sont d’estre tousjours officieux, tousjours bien-faisant, voire mesme de vivre en la personne que l’on cherit ?

45. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53

Les enfants d’un laboureur vivaient en désaccord.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

De plus, il se proposera mille fois devant les yeux l’extrême impertinence de ceste façon de vivre, qui ne nous sçauroit apporter, non pas mesme temporellement aucune sorte de gloire, ny de profit.

47. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »

Mais qu’arrive-t’il de ceste imprudente façon de vivre ?

48. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 192 » pp. 138-138

Il valait donc mieux périr une bonne fois que de vivre dans la terreur.

49. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LV. Du Vautour, et des autres Oyseaux. »

Car si c’est une démonstration de peur, que de faire mourir son Ennemy quand on a dequoy luy nuire, à cause qu’on tesmoigne par là de le craindre, en le laissant vivre ; à plus forte raison devons-nous imputer à poltronnerie l’action de ceux qui surprennent leurs Ennemis, sous le masque de leurs carresses, puis qu’on peut conclurre par là, qu’ils en apprehendent le courroux.

50. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Car de dire que la bonté que nous luy tesmoignerions à pardonner une offense, l’obligeroit à vivre plus fidelement avecque nous, et à n’y retomber jamais, cela me semble extrémement foible, puis qu’on peut alleguer aussi, que l’impunité de sa faute seroit un leurre pour l’y rappeller.

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »

Au reste leurs amis mesme vivent avec eux, comme s’ils devoient un jour estre leurs ennemis, et s’attendent à rompre aux premieres mocqueries, ou pour le moins à s’aymer avecque mediocrité.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »

En un mot, plus un homme en a fait mourir d’autres, et plus on l’estime digne de vivre, comme si les vrais effects du courage ne consistoient qu’à imiter la cruauté des Ours et des Tygres, et à s’entre-tuër inhumainement sur une simple imagination, et pour la moindre picoterie.

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