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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 114 » p. 310

Un eunuque alla trouver un sacrificateur et le pria de faire un sacrifice en sa faveur, afin qu’il devînt père. Le sacrificateur lui dit : « Quand je considère le sacrifice, je prie pour que tu deviennes père ; mais quand je vois ta personne, tu ne parais même pas être un homme. »

3. (1180) Fables « Marie de France, n° 86. Le milan malade » p. 324

« Mere » fet il, « kar li preez qu’il prie pur mei, li requerez !  […] Ne sai cument li prierai : meintefeiz as suillé sun ni e sur ses oiseus esmeulti. » Issi est de la fole gent : la u il unt mesfet suvent, veulent aler merci crier, ainz qu’il le veulent amender.

4. (1180) Fables « Marie de France, n° 89. Le loup et la chèvre » p. 572

Sun cheverol apela a li, si li pria e defendi qu[e]’il ne laissast pur murir ensemble od eus bestes venir pur parole ne pur preere deci ke ele revienge arere. Quant ele fu al bois venue e li lus l’ot dedenz veüe, al cheverol vet, si li rova que l’us overist ; ceo li pria od tele voiz cume la chevre aveit.

5. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [33.]. DI DUE RANE VICINE DI ALBERGO. » p. 69

    Così interviene a chi nel vitio vive, Che spesso pria, che fuor ne traggia il piede, De l’infelice vita al fin si vede ; Perché l’huom non sa quel, che Dio prescrive. Pria che morte ti colga esci del vitio.

6. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 175 » p. 233

Un jour qu’il donnait à dîner, il alla chercher le cygne et le pria de chanter pendant le festin. […] Son maître, l’entendant, lui dit : « Si tu ne chantes que quand tu vas mourir, j’ai été bien sot de te prier de chanter jadis au lieu de t’immoler. » Il arrive ainsi quelquefois que, ce qu’on ne veut pas faire de bonne grâce, on le fait par contrainte.

7. (1180) Fables « Marie de France, n° 71. Le loup et le hérisson » p. 675

Kar ja cunseil n’avras pur mei. » Li hiriçuns li ad prié : « Baisez mei [dunc] par charité ! […] Dunc s’esteit li lus recordé, si li pria qu’il descendist devant les chiens, sil defendist.

8. (1180) Fables « Marie de France, n° 78. Le loup et le batelier » p. 687

Un vilein vit ileoc ester en un batel, si l’apela ; que utre le past, ceo le pria. […] Li lus ad le vilein prié qu’il li desist qu[e]’il fera.

9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Mais avant que passer outre, permets, je te prie, que je te fasse un conte. […] Je t’en dis de mesme, ô grand Roy, et soubmis à tes pieds, je te prie de ne me point faire mourir sans cause, car je ne suis pas homme qui veüille nuire à personne, et si l’on peut blasmer quelque chose en moy, c’est qu’en un corps chetif et difforme, je loge une ame qui ne sçauroit rien flatter ».

10. (1180) Fables « Marie de France, n° 55. La prière stupide d’un paysan » p. 666

Marie de France, n° 55 La prière stupide d’un paysan Un vilein ala al muster suventefeiz pur Deu prier.

11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVI. Le Cheval et l’Asne. » p. 181

Il pria le Cheval de l’aider quelque peu : Autrement il mourroit devant qu’estre à la ville.

12. (1180) Fables « Marie de France, n° 54. Le paysan en prière demandant un cheval » p. 665

Arere vet hastivement, si prie Deu devotement que autre chose ne requereit n’autre cheval mar li dureit, mes face li aver le suen, kar il n’avera jamés si buen.

13. (1180) Fables « Marie de France, n° 10. Le renard et l’aigle » p. 1

Li egles vit le fu espris ; al gupil prie e dit : « Amis, estein le feu !

14. (1180) Fables « Marie de France, n° 93. Le loup et le bouc » p. 680

E il ad le buc apelé : « Frere », fet il, « bien sai e vei, malement avez prié pur mei : bien poi entendre par le cri que ceo ert preere de enemi. Mut est mauveise ta pramesse, unc[es] mes n’oï peiur messe. » — « Par ma fei, sire », dist li bucs, « tut autresi priai pur vus cum vus vousistes pur mei feire, kar fel estes e de put eire ; ja ne poeie jeo merci aveir que jeo vesquisse tresque al seir : pur ceo m’estut de mei penser e vus leisser u ublïer. » Ceo veit hum de meinte gent, que quident tut a escïent que autre deive pur eus preer e lur message bien porter ; si parolent le plus pur eus e leissent si ublïent iceus a ki il eurent bel premis, ne lur funt unc[es] fors le pis.

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 117 » p. 93

Après l’avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la pria de lui donner quelque chose. « Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que tu obtiendras quelque chose de moi : j’ai l’habitude, non pas de donner, mais de prendre de chacun. » Cette fable fait voir que c’est sottise de s’attendre à tirer quelque profit des avares.

16. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

Soyez une autre fois plus sage, je vous prie.

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XXII. L’Aloüette et ses petits, avec le Maistre d’un champ. » p. 325

Ces bleds sont mûrs, dit-il, allez chez nos amis Les prier que chacun apportant sa faucille, Nous vienne aider demain dés la pointe du jour. […] Mon fils, allez chez nos parens Les prier de la mesme chose.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Mais enfin comme il apperçeut que des paroles on en vouloit venir aux coups, se jettant aux pieds de son Maistre, il le pria de se donner un peu de patience. […] Alors il pria son Maistre, que ses accusateurs en fissent autant, affin de cognoistre par ce moyen celuy d’entr’eux qui auroit mangé les figues.

19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVIII. Le Renard et la Cicogne. » p. 426

Pour se vanger de cette tromperie,
 A quelque temps de là la Cicogne le prie :
 Volontiers, luy dit-il, car avec mes amis
 Je ne fais point ceremonie.


20. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ».

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVII. Du Renard, et du Loup. »

Le Renard tombé dans un puits, en danger d’estre noyé, pria le Loup, qui estoit en haut, de luy jetter une corde, pour le retirer de ce peril. « Pauvre malheureux ! 

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCI. Du Chameau. »

Il pria donc Jupiter de luy en donner ; mais luy se mit à rire de sa folie, et mesme luy accourcist les oreilles, apres s’estre mocqué de sa requeste incivile.

23. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — II. Le Berger et la Mer. » p. 207

Au bout de quelque temps il fit quelques profits ; Racheta des bestes à laine ; Et comme un jour les vents retenant leur haleine, Laissoient paisiblement aborder les vaisseaux ; Vous voulez de l’argent, ô Mesdames les Eaux, Dit-il, adressez-vous, je vous prie, à quelqu’autre : Ma foy vous n’aurez pas le nostre.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 10 » p. 5

À Athènes, un débiteur, sommé par son créancier de rembourser sa dette, le pria d’abord de lui accorder un délai, sous prétexte qu’il était gêné.

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