Tal si deve temer l’huomo empio e falso, Che fuor di santitate il volto veste, E di lupo rapace ha dentro il core ; E tacer suole, o con parole pie Adombrar de la sua perfida mente L’iniqua voglia d’ingiustitia piena : Ma non colui, che favellando altero Talhor si mostra, e per costume vano Superbo in vista : che da l’opre poi, Se con modo prudente hai da far seco, Tutto te ’l troverai benigno e pio.
Il est icy question de retirer sa parole, quand on l’a donnée par force, en quoy certes il y a plus de malheur que de peché.
La moindre parole qu’ils ont ditte pendant leurs vanitez, est espluchée dans les mesmes Compagnies où ils souloient frequenter.
Pour mieux en oster la desfiance, on met jusqu’aux baisers en usage ; Tesmoin le plus execrable de tous les hommes, la perfidie duquel osa bien s’attaquer à Iesus Christ, qui luy representa l’horreur de son crime par ces paroles.
Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire.
Alors ceste bonne femme prenant pour des veritez les paroles du Paysan, demeura d’accord de l’espouser.
Le Laboureur y accourut aussi-tost, et adjousta les coups aux paroles, en se plaignant du tort qu’elle luy faisoit. « Quoy ?
Il me suffit maintenant de monstrer en peu de paroles les advantages qu’emporte la beauté de l’ame par dessus celle du corps.
Mais tant s’en fallut que le Laboureur fust touché de ces paroles, qu’au contraire s’estant mis à sousrire ; « Je sçay tout cela », luy dit-il, « et cognois assez qui tu és ; mais puis que te voila prise avec ces autres Oyseaux, il faut que tu meures aussi avec eux ».
Alors un des assistants prenant la parole lui dit : « Mais, mon ami, si c’est vrai, tu n’as pas besoin de témoins ; voici Rhodes ici même : fais le saut. » Cette fable montre que lorsqu’on peut prouver une chose par des faits, tout ce qu’on en peut dire est superflu.
Comme il se sentit pris, et trompé si vilainement, il se mit fort en colere, et en imputa toute la faute au Renard, qui sans s’esmouvoir autrement de ses paroles : « O pauvre fol », luy dit-il de fort bonne grace, « qu’avecque peu de raison tu as crû meriter un empire sur autruy, puis que tu n’as sçeu commander à toy-mesme ».
Comme cét effect estoit extraordinaire, le Peuple en voulut apprendre la cause, de la bouche mesme de l’Esclave, qui se mit à la raconter tout au long, encherissant avec des paroles excessives, la reconnoissance, et la generosité du Lion.
Que si Esope rend icy les Colombes capables de ces fautes, ce n’est pas que les animaux le soient veritablement d’aucun crime, non plus qu’ils ne le sont pas de la parole et du discours, mais il represente en leur personne la faute des hommes, et nous départ ainsi ses enseignements.
J’en appelle à tesmoings tous les noirs mysteres de la Magie, où ce Meschant se fait dresser des Autels, faire des Invocations, tracer des figures, et murmurer des paroles specieuses et ambiguës, pour esblouyr de plus en plus l’humaine foiblesse, par la ressemblance des noms et du culte Divin.
Les servantes croyant ces paroles veritables, en fûrent si fort touchées, quelles se débattoient des-jà, à qui auroit pour mary ce beau serviteur.
Ces paroles mirent en desordre Xanthus, qui toutesfois pour s’en servir comme d’une excuse envers sa femme ; « Ne vois tu pas », luy dit il, « que ce dequoy tu m’accuses n’est point ma faute, mais de celuy qui a apporté ceste viande ?
Si elles ne chastient point leurs paroles salles, et licentieuses, n’en font-elles pas des paillards, et des adulteres ?
Le renard prit la parole et dit : « J’ai un moyen, pour peu que tu désires notre salut commun.
Or pour faire espreuver en effet à son compagnon, ce dequoy il s’estoit vanté de parole, il le ramena quant et soy tout droit à la Ville, où il luy fit un magnifique banquet de tout ce qu’il avoit de meilleur.
Mais au lieu de m’amuser au long recit d’une chose qui n’est que trop commune à la Cour de tous les grands Princes, il me suffira de redire les paroles de nostre Autheur ; que si les Lions avoient des Graveurs et des Sculpteurs, comme les hommes en ont, l’on en verroit plusieurs en peinture que ces animaux farouches esgorgeroient, c’est à dire, qu’il y a quantité de vaillants Guerriers, à qui, si l’Histoire avoit esté juste, elle auroit donné des loüanges immortelles ; ou, pour le prendre en un autre sens, qui aboutit neantmoins à celuy-cy, cela signifie que la corruption est si grande parmy ceux qui distribuent la reputation, que les bestes mesmes pourroient esperer des honneurs excellents, si elles avoient l’ambition et les moyens de seduire les Historiens peu fideles.
Ils rapportent entre plusieurs Histoires celle d’un certain Elephant, qui entendoit parfaictement le langage de son Maistre, et faisoit beaucoup de choses de celles que font les hommes, voire mesme jusques là que d’avoir sçeu écrire ces propres paroles. […] A cela se rapporte aucunement ce que disent les Saincts Personnages, à sçavoir que les bestes publient avecque leurs voix les loüanges de Dieu, comme si elles prononçoient, non des paroles indistinctes, et sans dessein, mais des Hymnes particuliers, pour la loüange de leur Createur. […] Quant aux voix des animaux, je crois bien qu’elles sont un signe naturel de leurs appetits, mais non pas un signe d’institution, comme les paroles ; Par exemple, ce n’est pas d’un consentement universel que les Loups ont accoustumé de hurler de telle ou telle sorte, d’y adjouster tant d’articles, et d’élancemens de voix, mais c’est que la Nature leur a imprimé certains sons, qui servent de marques à leurs appetits, et sont cognus non seulement des animaux de leur espece, mais encore des autres.
Il dit au renard, qu’il aimait et avec qui il entretenait commerce : « Si tu veux que je guérisse et que je vive, séduis par tes douces paroles le gros cerf qui habite la forêt, et amène-le entre mes mains ; car j’ai envie de ses entrailles et de son cœur. » Le renard se mit en campagne et trouva le cerf qui bondissait dans les bois.
Ce qui fit qu’un d’entr’eux, luy en ayant demandé la cause ; « Retire-toy d’icy », respondit Esope, « ô brebis de mer » ; Paroles qui le rendirent si confus, qu’il s’en alla tout à l’instant.
Si le recueil où nous écrivons peut ajouter assez d’autorité à nos paroles pour qu’elles soient regardées comme une manifestation de cette opinion, nous serons heureux, en exprimant à M. […] Timide et réfléchi, il ne possédait pas cette rapidité de pensée et cette facilité de parole, qui, bien plus encore que les qualités solides, assurent à l’avocat les triomphes oratoires. […] Il s’excuse de manquer à la parole donnée dans l’épilogue qui précède. […] En 1776, pendant un voyage qu’il avait fait à Paris, il promit à l’un des gardes de la Bibliothèque du Roi l’exemplaire de l’édition de la veuve Brocas, et, rentré à Saint-Remi, il s’empressa de le lui envoyer avec la lettre suivante : « Monsieur, « Aussitôt mon arrivée, je me suis fait un véritable plaisir de tenir ma parole. […] En accordant ces derniers mots à nos diplomaticiens, on pourrait ne pas convenir de ce qui précède, et dire que ces paroles du Querolus, qu’ils ont en vue, Qui Græcorum disciplinas ore narrat barbaro, ne représentent qu’un étranger (un Grec) qui s’exprime dans une langue étrangère (la latine).