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261. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »

Car elle ayme ceux qu’elle a mis au monde, et ne se lasse jamais du soing qu’elle prend à les eslever.

262. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

Quelques-uns mettent Dieu en arriere, pour les voluptez sensuelles : D’autres l’oublient, pour les grandeurs de ce monde : Certains, pour un desir de vengeance : D’autres, pour les biens perissables et mortels ; Mais veritablement tous ensemble l’abandonnent pour une ombre, qui s’eschappe en un instant de nous, et laisse au poinct de la mort tous ceux qui l’ont pour suyvie, privez de la vraye et de l’apparente Beatitude.

263. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

Cependant, le Maistre qui l’avoit perdu, le cherchoit de tous côtez, et fut bien estonné de voir qu’ainsi déguisé qu’il estoit : il accourut droict à luy, et mesme qu’il se mit à braire, voulant possible imiter le rugissement du Lion.

264. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

Voylà ce qu’il dit devant Jupiter, qui s’en mit à rire luy-mesme.

265. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 282 » pp. 187-187

Il répondit qu’il avait, en franchissant une clôture, mis le pied sur une épine, et il le pria de la lui enlever d’abord, après quoi il pourrait le manger, sans se percer la bouche en mâchant.

266. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE III. Du Rat, et de la Grenoüille. »

Ce qu’il n’eust pas plustost fait, qu’il les mit en pieces, tandis que pour estre un peu trop eschauffez au combat, ils ne se donnoient pas garde de luy.

267. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Mais elle a les bras liez, pource qu’estant logée en des corps foibles et timides, elle ne peut s’en ayder pour mettre en execution ses mauvais desseins.

268. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

Il s’y en alla donc promptement, et en ravist une des plus grasses du trouppeau, puis il se mit à prendre la fuitte.

269. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »

Aurions-nous bonne grace nous-mesmes d’aborder un Criminel et un Innocent, sans mettre quelque difference entre l’un et l’autre ?

270. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

Le Liévre voyant un jour la Tortuë, qui se traisnoit à pas lents, se mit à sousrire, et luy dit plusieurs mots de raillerie, pour blâmer son extrême tardiveté.

271. (1180) Fables « Marie de France, n° 72. L’homme et le serpent » p. 51

Le cop oï venir aneire, en la piere se met dedenz, e li vileins s’en va dolenz.

272. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Il dit au renard, qu’il aimait et avec qui il entretenait commerce : « Si tu veux que je guérisse et que je vive, séduis par tes douces paroles le gros cerf qui habite la forêt, et amène-le entre mes mains ; car j’ai envie de ses entrailles et de son cœur. » Le renard se mit en campagne et trouva le cerf qui bondissait dans les bois. […] Alors le renard claqua ses mains l’une contre l’autre, dépité d’avoir perdu sa peine ; et le lion se mit à gémir en poussant de grands rugissements ; car la faim le tenaillait, et le chagrin aussi ; et il supplia le renard de faire une autre tentative et de trouver une nouvelle ruse pour amener le cerf.

273. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »

Car celuy qui a mis en arriere le souvenir de ce qu’il doit à Dieu et à soy-mesme, comment s’acquitera-t’il religieusement de ce qu’il doit à un homme tout seul ?

274. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »

D’abord les Grenoüilles bien estonnées, s’imposerent silence, et se mirent à saluër ce nouveau Prince, à luy faire honneur, et à s’approcher peu à peu de luy.

275. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 60 » pp. 35-35

Comme le mets était très chaud, l’homme le prenant par petits morceaux, les approchait de sa bouche et soufflait dessus.

276. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 81 » pp. 51-51

Le laboureur en ressentit une terrible douleur ; aussi, prenant une hache, il alla se mettre aux aguets près du trou du serpent, prêt à le frapper, aussitôt qu’il sortirait.

277. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

De plus, avec la certitude que vous avez de vous repentir en terre de la vengeance, et d’estre recompensez au Ciel du pardon, dittes-moy, je vous prie, estes-vous asseurez de la pouvoir mettre en execution ? […] Mais je suppose que vous soyez asseuré d’avoir la Charge où vous aspirez : il ne faut que le moindre caprice d’un Grand, de qui vous releverez, pour vous mettre aussi bas qu’auparavant.

278. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Uu Laboureur fasché contre un Serpent qu’il nourrissoit, prit une cognée en main, et se mit à le poursuyvre.

279. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVII. Des Oyseaux, et des Bestes à quatre pieds. »

C’est doncques bien à propos que nostre Phrygien ne met pas la victoire de l’Aigle à luy faire déchirer avecque les ongles la traistresse Chauve souris ; Mais aussi ne feint-il point qu’il la reprenne en grace, ny qu’il des-honore sa Royale Cour de la presence de ceste perfide.

280. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Le Renard fuyoit les Chasseurs, et n’en pouvoit plus de lassitude, à force d’avoir couru par les bois, lors que rencontrant de bonne fortune un Bucheron, il le pria de le mettre en seureté en sa maison.

281. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Mais tant s’en fallut que le Laboureur fust touché de ces paroles, qu’au contraire s’estant mis à sousrire ; « Je sçay tout cela », luy dit-il, « et cognois assez qui tu és ; mais puis que te voila prise avec ces autres Oyseaux, il faut que tu meures aussi avec eux ».

282. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

S’il fallait en croire Scheffer, ce serait le désir de la vengeance qui aurait mis fin à son incertitude. […] Phèdre, depuis longtemps, n’avait plus à redouter la colère de Séjan disgracié et mis à mort. […] Aucun renseignement exact ne mettait donc les savants sur sa trace. […] Je n’aurais jamais mis la main à une si pénible besogne, si j’avais su qu’un autre l’eût exécutée ou s’y fût seulement engagé. […] La morale, mise en tête de chaque fable, frappe la vue, et, présentée sous une forme plus explicite, s’impose mieux à la pensée.

283. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 3 » pp. 1-1

Or un vent violent s’étant mis à souffler fit flamber un vieux fétu, et par suite les aiglons furent brûlés, car ils étaient encore hors d’état de voler, et ils tombèrent sur le sol.

284. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »

A quel propos Esope auroit-il introduit un Dieu, pour la consolation de ce pauvre homme, si ce n’estoit à dessein de nous apprendre, que c’est en Dieu que les Vertueux ont à mettre leur espoir ?

285. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 254 » pp. 173-173

L’un d’eux se mit en tête d’en obtenir autant.

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