Chambry 49 Chambry 49.1 Ἀνὴρ καὶ γυνὴ <ἀργαλέα> – Le mari et la femme acariâtre. […] Un homme avait une femme qui était rude à l’excès envers tous les gens de la maison. […] femme, reprit-il, si tu étais mal vue de ceux qui sortent les troupeaux au point du jour et ne rentrent que le soir, que devait-ce être de ceux avec qui tu passais tout le jour ?
Quant a* sa femme est repeirez, les deus uremenz li dona, un en retient, pru nel garda. […] La femme en ot grant desirer, mes ne [la] pot aver as meins ; si ad uré ke li vileins eüst tel bek, mut li plereit, lung cum li witecocs aveit.
Ne te separe jamais d’avecque ta femme, de peur qu’elle ne vueille faire essay d’un autre homme que de toy : Car les femmes tiennent cela de leur sexe d’estre naturellement volages, et moins portées au mal quand on les sçait avoir par la flatterie : Ne preste point l’oreille à des paroles legeres, et ne parle que fort peu. […] Ne descouvre point ton secret à ta femme, et sçache qu’elle espiera sans fin l’occasion de te pouvoir maistriser.
Li vileins a sa femme dit quë unc[es] mes des oilz ne vit nul pré fauké si uëlement. Ele li respunt hastivement : « Ainz fu a uns forces trenchez. » Dist li vileins : « Einz est fauchez. » — « Einz est », fet la femme, « tunduz. » Dunc s’est li vileins irascuz.
L’autre fille dit à sa mère : « Nous sommes bien malheureuses : c’est nous que regarde le deuil et nous ne savons pas faire les lamentations, tandis que ces femmes, qui ne nous sont rien, se frappent et pleurent avec tant de violence. » La mère lui répondit : « Ne t’étonne pas, mon enfant, si ces femmes font des lamentations si pitoyables : elles les font pour de l’argent. » C’est ainsi que certains hommes, poussés par l’intérêt, n’hésitent pas à trafiquer des malheurs d’autrui.
Un beau jeune homme aimoit si fort une Chatte, qu’il pria Venus d’en faire une Metamorphose en femme. […] La seconde, c’est l’enchantement des Amoureux, qui transmüent en un instant dans leur fantasie les defectueuses Creatures qu’ils ayment, en des modelles de perfection, ce qui nous est figuré par l’advanture de ceste Chatte, que Venus transforme en femme. […] De là vient que les femmes des maris jaloux, et les filles des meres trop rigoureuses, tombent plus facilement dans le peché, que les autres, veu l’importune sollicitation qu’on leur fait, pour les en divertir. […] Je veux donc dire que ceste transformation de Chatte en femme est une marque de la foiblesse des Amants, qui ne sont pas si-tost abandonnez à leurs passions, que toutes choses leur semblent changer de nature. […] Apres une Idole, il en adore une autre ; apres une fille il se rend esclave d’une femme mariée : puis il vient à cajoler la vefve, et il est à croire que s’il trouvoit une Androgine, elle n’échapperoit pas de ses soins, pource seulement qu’elle seroit à demy femme.
Chambry 90 Chambry 90.1 Γυνὴ καὶ ὄρνις — La femme et la poule. […] Une femme veuve avait une poule qui lui pondait tous les jours un œuf.
Dunc prist femme, si ot enfanz, e tient festes riches e granz. […] « De mei e de ma femme di e de mun fiz que tu veiz ici, quei t’en semble ; nel me celer !
Tous les dieux ayant décidé de se marier, chacun prit la femme que le sort lui assignait.
Au bout de quelque temps, il alla voir la femme du jardinier, et lui demanda comment elle allait et où en étaient leurs affaires. […] Peu de temps après il se rendit chez la femme du potier et lui demanda comment elle se trouvait.
Quant ma volenté n’ai de tei, ja nule honur n’averas de mei. » Autresi est de meinte gent, se tut ne* veit a lur talent, cume del cok et de la gemme ; veu l’avums de humme et de femme ; bien e honur niënt ne prisent, le pis pernent, le meuz despisent.
