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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 273 » p. 263

Chambry 273 Ὄνος καὶ ἡμίονος <ἐξ ἴσου ἐμπεφορτισμένοι> – L’âne et le mulet portant la même charge. […] Un âne et un mulet cheminaient ensemble. Or l’âne, voyant que leurs charges à tous deux étaient égales, s’indignait et se plaignait que le mulet, jugé digne d’une double ration, ne portât pas plus que lui. Mais, quand ils eurent fait un peu de chemin, l’ânier s’apercevant que l’âne n’en pouvait plus, lui ôta une partie de sa charge et la mit et la mit sur le mulet. Quand ils eurent fait encore un bout de chemin, voyant l’âne encore plus épuisé, il lui retira une autre partie de sa charge, et enfin prenant le reste, il l’ôta à l’âne et le fit passer sur le mulet.

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 209 » p. 151

Chambry 209 Λέων καὶ ὄνος <ὅμου θηρεύοντες> – Le lion et l’âne chassant de compagnie. […] Le lion et l’âne, ayant lié partie ensemble, étaient sortis pour chasser. Étant arrivés à une caverne où il y avait des chèvres sauvages, le lion se posta à l’entrée pour guetter leur sortie, et l’âne, ayant pénétré à l’intérieur, se mit à bondir au milieu d’elles et à braire pour les faire fuir. Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. » C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 277 » p. 264

Chambry 277 Ὄνος καὶ κύων συνοδοιποροῦντες — L’âne et le chien voyageant de compagnie. […] Un âne et un chien faisaient route ensemble. […] L’âne la ramassa, rompit le sceau, l’ouvrit et la lut de manière à être entendu du chien. […] Le chien s’ennuyait pendant la lecture de l’âne ; aussi lui dit-il : « Descends de quelques lignes, très cher ; peut-être trouveras-tu dans la suite quelque chose qui se rapporte à la viande et aux os. » L’âne ayant parcouru tout l’écrit, sans rien trouver de ce que le chien cherchait, celui-ci reprit la parole : « Jette ce papier à terre, ami ; car il est tout à fait insignifiant. »

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 265 » p. 183

Chambry 265 Ὄνος <ἄγριος καὶ ὄνος ἥμερος> – L’âne sauvage et l’âne domestique. […] Un âne sauvage ayant vu un âne domestique dans un endroit bien exposé au soleil, s’approcha pour le féliciter de son embonpoint et de la pâture dont il jouissait.

6. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 263 » p. 185

Chambry 263 Ὄνοι πρὸς τὸν Δία — Les ânes s’adressant à Zeus. […] Un jour, les ânes excédés d’avoir toujours des fardeaux à porter et des fatigues à souffrir, envoyèrent des messagers auprès de Zeus, pour demander qu’il mît un terme à leurs travaux. […] Les ânes prirent au sérieux cette réponse, et depuis ce temps jusqu’à nos jours, quand ils voient quelque part de l’urine d’âne, ils s’arrêtent tout autour, eux aussi, pour pisser.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 264 » p. 237

Chambry 264 Ὄνον ἀγοράζων — L’homme qui achète un âne. […] Un homme qui avait dessein d’acheter un âne, le prit à l’essai, et l’ayant amené parmi ses ânes à lui, il le plaça devant le râtelier. Or l’âne, délaissant tous les autres, alla se mettre près du plus paresseux et du plus glouton.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 267 » pp. 182-182

Chambry 267 Chambry 267.1 Ὄνος βαστάζων ἄγαλμα — L’âne qui porte une statue de dieu. […] Un homme, ayant mis une statue de dieu sur le dos d’un âne, le conduisait à la ville. Comme les passants se prosternaient devant la statue, l’âne, s’imaginant que c’était lui qu’on adorait, ne se tint plus d’orgueil ; il se mit à braire et il refusa d’avancer. […] il ne manquait plus que cela, de voir un âne adoré des hommes. » Cette fable montre que ceux qui font vanité des avantages d’autrui prêtent à rire à ceux qui les connaissent.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 237 » p. 164

