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149. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVIII. Du Berger, et du Loup . »

[NdE] On trouve « Laboureurs » et non « Bergers » dans le texte original (1631 et 1649)

150. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Hase alla trouver M.  […] Mais il ne trouva pas dans ce pays le terme de ses vicissitudes. […] J’allai le trouver dès le lendemain matin. […] Il ignorait, lui aussi, si le manuscrit s’y trouvait. […] On y trouve onze extraits empruntés aux œuvres des anciens auteurs latins.

151. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 34 » pp. 22-22

Un renard qui fuyait devant des chasseurs aperçut un bûcheron, et le supplia de lui trouver une cachette.

152. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »

En quoy certes les grands Rieurs ont, comme je croy, moins d’avantage que les autres : Car encore qu’ils sçachent donner un coup de bec fort à propos, et de bonne grace, à cause de l’habitude qu’ils y ont acquise, si est-ce qu’ils ne laissent pas d’estre plus examinez que les autres, pour le grand nombre de gents qu’ils obligent à cela, l’exercice desquels n’est que d’esplucher leur vie, afin de trouver où mordre à leur tour, et rendre la pareille à l’aggresseur.

153. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »

Car la beauté du corps n’ayant tout au plus que douze ou quinze ans à paroistre en nos personnes, celle de l’ame nous accompagne jusqu’au tombeau, voire mesme elle trouve des siecles infinis par delà, pendant lesquels elle a mille fois plus de splendeur et de gloire que maintenant.

154. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Celuy-cy courant fortune d’estre pris, à cause de la soudaine esmotion du Peuple, se jetta dans une ruë auprés de celle où estoit arrivé le combat, et se lança teste baissée dans la premiere porte qu’il pût rencontrer, où après avoir monté le degré, et passé par deux ou trois anti-chambres de plain pied, il vint à la fin en celle d’une Dame, qu’il trouva pour l’heure au lict, à cause de quelque indisposition.

155. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXI. Du Renard, et du Bouc. »

Ce sont eux à qui la soif extraordinaire des grandeurs fait hazarder la vie, dédaigner les precipices, trouver toutes choses moindres que leur esperance ; et bref, perdre l’honneur et la liberté dans une prison, d’où ils ne sortent ordinairement que pour estre conduits au supplice.

156. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Avecque cela ; ils ne se croyent pas riches, s’ils ne font part de leurs biens aux pauvres, aussi liberalement qu’ils les ont vertueusement acquis ; aussi Dieu benit le travail de telles gents, et leur envoye pendant leurs jours une joyeuse tranquilité, sans laquelle ils ne trouveroient aucunes richesses, ny agreables, ny avantageuses.

157. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

En ceste profonde consideration, ils trouvent que bien souvent les bons s’accompagnent des mauvais, bien qu’à la verité ils n’ayent aucune teincture de leur vice, ny aucune inclination à la prendre.

158. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »

Mais comme il eust bien foüillé, voyant qu’il avoit perdu son temps, il remonta en haut, où il ne trouva ny sa robe, ny l’Enfant, qui l’avoit subtilement emportée.

159. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »

Vue Oye pondoit tous les jours un œuf d’or à son Maistre, qui neantmoins fût si fol, que pour s’enrichir tout à la fois, il la mit à mort, sur la creance qu’il eust qu’elle avoit apparemment dans le corps une grande quantité de ce metail ; Mais le Malheureux fût bien estonné de n’y trouver rien, et s’abondonna soudainement aux regrets et aux souspirs, se plaignant d’avoir perdu son bien, et son esperance.

160. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 51 » pp. 33-31

Au bout d’un certain temps il revint, et il allait se vantant d’avoir accompli mainte prouesse en différents pays, mais surtout d’avoir fait à Rhodes un saut tel qu’aucun athlète couronné aux jeux olympiques n’était capable d’en faire un pareil ; et il ajoutait qu’il produirait comme témoins de son exploit ceux qui s’étaient trouvés là, s’ils venaient jamais en son pays.

161. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 179 » pp. 328-328

Il trouva sur sa route d’autres chiens ; l’un d’eux lui demanda : « Comment as-tu dîné, l’ami ? 

162. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Subtile response d’Esope, touchant les superfluitez que la Nature rejette. Chapitre XVIII. »

Le lendemain matin, Xanthus s’estant éveillé, comme il se voulut laver le visage, il fut tout estonné qu’il ne trouva plus sa bague en son doigt.

163. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Et neantmoins ils ne laissoient pas de trouver je ne sçay quoy de contemptible en la beauté corporelle.

164. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

Ceste resolution prise, il s’en alla droict à la Ville trouver son Maistre.

165. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

Elle eust à peine proferé ces mots, que le Loup qui les ouyst, esperant de trouver quelque butin, s’approcha de la porte du logis ; Mais il fût contraint de s’en retourner au bois à jeun, pource qu’à la fin l’Enfant s’endormit.

166. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

La Corneille ayant soif, trouva de bonne fortune une Cruche pleine d’eau, où ne pouvant atteindre pour boire, à cause qu’elle estoit un peu trop profonde, elle essaya de la rompre, et n’en pût venir à bout. […] Ce qu’ayant trouvé par effect, on ne sçauroit dire avec combien de rage, et de fureur, il retourna chez le Perfide, qui l’avoit abusé, et le menaçant du bout de sa trompe, il luy imprima si avant la frayeur en l’ame, qu’il perdit l’envie de continuer ses risées, et n’eust point de plus grande haste que d’accomplir diligemment la volonté de cét Animal. […] Pour ce qui est des Chiens, à peine y a t’il personne qui ne s’estonne de leur bon naturel, qui ne les trouve sensibles aux caresses, revéches à des obliger, bons, dociles, et hazardeux pour la deffence de ce qu’ils ayment. […] A quoy l’on peut adjoûter, que si les bestes avoient la moindre lumiere de raisonnement, elles l’employeroient à trouver le moyen de leur conservation.

167. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Il entra donc plus avant dans le logis, où l’ayant trouvée ; « Ma Maistresse », luy dit-il, « vous ne me reprocherez plus desormais les devoirs que me rendent vos servantes ; Car je vous ay achepté un Valet qui est devant nostre porte, en qui vous remarquerez une si excellente beauté, que vous n’en avez jamais veu de semblable ».

168. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »

Aye donc patience, et ne doute point que je ne sçache trouver l’occasion de le bien battre ».

169. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Dequoy m’est témoin Turne dans Virgile, qui ayant remply l’Italie de ses loüanges, et menacé tous ses ennemis d’un bras plus violent que la foudre, ne laissa pas de trouver un Enée, qui avec toute sa modestie, et sa pieté le reduisit vigoureusement à la raison.

170. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

Telle estoit jadis la Republique des Sybaritains, de qui mesme l’on trouve à peine le nom dans les Histoires, si ce n’est que les Autheurs vueillent parler de sa mollesse, pour monstrer que les personnes qui s’y adonnent, ne sont capables que de cela.

171. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

Mais, Monseigneur , il me semble que ma temerité se rend excusable par l’exemple de la pluspart des Vertueux, qui pour s’introduire aupres des grands Hommes, dont vous estes un Original, ne trouvent point de meilleur moyen que de leur dedier leurs Ouvrages.

172. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Alors dans le tremblement qui les saisit, ce fut à qui s’enfuyroit plûtost, et à qui se cacheroit le premier ; le Rat de Village ayant bien à peine pû trouver de la seureté dans un lieu dont il ne sçavoit aucunement les adresses, joinct qu’il n’estoit pas accoustumé à de semblables alarmes.

173. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

Le Loup ayant trouvé fortuitement un Chien dans un bois environ le poinct du jour, se mit à le saluër, se réjoüyssant d’une si bonne rencontre.

174. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »

Que s’il trouve une occasion de faire comparaison du Peuple Romain avec un autre, il luy cede à l’instant la préeminence, et s’estend si bien là dessus, qu’oubliant presque son mestier d’Historien, il semble s’estre persuadé qu’il est Orateur.

175. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »

L’un vivoit en Usurpateur, et l’autre en Avare ; l’un dans les delices, l’autre dans les débauches les plus infames, et mesme il s’en est trouvé plusieurs qui ont eu conjoinctement toutes ces mauvaises qualitez.

176. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »

En effect, les personnes affligées par le cruel traictement des Méchants, se peuvent bien consoler en leur misere, et ne trouver pas étrange qu’on les attaque, en cette difference de naturel qu’ils ont avec eux, puis que les compagnons des mesmes Vices s’entre-courent sus la pluspart du temps, et praticquent avec violence leurs desloyalles maximes les uns contre les autres.

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