Au bout de quelque temps, il alla voir la femme du jardinier, et lui demanda comment elle allait et où en étaient leurs affaires.
C’est pourquoy dans les affaires du monde, il faut du moins prendre garde à ne dire, ou à ne faire rien, qui nous puisse nuire, principalement si nous avons à traicter avec des personnes suspectes.
La renommée eut soin de publier l’affaire.
Aussi-tost il conta l’affaire.
En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire ; Et conter pour conter me semble peu d’affaire.
mon bel ami, reprit l’un d’eux, ce n’est pas à présent qu’il fallait dire cela, alors que cela ne sert plus à rien ; c’est quand il pouvait encore en profiter que tu devais lui donner ce conseil. » Cette fable montre que c’est au moment où ils en ont besoin qu’il faut prêter son aide à ses amis, au lieu de faire l’habile homme, quand leurs affaires sont désespérées.
dirent-elles, si tu chantais en été, danse en hiver. » Cette fable montre qu’en toute affaire il faut se garder de la négligence, si l’on veut éviter le chagrin et le danger.
Mais un peu apres il arriva qu’Ennus eust affaire à la Maistresse d’Esope, qui sçachant cela, le voulut mettre bien viste hors de sa maison.
L’affaire est consultée ; et tous les Avocats Aprés avoir tourné le cas En cent et cent mille manieres Y jettent leur bonnet, se confessent vaincus, Et conseillent aux heritieres De partager le bien sans songer au surplus.
Quant au banquet des deux Rats, il est tout évident qu’il ne signifie autre chose, que le parfaict avantage, qu’a une tranquille pauvreté sur une richesse mal asseurée, telle qu’ordinairement elle se rencontre dans les Cours des Grands, et dans les affaires publiques. […] Car de flotter incessamment dans le doute, d’avoir de la peine pour son Maistre, pour ses Ennemis, et pour ses amis, de ne voir point d’heure ny d’occasion où le danger ne se mesle, d’estre sujet à rendre un severe compte de son administration, de veiller, sans recompense, pour les affaires publiques, et de s’incommoder pour les querelles des particuliers ; Ces miseres où vivent les gens de la Cour, ne sont-elles pas capables d’ennuyer les plus resolus d’entr’eux, et de leur donner du tourment ?
D’ailleurs ils ont esté si souvent deçeus par les évenements des affaires, qu’ils s’imaginent à tout moment de le devoir estre, à cause dequoy ils ont tousjours l’œil au guet, et tournent incessamment la chose en la pire partie.
Mais je me contente d’en avoir touché quelque chose cy dessus, et prenant l’affaire par un autre biais, il me suffit de m’arrester à la response du Renard, qui conseille à la Grenoüille de se guerir elle-mesme de la déformité de ses lévres pasles et livides.
Quant à leurs affaires particulieres, je trouve que c’est une action de prudence, de ne s’y entre-mettre pas aisément, mais de se servir d’une honneste excuse, et en rejetter le refus sur son incapacité.
« Ne vois-tu pas », luy dit Esope, « que c’est une affaire, en laquelle tu n’as nullement besoin de mon conseil : fay lequel des deux te semblera le meilleur, ou de m’achepter, ou de me laisser : Nul ne fait rien par la force : c’est une chose qui dépend absolument de ta volonté : si elle te porte à m’avoir, ouvre ta bourse, et compte de l’argent : sinon, cesse de te mocquer de moy ». […] Les Fermiers furent bien aises de sçavoir l’affaire, et donnerent à Xanthus le droict du peage, puis se retirerent.
De cette façon, c’est une espece de crime, que d’estre pauvre, et une espece de jurisdiction pour le punir, que d’estre bien en ses affaires.
Ce n’est point une affaire de jeu, que l’entreprise de ce vieil Lion.
Voicy la peinture de ceux qui se jettent imprudemment dans une affaire, avant qu’avoir consideré quelle en sera l’issuë ; En quoy, certes, ils ressemblent proprement à ce Bouc mal-advisé, qui pour boire une seule fois dans un Puits, se met au hazard de se des-alterer pour jamais.
