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97. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »

Mais voyant qu’elle n’avoit point dequoy payer, elle luy enfonça ses serres si avant, que la miserable en mourut.

98. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

De ceste foiblesse n’étoient point coûpables les Meres Lacedemoniennes, qui livroient elles mesmes à la mort ceux de leurs Enfants, qui avoient commis quelque lâcheté, et leur commandoient, ou de se faire mourir, ou d’effacer l’impression que l’on en pouvoit avoir conçeuë.

99. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Ils veulent acquerir pour ne mourir pas de faim, meurent de mesaise pour acquerir. […] Ce Perfide neantmoins, sans mettre en conte la confiance du Pere, sans craindre la punition de Jupiter Hospitalier, et sans se ressouvenir du droict des Gents, fit cruellement mourir le petit Polydore, et l’enterra dans la greve, vis à vis des rivages paternels. […] Nous avons veu de nostre âge des Freres égorger leurs Aisnez pour la succession, des Enfants faire mourir leurs Peres, et des Nepveux se défaire de leurs Oncles. […] Ils font abstinence au milieu de la richesse : ils meurent de faim parmy l’abondance : ils languissent auprés de l’or qu’ils adorent.

100. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 17 » pp. 6-6

Ne pouvant les mener au pâturage habituel, il les soigna dedans ; mais il ne donna à ses propres chèvres qu’une poignée de fourrage, juste de quoi les empêcher de mourir de faim ; pour les étrangères, au contraire, il grossit la ration, dans le dessein de se les approprier elles aussi.

101. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIV. De l’Asne, et du Lion. »

», s’escria l’Asne avant que mourir, « à quel propos ay-je voulu faire le vaillant, et me hazarder à un combat, moy qui n’ay point pris naissance de parents aguerris ? 

102. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

Tesmoin Rome, qui n’a pû jamais perir que par les discordes Civiles, et qui ayant vaincu toutes les Nations, est morte à la fin par sa propre force : Tesmoin Athenes, qui ne perdit la liberté qu’apres que les infideles Orateurs l’eurent presque toute divisée, et que chacun d’eux eust attiré une portion de la Ville au party où il estoit le plus enclin ; Tesmoin encore la riche succession d’Alexandre, qui se défit par le partage des heritiers.

103. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [21.]. DEL TOPO GIOVINE, ET. la Gatta, e ’l Galletto. » p. 716

Però temi lui sempre, e non fidarti Del suo falso sembiante in vista pio : E tienti ben lontan da l’ugne sue, Se non vuoi darti in man d’acerba morte.

104. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Tu sais que notre roi, le lion, est mon voisin ; or il est malade et sur le point de mourir. […] Le lion, en te prenant l’oreille, allait te donner ses conseils et ses instructions sur ta grande royauté, comme quelqu’un qui va mourir ; et toi, tu n’as pas supporté même une égratignure de la patte d’un malade.

105. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Sur le point de mourir, il se dit en lui-même : « Malheureux que je suis !

106. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE II. Du Loup, et de l’Aigneau. »

Mais pour tout cela le Loup ne laissant pas de crier plus fort ; « En vain », luy dit-il, « tu me fais toutes ces belles excuses : c’est ta coustume de m’estre nuisible ; ce mal là te vient de race, car tes pere et mere, et tous les tiens generallement, me hayssent au mourir.

107. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

L’un dit : Ces gens sont fous, Le Baudet n’en peut plus, il mourra sous leurs coups.


108. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 142 » pp. 181-181

Un jour qu’ils étaient en route, l’âne, pendant le trajet, dit au cheval : « Prends une partie de ma charge, si tu tiens à ma vie. » Le cheval fit la sourde oreille, et l’âne tomba, épuisé de fatigue, et mourut.

109. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Mais au lieu de le delivrer, ils le mirent en prison, pour avoir, disoient-ils, commis un sacrilege bien manifeste ; et d’une commune voix ils le condamnerent à mourir.

110. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Un Laboureur ayant treuvé dans la neige une Couleuvre presque morte de froid, l’emporta en sa maison, et la jetta prés du feu ; mais un peu aprés, la Couleuvre ayant repris et sa force et son venin, par le moyen de la chaleur, et n’en pouvant supporter la violence, elle infecta toute la loge par son sifflement.

111. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXI. Du Renard, et du Bouc. »

Car de dire que ce fût une haute resolution d’aymer mieux mourir que souffrir un Tyran, c’est ce qu’on ne peut alleguer pour sa deffense, veu que s’il avoit à se precipiter à une mort certaine, pour ne voir le Peuple Romain en subjection, il le pouvoit faire beaucoup mieux du temps de Cesar, au lieu de changer foiblement de party, et se laisser conduire à la bonne fortune du Vainqueur.

112. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Mais tant s’en fallut que le Laboureur fust touché de ces paroles, qu’au contraire s’estant mis à sousrire ; « Je sçay tout cela », luy dit-il, « et cognois assez qui tu és ; mais puis que te voila prise avec ces autres Oyseaux, il faut que tu meures aussi avec eux ».

113. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »

En un mot, plus un homme en a fait mourir d’autres, et plus on l’estime digne de vivre, comme si les vrais effects du courage ne consistoient qu’à imiter la cruauté des Ours et des Tygres, et à s’entre-tuër inhumainement sur une simple imagination, et pour la moindre picoterie.

114. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

A quoy toutesfois les contre-disants auroient moyen d’objecter la mort de Caton, et alleguer que les grands courages ayment beaucoup mieux mourir, que démordre d’une forte et loüable proposition.

115. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVI. Du Renard, et du Chat. »

Il n’y a point de doute que la Romaine n’ait emporté l’avantage sur la Carthaginoise, soit en la durée de sa grandeur, soit en la prosperité de ses armes ; et toutesfois les Citoyens de Rome estoient si pleins de probité, qu’ils alloient volontairement jusques à Carthage, pour y mourir en gardant leur parole, comme fit Attilius, Et les autres tout au contraire, vivoient si fallacieusement, que leur coustume estoit passée en Proverbe : de sorte que pour encherir la perfidie d’un homme, on luy reprochoit d’avoir une foy Punique, c’est à dire Carthaginoise.

116. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »

L’advanture de ces Temeraires ne peut estre mieux comparée qu’à celle du Corbeau, qui pour avoir imité l’Aigle, souffre la persecution des Enfans, et meurt dans une espece de desespoir.

117. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

» « Je passe », dit la Cigale, « fort joyeusement tout ce temps-là, et ne fay rien que chanter ». « Puis que cela est », repartit la Fourmy en sous-riant, « et que tu n’as point plus de soing, tu merites bien maintenant de mourir de faim », Discours sur la soixante et uniesme Fable.

118. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

Mais pour avoir couru trop viste, elle le froissa contre une pierre, dont il mourut : Comme au contraire, cét autre qu’elle portoit sur ses espaules, et qui luy estoit indifferent, s’échappa sans recevoir aucun mal.

119. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Cela nous arrive par je ne sçay quel malheur de nostre nature, soit qu’elle se porte d’inclination à penetrer tous-jours plus avant dans les choses, et par consequent à violer les limites qu’on luy prepare, soit que la grande amour de la liberté nous y convie, et que ce soit une espece de gehenne pour nostre humeur, de voir un obstacle, ou une barriere devant nous, comme il en advint à ce Vieillard Milannois, qui ayant vescu jusqu’à soixante ans sans sortir des fauxbourgs de sa ville, reçeut un commandement de l’Empereur Charles V. de n’en bouger jamais, afin que tous les Estrangers peussent admirer le peu de curiosité de cét homme ; dequoy toutesfois il eût un déplaisir si extrême, qui ayant fait instamment prier l’Empereur de luy permettre de voyager, comme il se veid rebutté de toutes ses demandes, il en mourut de regret dans sa maison.

120. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

» « Au Soleil du Printemps », respondit Esope, « et tes Conseillers aux Espics meurs ».

121. (1570) Cento favole morali « Présentation »

29. « Della cornacchia, et del cane » P127     Faerno, 12     30. « Della volpe, e del gallo » P671   Poggio Bracciolini, Facetiae, 79 31. « Dell’uccellator, et la lodola » P193     Faerno, 39     32. « De i topi » P613 Faerno, 47 33. « Di due rane vicine di albergo » P69   Faerno, 38   34. « Del cervo, et suo figliuolo » P351      Faerno, 23     35. « Di due asini » P180 Faerno, 6 36. « La testuggine, et l’aquila » P230      37. « D’un vecchio, et la morte » P60     Faerno, 10     38. « Della rana, et suo figliuolo » P376   39. « Del drago, et la lima » P93   40. « Del cervo, e ’l cavallo, e l’huomo » P269     41. « Del porco, et del cane » PØ   Abstemius, I, 41   42. « Del lupo, et le pecore » P451   43. « Della gallina, et la rondine » P192   Faerno, 79   44. « Del serpente, et Giove » P198     45. « Delle formiche, et la cicala » P112-373     Faerno, 7     46. « Della volpe, et del pardo » P12   47. « Della mosca » P167, cf.

122. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Cela estant, pour peu d’esprit qu’elles eussent, il ne leur seroit pas mal-aisé d’éviter nostre sujection, veu les autres advantages qu’elles ont en grand nombre par dessus nous, comme la force et l’addresse du corps, joincte à la perfection de tous les sens ; et en ce cas là, nous n’aurions jamais appris à dompter les Lions, qui surpassent de bien loing nostre valeur, ny les Elephants, auprés desquels nous ne semblons que des Mouches, ny les Tygres, dont la legereté est imperceptible à nos yeux, ny les Serpents, dont la seule veuë imprime de l’horreur à toute nôtre espece, ny les Basilics, qui font mourir du regard, ny les Poissons, qui sont enfermez dans les abysmes de l’eau, ny les Oyseaux, qui ont libre toute la plaine de l’air.

123. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Il est certain qu’il en renfermait d’autres ; mais ce qui est également vraisemblable, c’est que Phèdre, ne l’ayant commencé qu’à un âge très avancé, mourut avant de l’avoir achevé. […] Mais il mourut, avant d’avoir pu exécuter son projet. […] Il mourut le 17 septembre 1614, laissant un fils, Alexandre Petau, qui hérita de ses fonctions au Parlement et de son goût pour les antiquités. […] Enfin, en 1751, âgé de 55 ans, il mourut de la pierre. […] Or Valla mourut à Naples, le 14 août 1457, et à cette époque Perotti avait à peine 27 ans.

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