Ceste essample deivent oïr tutes femmes e retenir, que [tut] pur sulement mentir ne laissent lur enfanz perir !
On les eust vûs sur la mousse Luy, sa femme, et maint petit ; Ils n’avoient tapis ni housse, Mais tous fort bon appetit.
Zeus, ayant façonné l’homme et la femme dit à Hermès de les mener sur la terre et de leur montrer à quel endroit ils devaient creuser la terre pour se procurer des aliments.
Un voyageur qui passait dans un désert rencontra une femme solitaire qui tenait ses yeux baissés. « Qui es-tu ?
Une femme interrogea les devins sur son fils en bas âge.
Jeol puis bien prendre pur un mutun, sil mangerai pur un saumun ; meuz vaut li saumun a manger, e sil peot l’um vendre plus cher. » Si vet de humme de mauvais quer : il ne peot lesser a nul fu[e]r sun surfet ne sa glutunerie ; ja encuntre sa lecherie humme ne femme lecheresse ne gardera vou ne pramesse.
Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ?
Afin de le guérir, le sort officieux Presentoit par tout à ses yeux Les Conseillers muets dont se servent nos Dames ; Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands, Miroirs aux poches des galands, Miroirs aux ceintures des femmes.
Alors Esope prenant la parole ; « Quand une femme », dit-il, « s’est remariée en secondes nopces, ayant des-ja des enfants de son premier mary, s’il arrive qu’elle en espouse un autre, qui en ait pareillement de sa premiere femme ; Elle est bien Mere des enfants qu’elle a amenez, mais marastre à ceux qu’elle a trouvé en la maison de son nouveau Mary : Elle monstre donc avoir une inclination bien differente, pour les uns et pour les autres.
À lui seul, le Soleil dessèche tous les marécages ; s’il prend femme et fait un enfant semblable à lui, que n’aurons-nous pas à souffrir ?
Or un jour qu’au haut et au loin Le galand alla chercher femme ; Pendant tout le sabat qu’il fit avec sa Dame, Le demeurant des Rats tint Chapitre en un coin Sur la necessité presente.
Une femme même qui se bat avec son mari en fait autant.
Chambry 89 Chambry 89.1 Γυνὴ καὶ θεράπαιναι — La femme et ses servantes.
la femme, toi qui te faisais fort de détourner la colère des dieux, comment n’as-tu même pas pu persuader des hommes ?
Ne voilez mes Adam blamer, si le fruit de l’arbre manga que nostre sire li devea : li deables li cunseilla, que par sa femme l’enginna e li pramist si grant honur que per sereit al Creatur. » Pur ceo ne deit nul encuper autrui fesance ne blamer ne mettre fame sur sun preme ; chescun reprenge sei me[is]mes.
Tout ainsi que dans le commerce de ceste vie, l’on repute bien souvent à honte ce qui est loüable de sa nature, comme la devotion ; ou ce qui est indifferent à la loüange et au blâme, comme la pauvreté ; De mesme attribuë-t’on à gloire ce qui est blâmable de soy, comme la quantité des duels, ou la corruption des filles, et des femmes, que nous appellons bonnes fortunes ; ou ce qui est indifferent, comme les charges, et les richesses. […] Or comme en l’ancienne decision des inimitiez, on ne faisoit point de duels, que pour des causes tres justes, à sçavoir pour l’honneur d’une Femme, d’une Maistresse, d’un Pere, d’une Sœur, d’un Fils, et pour le sien propre.
A ses costez sa femme Lui crioit : Attends-moy, je te suis ; et mon ame, Aussi-bien que la tienne, est preste à s’envoler.
Je le fais ; et je baise un beau sein quand je veux : Je me jouë entre des cheveux : Je rehausse d’un teint la blancheur naturelle : Et la derniere main que met à sa beauté Une femme allant en conqueste, C’est un ajustement des Moûches emprunté.
Sa femme, ses enfans, les soldats, les imposts, Le creancier, et la corvée Luy font d’un mal-heureux la peinture achevée.