Cela estant, qu’une mauvaise honte, de celles que Plutarque nous dépeint, ne nous empesche point de leur fermer nostre porte, et de leur feindre des affaires, quand mesme ils sçauroient que nous n’en aurions aucunes ; Que s’ils ont quelque bon mouvement dans l’ame, pour changer la condition de leur vie, il les faut esprouver auparavant que s’apprivoiser avec eux, et les renvoyer aux gents d’âge et de profonde sagesse, pour lesquels je n’escris point ces instructions ; au contraire, je desirerois prendre les leurs, et pour la conduite de ma vie, et pour l’ornement de mon ouvrage.
Pour verifier donc le second enseignement que ceste Fable nous donne, à sçavoir, que la precipitation des moyens empesche la fin d’une affaire, il ne faut que prendre garde à la contenance de ceux qui marchent trop viste parmy les ruës, qui sont les seuls que l’on voit broncher ordinairement.
Car à foüiller dans l’obscurité des affaires, il n’y a point d’homme si aveugle à qui l’on oppose une finesse, qui ne trouve presque tous-jours le moyen de s’échapper par une autre ; Et cela, comme nous avons dit en quelque autre endroict, pource que toutes propositions ont deux faces.
L’on en peut dire de mesme des hommes d’affaires, parmy lesquels je veux croire qu’il y en a plusieurs d’incorruptibles en leur profession : mais il faut aussi que l’on m’advouë qu’il ne s’en trouve que trop, qui se servent d’un specieux pretexte de Justice et de Pieté, pour mieux authoriser leur voleries et leurs usures.
Il vaut donc mieux en accuser la foiblesse de nostre Nature, qui ne se peut des-ennuyer sans la diversité ; et la recherche avec soin, non seulement dans les festins, et dans les amours des femmes, mais encore aux affaires publiques, et en la forme du gouvernement.
Car s’il est ainsi que toy qui as un empire absolu sur mes volontez, et qui ne crains personne, ne donnes point toutesfois aucun relâche à ta nature, puis que tu pisses en marchant ; que faudra-t’il que je fasse, si tu m’envoyes à quelque affaire ?
Ce que mesme ne des-advoüeront pas les Courtisants, ny les hommes engagez dans les plus importantes affaires d’un Estat, du moins si les corruptions où ils sont tous les jours enveloppez, leur laissent assez de vertu dans l’ame, pour dire au vray leurs sentiments.
Alors les Egyptiens bien estonnez, et bien fâchez tout ensemble de voir traicter de ceste sorte un animal qu’ils avoient si fort en reverence, accoururent tous à la foule, et arracherent le pauvre chat des mains de ceux qui le battoient ; puis ils s’en allerent au Roy, pour luy dire comment l’affaire s’estoit passée.
combien y a-t’il d’artifices pour corrompre ceux de qui l’affaire dépend ?
Il n’y a nul homme, quel qu’il soit, qui ne se rende tres-suffisant en certaines choses particulieres, l’un aux lettres, l’autre au jeu ; l’un en la conduitte des Empires, l’autre aux affaires privées, et quelques-uns mesmes sont suffisants en l’art de prouver leur insuffisance. […] Il nous declare encore plus expressément l’importance du bon conseil, lors qu’estant question de terminer quelque haute affaire, ou de sortir d’un grand peril, il le fait tous-jours accompagner luy et son fils Telemaque, de la Déesse Minerve, qui preside à la Prudence.
Dans la deuxième fable, le Père Desbillons croyait que, par le soliveau, Phèdre avait désigné Tibère, qui, pour mieux se soustraire au fardeau des affaires publiques, s’était lâchement retiré sur un rocher du golfe de Naples, et dans l’hydre il pensait reconnaître Caligula, dont l’empereur se proposait de faire pour les Romains un véritable serpent. […] Berger de Xivrey, la beauté et l’antiquité, lui expliqua sommairement de quoi il s’agissait, et obtint pour moi une entrevue, que des affaires pressantes le forcèrent de fixer au mois suivant93. » M. […] Le pape Alexandre VII eut la complaisance d’écrire en cette occasion à Louis XIV, pour lui recommander les affaires de la reine Christine, comme étant liées à celles de la religion catholique123.