Des ménagyrtes avaient un âne qu’ils chargeaient de leurs bagages, quand ils se mettaient en route. Or un jour cet âne mourut de fatigue ; ils le dépouillèrent, firent de sa peau des tambourins, et ils s’en servirent. D’autres ménagyrtes les ayant rencontrés leur demandèrent où était leur âne. « Il est mort, dit-il ; mais il reçoit autant de coups qu’il en a jamais reçus de son vivant. » Ainsi parfois les serviteurs, même affranchis de l’esclavage, ne sont pas délivrés des charges de la servitude.

10. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 279 » pp. 184-184

Chambry 279 Chambry 279.1 Ὄνος καὶ τέττιγες — L’âne et les cigales. […] Un âne, ayant entendu chanter des cigales, fut charmé de leur voix harmonieuse et leur envia leur talent. « Que mangez-vous, leur demanda-t-il, pour faire entendre un tel chant ? […] Dès lors l’âne attendit la rosée, et mourut de faim.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 275 » p. 190

Chambry 275 Ὄνος καὶ κόραξ καὶ λύκος — L’âne, le corbeau et le loup. […] Un âne, qui avait une plaie au dos, paissait dans une prairie. […] L’âne sous l’impression de la douleur se mit à braire et à sauter.

12. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 278 » pp. 186-186

Chambry 278 Chambry 278.1 Ὄνος καὶ ὀνηλάτης — L’âne et l’ânier. […] Un âne conduit par un ânier, après avoir fait un peu de chemin, quitta la route unie et prit à travers des lieux escarpés. Comme il allait tomber dans un précipice, l’ânier, le saisissant par la queue, essaya de le faire retourner ; mais comme l’âne tirait vigoureusement en sens inverse, l’ânier le lâcha et dit : « Je te cède la victoire : car c’est une mauvaise victoire que tu remportes. » La fable s’applique au querelleur.

13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 280 » pp. 358-358

Chambry 280 Chambry 280.1 Ὄνος <νομιζόμενος λέων εἶναι> – L’âne qui passait pour être un lion. […] Un âne revêtu d’une peau de lion passait aux yeux de tous pour un lion et il faisait fuir les hommes, il faisait fuir les bêtes. Mais le vent, ayant soufflé, enleva la peau, et l’âne resta nu.

14. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 210 » pp. 149-149

Chambry 210 Chambry 210.1 Λέων καὶ ὄνος καὶ ἀλώπηξ — Le lion, l’âne et le renard. […] Le lion, l’âne et le renard, ayant lié société ensemble, partirent pour la chasse. Quand ils eurent pris du gibier en abondance, le lion enjoignit à l’âne de le partager entre eux. L’âne fit trois parts égales et dit au lion de choisir. […] Celui-ci lui demanda qui lui avait appris à partager ainsi : « Le malheur de l’âne », répliqua t-il.

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 16 » pp. 279-279

Chambry 16 Chambry 16.1 Αἶξ καὶ ὄνος — La chèvre et l’âne. […] Un homme nourrissait une chèvre et un âne. Or la chèvre devint envieuse de l’âne, parce qu’il était trop bien nourri. […] En conséquence on immola la chèvre pour guérir l’âne.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 270 » pp. 82-82

Chambry 270 Chambry 270.1 Ὄνος καὶ ἀλεκτρυὼν καὶ λέων — L’âne, le coq et le lion. […] Un coq paissait un jour en compagnie d’un âne. Comme un lion marchait sur l’âne, le coq poussa un cri, et le lion (on dit en effet qu’il a peur de la voix du coq) prit la fuite. L’âne, s’imaginant que, si le lion fuyait, c’était à cause de lui, n’hésita pas à lui courir sus.

17. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 276 » pp. 91-91

Chambry 276 Chambry 276.1 Ὄνος καὶ κυνίδιον siue Κύων καὶ δεσπότης — L’âne et le petit chien ou Le chien et son maître. […] Un homme qui avait un chien de Malte et un âne jouait constamment avec le chien. […] Jaloux, l’âne accourut vers le maître, et se mettant à gambader, il l’atteignit d’un coup de pied.

18. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 281 » pp. 360-360

Chambry 281 Chambry 281.1 Ὄνος <παλιούρους ἐσθίων> καὶ ἀλώπηξ — L’âne qui broute des paliures et le renard. […] Un âne broutait la chevelure piquante d’un paliure.

19. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188

Chambry 268 Ὄνος <ἐνδυσάμενος λεοντῆν> καὶ ἀλώπηξ — L’âne revêtu de la peau du lion et le renard. […] Un âne, ayant revêtu une peau de lion, faisait le tour du pays, effrayant les animaux.

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 272 » p. 189

Chambry 272 Ὄνος καὶ βάτραχοι — L’âne et les grenouilles. […] Un âne portant une charge de bois traversait un marais.

21. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 142 » pp. 181-181

Chambry 142 Chambry 142.1 Ἵππος καὶ ὄνος — Le cheval et l’âne. […] Un homme avait un cheval et un âne. Un jour qu’ils étaient en route, l’âne, pendant le trajet, dit au cheval : « Prends une partie de ma charge, si tu tiens à ma vie. » Le cheval fit la sourde oreille, et l’âne tomba, épuisé de fatigue, et mourut. Alors le maître chargea tout sur le cheval, même la peau de l’âne.

22. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 269 » pp. 357-357

Chambry 269 Chambry 269.1 Ὄνος ἵππον μακαρίζων — L’âne louant le sort du cheval. […] L’âne trouvait le cheval heureux d’être nourri dans l’abondance et d’être bien soigné, tandis que lui n’avait même pas de paille en suffisance, alors qu’il était soumis à tant de travaux. […] En voyant cela, l’âne changea d’avis et plaignit le cheval.

23. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 282 » pp. 187-187

Chambry 282 Chambry 282.1 Ὄνος <χωλαίνειν προσποιούμενος> καὶ λύκος — L’âne faisant semblant de boiter et le loup. […] Un âne, qui paissait dans un pré, voyant un loup s’avancer vers lui, fit semblant de boiter. […] Tandis qu’il soulevait la patte de l’âne et fixait toute son attention sur le sabot, l’âne, d’un coup de pied dans la gueul, lui fit sauter les dents.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 143 » pp. 320-320

Il dit à son maître : « Va maintenant te ranger parmi les fantassins ; car de cheval tu m’as changé en âne. Comment veux-tu d’un âne refaire un cheval ? 

25. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 229 » pp. 348-348

Chambry 229 Chambry 229.1 Λύκος καὶ ὄνος — Le loup et l’âne. […] Mais un âne s’avança, et secouant sa crinière, dit : « C’est une belle pensée que son cœur a’inspirée au loup.

26. (1180) Fables « Marie de France, n° 75. Le sanglier et l’âne » p. 484

Marie de France, n° 75 Le sanglier et l’âne D’un sengler cunte encuntra par un chemin u il ala un asne quë ileoc estut.

27. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 266 » pp. 180-180

Chambry 266 Chambry 266.1 Ὄνος ἅλας βαστάζων — L’âne qui porte du sel. […] Un âne portant du sel traversait une rivière ; il glissa et tomba dans l’eau.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 274 » pp. 179-179

Chambry 274 Chambry 274.1 Ὄνος καὶ κηπωρός — L’âne et le jardinier. […] Un âne était au service d’un jardinier.

29. (1180) Fables « Marie de France, n° 35. L’âne et le lion » p. 151

Marie de France, n° 35 L’âne et le lion D’un asne dit ki encuntra un leün fier, sil salua : « Deus te saut, frere !

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