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63. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 319 » pp. 210-210

Deux ou trois fois les gens du village s’effrayèrent et sortirent précipitamment, puis ils s’en retournèrent mystifiés.

64. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »

Apres donc que Xanthus se fust bien baigné avecque ses amis, ils les pria de prendre un mauvais disner, avecque protestation, qu’il n’y auroit point d’excés au festin qu’il leur feroit, et qu’il ne leur donneroit que des lentilles, adjoûtant pour compliment, qu’il ne falloit pas juger d’un amy par la diversité des viandes ; mais loüer plustost sa bonne volonté Comme ils fûrent donc sortis des estuves, et entrez en la maison de Xanthus ; « Esope », luy dit-il, « apporte-nous du bain ».

65. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 17 » pp. 6-6

Le mauvais temps ayant pris fin, il les fit toutes sortir dans le pâtis ; mais les chèvres sauvages, gagnant la montagne, s’enfuirent.

66. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 296 » pp. 363-363

Cette fable montre qu’il faut accepter bravement le sort qui nous attend, et ne point ruser avec lui, car on ne saurait y échapper.

67. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIX. De la Belette, et du Renard. »

Le Renard tout amaigry de faim, entra fortuitement dans un clos à blé par une ouverture fort estroicte, d’où pensant sortir apres s’estre bien soulé, il ne le pût faire, à cause que son ventre l’en empescha, pour estre un peu trop enflé.

68. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 81 » pp. 51-51

Le laboureur en ressentit une terrible douleur ; aussi, prenant une hache, il alla se mettre aux aguets près du trou du serpent, prêt à le frapper, aussitôt qu’il sortirait.

69. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LV. Du Vautour, et des autres Oyseaux. »

Sortons en doncques bien vistement, et voyons une autre sorte de ruze au Lyon, par laquelle il desire attrapper les animaux ses inferieurs.

70. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 34 » pp. 22-22

Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire.

71. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Un peu apres comme il ne se doutoit aucunement de ceste conspiration, il sortit de Delphes, pour s’en aller à Pnocide ; mais les Delphiens qui le guettoient ne manquerent point de le suivre, si bien que l’ayans atteint, ils s’en saisirent incontinent, et l’accuserent de sacrilege.

72. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Le Renard sortit en mesme temps du logis, sans rien dire au Bucheron, qui le blâma de ceste incivilité, luy reprochant qu’il luy avoit sauvé la vie, et que neantmoins il s’en alloit, et ne l’en remercioit point.

73. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 179 » pp. 328-328

» Il lui répondit : « À force de boire je me suis enivré outre mesure, et je ne sais même pas par où je suis sorti. » Cette fable montre qu’il ne faut pas se fier à ceux qui font les généreux avec le bien d’autrui.

74. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Au bruict qu’on fit courir autresfois, qu’une Montagne devoit enfanter, tout le Peuple y accourut et se mit à l’entour avecque frayeur, croyant desja qu’il en deust sortir quelque monstre horrible.

75. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 3 » pp. 1-1

Mais un jour que le renard était sorti pour chercher pâture, l’aigle à court de nourriture fondit sur le buisson, enleva les renardeaux et s’en régala avec ses petits.

76. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XX. Des Colombes, et du Faucon leur Roy. »

Cela soit dit seulement pour les Monarchies Electives : car quant à celles qui ont authorisé d’âge en âge le droict de la succession, il est absolument necessaire de n’en pas sortir, à cause des inconvenients qui s’y rencontrent, et du zele devotieux que les Peuples ont à certaines familles ; comme l’eurent jadis les Romains aux descendans d’Auguste, les Egyptiens aux Ptolomées, les Perses aux arriere-nepveux de Darius ; et de nôtre temps les François à la Royale Tyge de Bourbon, les Espagnols à la Maison d’Austriche, et les Turcs à la famille des Othomans.

77. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

Que si la chaleur allumée dans la personne par l’intemperie, rencontre une quantité de mauvaises humeurs, dont elle prenne sa nourriture, et à l’ayde desquelles elle s’augmente, et se multiplie, alors toute la chaleur naturelle qui est en nous, sera contraincte de s’esmouvoir, pour repousser, cét ennemy, venant comme au sort d’une Bataille ; Et c’est d’où procede ceste agitation generale de toutes les parties, qui produit une lassitude continuelle, et un fracas universel.

78. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Que si sortir d’un mal pour entrer dans l’autre, est une peine tres difficile à supporter ; Que ne sera-ce point de passer du bien à l’extremité de toute misere ?

79. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Car pour ne sortir des bornes de leur Art, ils inventent ingenieusement ce que bon leur semble ; et cela leur reüssit avecque tant de bon heur, que de leurs mensonges mesme, les excellens hommes en tirent des veritez et des meditations ravissantes, comme l’on peut voir dans les escrits de plusieurs, et particulierement de Maxime de Tyr, Philosophe Platonicien.

80. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

La verité le fait advoüër ainsi, quand elle publie, qu’avec ce que Vous estes d’une Maison des plus Illustres de la Republique à qui elle a donné des Evesques, des Chevaliers, et des Senateurs ; C’est encore une chose comme fatale à ceux qui en sont sortis, d’estre nés aux grandes Negotiations, où ils ont accoustumé de reüssir auec advantage.

81. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

Il est vray que je ne sçaurois asseurer s’ils en parloient de ceste sorte, ou par aucun veritable sentiment qu’ils en eussent, ou pour monstrer combien ils le sçavoient dire agreablement, ou plustost par un caprice ordinaire aux esprits des hommes, qui est de n’estre jamais satisfaits de leur profession ; ce qu’Horace a fort bien sçeu remarquer par ces vers : D’où vient, cher Mecenas, que nul n’est satisfaict De ce genre de vie, Que le Sort a voulu que la raison ait fait, Ou mesme son envie.

82. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XL. De l’Asne, et du Cheval. »

Bref, où est le Prince où le particulier, qui n’éprouve consecutivement le bon et le mauvais sort, et ne voye succeder la pluye au beau temps, ou le calme à la tempeste ?

83. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

Il ne s’arreste non plus à blasmer la servitude forcée, pourveu qu’on mette eu pratique tous les moyens raisonnables pour en sortir, ou pour n’y entrer pas.

84. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Est-il bien possible qu’il puisse sortir de luy quelque chose de bon, estant si laid et si contrefaict ? 

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Cela nous arrive par je ne sçay quel malheur de nostre nature, soit qu’elle se porte d’inclination à penetrer tous-jours plus avant dans les choses, et par consequent à violer les limites qu’on luy prepare, soit que la grande amour de la liberté nous y convie, et que ce soit une espece de gehenne pour nostre humeur, de voir un obstacle, ou une barriere devant nous, comme il en advint à ce Vieillard Milannois, qui ayant vescu jusqu’à soixante ans sans sortir des fauxbourgs de sa ville, reçeut un commandement de l’Empereur Charles V. de n’en bouger jamais, afin que tous les Estrangers peussent admirer le peu de curiosité de cét homme ; dequoy toutesfois il eût un déplaisir si extrême, qui ayant fait instamment prier l’Empereur de luy permettre de voyager, comme il se veid rebutté de toutes ses demandes, il en mourut de regret dans sa maison.

86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

Le Roy sortit de la ville en mesme temps, et le mena dans une large campagne, où il luy fist veoir l’endroit qu’il avoit déjà marqué.

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Un petit Poisson se voyant pris par un Pescheur, le prioit instamment de le jetter dans l’eau, luy remonstrant qu’il ne faisoit que sortir du ventre de sa Mere ; qu’estant si peu de chose, il ne luy pouvoit pas beaucoup proffiter, et que lors qu’il seroit plus grand, il reviendroit au hameçon de son bon gré.

88. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Tesmoin le Chien du Poëte Hesiode, qui demeura prés du corps de ce grand homme, jusques à ce que des survenants le mirent en terre ; et peu de temps apres il accusa les assassins de son Maistre avec des cris et des hurlements, en suitte desquels ces meschants furent mis en prison, d’où ils ne sortirent que pour aller au supplice. […] Il nous declare encore plus expressément l’importance du bon conseil, lors qu’estant question de terminer quelque haute affaire, ou de sortir d’un grand peril, il le fait tous-jours accompagner luy et son fils Telemaque, de la Déesse Minerve, qui preside à la Prudence.

89. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Les Amoureux sont en toutes façons bien plus excusables : Car ils ne sortent point de leur espece, pour trouver où se plaire.

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