Un eunuque alla trouver un sacrificateur et le pria de faire un sacrifice en sa faveur, afin qu’il devînt père. Le sacrificateur lui dit : « Quand je considère le sacrifice, je prie pour que tu deviennes père ; mais quand je vois ta personne, tu ne parais même pas être un homme. »
« Mere » fet il, « kar li preez qu’il prie pur mei, li requerez ! […] Ne sai cument li prierai : meintefeiz as suillé sun ni e sur ses oiseus esmeulti. » Issi est de la fole gent : la u il unt mesfet suvent, veulent aler merci crier, ainz qu’il le veulent amender.
Sun cheverol apela a li, si li pria e defendi qu[e]’il ne laissast pur murir ensemble od eus bestes venir pur parole ne pur preere deci ke ele revienge arere. Quant ele fu al bois venue e li lus l’ot dedenz veüe, al cheverol vet, si li rova que l’us overist ; ceo li pria od tele voiz cume la chevre aveit.
Così interviene a chi nel vitio vive, Che spesso pria, che fuor ne traggia il piede, De l’infelice vita al fin si vede ; Perché l’huom non sa quel, che Dio prescrive. Pria che morte ti colga esci del vitio.
Un jour qu’il donnait à dîner, il alla chercher le cygne et le pria de chanter pendant le festin. […] Son maître, l’entendant, lui dit : « Si tu ne chantes que quand tu vas mourir, j’ai été bien sot de te prier de chanter jadis au lieu de t’immoler. » Il arrive ainsi quelquefois que, ce qu’on ne veut pas faire de bonne grâce, on le fait par contrainte.
Kar ja cunseil n’avras pur mei. » Li hiriçuns li ad prié : « Baisez mei [dunc] par charité ! […] Dunc s’esteit li lus recordé, si li pria qu’il descendist devant les chiens, sil defendist.
Un vilein vit ileoc ester en un batel, si l’apela ; que utre le past, ceo le pria. […] Li lus ad le vilein prié qu’il li desist qu[e]’il fera.
Mais avant que passer outre, permets, je te prie, que je te fasse un conte. […] Je t’en dis de mesme, ô grand Roy, et soubmis à tes pieds, je te prie de ne me point faire mourir sans cause, car je ne suis pas homme qui veüille nuire à personne, et si l’on peut blasmer quelque chose en moy, c’est qu’en un corps chetif et difforme, je loge une ame qui ne sçauroit rien flatter ».
Marie de France, n° 55 La prière stupide d’un paysan Un vilein ala al muster suventefeiz pur Deu prier.
Il pria le Cheval de l’aider quelque peu : Autrement il mourroit devant qu’estre à la ville.
Arere vet hastivement, si prie Deu devotement que autre chose ne requereit n’autre cheval mar li dureit, mes face li aver le suen, kar il n’avera jamés si buen.
Li egles vit le fu espris ; al gupil prie e dit : « Amis, estein le feu !
E il ad le buc apelé : « Frere », fet il, « bien sai e vei, malement avez prié pur mei : bien poi entendre par le cri que ceo ert preere de enemi. Mut est mauveise ta pramesse, unc[es] mes n’oï peiur messe. » — « Par ma fei, sire », dist li bucs, « tut autresi priai pur vus cum vus vousistes pur mei feire, kar fel estes e de put eire ; ja ne poeie jeo merci aveir que jeo vesquisse tresque al seir : pur ceo m’estut de mei penser e vus leisser u ublïer. » Ceo veit hum de meinte gent, que quident tut a escïent que autre deive pur eus preer e lur message bien porter ; si parolent le plus pur eus e leissent si ublïent iceus a ki il eurent bel premis, ne lur funt unc[es] fors le pis.
Après l’avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la pria de lui donner quelque chose. « Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que tu obtiendras quelque chose de moi : j’ai l’habitude, non pas de donner, mais de prendre de chacun. » Cette fable fait voir que c’est sottise de s’attendre à tirer quelque profit des avares.
Soyez une autre fois plus sage, je vous prie.
Ces bleds sont mûrs, dit-il, allez chez nos amis Les prier que chacun apportant sa faucille, Nous vienne aider demain dés la pointe du jour. […] Mon fils, allez chez nos parens Les prier de la mesme chose.
Mais enfin comme il apperçeut que des paroles on en vouloit venir aux coups, se jettant aux pieds de son Maistre, il le pria de se donner un peu de patience. […] Alors il pria son Maistre, que ses accusateurs en fissent autant, affin de cognoistre par ce moyen celuy d’entr’eux qui auroit mangé les figues.
Pour se vanger de cette tromperie, A quelque temps de là la Cicogne le prie : Volontiers, luy dit-il, car avec mes amis Je ne fais point ceremonie.
Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ».
Le Renard tombé dans un puits, en danger d’estre noyé, pria le Loup, qui estoit en haut, de luy jetter une corde, pour le retirer de ce peril. « Pauvre malheureux !
Il pria donc Jupiter de luy en donner ; mais luy se mit à rire de sa folie, et mesme luy accourcist les oreilles, apres s’estre mocqué de sa requeste incivile.
Au bout de quelque temps il fit quelques profits ; Racheta des bestes à laine ; Et comme un jour les vents retenant leur haleine, Laissoient paisiblement aborder les vaisseaux ; Vous voulez de l’argent, ô Mesdames les Eaux, Dit-il, adressez-vous, je vous prie, à quelqu’autre : Ma foy vous n’aurez pas le nostre.
À Athènes, un débiteur, sommé par son créancier de rembourser sa dette, le pria d’abord de lui accorder un délai, sous prétexte qu’il était gêné.