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6. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 96 » p. 63

Comme on ne prêtait pas beaucoup d’attention à son discours, il demanda qu’on lui permît de conter une fable d’Ésope.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — V. Le Renard et le Bouc. » p. 9

Or adieu, j’en suis hors :
 Tasche de t’en tirer, et fais tous tes efforts ;
 Car pour moy, j’ay certaine affaire,
 Qui ne me permet pas d’arrester en chemin.


8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 203 » p. 145

Alors le lion l’accusa de trahison. « Ce n’est pas à moi, répliqua le dauphin, mais à la nature qu’il faut t’en prendre : elle m’a fait aquatique et ne me permet pas de marcher sur terre ».

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 62 » p. 71

Ô fortune qui offre et qui ne permet pas de prendre !

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Mais avant que passer outre, permets, je te prie, que je te fasse un conte.

11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — FABLE I. Le Lion amoureux. » p. 140

Permettez donc qu’à chaque pate On vous les rogne ; et pour les dents, Qu’on vous les lime en mesme temps.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

Comme on le menoit au gibet, ayant pris garde à sa Mere, qui faisoit d’estranges plaintes en le suivant, il pria les Officiers de la Justice, qu’il luy fût permis, de luy dire un mot à l’oreille ; Ce qu’on luy accorda facilement. […] La Mere d’un Lacedemonien auroit eu bonne grace de conniver au larcin de son Enfant, puis qu’il estoit permis à ceux de ceste nation de prendre le bien d’autruy, et qu’ils s’exerçoient à cela dés leur enfance.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIII. De deux pots flottans sur l’eau. »

De ceste espece de vanité il s’ensuit que nous en devenons plus orgueilleux qu’il ne faut, et plus dépensiers que nos moyens ne permettent : De sorte que la fin de telles praticques retombe tous-jours à nostre perte, et bien souvent à nostre confusion.

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »

Au temps que les Arbres parloient, un Paysan s’en alla dans une Forest, et la pria qu’il luy fust permis de prendre autant de bois qu’il en falloit pour pour faire un manche à sa coignée ; et ce que la Forest luy accorda tres-volontiers.

15. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

De cette façon, semblables à Tantale, ils béent incessamment aprés la possession de leurs Maistresses, et ne peuvent toutesfois accomplir les actions qu’elles leur permettent, peine insupportable à ces miserables, qui par un effet de leur imagination blessée, entretiennent dans le cœur un brasier ardant, et tout le demeurant de la personne de glace.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

La presence d’un homme de bien a je ne sçay quelle force sur les volontez, qui ne leur permet pas de se dégager aisément de ses conseils, et fait passer des charmes inévitables jusqu’au profond de l’ame de ceux qui l’écoutent.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Car alors, non seulement il est permis, mais il est mesme bien seant de s’ayder de sa finesse, comme fait Renaud chez le Tasse, où il déploye toute l’industrie de l’escrime contre Argant, qui le surpassoit en force et en experience. […] Car en ce cas là on auroit plus de raison de l’appeller supercherie, qu’adresse loüable, et permise aux hommes valeureux.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

Mais luy n’en demeura pas d’accord, disant qu’il n’estoit pas raisonnable qu’il fust le seul qui demeurast inutile, tandis que tous les autres travailleroient : Et ainsi sur ce que ses compagnons luy permirent de choisir entre tous les fardeaux celuy qu’il jugeroit le plus à son gré, apres qu’il eust bien regardé çà et là et assemblé quantité de choses, comme vases, sacs, balots et paniers, il voulut enfin estre chargé d’une corbeille pleine de pain, que deux personnes devoient porter.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

Quant à la cause, elle provient de divers endroicts : car quelquesfois elle procede de nostre arrogance, qui nous fait imaginer toute autre sens moindre que le nostre ; quelques-fois aussi c’est un effect de nostre impetuosité, qui ne nous permet pas d’avoir l’oreille à ce qu’on nous dit, et entreine quant et soy nos appetits, et nostre raison, sans qu’elle ait la force de s’en deffendre.

20. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »

Va t’en maintenant, si bon te semble : Je ne te demande rien pour ces herbes, et te permets d’en cueillir desormais toutes les fois que tu voudras venir en mon Jardin, où tu pourras entrer comme en ton propre heritage ».

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVI. Du Chévreau, et du Loup. »

Ce qui arrive, comme dit Aristote, plus aux jeunes gents qu’aux autres, pour la chaleur de leur sang, qui ne leur donne pas la patience de raisonner pour conclure, et pour le peu de pratique qu’ils ont dans le monde, qui ne leur a permis encore de cognoistre les inesgalitez de la fortune, et les divers artifices des hommes ; au lieu que les Vieillards, à cause de la tiedeur, ou plustost de la froidure de leur sang, raisonnent lentement aux occurrences qui leur surviennent, et panchent tousjours devers la crainte, qui comme elle glace les temperaments, elle reside aussi pour l’ordinaire dans les humeurs froides.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

La mesme chose arriva, mais plus effroyablement, en la personne de ce fameux Docteur, que toute l’Université de Paris reputoit pour sainct personnage, et qui toutesfois, Dieu le permettant ainsi, se leva du cercueil par trois fois, pour publier sa condemnation, et des-abuser luy-mesme les hommes de l’opinion qu’ils avoient de sa saincteté.

23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

De ceste coustume l’on vient à la fin à une espece de Loy, qui ne nous permet plus de les mes-estimer, ny de les croire defectueux, mais elle attache constamment nostre approbation, qu’elle a surprise, et nous rend ingenieux à excuser leurs manquements.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

Ce que voyant le Bœuf ; « malheur t’advienne », luy dit-il, « puis que tu és si envieux, que tu ne veux ny manger du foing, ny permettre que j’en mange ».

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »

En effect, je pense qu’elle avoit quelque sujet de le remercier, de ce qu’ayant une nature si sanguinaire, et si accoustumée au mal, il luy avoit permis d’eschapper saine et sauve d’entre ses dents, ce qui n’avoit jamais esté veu qu’alors.

26. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »

Alors, dis-je, s’imaginant que toutes choses leur soient permises, à cause de leur puissance, ils font gloire d’opprimer les petits, et de les aller chercher jusques dans leurs maisons, qu’ils ruynent de fonds en comble pour se vanger.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Quelque temps apres, Esope ayant resolu de faire un voyage en Grece, pria le Roy de luy permettre de s’y en aller.

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Mais cét animal bien advisé luy reproche sa déloyauté de fort bonne grace, et luy fait comprendre en peu de paroles, qu’il n’est point de trahison si couverte, et si bien conduitte, qu’à la fin le hazard, ou la providence ne permette qu’elle éclatte.

29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Ils peuvent respondre à cela, qu’ils y sont conviez par la frequente importunité des autres, qu’ils les viennent voir à leur lever ; les convient à disner en leurs Maisons, leurs escrivent à tout propos, les tyrannisent à force de compliments ; et pour le dire en un mot, qu’ils ne leur laissent pas un seul moment de repos sans pretendre à les entretenir ; si bien que par une raison de civilité, plustost que de bien-vueillance, ils se trouvent obligez à leur permettre un libre accez dans leur frequentation.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 4 » pp. 3-3

Zeus lui permit de pondre dans son giron, mais l’escarbot avait vu la ruse : il fit une boulette de crotte, prit son essor, et, quand il fut au-dessus du giron de Zeus, il l’y laissa tomber.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Mais le tres juste et tres raisonnable Christianisme, n’a seulement point permis de rompre avecque sa femme, pour en épouser d’autres sa vie durant. […] Il nous est donc permis de faire eslection d’une compagne, qui prenne part à nos peines et à nos plaisirs, et qui par sa conversation divertisse les chagrins de nostre vie.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »

C’est ce qui a fait dire à Platon et à Aristote, que le gain est une chose bonne et loüable de soy, en cas que les loix le permettent.

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